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  • Montrons dans notre vie que nous appartenons à Jéhovah
    La Tour de Garde 1978 | 15 juin
    • Montrons dans notre vie que nous appartenons à Jéhovah

      “Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons à Jéhovah.” — Rom. 14:8.

      1. À propos de quoi la congrégation chrétienne doit-​elle être unie?

      LES membres de la congrégation chrétienne désirent vivre en paix avec leurs semblables (Rom. 12:18). Ils s’y efforcent en accordant toute leur attention aux choses importantes et beaucoup moins à ce qui n’est pas indispensable à l’affermissement de la foi (I Tim. 1:4). Ils recherchent, entre autres choses importantes, l’unité dans la foi et dans l’action. Pour illustrer ce genre d’unité, l’apôtre Paul se servit du corps humain. Il compara les membres de la congrégation chrétienne aux membres d’un corps sain qui coopèrent harmonieusement pour le bien du corps tout entier, ce qui lui permet de faire un excellent travail. Il doit en être ainsi dans la congrégation. Il ne faut pas qu’il y ait de divisions dans ce “corps”, mais ses membres doivent au contraire avoir “une sollicitude égale les uns pour les autres”. — I Cor. 12:25.

      2. Bien qu’ils soient unis, pourquoi les chrétiens ne voient-​ils pas et ne font-​ils pas toutes choses de la même manière?

      2 Toutefois, cette unité n’est pas synonyme d’uniformité. Ce n’est pas parce que les chrétiens croient tous au seul Dieu Tout-Puissant et à son Fils Jésus Christ, le Chef de la congrégation, qu’ils sont tous semblables ou qu’ils tiennent tous, de façon mécanique, les mêmes propos, tels des robots. Non, chaque chrétien a sa personnalité qui lui est propre et son idée à lui sur des questions qui ne sont pas essentielles au salut. Chaque chrétien organise ses affaires et mène ses diverses activités d’une manière plus ou moins différente des autres chrétiens. Il en va de même pour sa façon d’accomplir son travail quotidien, de se détendre ou de se divertir. Cela est dû pour une bonne part au fait que la situation et le passé de chaque chrétien varient énormément.

      3, 4. Comment les vrais chrétiens ‘vivent-​ils pour Jéhovah’?

      3 Cependant, quoi qu’ils fassent, les chrétiens doivent le faire de tout leur cœur, comme pour Jéhovah Dieu. Peut-être un chrétien ne comprend-​il pas parfaitement pourquoi tel autre voit ou fait les choses d’une certaine manière. Néanmoins, il est conscient que c’est Dieu qui est le Juge de ses serviteurs. Aussi, de même qu’il s’efforce de faire toutes choses au mieux de sa compréhension et de ses capacités afin de plaire à Jéhovah, de même il prêtera les mêmes mobiles de conscience à ses frères. Voici ce que dit l’apôtre Paul à ce sujet:

      “Aucun de nous en effet ne vit que par rapport à soi-​même, et aucun ne meurt que par rapport à soi-​même; car, soit que nous vivions, nous vivons pour Jéhovah, soit que nous mourions, nous mourons pour Jéhovah. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons à Jéhovah.” — Rom. 14:7, 8.

      4 Même le chrétien le plus sincère et le plus consciencieux a des imperfections et des défauts, et il n’agit pas toujours d’une manière totalement exempte d’égoïsme. Cependant, son principal objectif dans la vie n’est pas de devenir riche ou de mener une vie de plaisir et d’oisiveté. Il ne vit pas par rapport à lui-​même ni pour lui-​même uniquement. Son but principal dans la vie est de plaire à Dieu en faisant sa volonté. À n’importe quel moment, il est prêt à mourir si sa mort peut servir le dessein de Dieu. Dans ce cas, tout comme il a vécu sa vie comme appartenant à Dieu, de même à sa mort Jéhovah le reconnaîtra comme lui appartenant. En fait, face à la mort il a la certitude d’être ressuscité parce que Jéhovah considère comme vivants et non comme morts tous ceux qui font de lui leur Dieu. — Mat. 22:31, 32; Rom. 4:17.

      LAISSEZ À CHACUN LE SOIN DE DIRIGER SES PROPRES AFFAIRES

      5. a) Quelle est l’œuvre la plus importante? b) Comment un chrétien doit-​il considérer la façon dont les autres utilisent leur temps et leurs forces?

