-
Gardez les intérêts du Royaume à la première placeLa Tour de Garde 1959 | 15 octobre
-
-
Gardez les intérêts du Royaume à la première place
“ Cherchez premièrement le Royaume et la justice de Dieu, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ” — Mat. 6:33.
1. Quelle est l’attitude générale envers le royaume de Dieu ? Dans quelle situation se trouvent la plupart des hommes ?
LA PLUPART des hommes trouvent peu de place dans leur vie pour le royaume de Dieu. Plus particulièrement, ceux qui façonnent les manières de penser de ce monde n’ont aucun intérêt pour ce royaume. Ces gens-là sont, de plus, résolus à en empêcher le plus possible de s’y intéresser. Pour garder les hommes dans la sujétion, les responsables des affaires mondiales dirigent les intérêts de l’homme. Le genre de vie qu’ils ont prévu pour l’homme lui fait croire qu’il faut suivre certaines voies pour subsister. Par suite, et souvent par mesure de défense, l’homme se refuse de voir toute autre possibilité et continue de suivre la voie qui lui a été tracée, la voie de la moindre résistance.
2. Quelle voie doivent suivre les hommes pour se garder exempts des pensées influencées par les démons et quelle assurance Jésus a-t-il donnée à propos de cette voie sage ?
2 D’abord vient le dieu de ce monde, dont l’intérêt principal est de détourner tous les peuples du Royaume, que Dieu propose maintenant comme la voie du salut. Si donc quelqu’un doit se mouvoir dans le même cercle d’activité que ce monde sans se laisser aspirer par le tourbillon des pensées influencées par les démons, il faut qu’il garde les intérêts du royaume à la première place dans sa vie. Telle est la voie que Jésus traça pour les chrétiens lorsqu’il leur dit : “ Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Considérez comment croissent les lis des champs : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi ? Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? que boirons-nous ? de quoi serons-nous vêtus ? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. ” — Mat. 6:25-33.
3. À qui Jésus donna-t-il ce conseil ? Que faut-il pour le suivre ?
3 Ce commandement de la part du principal représentant du royaume de Jéhovah contient la promesse que Dieu délivrera des griffes de ce monde tous ceux qui obéissent à sa loi et qui placent les intérêts de son gouvernement au premier rang dans leur vie, et aussi qu’il pourvoira à leurs besoins (Ps. 18:20 ; Prov. 13:13 ; Héb. 11:6). Jésus ne parlait pas seulement ici à ceux qui étaient déjà serviteurs de Jéhovah. Les termes de ce commandement font partie de son “ sermon sur la montagne ” et il s’adressait à travers les siècles aux hommes de toute nation qui cherchent une vie meilleure dans la voie de Dieu. C’est pourquoi tous ceux qui se disent disciples de Jésus-Christ feraient bien de prendre ces paroles en considération et de les opposer à leurs propres intérêts et à leur position en ce monde. Il ne fait pas de doute que Jéhovah est capable de pourvoir à nos besoins, ainsi que Jésus l’indique ici. Il ne faut donc pas se croire dans la dépendance du monde. La voie du chrétien est donc avant tout une affaire de foi et de consentement à mettre ses intérêts après ceux du royaume de Dieu.
4. Quels rapports devraient exister entre les intérêts du Royaume et nos intérêts personnels ?
4 S’il adopte ce point de vue, chaque intérêt du chrétien deviendra un intérêt du Royaume. Paul dit : “ Quoi que vous fassiez, faites-le de cœur, comme pour le Seigneur. (Col. 3:23, Da). Le chrétien se procure de la nourriture non pas uniquement pour son plaisir mais pour qu’il puisse s’affermir physiquement en vue de la tâche qui lui a été assignée dans le ministère. Il ne s’intéressera à son travail profane que dans la mesure nécessaire pour se vêtir et avoir un toit, pour sa famille et lui, afin de pouvoir poursuivre son service divin. Son intérêt principal ne sera pas la promotion dans les affaires. Il restera encore maître de toutes ses activités sociales afin que ses pensées ayant pour objet l’activité du royaume soient stimulées et bien dirigées. Le dévouement aux intérêts du Royaume procure une existence joyeuse. La cupidité et l’égoïsme apportent beaucoup de peines. Paul donne ce conseil : “ C’est, en effet, une grande source de gain que la piété (pieux dévouement, NW) avec le contentement. ” — I Tim. 6:6.
