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La voie de l’hospitalitéLa Tour de Garde 1957 | 1er juin
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du Christ ne signifie pas qu’un unique acte d’hospitalité assurera à son auteur le salut à Harmaguédon. Il faut entendre par là que quiconque se montre d’une disposition hospitalière envers les témoins de Jéhovah recevra une récompense appropriée : des lumières spirituelles. Car si certains se montrent généreux à notre égard à cause de notre qualité de chrétien, ils seront probablement disposés à recevoir les choses spirituelles dans le même esprit. Il arrive, à l’occasion des congrès, que des gens nous offrent gratuitement une chambre, simplement à cause de notre qualité de serviteurs de Dieu. En retour, nous leur offrons d’abondants bienfaits spirituels. Si leur cœur est droit, ils viendront à la vérité et se mettront sur le chemin de la vie éternelle. Ainsi l’hospitalité manifestée par des personnes de ce monde peut être, comme l’escalade de l’arbre par Zachée, un signe qu’on est bien disposé envers la justice et prêt à accueillir la vérité. — Mat. 10:42.
L’HOSPITALITÉ ENVERS LES ÉTRANGERS
9. Pourquoi faut-il se montrer bon ou hospitalier envers les étrangers ?
9 Qu’en est-il de la recommandation apostolique de se montrer hospitalier envers les étrangers ? Il y a une raison vitale de se montrer bon envers les étrangers : cela leur facilite l’acquisition de la vérité. Jésus n’a-t-il pas fourni cinq mille repas gratuits à des étrangers ? L’hospitalité de Jésus s’exerçait en rapport avec la progression de la bonne nouvelle. De même aujourd’hui l’hospitalité peut servir à faire progresser la bonne nouvelle.
10, 11. Par quels moyens pouvons-nous montrer notre hospitalité envers les étrangers ? Quel bénéfice en résulte-t-il ?
10 Nombreux sont les moyens de pratiquer l’hospitalité. Parfois des frères invitent à un repas des personnes qu’ils croient être bien disposées envers la justice. C’est pour eux une bonne occasion d’expliquer les Écritures. Beaucoup d’employeurs et de camarades de travail ont bénéficié de cette hospitalité manifestée par les témoins de Jéhovah.
11 Chaque fois que vous faites un acte de bonté à l’égard d’un étranger, il est impressionné. Il voit que vous êtes différent. Votre état d’esprit, votre bonté de cœur font contraste avec la dureté et la froideur du monde. De petits actes de gentillesse produisent de grands résultats. Par exemple le frère qui dans un train aide une personne âgée à hisser ses bagages dans le filet fera preuve de complaisance. Une conversation s’engage, qui devient vite un témoignage. Si vous vous dérangez pour indiquer le chemin à un étranger, cela lui fera une impression durable ; si vous lui avez remis quelques publications sur le Royaume, il les lira probablement, ayant été impressionné par votre complaisance. Ainsi, par des actes de complaisance, vous aidez souvent à la progression du message du Royaume, ce qui ne se serait peut-être pas produit sans votre attitude aimable.
12, 13. a) Quelle parabole de Jésus illustre l’importance de l’hospitalité ? b) À l’opposé du clergé, de quelle manière les témoins de Jéhovah se sont-ils montrés hospitaliers à l’égard de leur prochain à “ demi-mort ” ?
12 À cause de leur complaisance et de leur hospitalité, les témoins de Jéhovah sont comme le bon Samaritain de la parabole de Jésus : “ Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s’en allèrent, le laissant à demi-mort. Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre. Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l’ayant vu, passa outre. Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit. Il s’approcha, et banda ses plaies, en y versant de l’huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l’hôte, et dit : Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. ” — Luc 10:30-35.
13 L’organisation de Satan est responsable de la condition de “ demi-mort ” des hommes. Les principaux de la politique, du commerce et de la religion ont dépouillé l’humanité et l’ont chargée de coups. En dépit de toutes ses religions se réclamant du nom de chrétiennes, la chrétienté, comme Juda autrefois, est un lieu où il est dangereux de vivre : “ La tête entière est malade, et tout le cœur est souffrant. De la plante du pied jusqu’à la tête, rien n’est en bon état : ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, qui n’ont été ni pansées, ni bandées, ni adoucies par l’huile. ” Qui a fait preuve d’hospitalité envers ces gens à “ demi-mort ” ? Non pas le clergé ! Bien que conscients de la condition spirituelle de “ demi-mort ” des gens et bien qu’ils en parlent souvent en chaire et dans la presse, les ecclésiastiques catholiques, protestants et juifs se tiennent à l’écart, refusent d’apporter secours et ainsi passent outre, comme le sacrificateur et le Lévite. Mais les témoins de Jéhovah, à l’exemple du bon Samaritain, se sont approchés pour aider ces gens à demi-morts spirituellement. Avec de l’huile et du vin, les vérités curatives de la Parole de Dieu, ils ont pansé les plaies de ceux “ qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations ” de la Jérusalem antitypique. — És. 1:5, 6 ; Ézéch. 9:4.