      5 La chose la plus importante que puisse faire quelqu’un est d’aider ses semblables à nouer et à entretenir de bonnes relations avec Dieu et avec Christ. Cependant, d’autres choses doivent aussi être faites. Ainsi un homme qui consacre du temps à la prédication de la “bonne nouvelle” décidera peut-être, pour le bonheur de sa famille, de construire une nouvelle maison ou d’agrandir celle qu’il possède. Pour réaliser ce projet il y consacrera du temps et dépensera de l’argent. Mais les autres chrétiens ne doivent pas pour autant en conclure qu’il est forcément matérialiste. S’ils disent: “Son amour pour la vérité ‘se refroidit’”, ils jugent ce chrétien, alors que celui-ci a peut-être pris cette décision en pensant qu’il était de son devoir de chrétien d’avoir une maison qui soit propre et convenable aux yeux des gens du quartier. Il est même possible qu’il offre sa maison pour servir de lieu de réunion à un groupe de chrétiens de la congrégation.

      6. Pour ce qui est de la détente, comment un chrétien pourrait-​il se trouver en train de juger son frère?

      6 Un autre chrétien peut, en toute bonne conscience, choisir une certaine forme de détente qui n’est pas mauvaise en soi, tout en veillant à la faire passer après le service du Royaume. Il est probable que d’autres chrétiens ne choisiront pas ce genre de détente qu’ils considèrent peut-être comme une perte de temps. Cependant, ils jugeraient leur frère chrétien s’ils prétendaient que celui-ci ne vit que pour lui-​même et non par rapport à Jéhovah, ou bien qu’il sert à la fois “Dieu et Mamon”. — Luc 16:13, Segond.

      7. Pourquoi un chrétien ne peut-​il pas prescrire à un autre ce qui est bien en rapport avec les richesses?

      7 Chacun de nous a sa propre idée sur les choses matérielles dont il a besoin ou qu’il peut se procurer tout en continuant de mettre à la première place les intérêts du Royaume et de participer avec zèle à l’œuvre urgente qui consiste à prêcher la “bonne nouvelle” à nos semblables (Mat. 6:33; Marc 13:10). Un homme peut posséder de nombreux biens, mais en rester maître et les utiliser à la louange de Jéhovah. Par contre, à cause de sa nature, un autre peut avoir du mal à maîtriser ses biens et être tenté de se laisser détourner par eux des choses spirituelles. Il doit ‘bourrer de coups’ son corps et apprendre à se dominer, tout en gardant présent à l’esprit que son principal devoir consiste à prêcher la “bonne nouvelle”. (I Cor. 9:16, 27.) Mais ce n’est pas pour autant qu’un autre chrétien doit se permettre de juger ce frère ou de lui imposer sa “conscience”. Évidemment, il peut lui offrir gentiment son aide ou un conseil, afin que ce chrétien ne succombe pas à l’amour de l’argent. — I Tim. 6:17.

      NE JUGEONS PERSONNE “SELON LA CHAIR”

      8. Comment le pauvre et le riche peuvent-​ils exulter au sujet de leur position respective dans la vérité?

      8 Jacques, demi-frère de Jésus, écrivit: “Que le frère d’humble condition exulte au sujet de son élévation, et le riche, au sujet de son humiliation, parce qu’il passera comme la fleur de la végétation.” (Jacq. 1:9, 10). Celui qui est d’humble condition, parce qu’il n’est ni riche ni très connu, peut néanmoins exulter parce que, si dans le monde il était méprisé, il est désormais placé sur le même pied d’égalité que le riche par Dieu et par ses frères chrétiens. Il est ‘concitoyen des saints et membre de la maison de Dieu’. (Éph. 2:19.) Il possède la richesse la plus grande qui soit, celle qui consiste à servir Dieu, et il a l’espérance de recevoir la vie en récompense. Le riche, lui, peut exulter parce qu’il a été amené à comprendre qu’il est tout à fait vain de dépenser toutes ses forces pour amasser des richesses. Son attitude nouvelle, chrétienne et humble, lui permet de se rendre compte du “pouvoir trompeur de la richesse” et de comprendre qu’il est insensé de mettre sa confiance en elle (Marc 4:19). Il sait maintenant que “les choses qui se voient sont temporaires, mais [que] celles qui ne se voient pas sont éternelles”. Il espère désormais la même récompense que celui qui est d’humble condition. — II Cor. 4:18.

      9. Pourquoi ne devrions-​nous plus ‘connaître personne selon la chair’?

      9 Fondée sur ces vérités, la règle excellente pour tous les chrétiens est celle qui a été définie ainsi par l’apôtre Paul: “[Christ] est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-​mêmes, mais pour celui qui est mort pour eux et a été relevé. Aussi, désormais, nous ne connaissons plus personne selon la chair.” (II Cor. 5:15, 16). Ce qui compte aux yeux de Dieu, c’est la condition spirituelle d’un homme et non pas ce qu’il paraît être sur le plan charnel ou matériel. Nous devons, nous aussi, nous en tenir à cette manière d’apprécier les gens.