5. Comment Noé nous fournit-il un exemple d’intérêts bien équilibrés ?
5 L’équilibre convenable devient une question de foi, et si nous avons une foi comme celle de Noé, nous saurons vivre au sein d’un monde dont les intérêts se portent vers des choses personnelles, égoïstes, et nous saurons maintenir notre équilibre et nos intérêts dans nos responsabilités chrétiennes reçues de Dieu. Noé nous a donné l’exemple. Noé et ses fils étaient mariés. Cependant ses intérêts familiaux, son obligation de pourvoir à la subsistance de sa famille, ne mirent pas obstacle à sa tâche, assignée par Dieu, de construire une arche. Il garda son esprit sur le travail, qui avançait, et Noé survécut à la fin d’un monde. Parce qu’il avait mis les intérêts du Royaume à la première place, Noé est appelé un prédicateur de la justice, et Paul dit à son sujet : “ C’est par la foi que Noé... condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi. ” (II Pierre 2:5 ; Héb. 11:7). Noé fut non seulement un exemple pour le monde d’alors, mais le témoignage de Jésus-Christ le désigne comme un exemple pour le présent système de choses (Mat. 24:37-39). Ceux qui placent par conséquent les intérêts du royaume de Dieu à la première place n’éprouvent ni crainte ni insécurité.
6. Pourquoi les témoins de Jéhovah adoptent-ils une telle attitude envers les gouvernements de ce monde ? Mais comment certaines personnes considèrent-elles cette attitude ?
6 Parce que les témoins de Jéhovah ont placé les intérêts du royaume de Dieu à la première place dans leur vie, certaines personnes non informées regardent avec suspicion leurs relations et leur attitude envers les gouvernements de ce monde. Si les nations étaient indépendantes et capables de pourvoir aux besoins du peuple, le royaume de Dieu ne serait pas nécessaire. Cependant Jésus a enseigné à ses disciples de prier pour la venue du royaume de Dieu afin que la volonté de Dieu se fasse sur la terre (Mat. 6:10). On ne peut certainement pas condamner des chrétiens qui s’appuient sur l’espérance exprimée dans cette prière et se conduisent en conséquence. Ceux qui regardent vers les gouvernements de ce monde feraient bien de se demander ceci : Si Jésus était parmi nous, le drapeau de quelle nation saluerait-il ? Pour quel pays combattrait-il ? Pour quel parti politique voterait-il ? Il ne sert à rien de dire que ce n’est pas la même chose pour Jésus-Christ. Jésus lui-même a dit : “ Le disciple n’est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître. ” (Luc 6:40). Le disciple sincère de Jésus-Christ s’intéressera à la façon de voir de Jésus et s’efforcera de suivre exactement la voie que le Christ prendrait. Beaucoup de ceux qui se disent chrétiens ne se prosterneraient pas devant une image de Jésus-Christ en tant que représentant du gouvernement de Dieu. Pour eux, ce serait un acte d’idolâtrie. Cependant ils feront des actes de ce genre devant l’emblème d’une nation de ce monde. Pour ceux qui mettent les intérêts du royaume de Dieu à la première place, tous ces actes ne sont pas en harmonie avec le Notre Père ni avec les principes de la Parole divine. C’est mettre les intérêts de Dieu après ceux d’un autre souverain. Il est impossible à un chrétien de faire cela en bonne conscience vis-à-vis du royaume de Dieu.
7. Pourquoi les témoins de Jéhovah ne sont-ils pas un péril pour la sécurité d’une nation en gardant les intérêts du Royaume à la première place ?
7 Ce dévouement sans partage pour Dieu et pour les intérêts de son royaume ne constitue aucun péril pour la sécurité d’une nation. Jésus ne déployait pas une activité subversive, malgré les accusations en ce sens de la part de ses adversaires religieux (Luc 23:2). Il refusa de s’intéresser politiquement et activement aux affaires de ce monde, car il a dit : “ Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre. ” (Mat. 6:24). C’est en raison de ces paroles de Jésus que les témoins de Jéhovah refusent de mêler ces deux sortes d’intérêts gouvernementaux. Mais cela n’en fait pas des gens à activité subversive. Leur refus, dans le passé, de remplir des devoirs patriotiques tels que saluer le drapeau ou entrer dans les forces armées, est une garantie pour chaque pays que les témoins ne compromettront pas la sécurité d’une nation, parce qu’ils se sont abstenus des mêmes activités dans tous les autres pays en même temps. C’est pourquoi la menace d’agression de la part d’une nation quelconque ne sera pas la responsabilité des témoins de Jéhovah. Ce ne sont pas les témoins qui constituent le grave problème d’une nation. Leur attitude de neutralité dans le monde entier est une garantie de non-intervention, de non-agression, plus sûre que tous les traités susceptibles d’être signés par des États “ ennemis ”, car elle se base sur un dévouement exclusif pour Dieu et pour les intérêts de son royaume. Ces liens ne peuvent se rompre impunément.
