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    La Tour de Garde 1960 | 15 octobre
    • Le pouvoir de la bonté

      “ Aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. ” — Luc 6:35, 36.

      1. Pourquoi et comment la bonté est-​elle un pouvoir ?

      LA BONTÉ est un pouvoir parce qu’elle a sa source en Jéhovah, le Dieu très-haut, le grand Auteur de “ toute grâce excellente et de tout don parfait ”. Donnant l’exemple suprême, Jéhovah témoigne de la bonté à tous, même aux “ ingrats ” et aux “ méchants ”. Comme la bonté aide le chrétien à ressembler à son Père, c’est un pouvoir rémunérateur. Quelles récompenses comporte la qualité de fils du Très-Haut ! Jésus a dit en vérité : “ Votre récompense sera grande. ” Ces paroles nous rappellent la règle divine énoncée autrefois au sujet du pouvoir de la bonté : “ L’homme bon fait du bien à son âme. ” L’homme bon peut penser qu’il donne sa bonté mais, en réalité, elle revient récompenser celui qui désire ressembler à son Père au ciel. — Jacq. 1:17 ; Luc 6:35 ; Prov. 11:17.

      2, 3. a) En quoi les ouvrages profanes sur la bonté laissent-​ils à désirer et quels en sont les résultats ? b) Quel mobile pur doit être à la base de la bonté ?

      2 On peut lire quantité de choses sur les récompenses de la bonté dans les livres de ce monde. C’est une qualité chantée par les philosophes et les auteurs de livres sur les manières, l’étiquette et le charme. Mais ceux qui s’appuient sur ces ouvrages profanes ne produisent pas le fruit de l’esprit de Dieu et leur brillant vernis de politesse et de correction cache souvent un cœur hostile à l’esprit de Dieu. Qu’est-​ce qui fait défaut ? La chaleur et l’amour, parce qu’on ne prend en considération ni Jéhovah ni sa volonté.

      3 Comme il n’est pas question de Jéhovah dans ces traités sur la bonté, il n’est pas étonnant que certaines personnes utilisent la bonté à leur profit, d’une manière égoïste. Elles témoignent de la bonté mais s’attendent à recevoir quelque faveur en retour. Elles emploient la bonté comme de l’argent, pour acheter ce qu’elles désirent. Quand le chrétien manifeste sa bonté d’une manière pratique, il le fait “ sans rien attendre en retour ” (Jé). Il est bon par amour pour son Père céleste. Quand on aime quelqu’un, on est souvent surpris de voir que l’on imite, apparemment sans effort, certaines des bonnes qualités de la personne aimée. Donc l’amour devrait nous inciter à cultiver à dessein les qualités distinctives de Jéhovah Dieu ! “ Devenez donc les imitateurs de Dieu ”, dit le commandement divin. Ce n’est qu’en étant un imitateur de Dieu que l’on peut prouver sa qualité de fils du Très-Haut. La bonté aide le chrétien à imiter son Père au ciel. — Éph. 5:1.

      4. Expliquez comment se manifeste la bonté.

      4 Comment témoigne-​t-​on de la bonté ? De beaucoup de façons : en étant disposé à faire du bien à tous les hommes, en étant miséricordieux, en étant plein de compassion, en étant bienveillant, en étant patient, en étant aimable, en étant hospitalier, en étant généreux, en étant plein d’égards, en étant gentil et en étant obligeant. La bonté a ses racines dans l’amour. Paul a dit : “ L’amour est patient ; l’amour est plein de bonté. ” (I Cor. 13:4, Sy). Ou comme il est dit dans la New World Translation : “ L’amour est longanime et obligeant. ” Plus que l’amabilité et la politesse, la bonté est obligeante, oui, disposée à se déranger pour assister les autres tant sur le plan temporel que sur le plan spirituel.

      UNE EXIGENCE DIVINE

      5, 6. Montrez pour quelles raisons la pratique de la bonté est une exigence divine.

      5 La bonté se rattache étroitement à l’amour dans les Écritures. La bonté procède de l’amour, de l’amour qui est constant et loyal. Celui qui possède cette bonté imprégnée de bienveillance témoigne que le saint esprit habite en lui, car le fruit de l’esprit comprend “ l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi ”. L’esprit de Dieu transforme l’homme, le mettant à même de revêtir la “ nouvelle personnalité ” requise des vrais chrétiens : “ Revêtez-​vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. ” Ainsi la bonté est un témoignage convaincant de l’amour chrétien et une exigence divine. — Gal. 5:22, 23, Sy ; Col. 3:12.

      6 Les Écritures témoignent abondamment du fait que Jéhovah exige des hommes désireux d’obtenir son approbation qu’ils aiment la bonté : “ Il t’a déclaré, ô homme, ce qui est bon. Et qu’est-​ce que (Jéhovah) recherche de ta part, sinon que tu fasses ce qui est droit, que tu aimes la bonté, et que tu marches humblement avec ton Dieu ? ” Il n’est pas étrange que Jéhovah exige que nous aimions la bonté. Que de fois les écrivains inspirés exaltent la bonté de Dieu ! Combien il faut apprécier cette qualité du Père céleste ! “ Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! ” Jéhovah requiert à juste titre cette qualité en l’homme : “ Ce qui fait le charme d’un homme, c’est sa bonté. ” On ne peut plaire à Dieu rien qu’avec des sacrifices. Par l’intermédiaire du prophète Osée, Jéhovah dit : “ Car j’ai aimé la bonté, et non le sacrifice. ” Grands peuvent être les sacrifices accomplis par le chrétien dans le service de Dieu, mais sans la bonté, il ne peut prouver sa qualité de fils du Très-Haut. Voilà un point à méditer, le fait que Jéhovah Dieu range la bonté à cette place importante. Sans sentiment d’amour ni témoignages d’amour, on ne peut recevoir une récompense de Dieu, quelque grands que soient les sacrifices : “ Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert de rien. ” — Michée 6:8, Da ; Ps. 36:8 36:7, NW ; Prov. 19:22 ; Osée 6:6, Da ; I Cor. 13:3, Sy.