      10. Pourquoi devons-​nous nous rappeler que le Christ est Seigneur sur les morts et sur les vivants?

      10 L’apôtre montre également qu’il n’y a pas pour le vrai chrétien d’autre bonne façon de voir les choses. Après avoir dit: “Nous appartenons à Jéhovah”, il ajoute: “Car c’est pour cela que Christ est mort et qu’il est revenu à la vie, pour être Seigneur et sur les morts et sur les vivants.” (Rom. 14:9). En tant que Seigneur, Jésus peut désormais aider les chrétiens à réussir leur vie pour ce qui est des choses de Dieu. Tout comme il a “vaincu le monde”, eux aussi peuvent être vainqueurs (Jean 16:33; Héb. 7:25). Étant Seigneur sur les morts, Christ a l’autorité et le pouvoir nécessaires pour les ramener à la vie. Il est encourageant pour les chrétiens de savoir que s’ils servent Dieu durant toute leur vie, et même s’ils meurent, ils ne seront jamais abandonnés. — Rom. 8:31-34, 38, 39.

      11. Pourquoi ne convient-​il pas que le chrétien juge ses frères?

      11 Paul ne dit pas cela simplement pour rappeler l’espérance que le chrétien doit déjà posséder. Non, il avance cet argument pour démontrer que le chrétien ne doit pas juger son frère, parce que celui-ci appartient entièrement à Dieu. Cet argument est particulièrement mis en évidence dans les versets suivants:

      “Mais toi, pourquoi juges-​tu ton frère? Ou bien toi, pourquoi méprises-​tu ton frère? Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu, car il est écrit: ‘“Aussi vrai que je suis vivant”, dit Jéhovah, “devant moi pliera tout genou, et toute langue reconnaîtra Dieu ouvertement.’” Ainsi donc, chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-​même. Ne nous jugeons donc plus les uns les autres.” — Rom. 14:10-13.

      AVANT TOUT, ÉVITONS DE FAIRE TRÉBUCHER LES AUTRES

      12, 13. Comment Jésus et l’apôtre Paul ont-​ils montré ce qu’il fallait faire au lieu de juger son frère?

      12 Dans la congrégation de Rome, certains jugeaient les actions et les mobiles de leurs frères parce qu’ils avaient des opinions différentes des leurs ou des scrupules de conscience qu’eux n’avaient pas. C’était une attitude mauvaise et dangereuse pour tous ceux qui étaient concernés. De plus, elle déplaisait au grand Juge devant qui personne n’occupe une position privilégiée. Paul définit une attitude bien meilleure quand, s’adressant à ceux qui avaient tendance à juger les autres, il dit: “Prenez plutôt la décision que voici [ou “jugez plutôt ceci”]: de ne rien mettre devant un frère qui soit une pierre d’achoppement ou une cause de faux pas.” — Rom. 14:13 (voyez la Kingdom Interlinear Translation ainsi que la Bible de Darby).

      13 Ils pouvaient faire en sorte que leur tendance à juger les autres tourne à leur avantage en se jugeant plutôt eux-​mêmes et en étant résolus à surveiller plus étroitement leur propre conduite. Jésus avait donné cet avertissement: “Cessez de juger, afin que vous ne soyez pas jugés; car on vous jugera avec le jugement dont vous jugez; (...) comment peux-​tu dire à ton frère: ‘Laisse-​moi retirer la paille de ton œil’, quand, voici, il y a une poutre dans ton œil à toi? Hypocrite! retire d’abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour retirer la paille de l’œil de ton frère.” — Mat. 7:1-5; comparez avec I Corinthiens 11:31; II Corinthiens 13:5.

      14. Que signifie faire trébucher son frère? Donnez un exemple.

      14 Faire trébucher quelqu’un signifie en fait l’inciter à pécher, car dans la Bible le péché est décrit comme une chute (I Cor. 10:12; I Tim. 6:9; comparez avec Matthieu 5:27-30). Voici comment un chrétien pourrait faire trébucher son frère: Il a le droit de faire quelque chose que la liberté chrétienne lui permet d’accomplir sans devoir s’assurer au préalable si cela blesse ou non la conscience de son frère. Par exemple, ce dernier peut avoir des scrupules de conscience en rapport avec les boissons alcooliques. Pourtant, il se peut que le chrétien en question boive de telles boissons devant son frère ou qu’il lui en offre. Ce frère se dira peut-être: “C’est un chrétien mûr, aussi pourrais-​je peut-être l’imiter.” Il s’enhardit donc et boit de l’alcool. Mais dans le même temps sa conscience lui dit que ce n’est pas bien; elle le condamne. Il n’agit donc pas par foi ni comme pour Dieu. Le chrétien en question l’a donc fait trébucher. Sa conscience est blessée et il est maintenant abattu parce qu’il a le sentiment d’avoir péché. Peut-être aura-​t-​il même beaucoup de mal à se ressaisir. — I Cor. 8:12, 13; Rom. 14:23.

