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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1964 | 15 septembre
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briser en morceaux, c’est-à-dire, tuer (un être humain) plus particulièrement assassiner.” Assassiner signifie : “tuer (un être humain) illégalement et avec préméditation ou volontairement, délibérément, et illégalement.” — Third New International Dictionary de Webster.
Sous ses diverses formes, le mot ratsaḥ se rencontre environ quarante fois dans les Écritures hébraïques. Il se rapporte invariablement à la prise d’une vie humaine bien que le meurtre ne soit pas toujours injuste ou illégal. Par conséquent, qu’est-ce qui devrait déterminer la traduction du mot par “tueras (mettras à mort)” ou par “assassineras” ? Le choix du mot doit être fondé sur le contexte et grâce à la lumière que le reste de la Parole de Dieu donne sur la question. Sous ce rapport, il faut noter que même la version du roi Jacques et celle de Segond rendent parfois ce mot hébreu par “assassiner” ou “assassin”. Par exemple, “ils égorgent la veuve et l’étranger, ils assassinent les orphelins”. “L’assassin se lève au point du jour, tue le pauvre et l’indigent.” (Ps. 94:6 ; Job 24:14, Sg). D’autre part, la version du roi Jacques et celle de Darby distinguent entre assassinat ou meurtre et homicide accidentel, dans Nombres 35:6-31 ; elles font cette distinction en tenant compte du contexte ; pourtant, le mot hébreu, dans ce passage, est encore ratsaḥ : “Et ce seront pour vous des villes de refuge de devant le vengeur, afin que l’homicide (ratsaḥ) ne meure point.” “Et s’il l’a frappée avec un instrument de fer, et qu’elle meure, il est meurtrier : le meurtrier (ratsaḥ) sera certainement mis à mort.” — Nomb. 35:12, 16, Da.
À la lumière du reste de la Parole de Dieu, il est évident que le passage d’Exode 20:13 n’interdit pas tout meurtre car les Israélites reçurent de Dieu l’autorisation, et même l’ordre de mettre à mort les assassins, les adorateurs d’idoles, les transgresseurs du sabbat, etc. L’exécution d’un assassin n’était donc pas illégale aux yeux de Dieu et ne pouvait donc pas être considérée comme un “assassinat” ; cet acte ne violait pas le commandement contenu dans Exode 20:13 (Gen. 9:6). Pareillement, les païens, adorateurs des démons, qui habitaient le pays que Jéhovah avait promis de donner à son peuple, tombèrent sous le coup du jugement d’exécution de Jéhovah, à cause de leurs péchés, et Dieu se servit de son peuple, les Israélites, pour exécuter ce jugement. L’obéissance des Israélites à cet ordre ne violait donc pas le commandement divin donné dans Exode 20:13 (NW) et ne pouvait être jugée comme un assassinat.
À proprement parler, c’est le meurtre (massacre) illégal d’un homme, l’assassinat, que Dieu interdit. C’est donc avec de solides raisons scripturales que, non seulement la Traduction du monde nouveau, mais encore les versions de Robert Young, de James Moffatt, de Knox, de Soncino et An American Translation rendent ratsaḥ dans Exode 20:13 par “assassinat” ; celle de Crampon (révisée par Bonsirven) emploie “meurtre”.
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Une visite chez les mortsLa Tour de Garde 1964 | 15 septembre
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Une visite chez les morts
Des touristes qui visitèrent, en 1962, la chapelle de Kudowa Czermna en Pologne, y vécurent quelques minutes effrayantes. Cette chapelle est célèbre pour les nombreux crânes qui y sont conservés. Tandis que le guide, Richard Makowski, expliquait aux visiteurs l’histoire de la chapelle, des milliers de crânes (des victimes de la peste et de la guerre de Trente ans) se décrochèrent des murs et tombèrent sur les touristes épouvantés. Il y eut de l’affolement, mais peu de blessés graves. Un des murs du bâtiment, déjeté, décelait le besoin urgent de réparations. Toutefois, vu la saison touristique, la chapelle resta ouverte au public et les travaux de réparation furent ajournés. Les crânes, eux, n’attendirent pas et tombèrent par terre. En 1772, un prêtre de Kudowa Czermna érigea cette Chapelle des crânes, véritable maison des morts. Il rassembla les crânes et les os des victimes de la guerre de Trente ans et de la peste, éparpillés dans les champs de Klodyn en Pologne, et les plaça ensuite dans la chapelle. Il y a d’autres chapelles de ce genre — de vrais lieux de réunion de crânes humains — dans le voisinage de Klody, ainsi qu’à Rome et à Prague, en Tchécoslovaquie. — Express Wieczorny, 2 septembre 1962.
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