      7. En premier lieu, que recherche le Père céleste en l’homme ?

      7 Qu’il est clair donc que les mobiles de l’homme et les qualités de son cœur ont plus d’importance aux yeux de Jéhovah que l’intelligence ! Si Jéhovah s’intéressait avant tout aux facultés intellectuelles, il aurait choisi les sages et les intellectuels du monde pour accomplir la grande œuvre de prédication de la bonne nouvelle du Royaume par toute la terre. Mais Dieu n’a pas mis son esprit sur les orgueilleux et les sages de ce monde. L’apôtre dit que “ parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles (...) afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu ”. Celui qui cherche à ressembler à son Père céleste est celui que Dieu peut utiliser et dont la “ récompense sera grande ”. — I Cor. 1:26-29.

      8. Quelle récompense la pratique de la bonté procure-​t-​elle dans la vie quotidienne ?

      8 Nombreuses sont les récompenses qui viennent dès à présent de la pratique de la bonté. C’est un pouvoir qui nous aide à faire le bien dans toutes les affaires de la vie. Le tact, par exemple, se comprendra mieux lorsqu’on sait qu’il a ses racines dans la bonté. Si l’on fait une chose par bonté, on constatera que l’on agit avec tact. Combien de règles sur l’étiquette sont inutiles, car à la base des bonnes manières se trouve la bonté ! La politesse et la courtoisie pourraient se définir comme étant de la bonté manifestée dans les petites choses. La bonté s’exprime par le langage comme par les actes. Cela peut sembler une petite chose que de dire “ je te prie ”, mais quand ce mot reflète la bonté plutôt que la froide politesse, alors il a une grande signification. On ne peut penser un instant que l’emploi de ce mot par Abraham, Lot et Jéhovah était une simple formalité. — Gen. 12:11-13 ; 19:1, 2, 18-20, Da ; 15:5 ; 22:1, 2, NW.

      9. Comment la bonté aide-​t-​elle celui qui recherche la paix ?

      9 La bonté est un pouvoir parce qu’elle aide les chrétiens à poursuivre la paix et à maintenir l’harmonie. Elle dissipe les malentendus et ouvre la voie au pardon. Dans l’art difficile de la communication, on n’exprime pas toujours les pensées avec la précision voulue et il peut se produire des malentendus. C’est ici qu’intervient la bonté, préservant la paix. Il est aisé d’arriver à une bonne entente par la patience et la bonté. Il est aisé de pardonner à la personne qui fait preuve de bonté. Même si l’on est traité sans égards, notre bonté émoussera l’aiguillon de la méchanceté. La bonté aide à se conformer à ce conseil de l’apôtre : “ Supportez-​vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-​vous réciproquement. ” — Col. 3:13.

      10. Grâce à quel principe biblique peut-​on résoudre les problèmes ?

      10 La bonté résout les problèmes. Quand il se trouve en face d’une situation qui n’est pas expressément traitée par les Écritures, le chrétien cherche un principe qui l’aidera à régler la question. Il le trouvera dans Éphésiens 4:32 : “ Soyez bons les uns envers les autres. ” Donc quand on se demande ce qu’il faut faire, la ligne de conduite à suivre est claire : Faites ce qui témoigne de la bonté, car en agissant de la sorte vous ferez ce qui est bien.

      LA BONTÉ N’EST PAS LA FAIBLESSE

      11. Quelle est la mauvaise conception de la bonté ? Pourquoi la bonté n’est-​elle pas la faiblesse ?

      11 Pour qu’elle soit un pouvoir en vue du bien, tant aux yeux des hommes qu’au regard de Dieu, il faut que la bonté soit sans faiblesse. C’est s’abuser que de croire que la bonté est une insouciance qui tolère au sein de l’assemblée des pratiques et des conditions mauvaises. Le surveillant chrétien ne peut trouver des excuses à ce qui est réprouvé dans les Écritures et croire qu’en agissant ainsi il se montre bon. La bonté n’est pas aveugle au mal ou à ce qui n’est pas en harmonie avec la volonté de Dieu. Les parents ne font pas preuve d’une bonté véritable lorsqu’ils laissent leurs enfants agir à leur guise. La bonté mal entendue a produit beaucoup de jeunes délinquants. Dans une assemblée chrétienne il peut se produire une délinquance spirituelle si le surveillant considère la bonté comme une absence de fermeté. La vraie bonté ne doit pas conduire au manque de respect et pousser à profiter d’autrui. Le Seigneur Jésus-Christ a montré comment unir parfaitement la bonté à la fermeté.

      12. Qu’est-​il dit de la bonté de Jésus-Christ ?

      12 Est-​il jamais paru d’homme qui montrât plus de bonté que le Seigneur Jésus ? Imitateur de son Père au ciel, il laissa à ses disciples un exemple parfait. Les rois et les dirigeants de ce monde sont difficilement abordables. Ils sont toujours très pressés. Mais le Fils de Dieu fut toujours abordable. Il n’était jamais trop pressé pour apporter son aide tant sur le plan matériel que sur le plan spirituel. De quelle compassion il fit preuve ! Voyant la foule, “ il fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger ”. Des gens de toutes conditions ne craignaient pas d’aborder Jésus. Les parents n’hésitaient pas à lui amener leurs enfants : “ On lui amena des petits enfants, afin qu’il les touchât. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient. Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. Puis il les prit dans ses bras, et les bénit, en leur imposant les mains. ” Plein de bonté à tous égards, Jésus se montrait néanmoins ferme pour ce qui est bien. — Mat. 9:36 ; Marc 10:13, 14, 16.