      15. Quelle faute risquons-​nous de faire commettre à un frère en insistant sur le fait que nous avons le “droit” de faire telle ou telle chose?

      15 D’autre part, si le chrétien en question insiste sur le fait qu’il est “libre” de faire quelque chose qu’il a le droit de faire dans des circonstances normales, il risque d’inciter son frère, qui a une conscience faible, à le juger. Parce que, par manque de sagesse, il a voulu absolument user de sa liberté, son frère plus faible va se montrer soupçonneux ou méfiant, ce qui risque de menacer la paix et l’unité de la congrégation.

      16. Pourquoi un chrétien peut-​il s’abstenir de faire une chose qu’un autre juge pourtant parfaitement convenable?

      16 Paul explique pourquoi un chrétien peut décider de ne pas faire une certaine chose, bien qu’elle soit parfaitement convenable aux yeux d’un autre. Il dit: “Je sais et je suis persuadé dans le Seigneur Jésus que rien n’est souillé en soi; seulement, pour celui qui estime qu’une chose est souillée, elle est souillée pour lui.” — Rom. 14:14.

      17, 18. a) Comme le montre l’apôtre Paul de quelle grande liberté le chrétien bénéficie-​t-​il? b) Pourquoi certains des premiers chrétiens étaient-​ils incapables d’en user pleinement?

      17 L’apôtre montre qu’en réalité les chrétiens jouissent d’une grande liberté quand il parle des aliments “que Dieu a créés pour être pris avec action de grâces par ceux qui ont foi et qui connaissent exactement la vérité”. Pourquoi? “Car, ajoute-​t-​il, toute création de Dieu est excellente, et rien n’est à rejeter si c’est pris avec action de grâces; c’est en effet sanctifié par la parole de Dieu [qui l’approuve] et par la prière.” — I Tim. 4:3-5.

      18 Ce que Dieu a créé et prévu pour un certain usage, par exemple les aliments, est excellent. Le chrétien a donc le droit de manger n’importe quel aliment sans commettre de péché, car il est pur. Toutefois, certains chrétiens, notamment des Juifs devenus membres de la congrégation primitive, avaient une conscience faible en rapport avec les aliments dont la Loi de Moïse interdisait la consommation (Actes 10:14, 15). Malgré les explications d’autres chrétiens et à cause d’une longue pratique de la Loi et des coutumes, leur conscience avait du mal à considérer ces aliments comme purs. Évidemment, ils n’étaient pas obligés d’en manger. Cependant, un autre chrétien qui comprenait que Dieu avait déclaré la Loi abolie grâce au sacrifice du Christ et que, par conséquent, tout aliment était “légal” et pur, pouvait en manger sans arrière-pensée, tout en remerciant Dieu de l’avoir créé.

      19, 20. a) Montrez la différence qu’il y a entre les choses qu’il faut faire et celles qui sont facultatives. b) Comment un chrétien qui veut absolument user de sa liberté chrétienne peut-​il ‘ne plus marcher en accord avec l’amour’?

      19 Mais le chrétien qui avait cette connaissance devait-​il pour autant manger de cet aliment sous les yeux de son frère juif? Paul répond: “Si à cause d’un aliment ton frère est peiné, tu ne marches plus en accord avec l’amour. Ne va pas, avec ton aliment, causer la ruine de celui pour qui Christ est mort.” — Rom. 14:15.

      20 Bien que cet exemple concerne les aliments, le principe s’applique à toute chose que nous avons le droit de faire, mais qui n’est pas obligatoire. En revanche, il y a des choses que Dieu nous ordonne de faire, des choses qui ont un rapport avec l’intégrité, la justice et l’obéissance. Ce sont là les “choses les plus importantes”. (Phil. 1:10.) Dans ce cas-​là, aucun chrétien ne peut se permettre de s’abstenir de faire ce que Dieu ordonne ni de transiger avec sa conscience. Mais insister obstinément pour faire des choses qui sont laissées au jugement de chacun, sans se préoccuper des sentiments des autres chrétiens, cela est contraire à la voie de l’amour. Or, ce qui n’est pas fait avec amour n’a aucune valeur. — I Cor. 13:1-3.