8. De quelle façon les fausses religions sont-elles responsables en ce qui concerne la sécurité des nations ?
8 Les religions les plus répréhensibles sont celles qui se mêlent à la politique de toutes les nations et qui façonnent par conséquent la manière de penser des nations, même de celles qui sont en opposition. Cependant ce sont les religions les plus en vue, les plus honorées parmi les hommes. Bien entendu, elles rejettent toute responsabilité si une nation commet une agression et essaient de s’en laver les mains. Mais le sang des jeunes gens qui les suivent en tant que “ guides spirituels ” s’élève jusqu’au ciel, des deux côtés du front de bataille où des frères “ chrétiens ” tuent des frères “ chrétiens ”. (És. 1:15.) C’est parce que de telles religions “ acceptées ” n’ont pas gardé les intérêts du royaume à la première place que la terre n’a cessé d’être abreuvée de sang innocent. Les hommes à l’esprit pratique prendront ces choses en considération avant de condamner les témoins de Jéhovah parce qu’ils placent les intérêts du gouvernement de Dieu avant ceux de toutes les nations de la terre.
9. Quelle raison certains invoquent-ils pour ne pas écouter le message du royaume, mais comment les témoins de Jéhovah considèrent-ils les raisons de cet ordre ?
9 Beaucoup de personnes non informées du but et de l’œuvre des témoins de Jéhovah croient que parce qu’elles sont membres d’une dénomination religieuse, cela est suffisant pour refuser d’écouter le message des témoins. Quand quelqu’un dit aux témoins qu’il est membre d’une Église, ceux-ci le croient sincère dans sa foi. Cependant, comme le témoin s’est voué à garder les intérêts du royaume de Dieu à la première place, il encouragera cette personne à considérer les versets bibliques qu’il désire soumettre à son attention.
10. Comment Jésus et Jean-Baptiste furent-ils considérés par nombre de Juifs et que perdirent ces Juifs ?
10 Jésus a donné l’exemple. Juif lui-même, il passa trois ans et demi de son ministère à prêcher aux Juifs la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Pour eux, c’était une nouvelle doctrine, c’était un changement par rapport à la Loi que Dieu leur avait donnée par Moïse. Pour beaucoup de Juifs, Jésus-Christ et ses disciples étaient des apostats qu’il fallait, par conséquent, fuir ou mettre à mort. Mais à ceux qui refusèrent de se laisser détourner de lui par cette haine, qui l’écoutèrent et pesèrent ces mots à la lumière de la Loi mosaïque et du reste des Écritures hébraïques, à ceux-là, Jésus prouva qu’il était vraiment un représentant de Dieu, autorisé à leur apporter le message de Dieu. Même Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus, qui ne demandait pas aux Juifs d’accepter une nouvelle alliance, comme Jésus le fit plus tard, fut rejeté par les pharisiens et les sadducéens parce qu’il demandait aux Juifs sincères d’abandonner les traditions et les pratiques développées au cours des siècles par les conducteurs religieux. Ceux qui étaient trop aveuglés, ou trop absorbés dans leurs intérêts pour l’écouter, ceux-là perdirent une des plus grandes occasions, celle qu’attendait la nation juive depuis les jours de Moïse, celle de rencontrer le Messie à Sa venue.
11. Sur la base de quels arguments ces Juifs auraient-ils pu se sentir justifiés dans leur attitude, mais comment Jésus démontra-t-il leur manque d’appréciation ?
11 Sans aucun doute, certains Juifs se sentaient justifiés dans leur conduite. Leur nation n’avait-elle pas été établie sur la Loi de Dieu donnée par Moïse ? La position occupée par leurs conducteurs n’avait-elle pas été instituée par Dieu ? Cependant, quand Jésus-Christ se présenta comme le Messie attendu depuis si longtemps, il ne se tourna pas vers ces hommes qui prétendaient siéger dans la chaire de Moïse. Il lui était impossible de faire des héritiers du Royaume de ceux dont les intérêts étaient opposés au gouvernement de Dieu. À la place, il rassembla autour de lui des pêcheurs, des collecteurs d’impôts et d’autres sans grande réputation parmi le peuple. Par le choix de ses apôtres, il démontra que l’acceptation par Dieu est une affaire individuelle basée sur la foi et sur des œuvres en accord avec cette foi et non sur la position ou sur une lignée généalogique d’ancêtres religieux.
12. a) Pourquoi ces Juifs n’avaient-ils pas d’excuse pour leur refus d’accepter le Messie et comment leur responsabilité est-elle regardée par les chrétiens de nos jours ? b) Quelles questions devraient se poser tous ceux qui se disent chrétiens et que risquent-ils de perdre ?