14. Pour donner l’hospitalité spirituelle, de quelle prévoyance faut-il faire preuve ?
14 Nous ignorons où nous trouverons l’étranger à “ demi-mort ” qui désire que l’on soigne ses plaies avec de l’huile et du vin. De même que le Samaritain emportait assez d’huile et de vin et était prêt à toute éventualité, de même les témoins de Jéhovah doivent être prêts en ayant sous la main assez d’huile et de vin de la Parole de Dieu. Pourtant il arrive que des frères partent dans la prédication sans provision suffisante d’“ huile et de vin ” et se trouvent démunis de publications quand ils rencontrent un étranger à “ demi-mort ”. Il est des frères qui prennent peu d’“ huile et de vin ”, sinon rien du tout, quand ils partent en voyage. Que feront-ils en cas de rencontre d’un étranger à “ demi-mort ” spirituellement ? Comme le temps de voyage est limité, il est difficile de panser les plaies spirituelles à moins d’avoir “ l’huile et le vin ” qui peuvent être appliqués sur-le-champ. Même dans leurs foyers, il est des frères qui, par négligence, n’ont pas sous la main tout un assortiment de publications bibliques. Quand un étranger vient à votre porte, avez-vous de l’huile et du vin pour panser ses plaies, qu’elles soient causées par l’évolution, la trinité ou le spiritisme ? Prévoyez ces cas. Soyez prêts. Ayez de l’huile et du vin en toute occasion, dans le train, sur le bateau, chez vous. Quand vous trouverez un étranger dépouillé, vous pourrez faire aussitôt preuve d’hospitalité.
15, 16. a) Quel genre d’hospitalité pratiqué par les témoins de Jéhovah rappelle celle du Samaritain faisant usage de sa “ monture ” pour transporter l’étranger ? b) Quelle qualité doivent manifester les serviteurs dans un groupe ? Pourquoi ?
15 Le bon Samaritain fit davantage que d’appliquer de l’huile et du vin. Il employa sa propre monture pour transporter l’étranger à une hôtellerie. De même les témoins de Jéhovah font usage de leurs propres voitures pour aider un étranger de bonne volonté à venir à la Salle du Royaume, où il est reçu avec hospitalité et sollicitude. Les propriétaires des anciennes hôtelleries étaient souvent réputés pour leur hospitalité. Les serviteurs dans un groupe devraient eux aussi refléter cet esprit d’hospitalité. L’esprit d’hospitalité est si important que sans lui on n’est pas qualifié pour être nommé serviteur. Dans I Timothée 3:2 (NW), l’apôtre explique que celui qui aspire à la charge de surveillant doit être un “ ami des étrangers ” ou “ hospitalier ” selon la note en bas de page.
16 Qu’est-ce qui donne à un groupe de témoins de Jéhovah cette ambiance chaleureuse, étrangère à ce monde ? Est-ce la Salle du Royaume ? Non, car la Salle du Royaume peut être le plus bel édifice du pays et abriter le groupe le plus froid, le plus glacial. Ce qui crée l’ambiance chaleureuse, ce sont tous les frères, notamment les serviteurs, quand tous pratiquent l’hospitalité.
17. Comment les frères peuvent-ils manifester l’hospitalité à la Salle du Royaume ?
17 Serviteurs, une telle atmosphère règne-t-elle dans votre Salle du Royaume ? Les étrangers s’y sentent-ils chez eux ? Les conduisez-vous autour de la Salle pour leur expliquer le tableau, les vues de congrès, etc.? La Salle du Royaume est-elle ouverte un peu avant la conférence publique pour que l’étranger n’ait pas à attendre dehors ? Les frères tendent-ils de bon cœur leurs cantiques ou La Tour de Garde à l’étranger ? Dans les groupes où les serviteurs se font un devoir de bien accueillir tout le monde, les étrangers comme les frères, il règne une telle atmosphère que les frères ont de la peine à quitter la Salle du Royaume après une réunion.
18, 19. a) Que se produit-il quand les serviteurs oublient la pratique de l’hospitalité ? b) Comment, sans présentation, le frère d’un naturel réservé peut-il aborder les étrangers ?
18 Mais il arrive que les serviteurs oublient la pratique de l’hospitalité. Et tout le groupe les suit. Que se produit-il alors ? Au lieu d’une ambiance pleine de chaleur, la Salle du Royaume ressemble à une gare. Vous connaissez l’atmosphère de la gare. Quand vous entrez dans la salle d’attente, personne ne fait attention à vous ; nul ne vous adresse la parole. Vous coudoyez des voyageurs mais nul ne vous regarde ni ne se soucie de vos faits et gestes. Vous prenez place à côté d’un monsieur qui ne prend même pas la peine de lever la tête de son journal. Si quelqu’un vous regarde et que vous lui adressez un sourire, il ne vous rend pas votre sourire. Ce n’est qu’un lieu pour s’asseoir et attendre et vous êtes bien content d’en sortir. Telle est l’atmosphère de la gare. Que se produit-il quand les serviteurs tolèrent une telle atmosphère et qu’un étranger visite la Salle du Royaume ?