      21. Quel effet l’attitude obstinée d’un chrétien peut-​elle avoir sur son frère?

      21 De plus, une telle attitude obstinée serait insensée, car elle pourrait blesser un autre frère, même s’il a tort de penser que ce que fait ce chrétien est mal. Il risque de se décourager, de s’irriter et même d’être scandalisé. Cette blessure pourrait être si grave qu’elle ruine sa foi. Or, Christ, qui a donné sa vie pour la famille humaine, est son Propriétaire (Jude 4). Ce frère, qu’il a acheté par son propre sang, est très précieux à ses yeux, et il n’apprécierait certainement pas qu’en défendant obstinément son opinion, un chrétien juge son frère ou le fasse trébucher. — Comparez avec Matthieu 18:6, 14.

      22. Quelle devrait être notre détermination?

      22 Si nous vivons par rapport à Jéhovah, nous savons que “toutes choses [que Dieu nous a données ou qu’il a prévu que nous fassions] sont permises, mais [que] toutes choses ne sont pas avantageuses [en raison du temps, des circonstances et de l’intérêt d’autrui]. Toutes choses sont permises, mais toutes choses n’édifient pas. Que chacun continue à chercher, non pas son avantage personnel, mais celui d’autrui”! — I Cor. 10:23, 24.

  • Parez en tout l’enseignement de Dieu
    La Tour de Garde 1978 | 15 juin
    • Parez en tout l’enseignement de Dieu

      “Le royaume de Dieu ne signifie pas manger et boire, mais il signifie justice, paix et joie avec de l’esprit saint.” — Rom. 14:17.

      1. Quels facteurs qui existent dans toutes les congrégations chrétiennes, peuvent être cause de difficultés?

      DANS n’importe quel groupe d’individus on observe des différences d’opinions, de goûts ou de sentiments. Cela est également vrai parmi les chrétiens sincères et authentiques. Ces différences peuvent nuire à la paix et à l’unité de la congrégation si ses membres jugent leur opinion personnelle supérieure ou s’ils considèrent que tous devraient s’y rallier.

      2, 3. a) Quelles différences d’opinions y avait-​il dans la congrégation de Rome? b) Quel conseil Paul donna-​t-​il aux membres de la congrégation qui pouvaient avoir des points de vue différents?

      2 Dans le Ro chapitre 14 de sa lettre aux Romains, l’apôtre Paul traite de ces différences d’opinions qui existaient au sein de la congrégation de Rome. Elles concernaient des choses relatives à la conscience, mais certains pensaient qu’il fallait régler catégoriquement ces différences d’une manière ou d’une autre pour pouvoir continuer à pratiquer le culte de Dieu. Cependant, ces divergences d’opinions ne concernaient pas les doctrines de base de la Bible, mais des problèmes de conscience relatifs à des activités de moindre importance de la vie de tous les jours. L’apôtre montre que pour ces choses les chrétiens mûrs jouissent d’une grande liberté. Mais il nous met aussi en garde contre le manque de retenue dans l’usage de cette liberté et contre toute attitude qui viserait à restreindre la liberté des autres.

      3 Un chrétien peut penser en toute bonne conscience qu’il est libre d’exercer un certain droit. Cependant, Paul l’encourage à modérer ses actions s’il sait qu’elles risquent de blesser la conscience d’un frère. D’un autre côté, il conseille à celui dont la conscience est trop scrupuleuse dans certains domaines de ne pas condamner son frère dont les actions sont en réalité permises par les Écritures, même si sa conscience à lui l’empêche de faire la même chose.

      IL PEUT NOUS ARRIVER D’AGIR CONTRE NOS INTÉRÊTS

      4. Quel bien un chrétien doit-​il s’efforcer de faire?

      4 L’apôtre Paul dit ensuite: “Ne permettez donc pas que ce soit à vos dépens qu’on parle du bien que vous faites.” (Rom. 14:16). Un chrétien fait de vigoureux efforts pour pratiquer le bien, “afin de parer en tout l’enseignement de notre Sauveur, Dieu”, aux yeux de tous, de sorte qu’ils accordent le plus grand respect à l’enseignement chrétien (Tite 2:10). Il désire que sa vie soit un témoignage vivant de ce que la congrégation et lui-​même enseignent, conformément à ce conseil de l’apôtre Pierre: “Gardez une bonne conscience, afin que, sur le point même où l’on parle contre vous, soient pris de honte ceux qui décrient votre bonne conduite pour ce qui est de Christ.” — I Pierre 3:16.