12 Mais Dieu n’excusa pas le refus des Juifs d’examiner les œuvres du Messie. Jésus leur avait dit : “ Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croiriez point, croyez à ces œuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. ” (Jean 10:37, 38). Aujourd’hui tous les chrétiens affirment reconnaître la valeur de l’œuvre que Jésus a accomplie parmi les Juifs. C’est parce que nous jugeons avec le recul du temps. Mais nous pourrions nous demander ceci : Si nous avions vécu aux jours de Jésus, nous aurait-il été aussi facile de nous décider ? La réponse à cette question peut se trouver dans notre attitude actuelle envers les intérêts du royaume de Dieu. Pouvons-nous vraiment dire que nous sommes de bonne foi envers Dieu ou envers nous-mêmes ? Nous laissons-nous aveugler ou détourner par des hommes dont les intérêts partagés les rendent impropres à la tâche de conseillers spirituels en ce qui concerne le dévouement exclusif pour Dieu et pour les intérêts de son royaume ? Si nous sommes dans ce cas, nous perdrons certainement l’occasion attendue par l’assemblée chrétienne depuis la première venue de Jésus, celle de l’accueillir à son retour et d’entrer dans les joies de son règne.
13. En quels termes Paul et Pierre mirent-ils en garde contre le danger de perdre l’espérance chrétienne ?
13 Paul a dit : “ Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. ” (Col. 2:8). Ces hommes sont comme ceux dont Pierre parla en ces termes : “ Sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant : Où est la promesse de son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. ” (II Pierre 3:3, 4 ; Ézéch. 13:8, 16). Ces hommes-là ne tiennent aucun compte du message du Royaume et refusent de prendre garde à toutes les preuves de la présence du Christ. Ils restent asservis au présent système de choses.
14. Quelle autre conception constitue une pierre d’achoppement en ce qui concerne la présence du Christ ? Quelle mauvaise compréhension fait prendre cette attitude ?
14 D’autres trouvent une pierre d’achoppement dans leur conception que le Christ n’est pas présent mais qu’il reviendra bientôt. Ces hommes fondent leur attitude sur les preuves de son retour données par Jésus et admettent que ces conditions existent à présent. Cependant ils ne comprennent pas que ces preuves furent données par Jésus pour témoigner du fait qu’il serait déjà de retour, et non que son retour suivrait ces preuves. Les disciples lui ont demandé : “ Quel sera le signe de ta présence et de la consommation du système de choses ? ” (Mat. 24:3, NW). Le fait que le Christ n’est pas visible ne prouve pas qu’il ne soit pas présent. Car s’il avait voulu être reconnu visiblement par les hommes à son retour, pourquoi aurait-il eu besoin d’un signe ?
15. a) Comment peut-on accorder Apocalypse 1:7 et Jean 14:19 ? b) Comment I Timothée 6:14-16 et Hébreux 1:3 répandent-ils la lumière sur le retour du Christ ?
15 Certains, qui croient à son retour visible, citent Apocalypse 1:7 que voici : “ Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra. ” Cependant Jésus a dit clairement avant sa mort : “ Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus. ” (Jean 14:19). On en déduit que les paroles de l’Apocalypse parlent de l’œil de l’intelligence. Autrement, les paroles de Paul dans I Timothée 6:14-16 (NW) n’auraient aucun sens. L’apôtre dit en effet que Jésus-Christ “ habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir ”. Qu’il soit possible au Christ de visiter les hommes tout en restant invisible, cela ressort clairement de l’histoire d’Israël qui rapporte maints cas de visites invisibles de Dieu (Gen. 50:24 ; Ruth 1:6). Tous les étudiants de la Bible admettront volontiers qu’aucun homme ne peut voir Dieu et vivre ; et Paul, écrivant aux Hébreux, dit de Jésus : “ (Il est) le reflet de sa gloire (celle de Dieu) et l’empreinte de sa personne. ” (Héb. 1:3). Le Fils de Dieu ayant été transformé en la ressemblance exacte de Dieu à sa résurrection, on comprend pourquoi le monde ne le verra plus. Il ne faut donc pas permettre à cette conception erronée du retour du Christ d’aveugler son esprit sur les vérités de la Parole de Dieu et de son royaume. Il faut écarter les opinions personnelles ou particulières qui gênent la claire vision du royaume de Dieu, afin d’obtenir le salut.
16. À quoi les témoins de Jéhovah invitent-ils tous les amis de la justice ?
16 Les témoins de Jéhovah s’adressent aux hommes sincèrement épris de justice, quelle que soit leur religion, et les invitent à prendre en considération les faits indiquant que cette génération est celle du retour du Christ et de la réalisation des promesses divines à l’égard de l’humanité (Mat. 24:1-51). Voyez, par exemple, la prière modèle du Seigneur. Jésus désigna la volonté divine quand il nous enseigna à prier en ces termes : “ Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” (Mat. 6:10). La volonté de Dieu se fait-elle aujourd’hui sur la terre, au sein d’un monde accablé par l’oppression communiste, les guerres chaudes et froides, la criminalité et les maladies ? Que les hommes sincères cherchent le passage de II Timothée 3:1-5 et lisent les conditions annoncées par Dieu à titre d’avertissement de fuir ce monde et de mettre son espoir en l’accomplissement de la volonté divine. Se détournant des vaines promesses humaines, que ces hommes sincères se réjouissent dans leur cœur en apprenant la promesse divine relative à une nouvelle terre, celle que les témoins leur montrent dans la Bible. Que ces hommes lisent dans leur propre exemplaire de la Bible l’assurance divine que la justice régnera sur toute la terre, que l’homme vivra dans la paix et la prospérité sans crainte de l’avenir. — II Pierre 3:13 ; És. 66:22 ; Ps. 78:69 ; Apoc. 21:1-4.