      13. Pourquoi Jésus-Christ ne se montra-​t-​il pas sans bonté en dénonçant le clergé hypocrite et en reprenant Pierre ?

      13 Il en est qui voient peut-être de la dureté dans le Seigneur, quand ils lisent le chapitre vingt-troisième de Matthieu Mt 23, où Jésus dénonce les conducteurs religieux hypocrites. En fait, c’est les chefs religieux qui étaient des hommes sans cœur, car ils méprisaient la bonté non méritée que Dieu manifestait par son Fils. Jésus a dit : “ Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-​je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! ” Ils rejetèrent la bonté de Dieu. Gardant sa fermeté pour faire la volonté divine, Jésus reprit non seulement le clergé hypocrite mais également ses disciples si l’attitude contraire n’eût pas été un témoignage de bonté. Quand Jésus apprit à ses disciples “ qu’il fallait que le Fils de l’homme souffrît beaucoup (...) (et) qu’il fût mis à mort ”, leur annonçant ces choses “ ouvertement ”, Pierre se mit à le reprendre, disant : “ À Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. ” Mais Jésus lui répondit : “ Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. ” Jésus ne se montrait pas dur à cette occasion. La vraie bonté est un pouvoir car elle a pour effet d’encourager la personne à faire la volonté de Dieu. Nul n’est bon s’il fait ce qui n’est pas en harmonie avec la volonté divine ou s’il entraîne autrui à agir de la sorte. Jésus avait énoncé la volonté divine d’une manière vigoureuse et, malgré cela, Pierre éleva des objections. Il fallait donc le reprendre. — Mat. 23:37 ; Marc 8:31, 32 ; Mat. 16:22, 23.

      14. Quelle chose Paul jugea-​t-​il nécessaire d’administrer de temps à autre et pourquoi était-​ce un témoignage de bonté véritable ?

      14 L’apôtre Paul lui aussi fit de fortes réprimandes, chaque fois que l’attitude contraire aurait témoigné d’un manque de bonté. Paul écrivit aux Corinthiens : “ Quelques-uns se sont enflés d’orgueil, comme si je ne devais pas aller chez vous. Mais j’irai bientôt chez vous, si c’est la volonté du Seigneur, et je connaîtrai, non les paroles, mais la puissance de ceux qui se sont enflés. Car le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, mais en puissance. Que voulez-​vous ? Que j’aille chez vous avec une verge, ou avec amour et dans un esprit de douceur ? ” Devant les ennemis de la paix, les orgueilleux et les arrogants, Paul ne se disait pas que sa bonté l’obligeait à les laisser agir à leur guise. Non, il avait le courage nécessaire pour administrer avec la verge de sa bouche le châtiment voulu. Cela aurait de bons effets sur les intéressés et l’assemblée chrétienne. Les résultats du châtiment montrent que c’est un témoignage de bonté. Jéhovah Dieu lui-​même n’hésite pas à châtier ceux qui veulent être ses fils : “ C’est comme des fils que Dieu vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-​nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. ” — I Cor. 4:18-21 ; Héb. 12:7-9, 11.

      15. Par quelle conduite le surveillant traite-​t-​il convenablement le troupeau de Dieu ? Comment agira-​t-​il envers un coupable ?

      15 Le surveillant chrétien traitera le troupeau de Dieu avec amour et douceur. Cela ne l’empêche pas, cependant, d’intervenir avec fermeté contre celui qui menace la pureté et la paix de l’assemblée. Il parlera au coupable avec douceur, mais s’il n’y a pas d’améliorations, il faudra que le surveillant use d’un langage vigoureux. Si le coupable persiste dans son injustice, le surveillant devra le reprendre avec sévérité. Quand Jésus et Paul firent usage de la réprimande, ils ne s’emportèrent pas ni n’usèrent d’un langage qui ne sied pas au serviteur de Dieu. Écrivant à Tite, l’apôtre Paul lui dit : “ Il faut que le surveillant soit irréprochable comme administrateur de Dieu, non adonné à son sens, non colère (...) mais hospitalier, aimant le bien, sage, juste, pieux. ” Le bonheur et la santé spirituelle de l’assemblée chrétienne dépendent dans une large mesure de la bonté du surveillant. — Tite 1:7, 8 Da.

      16. a) Comment Paul traita-​t-​il le troupeau de Dieu et que conseilla-​t-​il à un surveillant sur la façon de témoigner de la bonté ? b) Comment le surveillant doit-​il se conduire envers les personnes âgées et les infirmes ?

      16 L’apôtre Paul avait beaucoup à dire sur la manière de témoigner de la bonté au sein de l’assemblée. Lui-​même donna un excellent exemple aux surveillants. Il écrivit aux Thessaloniciens : “ Mais nous avons été pleins de douceur au milieu de vous (de) même qu’une nourrice prend un tendre soin de ses enfants (...) Vous êtes témoins, et Dieu l’est aussi, que nous avons eu envers vous qui croyez une conduite sainte, juste et irréprochable. ” Donnant des conseils sur la façon de témoigner de la bonté à chaque personne de l’assemblée, Paul écrivit au surveillant Timothée : “ Ne réprimande pas rudement le vieillard, mais exhorte-​le comme un père ; exhorte les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, celles qui sont jeunes comme des sœurs, en toute pureté. Honore les veuves qui sont véritablement veuves. ” Dans la famille où règne un amour véritable, les membres se témoignent mutuellement des égards et de la bonté. Il doit en être ainsi dans l’assemblée chrétienne. Les surveillants auront pour les uns le respect et les égards qui sont dus à un père ; envers d’autres, ils se comporteront comme s’il s’agissait de leur mère, de leurs frères ou de leurs sœurs dans la chair. Le surveillant saura aussi la façon de se conduire envers les malades et les infirmes. De telles personnes ne peuvent pas faire ce qu’elles aimeraient accomplir dans le ministère chrétien. Il leur faut compter sur leur mesure de force. Le surveillant ne traitera pas ces personnes comme si elles étaient infidèles à la vérité divine. Il faut les encourager et non les décourager. Le surveillant sera donc “ compatissant ”. Il essaiera de comprendre les limitations des autres. Par sa bonté, le surveillant encouragera chacun à faire son possible dans la propagation de la bonne nouvelle du Royaume. Jésus a dit : “ Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. ” En essayant de comprendre les problèmes des personnes âgées et des infirmes et en leur offrant son aide, le surveillant fait preuve de miséricorde et de bonté. — I Thess. 2:7, 10 ; I Tim. 5:1-3 ; Éph. 4:32 ; Luc 6:36.