      5. Comment peut-​on parler en mal du “bien” que fait un chrétien?

      5 Mais quelle honte si, après avoir tant veillé à toutes ces choses en rapport avec la vie chrétienne, nous détruisions cette heureuse influence en faveur du vrai culte en insistant sur un droit tout à fait légitime et “bon”, mais qui ne paraît pas bon à un de nos frères chrétiens trop scrupuleux! Celui-ci risquerait de parler de notre action en des termes désobligeants. Ou bien, cette action pourrait être mal interprétée par toute la communauté. Et pourtant elle n’est pas mauvaise en elle-​même. Cependant, comme d’autres chrétiens la condamnent, elle risquerait de nuire à la bonne réputation du chrétien qui l’a faite et de jeter l’opprobre sur le message de la “bonne nouvelle” que la congrégation s’efforce de prêcher et d’enseigner. C’est pourquoi il est préférable que nous nous abstenions de profiter de certaines libertés, même tout à fait légitimes, dans des domaines où la conscience d’un autre chrétien est peut-être faible.

      6. Quel conseil est donné aux chrétiens qui ont une conscience trop scrupuleuse?

      6 En revanche, il est tout aussi important qu’un chrétien, dont la conscience est scrupuleuse à l’excès, s’abstienne de critiquer un de ses frères qui use de sa liberté sans rien faire de mal. En n’agissant pas ainsi, un tel chrétien jugerait son frère. Il faut donc qu’il redresse sa manière de penser (comparez avec II Corinthiens 13:11), sans quoi il continuera à troubler la paix au sein de la congrégation. Du fait qu’il juge son frère, il porte une lourde responsabilité dans les ennuis qui résultent de son attitude critique. Il devrait plutôt s’efforcer de devenir mûr et plus fort, en faisant en sorte que sa foi soit ferme dans tous les domaines, afin qu’il ne soit plus facilement enclin à trébucher ou à condamner les autres. S’il ne progresse pas sous ce rapport, il risque d’être constamment une source d’ennuis et de jeter l’opprobre sur la “bonne nouvelle”. — Héb. 5:12-14; Ps. 119:165.

      LE ROYAUME DE DIEU SIGNIFIE DES CHOSES PLUS IMPORTANTES

      7, 8. Que voulait dire l’apôtre Paul par ces paroles: “Le royaume de Dieu ne signifie pas manger et boire”?

      7 L’apôtre Paul en arrive ensuite au point essentiel de la question, disant: “Car le royaume de Dieu ne signifie pas manger et boire, mais il signifie justice, paix et joie avec de l’esprit saint.” (Rom. 14:17). Le vrai culte ainsi que tout ce qui touche au Royaume de Dieu et à sa congrégation ne sont pas axés sur ces questions d’ordre physique. En effet, Jésus déclara: “Il n’y a rien d’extérieur à l’homme qui, pénétrant en lui, puisse le souiller; mais ce qui sort de l’homme, c’est là ce qui souille l’homme.” — Marc 7:15.

      8 On peut en dire autant de beaucoup d’autres choses de la vie. La façon de se vêtir ou de se coiffer, les divertissements, le travail profane et bien d’autres choses ne sont pas ce qui compte le plus pour le “progrès de la bonne nouvelle”. (Phil. 1:12.) S’il n’y a pas transgression des Écritures et si nous faisons preuve de modération en rejetant les extrêmes et en ne pratiquant pas les mauvaises actions du monde, nos frères ne devraient pas nous juger à propos de ces choses. — Comparez avec Proverbes 11:2.

      9. En quel sens le Royaume signifie-​t-​il “justice, paix et joie avec de l’esprit saint”?

      9 C’est l’enseignement relatif au Royaume de Dieu qui produira des fruits de justice autrement plus importants, tant chez ceux qui prêchent ce Royaume que chez ceux qui écoutent le message (Tite 2:12; I Pierre 2:11). Chacun devrait être disposé à renoncer à sa volonté, à ses désirs et à ses avantages personnels pour favoriser la paix dans la congrégation. Quand un chrétien permet vraiment à l’esprit saint d’agir en lui et de diriger ses actions, il est joyeux, car il a l’assurance de plaire à Dieu. Le but du Royaume de Dieu est de favoriser ces choses vitales de l’esprit. — Rom. 8:6, 13.

      10. Eu égard à ce que signifie le Royaume de Dieu, comment le chrétien qui sert Christ en tant qu’esclave est-​il agréable à Dieu et approuvé des hommes?