17. Comment faut-il résoudre la question devant laquelle se trouve le présent monde ?
17 Que de tels membres sincères des religions de ce monde se demandent : N’est-ce pas là une espérance véritable ? Ne vaut-il pas la peine de considérer ces promesses de Dieu ? Ne serait-ce pas faire preuve d’imprévoyance que de ne pas tenir compte d’une telle espérance de bénédictions et de l’organisation qui indique la voie menant à la réalisation de cette espérance ? Les brebis de Dieu ont été dispersées et ravies par ce monde et aujourd’hui le Grand Berger Jéhovah, par son berger Jésus-Christ, envoie ses témoins dans le monde entier pour proclamer la vérité, celle qui les affranchira (Jean 8:32). Qu’elle est insensée, l’attitude de certains qui disent : “ Je ferai de mon mieux maintenant et j’accepterai les risques quand le temps viendra ! ” C’est la voie du moindre effort et ceux qui la suivent tomberont dans le piège dressé par le dieu de ce monde. Il faut résoudre la question devant laquelle se trouve le monde actuel par une action résolue, cela de la part de tous ceux qui veulent sincèrement garder les intérêts du royaume de Dieu à la première place dans leur vie.
-
-
Résistez à l’entraînement des intérêts de ce mondeLa Tour de Garde 1959 | 15 octobre
-
-
Résistez à l’entraînement des intérêts de ce monde
1. Quels sont les trois obstacles à l’amitié de Dieu ?
GARDER les intérêts du Royaume à la première place n’exige pas seulement des actes positifs d’obéissance. Cela exige aussi de s’abstenir du mal. La Parole divine montre clairement que l’amitié de ce monde est inimitié contre Dieu. “ Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. ” (Jacq. 4:4). Cela signifie que le chrétien qui désire faire la volonté de Dieu doit reconnaître trois obstacles principaux à l’amitié de Dieu et les éviter. Ce sont Satan le Diable et ses démons, l’imperfection de la chair et le monde dont Satan est le dieu. — II Cor. 4:4 ; Éph. 6:12 ; Mat. 26:41.
2. Comment Jésus résista-t-il au désir de la chair, au désir des yeux et à l’étalage de ses moyens d’existence ?
2 Jésus lui-même reconnut que “ tout dans le monde — le désir de la chair, le désir des yeux et l’étalage de ses moyens d’existence — ne vient pas du Père mais vient du monde ”. (I Jean 2:16, NW.) Il a résisté à ces tentations, nous laissant un exemple. Après avoir passé quarante jours et quarante nuits dans le désert à étudier la Parole de Dieu, il fut tenté. Le Diable voulut l’amener à satisfaire le désir de la chair par l’accomplissement d’un miracle en sa faveur, celui de changer les pierres en pains, afin qu’il pût manger. Jésus repoussa Satan en se tournant vers la Parole de Dieu et en montrant, à l’aide de cette Parole, la supériorité de la nourriture spirituelle sur la nourriture matérielle. Le Diable le tenta, ensuite pour que Jésus se donnât en spectacle, qu’il cédât ainsi au désir des yeux, en se jetant du haut du temple. Satan déformait ainsi subtilement les Écritures en suggérant que la puissance divine le protégerait. À cela, Jésus répondit : “ Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. ” Finalement Jésus se vit offrir un grand pouvoir et le rang de chef des gouvernements de ce monde. Mais il refusa de se laisser entraîner et déclara : “ Tu adoreras le Seigneur (Jéhovah, NW), ton Dieu, et tu le serviras lui seul. ” — Mat. 4:1-11.
3. Quel conseil est donné dans Jacques 4:7 et comment faut-il surmonter les obstacles ?
3 Satan s’éloigna temporairement de Jésus à cause de son attitude de fidélité, et cela est également vrai en ce qui nous concerne. “ Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous. ” (Jacq. 4:7). Nombre de personnes ont des problèmes qui leur paraissent très graves et la seule façon dont beaucoup les résolvent, c’est de se laisser entraîner de plus en plus par les intérêts de ce monde. Si l’on veut surmonter ces obstacles et les remplacer par un intérêt dans la seule espérance véritable de l’humanité, il faut se dégager de l’emprise qu’exerce ce monde sur les intérêts de l’homme.