      L’ATTRAIT DE LA BONTÉ

      17. Comment faut-​il accueillir la bonté de Jéhovah ?

      17 La bonté attire, la méchanceté repousse. Comme l’on se sent attiré vers Jéhovah à cause de sa bonté ! “ Sa bonté demeure à toujours ”, est-​il dit dans chaque verset du Psaume 136 (Da). Qui lit la Parole inspirée de Dieu et apprend ses qualités de bonté, ainsi que ce qu’il a fait pour la rémission des péchés, celui-là est attiré à Jéhovah par son Fils. Pareille bonté le pousse à se repentir et à se détourner des voies de ce monde, ainsi que Paul le dit dans Romains 2:4. “ Ou méprises-​tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnais-​tu pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? ” Voyant que la bonté exerce un tel attrait, le chrétien cherche avec ardeur à ressembler à son Père céleste, afin que par sa propre bonté il puisse attirer des hommes au culte de Jéhovah Dieu.

      18. Opposez le pouvoir de la bonté et celui de la méchanceté. Comment une épouse chrétienne peut-​elle amener à la vérité son mari incroyant ?

      18 La femme chrétienne dont le mari est incroyant peut attirer son conjoint vers la vérité de Dieu en se montrant pleine d’égards et de bonté. Elle n’essaiera pas d’imposer la vérité de force à son mari, car elle connaît la volonté divine telle que l’a exprimée Pierre : “ Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée. ” Une femme a pu ne pas respecter l’autorité de son mari ; elle a pu le critiquer et se montrer autoritaire ; elle a pu être querelleuse et trouver à redire en toute occasion. Elle a pu ignorer ce qu’il est dit dans les Proverbes inspirés, que “ les querelles d’une femme sont une gouttière sans fin ”, que “ mieux vaut habiter dans une terre déserte, qu’avec une femme querelleuse et irritable ”. Elle a pu ne pas lire le commentaire relatif à ces versets qu’a fait Philip Lai, un docteur australien ayant douze années d’expérience en fait d’expéditions polaires. Parlant d’un discours de cet homme, le New York Times du 24 novembre 1959 dit : “ Des épouses querelleuses, des mariages impossibles et la fatigue de “ vouloir rivaliser avec les Dupont ”, voilà ce que l’on a rangé aujourd’hui parmi les raisons pour lesquelles des hommes allèrent vivre dans les étendues glacées de l’Antarctique. ” Ainsi la méchanceté repousse et fait fuir certains jusque dans la “ terre déserte ” du Pôle sud ! Mais la bonté a un effet contraire, elle exerce un puissant attrait. La femme qui revêt “ la nouvelle personnalité qui a été créée selon la volonté de Dieu ” en toute justice et en toute bonté peut gagner son mari à la vérité “ sans parole ”. Tel est le pouvoir de la bonté ! — I Pierre 3:1, 2 ; Prov. 19:13 ; 21:19 ; Éph. 4:24, NW.

      19. Expliquez comment la femme chrétienne acquiert un attrait véritable.

      19 Les conseils que l’apôtre donne aux épouses chrétiennes révèlent ce qui est à la base de l’attrait. Dans certains pays, on envoie les jeunes filles dans des écoles de charme pour qu’elles apprennent ce qu’il faut faire pour être charmantes. Le résultat ? Elles acquièrent le plus souvent une sorte de charme qui s’appelle séduction. Les artifices et la séduction en cours dans ce monde peuvent abuser ceux qui se laissent régir par les conceptions de ce siècle mais les personnes qui usent de discernement spirituel ne sont pas trompées car elles savent que les qualités du cœur : le désintéressement, la gratitude, la bonté, la miséricorde et la douceur, constituent les éléments fondamentaux du véritable attrait : “ Ayez, non cette parure extérieure qui consiste dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits que l’on revêt, mais la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible, qui est d’un grand prix devant Dieu ” et devant l’homme. En cultivant les fruits de l’esprit, la femme chrétienne possède un charme que ne peuvent lui donner la séduction et le comportement admirés en ce monde. Pour cela, il faut toujours mettre en premier lieu la volonté divine, essayer en tout temps de ressembler au Père céleste. — I Pierre 3:3, 4.

      20. Quelles sont les récompenses attachées au pouvoir de la bonté ?

      20 La bonté est un pouvoir rémunérateur. C’est un fruit de l’esprit de Dieu et un élément de la “ nouvelle personnalité ”. C’est une condition divinement requise. C’est un pouvoir qui engendre le tact, les bonnes manières et l’attrait véritable. La bonté dissipe les malentendus, elle aide à pardonner. Elle est pleine de fermeté pour ce qui est bien. Elle aide le chrétien à rechercher la paix et à attirer son prochain vers Jéhovah et la vérité. Elle aide à obéir à ce commandement : “ Devenez donc les imitateurs de Dieu. ” Si nous recherchons la bienveillance, la compassion et la bonté pour cette raison, alors les paroles suivantes de Jésus se vérifieront : “ Votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut. ” — Éph. 5:1 ; Luc 6:35.