      10 Puisqu’il a des buts aussi nobles, le chrétien mûr concentre toute son attention sur des choses qui ont un rapport réel avec les caractéristiques et les principes du Royaume de Dieu. “Car celui qui, sous ce rapport, sert Christ en tant qu’esclave, celui-là est agréable à Dieu et approuvé des hommes.” (Rom. 14:18). S’il sert Christ en tant qu’esclave en favorisant ces choses importantes, le chrétien mûr bénéficiera sans aucun doute de la faveur de Dieu, et ses frères l’aimeront en raison de son caractère raisonnable et de son bon sens. Sa façon de vivre le recommandera auprès des gens de l’extérieur, et même si certains n’acceptent pas le christianisme, celui-ci sera néanmoins recommandé à leur conscience par la belle conduite de ce chrétien. — II Cor. 4:2.

      FAVORISEZ LA PAIX DANS LA CONGRÉGATION

      11. Au lieu de se critiquer, à quoi les membres de la congrégation doivent-​ils dépenser leurs forces?

      11 “Ainsi donc, ajoute l’apôtre Paul, poursuivons les choses qui favorisent la paix et celles qui sont pour l’édification mutuelle.” (Rom. 14:19). Il conseille aux membres de la congrégation de rejeter toute cause de dispute et de vivre en harmonie les uns avec les autres. Il les exhorte à faire des choses qui les édifieront mutuellement sur le plan spirituel, au lieu de se critiquer ou inversement d’insister de façon obstinée sur leurs droits, autant de choses qui ont un effet destructeur sur les autres. Paul recommande aux chrétiens de faire en sorte que tous parviennent “à l’unité dans la foi et dans la connaissance exacte du Fils de Dieu, à l’état d’homme adulte, à la mesure de la stature qui appartient à la plénitude du Christ” et que tous ‘par l’amour grandissent en toutes choses en celui qui est la tête, Christ’. C’est alors qu’ils pourront s’unir étroitement et porter, avec une force et une efficacité réelles, le message de salut à l’humanité. — Éph. 4:13, 15.

      12. Comment un chrétien évitera-​t-​il de “démolir l’œuvre de Dieu”?

      12 Ceux qui ont acquis la connaissance de la vérité sont l’œuvre de Dieu. Mais les serviteurs de Dieu ont consacré beaucoup de temps et fait de grands efforts pour instruire ces personnes et les aider avec beaucoup d’attention et de tendresse. Elles sont “le champ de Dieu, — un champ en culture, — l’édifice de Dieu”. (I Cor. 3:9.) Un chrétien pourrait-​il manquer de respect et être négatif au point de démolir cette œuvre? L’apôtre Paul donne ce conseil: “Cesse de démolir l’œuvre de Dieu à cause d’un aliment. Certes, toutes choses sont pures [car la loi de Moïse relative aux aliments purs et impurs a été abolie par le moyen de Christ], mais il y a mal pour l’homme qui mange avec sujet d’achoppement. C’est bien de ne pas manger de chair, ou de ne pas boire de vin, ou de ne rien faire sur quoi ton frère trébuche.” (Rom. 14:20, 21). Si, par notre exemple, nous incitions un frère à agir d’une manière contraire à sa conscience ou si nous cherchions à lui imposer nos préférences, nous pourrions démolir la belle œuvre que l’esprit de Dieu a effectuée chez cette personne, même si nous ne nous rendons pas compte nous-​mêmes des dommages que nous avons causés. — Comparez avec I Corinthiens 3:17.

      CHERCHEZ LA GLOIRE DE DIEU PLUTÔT QUE VOTRE SATISFACTION PERSONNELLE

      13. Comment le chrétien doit-​il ‘avoir sa foi en accord avec lui, devant Dieu’?

      13 La conclusion à tirer est la suivante: “La foi que tu as, toi, aie-​la en accord avec toi, devant Dieu.” (Rom. 14:22). La foi dont parle l’apôtre concerne la question qu’il traite ici. De toute évidence, il ne s’agit pas de la foi dans le Royaume de Dieu ni dans les choses importantes en rapport avec ce Royaume, car cette foi-​là doit être proclamée publiquement à tous (Mat. 28:19, 20). Paul fait ici allusion à la foi qui permet au chrétien de croire que le sacrifice du Christ l’a affranchi d’anciennes restrictions, telles que l’interdiction de manger de certains aliments ou l’obligation d’observer certains jours spéciaux, choses qui ne sont pas les éléments véritables du Royaume de Dieu, mais qui sont maintenant de simples questions de préférence ou d’opinion personnelle (Gal. 4:8-11). Le conseil de Paul est donc celui-ci: ‘N’imposez pas votre opinion aux autres.’ Si vous savez que des chrétiens ont des doutes quant à savoir si telle ou telle chose est bonne, alors que vous vous êtes convaincu qu’elle n’est pas mauvaise, vous ne devez pas chercher pour autant à leur imposer votre point de vue ni faire la démonstration de votre “liberté”. Dieu respectera alors votre attitude pleine d’égards. Il comprendra pourquoi vous vous abstenez d’user de ce qui est en réalité votre droit de chrétien. En revanche, si vous savez qu’en faisant telle ou telle chose vous ne susciterez aucun problème de conscience chez vos frères, vous pouvez alors la faire. Dieu appréciera votre conscience bien instruite et votre bon jugement. Dans l’un ou l’autre des cas, il remarquera la sincérité de votre foi. Or, c’est le jugement de Dieu qui compte. Il verra que vous exercez la foi en toute bonne conscience, mais aussi avec amour.