4. Quelle plainte Marthe fit-elle à Jésus et en quelles circonstances ?
4 L’expérience suivante de Jésus et les conseils qu’il donna illustrent la manière subtile dont même les obligations courantes de la vie peuvent empiéter sur les occasions de progrès spirituels et nous lier par une foule de détails inutiles. “ Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur, nommée Marie, qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit : Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de m’aider. Le Seigneur lui répondit : Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. ” — Luc 10:38-42.
5. a) Sous quel rapport Marthe montra-t-elle un manque d’appréciation ? En quel sens Marie choisit-elle la meilleure part ? b) Comment suivra-t-on aujourd’hui l’exemple de Marie ?
5 Selon la coutume d’alors, et comme cela se passe encore aujourd’hui dans beaucoup de foyers, l’hospitalité de Marthe la poussa à préparer un repas très compliqué pour son hôte remarquable et à s’occuper de beaucoup d’autres détails destinés à rendre son séjour dans cette demeure plus confortable. Mais comme elle donnait son attention à tous ces détails, elle ne retirait aucun profit personnel de la visite de Jésus. Jésus ne la reprit pas pour son hospitalité. Il ne disait pas non plus à Marthe qu’elle aussi devrait s’asseoir et ne rien faire du tout pour pourvoir à leurs besoins physiques. Notez ces paroles qu’il prononça : “ Peu de choses seulement sont nécessaires, ou juste une seule. ” (NW). Son conseil à Marthe était que, puisque cette maison était son foyer et qu’elle avait un hôte, il convenait qu’elle préparât quelque chose pour lui et pour sa maison, mais que les préparations compliquées étaient inutiles en la circonstance. C’est pourquoi Marie avait choisi la meilleure part car elle avait vu le profit à tirer de la présence de Jésus. Si Marthe avait eu la même appréciation, elle aurait dû se contenter de préparer seulement le nécessaire, et de laisser les détails inutiles pour une autre circonstance, quand elle n’aurait pas l’occasion d’entendre les paroles de Jésus. L’attitude de Marie en ce qui concerne la recherche de la connaissance du Royaume est un exemple que les hommes de ce monde affamé spirituellement devraient suivre. Quand un visiteur, porteur de connaissances spirituelles, vient frapper à une porte, les habitants de la maison feraient bien de laisser, momentanément du moins, les choses non essentielles susceptibles de se faire une autre fois et de profiter des avantages de la visite de ce représentant du gouvernement théocratique de Dieu.
6. Quels intérêts égoïstes faut-il fuir dans l’exercice de la religion ? Quel avertissement a donné Jésus et quand les intérêts personnels sont-ils légitimes ?
6 Si on ne le fait pas, on peut ressembler à la semence tombée parmi les épines. “ C’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse. ” (Mat. 13:22). D’autre part, les chrétiens ne doivent pas pratiquer leur religion pour un gain personnel. Certains qui se disent disciples de Jésus-Christ adhèrent à une Église uniquement en vue des avantages qu’ils obtiendront. D’autres croient pouvoir utiliser leur religion pour obtenir de la puissance de la part de Dieu ou pour avoir du succès. Pareil intérêt pour la religion est un intérêt égoïste et il faut le repousser. Rappelez-vous les paroles que Jésus a dites à ceux qu’il avait miraculeusement nourri avec des pains et des poissons lorsqu’ils revinrent le lendemain : “ En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, que Dieu, a marqué de son sceau. ” (Jean 6:26, 27). Les intérêts personnels sont nécessaires et légitimes seulement lorsqu’ils sont contrôlés et dirigés de manière à avancer les intérêts du royaume de Dieu.
7. En ce qui concerne la santé, comment un intérêt mal dirigé peut-il être nuisible et dans quelle situation peut-il mettre les imprudents ?
7 Un intérêt personnel mal dirigé en ce qui concerne la santé peut étouffer le désir de la véritable guérison spirituelle. Si cet intérêt contrôle les pensées au point de pousser la personne à le satisfaire au détriment de la vérité de la Parole de Dieu, alors il lui fera plus de mal que sa maladie physique. À cause de leur désir de santé, beaucoup de personnes n’écoutent pas l’avertissement de Jésus concernant ceux qui revendiquent de grands pouvoirs miraculeux. “ Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. ” (Mat. 7:22, 23). Ces paroles devraient faire réfléchir au sujet des “ guérisseurs ” et amener ceux qui cherchent de bonne foi la guérison à opposer leur intérêt personnel dans les affirmations des guérisseurs à la vérité de la Parole de Dieu, avant de se laisser entraîner trop loin dans ce désir subtil de la chair.
8. Comment le don miraculeux de la guérison fut-il employé aux temps bibliques et sous quel rapport dévoile-t-il les soi-disant guérisseurs de notre temps ?