  • Témoignez de la bonté à tous les hommes
    La Tour de Garde 1960 | 15 octobre
    • Témoignez de la bonté à tous les hommes

      1. Quel effet l’absence de bonté a-​t-​il sur ce monde et les hommes ?

      LE PRÉSENT monde est un monde froid, inhospitalier, parce que tant d’hommes ne témoignent d’aucune bonté. C’est un monde où les étrangers sont souvent regardés avec suspicion. La crainte exerce un effet glacial sur la bonté et chez beaucoup l’amour de l’argent a étouffé ce qui leur restait de cette qualité. Considérée comme un obstacle au succès financier, la bonté est souvent remplacée par la dureté. Et une intelligence brillante n’est pas une garantie de bonté. Observant ce fait, sir Robert Watson-Watt, le principal inventeur du radar, a dit : “ Dans la conduite de mes affaires, j’ai le plus souffert de gens qui sont brillants et ingénieux dans leurs techniques mais qui n’ont pas appris à être des humains. ” L’éclat intellectuel sans la bonté fait ressembler non à Jéhovah Dieu, qui est “ riche en bonté ” mais à celui qui “ rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera ”, c’est-à-dire à Satan le Diable. Il est indéniable que “ dans les derniers jours, il y (a) des temps difficiles. Car les hommes (sont) égoïstes, amis de l’argent (...) ingrats. ” — Jonas 4:2 ; I Pierre 5:8 ; II Tim. 3:1, 2.

      2. a) Opposez les “ enfants de Dieu ” et les “ enfants du diable ” en montrant les fruits que produisent les uns et les autres. b) Les “ enfants de Dieu ” peuvent-​ils employer la méchanceté pour faire avancer leurs intérêts personnels ou les intérêts chrétiens ?

      2 Comme le chrétien doit prouver qu’il est un fils du Très-Haut et non un “ fils du Diable ”, comment lui faut-​il se conduire en un monde “ ingrat ”, sans bonté ? Peut-​il se permettre de tomber dans la boue de la méchanceté où se vautre ce monde inique ? Peut-​il se permettre de faire taire tout sentiment de bonté pour réduire les obstacles dans ses affaires ou dans le domaine de ses intérêts personnels ou chrétiens ? Il ne peut agir de la sorte s’il veut montrer qu’il est un fils du Très-Haut, car l’apôtre Jean dit : “ C’est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, non plus celui qui n’aime pas son frère. ” Les “ enfants de Dieu ” ne peuvent adopter les pratiques iniques des “ enfants du diable ”. Les enfants de Dieu ne peuvent produire, comme les “ fils de la rébellion ”, des fruits mauvais mais il leur faut marcher “ comme des enfants de lumière ! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité ”. Les “ enfants de lumière ” ne peuvent employer la méchanceté pour essayer de faire avancer les intérêts personnels ou ceux de Jéhovah. Ils font usage de “ toute sorte de bonté ”. Ainsi la bonté ou l’absence de bonté révèle de qui nous sommes les fils. — Actes 13:10 ; I Jean 3:10 ; Éph. 5:6, 8, 9.

      3, 4. Comment les chrétiens peuvent-​ils se recommander comme ministres de Dieu ?

      3 La bonté montre à autrui si nous imitons Dieu ou non. Elle a le pouvoir de nous recommander. Cela est même reconnu par le monde, comme lorsqu’un homme bien connu se dérangea pour porter la valise d’une dame âgée dans une gare. Un témoin de la scène fit cette remarque : “ C’est bien la première fois que je vois un sermon vivant ”. Les chrétiens, entre tous les hommes, doivent être des sermons vivants. Leur conduite et leur langage de tous les jours doivent les recommander comme ministres de Dieu. “ Nous ne donnons aucun scandale en quoi que ce soit, écrivit l’apôtre Paul, afin que le ministère ne soit pas un objet de blâme. Mais nous nous rendons à tous égards recommandables comme serviteurs de Dieu, par beaucoup de patience (...) par la pureté, par la connaissance, par la longanimité, par la bonté. ” — II Cor. 6:3-6.

      4 C’est aussi sous le rapport de la bonté que les vrais ministres de Dieu se recommandent “ à tous égards ” et en toute circonstance, montrant ainsi qu’ils sont des “ enfants de lumière ”. Il leur faut être “ des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d’une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde ”. Les chrétiens doivent briller à la fois sous le rapport de la lumière des vérités bibliques et sous le rapport de la conduite morale. D’une double manière, ils brillent avec éclat comme des flambeaux au sein d’un monde corrompu et sans bonté. — Phil. 2:15.

      5. Comment Jésus souligna-​t-​il l’importance de témoigner de la bonté à tous les hommes ?

      5 Si donc le chrétien veut se recommander comme ministre de Dieu, il lui faut témoigner de la bonté à tous les hommes. Cela englobe ses frères chrétiens, les étrangers, “ les ingrats et les méchants ” et même ses ennemis. Le Seigneur Jésus a dit : “ Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin que vous soyez les fils de votre Père céleste qui fait lever son soleil sur les méchants comme sur les bons, et pleuvoir sur les justes et les injustes. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense en aurez-​vous ? Les publicains n’en font-​ils pas autant ? Et si vous saluez uniquement vos frères, que faites-​vous de plus ? Les païens n’en font-​ils pas autant ? Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. ” — Luc 6:35 ; Mat. 5:44-48, Li.

      TÉMOIGNER DE LA BONTÉ AUX ÉTRANGERS EST UN DEVOIR

      6. Comment Paul mit-​il l’accent sur la nécessité de se montrer bon pour tous les hommes ?

      6 Témoigner de la bonté à tous les hommes, ainsi que le Fils de Dieu l’a montré avec tant de force, est un devoir chrétien. L’apôtre de Jésus-Christ nous exhorte à garder ce devoir toujours présent à l’esprit. Paul écrivit : “ Que votre amour fraternel demeure. N’oubliez pas la bonté envers les étrangers, car par elle quelques-uns, à leur insu, ont hébergé des anges. ” Quelles récompenses connurent Abraham, Lot et Manoach parce qu’ils se montraient bons pour tous les hommes ! Ils reçurent des anges et obtinrent les bénédictions du Très-Haut parce qu’ils n’oublièrent jamais la “ bonté envers tous les hommes ”. — Héb. 13:1, 2, NW ; Gen. 18:1-10 ; 19:1-29 ; Juges 13:8-20.

      7. Comment les chrétiens de notre temps témoignent-​ils de la bonté aux étrangers ? Pourquoi sont-​ils heureux en agissant de la sorte ?