      14. Pourquoi “l’homme qui ne se met pas lui-​même en jugement par ce qu’il approuve” est-​il heureux?

      14 S’adressant ensuite à celui qui, en conscience, hésite à faire tel ou tel pas, l’apôtre Paul dit: “Heureux l’homme qui ne se met pas lui-​même en jugement par ce qu’il approuve.” (Rom. 14:22). Le chrétien qui n’agit jamais contre sa propre conscience a la paix de l’esprit. S’il a des doutes concernant une certaine action, alors il n’hésitera pas à y renoncer. Aussi attrayante que puisse être une chose ou quels que soient les arguments avancés par quelqu’un d’autre, le chrétien ne devrait pas l’approuver si cela viole sa conscience. En revanche, s’il se rend compte que ces arguments sont fondés sur les Écritures et s’il est alors pleinement convaincu que la chose en question est bonne, il peut revoir son point de vue en conséquence. — Rom. 14:5.

      15. a) Pourquoi un homme est-​il condamné s’il fait une chose dont il doute qu’elle soit bonne? b) Comment peut-​il améliorer la qualité de sa conscience (Éph. 3:14-19; I Thess. 5:11)?

      15 “Mais s’il a des doutes, il est déjà condamné s’il mange, parce qu’il ne mange pas par foi. En effet, tout ce qui n’est pas fait par foi est péché.” (Rom. 14:23). L’apôtre Paul n’adresse pas cette remarque aux non-croyants, mais aux chrétiens. Les actions d’un chrétien ne devraient jamais troubler sa conscience, sans quoi il se condamnerait lui-​même. Il doit faire constamment des efforts pour acquérir une claire vision de la foi chrétienne, afin de développer une conscience plus équilibrée. Bien que les actions d’un chrétien n’aient pas toutes un rapport direct avec la prédication de la “bonne nouvelle”, il doit tout faire, même lorsqu’il se divertit ou se détend, pour s’édifier lui-​même et édifier les autres.

      16. Afin de ‘tout faire pour la gloire de Dieu’, à quoi doit veiller le chrétien?

      16 En résumé, on peut citer ce sage conseil de l’apôtre Paul: “Faites tout pour la gloire de Dieu.” (I Cor. 10:31). Avant de faire quelque chose, posez-​vous ces questions: “Cela favorisera-​t-​il la paix dans la congrégation, de sorte que l’esprit de Dieu agira sans entrave parmi tous ses membres? Mon action ne jettera-​t-​elle pas l’opprobre sur le nom de Dieu et de Christ? Sera-​t-​elle édifiante, ou démolira-​t-​elle l’œuvre de Dieu dans la congrégation?” Heureux le chrétien qui peut vivre en parfaite harmonie avec une conscience nette, juste et équilibrée devant Dieu! Un tel chrétien est une bénédiction pour la congrégation de Dieu.

      [Illustration, page 20]

      Au lieu de convaincre un frère d’aller à l’encontre de ce que lui dicte sa conscience, laissons l’esprit saint le guider, notamment lorsqu’il étudie la Parole de Dieu.

  • Des Néerlandais construisent en vue de l’avenir
    La Tour de Garde 1978 | 15 juin
    • Des Néerlandais construisent en vue de l’avenir

      LE 5 NOVEMBRE 1977 fut un grand jour pour la famille du Béthel, ou siège des Témoins de Jéhovah, d’Amsterdam. Des Témoins venus de tous les coins des Pays-Bas étaient réunis. Quel spectacle vraiment particulier que ces centaines de frères et sœurs grisonnants rassemblés dans la Salle du Royaume et dans le local du service d’expédition, au Béthel d’Amsterdam! Mais pourquoi tout ce monde?

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