8 Une investigation approfondie de la Parole de Dieu révèle que les actes de guérison d’autrefois ne furent pas accomplis sur ceux qui se trouvaient déjà dans l’assemblée. Bien que l’apôtre Paul possédât le don de guérison, il dit à Timothée : “ Ne continue pas à ne boire que de l’eau ; mais fais usage d’un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. ” (I Tim. 5:23). L’apôtre n’accomplit pas un acte de guérison dans ce cas. Dans une autre lettre à Timothée, il écrit : “ J’ai laissé Trophime malade à Milet. ” (II Tim. 4:20). Là encore Paul n’accomplit pas une guérison miraculeuse. Il n’en fut pas seulement ainsi dans l’assemblée chrétienne. Comme preuve que de telles guérisons furent accomplies à titre de signe pour les gens du dehors, notez les paroles suivantes de Jésus : “ Il y avait plusieurs lépreux en Israël du temps d’Élisée, le prophète ; et cependant aucun d’eux ne fut purifié, si ce n’est Naaman le Syrien. ” (Luc 4:27). De plus, contrairement à la pratique en cours chez les “ guérisseurs ” actuels, il fut dit aux chrétiens de n’accepter aucun argent pour l’exercice de leurs pouvoirs miraculeux. Jésus dit à ses disciples : “ Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. ” — Mat. 10:8. Voyez aussi le récit de II Rois 5:15-27.
9. Qu’a révélé Paul au sujet des dons miraculeux de l’esprit et quelle sera la façon de voir équilibrée du chrétien en ce qui concerne la santé ?
9 Ayant accompli leur but, celui de démontrer la puissance divine sur son représentant Jésus et sur ses disciples, les premiers membres de l’assemblée chrétienne, ces dons miraculeux ne furent plus nécessaires. Ils furent retirés. Paul en parle quand il dit : “ (L’amour) ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. ” (I Cor. 13:8). Le plus grand don actuel de l’esprit est celui de la prédication et il plaît à Dieu de l’offrir à toutes les personnes sincères, quels que soient leur âge, leur nationalité, leur race ou leur rang (Actes 2:17, 18). On en conclut que même des intérêts personnels tels que la santé ou l’exercice physique sont subordonnés aux intérêts du Royaume. L’exercice et les soins de sa personne sont importants mais Paul dit : “ Car l’exercice corporel est utile à peu de choses, tandis que la piété (le pieux dévouement, NW) est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. ” (I Tim. 4:8). Cela exige une façon de voir équilibrée de la part du chrétien qui ne doit pas se négliger lui-même et certainement pas négliger les responsabilités attachées à son ministère chrétien à cause de cet intérêt personnel.
10. Quelle est l’attitude de certaines personnes envers l’œuvre des témoins ? Quelle est parfois la raison d’une telle attitude ?
10 Un mauvais équilibre des intérêts influera sur notre vue. “ Ton œil est la lampe de ton corps. Lorsque ton œil est en bon état, tout ton corps est éclairé ; mais lorsque ton œil est en mauvais état, ton corps est dans les ténèbres. Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. ” (Luc 11:34, 35). Il en est qui regardent l’œuvre des témoins de Jéhovah et qui, par peur d’un préjudice physique ou des critiques, déclarent ne pas pouvoir les imiter. Un tel “ désir des yeux ” les conduit directement dans le piège du dieu de ce monde (Prov. 29:25 ; Mat. 10:28). Cela souligne la nécessité de la maturité dans la connaissance et la compréhension de la Parole de Dieu. Cela signifie qu’il faut affermir sa foi par un régime spirituel régulier. Quelqu’un qui n’a pas la foi peut se convaincre qu’il lui est plus avantageux de ne pas prendre le baptême plutôt que d’adhérer strictement à la volonté divine et de se faire immerger. Un tel homme croira qu’il ne peut être un témoin de Jéhovah en raison de son peu de foi. Peut-être ne comprend-il pas que la foi est bâtie sur la connaissance et qu’il n’a fait aucun effort pour s’instruire sur la signification exacte et la raison du baptême. Il faut d’abord poser le fondement de la connaissance et la foi résultera alors de l’exercice de cette connaissance.
11. Pourquoi la connaissance est-elle un fondement nécessaire pour résister aux entraînements de ce monde ?
11 Cela est également vrai de la participation à l’œuvre du témoignage. Il en est qui, opposant peu de résistance aux entraînements de ce monde, n’acquièrent pas même la connaissance fondamentale nécessaire. Avec une telle connaissance vient la foi et avec la foi vient la capacité et le désir de prêcher. “ Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut, selon ce que dit l’Écriture : Quiconque croit en lui ne sera point confus... Car quiconque invoquera le nom du Seigneur (Jéhovah, NW) sera sauvé. Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler s’il n’y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? ” (Rom. 10:10-15). Affermi par sa foi nouvelle, un tel homme comprendra que sa prédication a une double qualité salvatrice, comme l’indique Paul : “ Veille sur toi-même et sur ton enseignement ; persévère dans ces choses, car, en agissant ainsi, tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent. ” — I Tim. 4:16.