      7 Comment les chrétiens actuels se montreront-​ils bons pour les étrangers ? En suivant l’exemple de Jésus-Christ. Il témoigna de la bonté à tous les hommes. Sa façon la plus importante de le faire consistait à inviter autrui à se régaler de nourriture spirituelle, des vérités relatives au “ royaume des cieux ”. Pour faire avancer les intérêts du royaume de Dieu, Jésus témoigna de la bonté à tous les égards. Dès le début de son ministère, il se montra hospitalier envers les étrangers afin de les aider sur le plan spirituel. Quand Jean-Baptiste présenta Jésus à deux de ses disciples, ils suivirent Jésus et lui demandèrent : “ Où demeures-​tu ? ” Jésus répondit : “ Venez (...) et voyez ”. “ Ils allèrent, et ils virent où il demeurait ; et ils restèrent auprès de lui ce jour-​là. ” Ainsi la demeure de Jésus était une demeure hospitalière. Jésus s’en servait comme moyen pour aider autrui à s’instruire dans les choses du royaume de Dieu. Mais Jésus allait surtout dans les maisons, non pour mendier mais pour donner. Il témoigna de la bonté aux étrangers en allant dans leurs demeures pour leur parler du royaume des cieux. Aussi les chrétiens de notre temps ne font-​ils pas seulement de leurs demeures des endroits hospitaliers mais ils vont aussi dans les maisons des étrangers, afin d’avoir part à la grande œuvre de prédication annoncée par le Seigneur Jésus : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. ” De nos jours, cette grande œuvre de prédication et d’enseignement se fait dans le monde entier par les témoins de Jéhovah. Heureux ceux qui y prennent part ! Ainsi, celui qui témoigne aujourd’hui de la bonté aux étrangers a pour récompense le bonheur. L’apôtre Paul a écrit : “ Il faut soutenir les faibles, et se rappeler les paroles du Seigneur, qui a dit lui-​même : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. ” — Jean 1:35-39 ; Mat. 24:14 ; Actes 20:35.

      8. Pourquoi se peut-​il que certains ne soient guère disposés à témoigner de la bonté aux étrangers, mais quelle est la bonne attitude ?

      8 Par suite de l’absence de bonté chez beaucoup de personnes, il est des chrétiens qui éprouvent peut-être de la répugnance à se rendre dans les demeures des étrangers avec le message du Royaume, à l’exemple de Jésus et des apôtres. Il en est qui pensent peut-être que l’ingratitude et la rudesse des gens en général rendent trop difficile la propagation des choses spirituelles. Mais si le chrétien est vraiment bon dans son cœur, il n’hésitera pas à partager ses biens spirituels avec les étrangers, même si un grand nombre sont des ingrats. Jéhovah Dieu ne se montre-​t-​il pas bon pour les ingrats et les méchants ? Jéhovah a témoigné de sa bonté envers tous les hommes en envoyant son Fils dans le monde, “ afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ”. C’est une bonté non méritée de la part de Dieu. Bien qu’il annonce le royaume de Dieu et fasse d’autres bonnes œuvres, le chrétien n’est pas parfait ; il ne peut acquérir le salut par ses propres efforts. Aussi Jéhovah nous traite avec bonté. Combien la bonté de Dieu devrait nous pousser à lui ressembler ! “ Lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés, il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais selon sa miséricorde. ” Puisque Jéhovah donne un tel exemple d’amour, se peut-​il qu’un chrétien désireux d’être un fils du Très-Haut hésite à témoigner de la bonté aux étrangers ? — Jean 3:16 ; Tite 3:4, 5.

      9. Pourquoi est-​il important d’annoncer la bonne nouvelle du Royaume aux étrangers ? L’absence d’hospitalité décourage-​t-​elle le ministre chrétien ?

      9 Si quelqu’un reçoit la bienveillance de Dieu et ne veut pas témoigner de la bonté aux étrangers en leur apportant la bonne nouvelle du Royaume, il ne montre aucune ressemblance avec le Père céleste mais il permet au Diable de faire de lui ce que Jéhovah ne veut pas qu’il soit : un homme sans bonté pour les étrangers. Dieu veut que les chrétiens témoignent de la bonté aux étrangers. Aussi le ministre de Dieu rend-​il visite avec joie aux étrangers pour leur annoncer le royaume de Dieu, même s’il lui faut parfois parler devant une porte entrebâillée. L’absence d’hospitalité ne décourage pas le ministre de Dieu. Il ne renonce pas à ce qui est bien. “ Ne nous lassons pas de faire le bien. ” — Gal. 6:9.

      10. Comment le chrétien témoigne-​t-​il de la bonté à ses ennemis et aux persécuteurs ? Quels biens résultent de cette façon de se conduire ?

      10 La bonté et l’amour du chrétien pour les étrangers sont éprouvés par sa façon de réagir devant la rudesse. Quand il est traité sans bienveillance, il ne faut pas qu’il ait “ des querelles ; il doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les adversaires, dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité ”. (II Tim. 2:24, 25.) Le ministre chrétien dissipe l’hostilité par la bonté : “ Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. Mais si ton ennemi a faim donne-​lui à manger ; s’il a soif, donne-​lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. ” (Rom. 12:14, 20, 21). On lit encore ceci : “ Injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous supportons ; calomniés, nous parlons avec bonté. ” (I Cor. 4:12, 13). Ainsi le chrétien ne rend pas le mal quand il est injurié : il bénit. Quand il est persécuté, il supporte l’absence de bonté et ne se laisse pas décourager. Des geôliers sont venus à la connaissance de la vérité parce que les chrétiens bénissent ceux qui les persécutent. — Actes 16:25-34.

      IL FAUT TÉMOIGNER DE LA BONTÉ AUX FRÈRES

      11. Quel exemple donna Gaïus en témoignant de la bonté ?

      11 Le chrétien a le privilège de témoigner de la bonté non seulement aux étrangers et aux persécuteurs mais aussi aux frères chrétiens qu’il ne connaît pas personnellement. L’apôtre Jean écrivit à Gaïus, son ami bien-aimé : “ Bien-aimé, tu agis fidèlement dans ce que tu fais pour les frères, et même pour des frères étrangers, lesquels ont rendu témoignage de ta charité, en présence de l’Église. Tu feras bien de pourvoir à leur voyage d’une manière digne de Dieu. Car c’est pour le nom de Jésus-Christ qu’ils sont partis, sans rien recevoir des païens. Nous devons donc accueillir de tels hommes, afin d’être ouvriers avec eux pour la vérité. Bien-aimé, n’imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu ; celui qui fait le mal n’a point vu Dieu. ” Donc la bonté ne se manifeste pas seulement par la prédication et l’enseignement des vérités de Dieu à autrui mais aussi en témoignant de l’hospitalité et de l’amour, à l’exemple de Gaïus. Ce chrétien agissait d’une manière fidèle et Jean en fit un grand éloge, car les bénéficiaires de sa bonté étaient de surcroît des “ frères étrangers ”. Témoigner de la bonté peut parfois exiger un sacrifice d’argent, mais Gaïus n’exerçait pas l’hospitalité à contre-cœur. Sa bonté lui procura de nombreuses bénédictions. Outre cette lettre affectueuse de l’apôtre Jean, il eut le privilège d’employer sa maison comme lieu de réunion de l’assemblée de Corinthe et de recevoir l’apôtre Paul : “ Gaïus, mon hôte et celui de toute l’Église. ” Riche en bonté et en amour, Gaïus reçut des bénédictions ineffables et le témoignage de sa bonté se trouve dans l’éternelle Parole de Dieu. — III Jean 5-8, 11 ; Rom. 16:23.

      12, 13. Qu’est-​il dit de la bonté de Philémon et d’Onésiphore ?

      12 Pour ce qui est de témoigner de la bonté aux frères chrétiens, Philémon donna un bon exemple. Paul lui écrivit ceci : “ Je rends continuellement grâces à mon Dieu, faisant mention de toi dans mes prières, parce que je suis informé de la foi que tu as au Seigneur Jésus et de ta charité pour tous les saints. J’ai, en effet, éprouvé beaucoup de joie et de consolation au sujet de ta charité ; car par toi, frère, le cœur des saints a été tranquillisé. ” Nous ignorons ce que Philémon fit pour tranquilliser le cœur des saints mais ce dut être par quelque forme de la bonté. Dans ses prières, Paul rendit grâces à Jéhovah pour ces témoignages de l’amour de Philémon. — Philém. 4, 5, 7.

      13 Onésiphore également consola le cœur de l’apôtre par sa bonté pleine d’égards. À Rome, il chercha et trouva Paul et procura à l’apôtre du réconfort. Paul eut souvent lieu de rendre grâces à Jéhovah pour la bonté d’Onésiphore : “ Que le Seigneur lui donne d’obtenir miséricorde en ce jour-​là. Tu sais mieux que personne combien de services il m’a rendus à Éphèse. ” — II Tim. 1:16-18.

      14, 15. Pourquoi Onésiphore, Philémon et Gaïus sont-​ils de bons exemples pour les chrétiens ? Comment les Philippiens manifestèrent-​ils l’esprit chrétien ?

      14 Onésiphore, Philémon et Gaïus étaient des chrétiens qui pensaient à témoigner de la bonté. Ils ne laissaient pas échapper les occasions. Ils n’étaient pas absorbés par leurs intérêts au point d’oublier les besoins des autres. Cela nous rappelle les Philippiens. Dans l’affectueuse lettre aux Philippiens, nous voyons l’étroit lien unissant Paul à l’assemblée. En fait, une des raisons pour lesquelles Paul écrivit la lettre était son désir d’exprimer sa gratitude pour la bonté des Philippiens. En maintes occasions, ils avaient témoigné leur sympathie et leur bonté pour Paul en le soutenant matériellement et aussi par des paroles de réconfort et de consolation. À deux reprises, ils envoyèrent des dons à Paul pendant son séjour à Thessalonique. Quand l’apôtre se trouva détenu à Rome, ils lui envoyèrent Épaphrodite avec un souvenir de leur amour. Paul renvoya Épaphrodite avec cette lettre qui témoigne que les Philippiens étaient souvent mentionnés dans les prières de Paul :

      15 “ Je rends grâces à mon Dieu de tout le souvenir que je garde de vous (...) dans toutes mes prières pour vous tous (...) Il est juste que je pense ainsi de vous tous, parce que je vous porte dans mon cœur. ” “ Vous le savez vous-​mêmes, Philippiens, au commencement de la prédication de l’Évangile, lorsque je partis de la Macédoine, aucune Église n’entra en compte avec moi pour ce qu’elle donnait et recevait ; vous fûtes les seuls à le faire, car vous m’envoyâtes déjà à Thessalonique, et à deux reprises, de quoi pourvoir à mes besoins (...) J’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable. Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ. ” — Phil. 1:3, 4, 7 ; 4:15, 16, 18, 19.

      16. Qui assume l’obligation de nous récompenser pour la bonté témoignée à tous les hommes ?

      16 Selon Paul, les Philippiens seraient récompensés de toute cette bonté. Dieu “ pourvoirait ” à tous leurs besoins. Jéhovah Dieu assume l’obligation de récompenser notre bonté, que nous la témoignions à des étrangers ou à des frères chrétiens. La Parole de Jéhovah nous en donne l’assurance : “ Qui use de grâce envers le pauvre prête à (Jéhovah), et il lui rendra son bienfait. ” “ Jette ton pain sur la face des eaux, car avec le temps tu le retrouveras. ” “ Sachant que chacun (...) recevra du Seigneur selon ce qu’il aura fait de bien. ” — Prov. 19:17, Da ; Eccl. 11:1 ; Éph. 6:8.

      LES RÉCOMPENSES DE LA BONTÉ

      17, 18. Quels furent les bienfaits inattendus de la bonté témoignée par Dorcas ?

      17 Ainsi, ce que nous aurons semé nous reviendra. Si nous semons la bonté, nous recevrons en retour la bonté : “ avec le temps tu (la) retrouveras ”. Des bénédictions inattendues viennent combler les chrétiens qui témoignent de la bonté à tous les hommes. Prenez, par exemple, Dorcas. “ Elle faisait beaucoup de bonnes œuvres et d’aumônes. Elle tomba malade en ce temps-​là, et mourut. ” Les disciples de Joppé, où Dorcas était morte, apprirent que l’apôtre Pierre se trouvait dans une ville voisine, à Lydde. Ils y envoyèrent deux hommes pour prier l’apôtre de venir sans tarder. Quand Pierre arriva à Lydde, “ on le conduisit dans la chambre haute. Toutes les veuves l’entourèrent en pleurant, et lui montrèrent les tuniques et les vêtements que faisait Dorcas pendant qu’elle était avec elles. ” On peut très bien imaginer la scène : un groupe de veuves vivement affligées de la perte d’une sœur et amie très chère et montrant les témoignages de l’amour et de la bonté de Dorcas, chacune racontant à l’apôtre le bien que la morte lui avait fait. On sait ce qui s’est passé. Pierre fit sortir tout le monde et pria Jéhovah. “ Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s’assit. Il lui donna la main, et la fit lever. Il appela ensuite les saints et les veuves, et la leur présenta vivante. ” — Actes 9:36-41.

      18 Quel bienfait inattendu ! Ressuscitée d’entre les morts ! C’est la première résurrection rapportée dans le texte comme étant accomplie par un des apôtres, et les circonstances qui conduisirent à ce miracle avaient leur base dans la bonté. Qui sait si ce miracle aurait eu lieu si Dorcas n’avait pas été si riche en bonté ? Dorcas et les veuves furent bénies et, de plus, l’événement fut un témoignage à la vérité et “ beaucoup crurent au Seigneur ”. — Actes 9:42.

      19. Quelle est la règle divine pour les hommes durs et cruels ? Quel cas illustre cette règle ?

      19 Ceux qui refusent de témoigner de la bonté à tous les hommes se privent de beaucoup de bénédictions. S’il est vrai que “ l’homme bon fait du bien à son âme ”, il est également vrai que “ l’homme cruel trouble sa propre chair ”. (Prov. 11:17.) Telle est la règle divine. Cela est bien illustré par le cas d’Abigaïl et de Nabal. Abigaïl était “ une femme de bon sens et belle de figure, mais l’homme (son mari) était dur et méchant dans ses actions ”. David avait témoigné de la bonté à Nabal. Un jour, il envoya ses hommes vers Nabal pour lui demander un peu de nourriture : “ Donne donc, je te prie, à tes serviteurs et à ton fils David ce qui se trouvera sous ta main. ” Nabal, cruel et avare, les rudoya en paroles. Cela mit David en colère. Il ceignit son épée, lui et ses hommes étant résolus de châtier Nabal pour sa méchanceté. Abigaïl, la femme de Nabal, arrêta David. Elle lui apportait “ deux cents pains, deux outres de vin, cinq pièces de bétail apprêtées, cinq mesures de grain rôti, cent masses de raisins secs, et deux cents de figues sèches ”. Par une requête ardente, qui témoignait de sa bonté et de son bon sens, Abigaïl persuada David de ne pas répandre le sang. Quant à Nabal, Jéhovah le frappa et il mourut. David reconnut que Nabal avait reçu de Jéhovah ce qui lui était arrivé : “ David apprit que Nabal était mort, et il dit : Béni soit (Jéhovah), qui a défendu ma cause (...) (Jéhovah) a fait retomber la méchanceté de Nabal sur sa tête. ” Quant à Abigaïl, elle fut bénie d’une manière inattendue : “ David envoya proposer à Abigaïl de devenir sa femme. ” — I Sam. 25:3, 8, 14, 18, 38, 39.

      20. Pourquoi est-​il certain que l’homme cruel recevra le châtiment qu’il mérite ?

      20 Nous recevrons de Jéhovah ce qui nous advient. La méchanceté revient tout aussi sûrement que la bonté. L’homme cruel, mesquin, se prive des bienfaits de la bonté et récolte de différentes façons du trouble pour sa chair. Si l’homme cruel échappe au châtiment de l’homme ou semble ne pas souffrir d’émotions nuisibles, il ne peut échapper au châtiment de Jéhovah, qui tient un compte exact. Car, dit Paul, “ celui qui agit injustement recevra selon son injustice, et il n’y a point d’acception de personnes ”. D’autre part, “ celui qui poursuit la justice et la bonté, trouve la vie, la justice et la gloire ”. — Col. 3:25 ; Prov. 21:21.

      21. Que réprouve Dieu et quel est l’esprit chrétien ?

      21 Très nombreux sont les témoignages qui montrent que Dieu est contre la méchanceté, la dureté, la mesquinerie, l’avarice et l’égoïsme. L’esprit chrétien est en accord avec la douceur, la compassion, la patience, l’hospitalité et la générosité. La mesure chrétienne n’est pas réduite mais débordante. Jésus a dit : “ Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. ” — Luc 6:38.

      22. Comment les chrétiens donneront-​ils leur bonté et quel en sera le résultat ?

      22 Donnons donc notre bonté avec générosité. Témoignons de la bonté aux étrangers en leur enseignant les vérités du Royaume. Les chrétiens ont ici l’occasion de faire preuve de générosité en donnant leur temps sans compter. Mesurer son temps dans le précieux ministère de Dieu, alors qu’on pourrait le donner généreusement, c’est se priver de bénédictions : “ Celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. ” En nous montrant généreux dans notre bonté pour tous les hommes, nous recevrons d’abondantes récompenses et des bénédictions inattendues et nous nous montrerons fils du “ Père qui est dans les cieux ”. — II Cor. 9:6 ; Mat. 5:45.

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