19 L’étranger se dira ceci : “ Quel accueil ! Ils sont gentils quand je leur adresse la parole au coin de la rue ou quand ils viennent frapper à ma porte. Mais maintenant que je suis parmi eux, ils ne m’ont même pas remarqué. Je suis peut-être indésirable. Je me demande s’il faut revenir. ” Cela peut arriver. C’est arrivé. Ne permettez en aucun cas que cela arrive dans votre groupe. Veillez à bien accueillir l’étranger. Si des frères sont réservés par nature, ils réussiront à aborder les étrangers sans difficulté par des questions de ce genre : “ Avez-vous aimé le discours ? ” ou “ Nos réunions sont différentes de celles que tiennent les autres religions, n’est-ce pas ? ” Et, bien entendu, on n’hésitera jamais à parler de ce qui est évident : le temps qu’il fait. Après une seule visite à la Salle du Royaume, l’étranger devrait avoir perdu sa qualité d’étranger ; on devrait l’accueillir avec chaleur, comme si c’était un frère. “ Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis. ” — Rom. 15:7.
20. Que signifie pratiquer l’hospitalité ?
20 Nous observerons donc cette recommandation apostolique : “ Exercez l’hospitalité. ” La pratique de l’hospitalité implique davantage que l’intention d’être hospitalier ; il faut que l’intention devienne acte. Il faut veiller à pratiquer la bonté en tout temps et à saisir toutes les occasions pour répandre “ l’huile et le vin ” sur les plaies spirituelles de l’étranger. Mais ne croyez pas que la pratique enrichissante de l’hospitalité doit se borner aux étrangers. Car c’est par notre bonté et notre hospitalité que nous pouvons aussi donner un témoignage convaincant de notre amour fraternel : “ Pour ce qui est de l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive ; car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous aimer les uns les autres (...) Mais nous vous exhortons, frères, à abonder toujours plus dans cet amour. ” En pratiquant l’hospitalité envers nos frères, en pourvoyant aux besoins des saints, nous abonderons dans l’amour. — Rom. 12:13 ; I Thess. 4:9, 10.
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1. Faites la différence entre l’hospitalité chrétienne et celle de ce monde.
L’HOSPITALITÉ chrétienne exprime l’amour ; l’hospitalité de ce monde exprime la vanité. Il y a une grande différence entre les deux. La première est stimulée par l’amour et la bonté, l’autre par la vanité et l’égoïsme. Les personnes de ce monde pratiquent l’hospitalité “ devant les hommes, pour en être vus ”. Elles s’attendent souvent à être payées de retour. “ Je partagerai mon repas avec toi à condition que tu en fasses autant avec moi ”, voilà la loi de l’hospitalité de ce monde. Mais l’hospitalité chrétienne est différente. Le chrétien partage avec son semblable non par vanité ou dans l’espoir d’être payé en retour, mais par un profond amour pour Dieu et pour l’homme. Alors que la personne de ce monde donne à quelqu’un en prenant ses biens en considération, le chrétien donne à son semblable en prenant en considération sa qualité de prochain, de frère. Le temps est proche où tout humain pratiquera l’hospitalité chrétienne et ressemblera ainsi à son Père céleste. — Mat. 6:1.
2, 3. a) Quel sentiment se manifeste quand on reçoit la vérité ? b) Comment les brebis, à la différence des boucs, ont-elles répondu au message des frères du Roi ?
2 Après avoir reçu les abondants bienfaits spirituels de Jéhovah, la personne au cœur droit se sent poussée à se montrer hospitalière, à partager les choses matérielles avec d’autres — tout cela dans le dessein ultime de partager la bonne nouvelle avec autrui. Ne sont-ce pas les brebis de la parabole de Jésus qui partagèrent avec le Roi ? Voici les paroles du Roi aux brebis : “ Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi. ” Comment les brebis ont-elles pu agir de la sorte envers un roi céleste ? Jésus leur déclara : “ Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. ” — Mat. 25:35, 36, 40.
3 Cela s’est vérifié lors de l’accomplissement de la parabole au temps de la fin. Dans l’intérêt de la prédication de la bonne nouvelle, les frères du Roi, les membres oints du reste, ont enduré les persécutions et l’adversité. Qui est venu à leur aide ? Les boucs ? Jamais ! Ils refusent de partager quoi que ce soit avec les frères du Roi, pas plus leur sympathie que leur temps. Aux frères spirituels du Roi ils n’offrent pas plus d’aide ou d’appui qu’ils ne le feraient au Roi s’il était sur la terre. Mais les brebis, reconnaissantes pour les biens spirituels reçus, ne répondent pas seulement par une aide hospitalière au reste des disciples du Christ, elles offrent davantage : la fidélité de cœur au Frère du reste, le Roi. C’est à cause de l’aide apportée aux frères du Roi que ce dernier dit aux brebis : “ Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. ” — Mat. 25:34.
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