12. Quel service les témoins de Jéhovah doivent-ils rendre aux personnes de bonne volonté et dans quelle disposition d’esprit faut-il l’accomplir ?
12 C’est pour permettre aux hommes sincères d’acquérir un bon équilibre d’intérêts et de se tourner vers le Royaume que Jéhovah Dieu envoie ses témoins jusqu’aux extrémités de la terre. Par la voix du prophète Ésaïe, il leur donne cet ordre : “ Franchissez, franchissez les portes ! Préparez un chemin pour le peuple ! Frayez, frayez la route, ôtez les pierres ! Élevez une bannière (signal) vers les peuples. ” (És. 62:10). Nous n’enlevons pas les pierres sur le chemin des personnes intéressées au service de Dieu dans le but de leur faire du tort ou de ridiculiser leurs croyances. Pour reconnaître ces pierres, le ministre du Royaume doit posséder une connaissance exacte de la Parole divine. S’il veut les ôter, il doit avoir confiance en sa position et se montrer plein de tact dans son activité. Le ministre présume que son auditeur aspire vraiment à des choses meilleures et qu’il aime sincèrement la justice. Il fera donc appel à sa raison plutôt que de l’effrayer. De cette façon, il ne perdra pas sa disposition d’esprit si la personne n’apprécie pas aussitôt le but réel de sa visite. Les témoins de Jéhovah ne viennent pas dans le simple but de l’emporter dans une discussion. Ils cherchent à démontrer l’amour sincère que Dieu porte à ses brebis. Ils essaient de présenter la vérité de la Parole de telle façon que leurs auditeurs l’acceptent ou du moins soient stimulés à considérer plus attentivement la bonne nouvelle du Royaume. Cela leur donnera une vision véritable de ce Royaume et leur montrera combien il est important de servir ses intérêts. Cela aidera les personnes de bonne volonté à se joindre à la société du monde nouveau afin de s’instruire davantage de l’espérance vivifiante du monde nouveau et de se mettre à même de garder les intérêts du Royaume à la première place.
13. Quelle voie modèle a tracé Jésus ? Comment les témoins de Jéhovah la suivent-ils ?
13 Telle est la voie que Jésus a tracée comme un modèle à suivre. Paul le cite comme disant : “ Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. ” (Héb. 10:7). Pendant son ministère Jésus a servi les intérêts de Dieu. Entièrement voué à son Père et baptisé pour symboliser cette offrande, il a donné l’exemple à tous ceux qui désireraient garder les intérêts du Royaume à la première place. Une offrande totale à Dieu suivie du baptême est un début nécessaire pour faire la volonté divine. De même que Jésus prêcha, les témoins prêchent pour accomplir ces paroles : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” (Mat. 24:14). Ils ne se laisseront pas abattre par les objections, le ridicule ou la persécution. Ils persisteront dans la prédication jusqu’à la fin.
14. Pourquoi les témoins de Jéhovah continuent-ils à visiter beaucoup de foyers ? Combien de temps se poursuivra cette œuvre ?
14 À mesure qu’ils augmenteront en nombre et que leurs visites se feront plus fréquentes, les témoins continueront cette œuvre, sachant que leurs auditeurs trouveront la vie s’ils reconnaissent et acceptent le royaume de Dieu comme leur espérance. Ils comprennent que tout le monde doit avoir l’occasion d’entendre et accepter la bonne nouvelle. Ils comprennent que tous les occupants d’une même maison ne pensent pas de même au sujet de leurs visites. Tandis que l’un peut s’opposer et interdire aux témoins de revenir, un autre de la même maison souhaitera une nouvelle visite. C’est pourquoi les témoins de Jéhovah persistent dans leur œuvre d’amour pour tous ceux qui sont vraiment les brebis de Dieu. Il faut trouver toutes les brebis et cela ne se fait pas par une ou deux visites. Le caractère de persistance dans la recherche des méthodes de Dieu est décrit dans cette prophétie de Jérémie : “ Voici, j’envoie une multitude de pêcheurs, dit l’Éternel, et ils les pêcheront ; et après cela j’enverrai une multitude de chasseurs, et ils les chasseront de toutes les montagnes et de toutes les collines, et des fentes des rochers. ” (Jér. 16:16). Que l’œuvre doit se poursuivre jusqu’à ce que toutes les brebis soient sorties de ce monde, cela ressort clairement de la réponse à une question d’Ésaïe : “ Jusques à quand, Seigneur ? