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En Afrique, les “Hommes de bonne volonté” restent fermement attachés à la véritéLa Tour de Garde 1971 | 1er juillet
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bibliques écrites dans la langue enseignée, afin que la vérité de la Bible soit associée à l’instruction donnée.
Ces cours durent une année complète et se terminent par une cérémonie à laquelle assistent les conjoints, les parents et les amis des élèves. Actuellement il existe environ 1 000 écoles où l’on apprend à lire et à écrire. Durant les dix années écoulées, 6 162 personnes sont sorties de l’analphabétisme, et présentement il y a 7 279 inscrits à ces cours.
Cette éducation et cette formation bibliques ont produit de véritables chrétiens qui, à l’exemple de leurs frères dispersés dans le monde, restent fermes dans l’intégrité et possèdent les qualités chrétiennes. Pendant la guerre civile qui, il y a peu de temps encore, ravageait l’ancien “Biafra”, les témoins ont beaucoup souffert parce qu’ils refusaient de se mêler à la politique et restaient neutres. Ils ont été brutalisés par des agents recruteurs qui se déplaçaient dans le pays pour enrôler les hommes aptes à servir dans l’armée. Toutefois, en tant que chrétiens, ces témoins n’allaient pas prendre position pour l’un ou l’autre camp, et tuer. En conséquence, ils ont été battus, certains tués ; leurs femmes ont été violées, et leurs maisons et leurs salles de réunion brûlées. Ils sont restés fermes en dépit de toutes ces tribulations. Beaucoup d’entre eux ont figuré au programme de l’assemblée et ont parlé des épreuves pénibles mais réjouissantes qu’ils avaient endurées pendant ces mois troublés.
Rapport sur le Cameroun
Certains Camerounais habitant près de la frontière du Nigeria sont venus à l’assemblée de Lagos. Le gouvernement camerounais s’est récemment approprié les bureaux de la filiale appartenant à la Société Watch Tower, et a fait fermer certaines Salles du Royaume où les témoins se réunissaient. Leur œuvre a également été interdite. Les témoins ont subi des pressions et des persécutions de toutes sortes, mais ils sont, eux aussi, restés fermement attachés à la vérité.
Dans le monde entier des milliers de personnes ont écrit aux membres du gouvernement pour leur faire savoir qu’elles n’approuvaient pas cette mesure prise contre les témoins. Cette affaire fait actuellement l’objet d’un examen particulier de la part des autorités. Sur les 14 000 témoins camerounais, 65 pour cent nous ont fait parvenir un rapport d’activité.
Nairobi, Kenya
Des délégués d’Ouganda, d’Éthiopie et de Tanzanie étaient présents à l’assemblée de Nairobi, et ils ont parlé de l’accroissement de l’œuvre dans leurs pays respectifs. Le premier groupe composé de plus de 120 visiteurs venus d’Amérique du Nord est arrivé à l’aéroport Embakasi, à Nairobi, aux premières heures de la matinée. Les témoins étant réputés pour leur honnêteté, les douaniers les ont laissé entrer au Kenya sans vérifier une seule de leurs valises. Le deuxième groupe est arrivé peu avant minuit. Un Africain aimable qui travaille à l’aéroport a expliqué à l’autre équipe de douaniers que ce groupe se composait de témoins. “Vous pouvez faire confiance à ces chrétiens”, leur a-t-il dit. L’officier de service a donc autorisé un ou deux témoins locaux à aider les douaniers à faire passer les bagages, qui n’ont même pas été marqués à la craie.
De nos jours, la Parole de vérité se répand avec rapidité au Kenya, mais au début la prédication se faisait lentement. En 1931, deux témoins de Jéhovah y ont fait un bref séjour et ont placé 2 000 manuels bibliques. En 1949, un témoin s’est rendu dans ce pays et a offert sa maison comme lieu de réunion pour étudier la Bible. En 1955, le président de la Société Watch Tower, N. H. Knorr, et l’un des administrateurs, M. G. Henschel, sont venus sur place organiser le travail. En 1960, il y avait une centaine de témoins, et une filiale a été ouverte en 1962. Aujourd’hui, 966 chrétiens enseignent la Parole de Dieu au Kenya.
Comme dans de nombreux autres pays africains, la polygamie est l’un des problèmes que rencontrent les chrétiens du Kenya. Jusqu’à ce jour, dans les congrégations de témoins de Jéhovah, 306 cas de polygamie ont été réglés conformément au principe biblique qui prescrit la monogamie. Les membres du gouvernement ont été impressionnés de voir que les témoins de Jéhovah n’admettent au baptême que ceux qui suivent ce principe moral élevé.
Au cours de l’assemblée de Nairobi une femme a posé la question suivante à un témoin qui lui rendait visite : “Votre religion rend-elle vraiment les gens différents ?”
“Venez donc au stade municipal et constatez vous-même”, répondit aimablement le témoin.
Quelle surprise ce fut pour elle ! En effet, l’Africain mange souvent seul et ne se soucie pas de savoir s’il y a assez de nourriture pour les autres membres de la famille, qui attendent qu’il ait fini son repas pour manger. C’est sa femme qui accomplit tous les durs travaux et qui s’occupe également des enfants. Par contre, les témoins assemblés à Nairobi ne se conforment plus à ce mode de vie. Les hommes n’étaient pas séparés des femmes, comme c’est souvent le cas dans les églises d’Afrique, mais les membres de chaque famille étaient assis ensemble. Le mari et la femme assumaient tous deux la responsabilité de veiller sur leurs enfants. Le père, la mère et les enfants mangeaient ensemble. Grâce à la vérité de la Bible ces familles sont unies et connaissent une vie nouvelle.
Les 101 baptisés à cette assemblée représentaient quatre pays différents. La conférence publique, prononcée par le président de la Société, a été traduite en souahéli et entendue par 2 503 personnes, ce qui représente le chiffre d’assistance le plus élevé jamais atteint au Kenya.
Le dernier jour de l’assemblée de Nairobi, dans ses remarques finales, le président Knorr a encouragé tous les assistants à poursuivre leur œuvre de prédication et à aider d’autres personnes à se conformer aux principes élevés de la Bible. Il a également annoncé que les dix assemblées des “Hommes de bonne volonté” tenues en Afrique avaient réuni 175 218 personnes. Quant au nombre de nouveaux ministres qui se sont fait baptiser et se sont joints aux témoins dans leur œuvre d’enseignement, il a été de 5 115. Sans aucun doute, un nombre sans cesse croissant d’Africains s’identifient aux “hommes de bonne volonté” de Dieu et restent fermement attachés à la vérité de la Bible.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1971 | 1er juillet
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Questions de lecteurs
● Étant donné que les païens faisaient des offrandes de fleurs pour les morts, est-il bien qu’un chrétien envoie des fleurs à l’occasion d’un enterrement ou qu’il en dépose sur une tombe ?
Il est vrai que les païens de l’Antiquité faisaient des offrandes de fleurs aux morts. Le livre intitulé Comment cela a-t-il commencé ? (angl.), de R. Brasch, déclare : “L’envoi d’un bouquet de fleurs pour une cérémonie funèbre ou le dépôt d’une gerbe sur le cercueil ou sur la tombe sont des vestiges d’une antique superstition et d’un culte idolâtrique.”
Quel était le but de ces actions ? L’auteur de ce livre ajoute : “Le bouquet de fleurs est une survivance de la croyance selon laquelle il était nécessaire de réconforter les trépassés. Les fleurs étaient également considérées comme une véritable offrande, un sacrifice en faveur des morts. Elles étaient censées les rendre heureux de peur que, mécontents, ils ne viennent hanter les affligés.” C’est pourquoi les païens, qui croyaient faussement que les
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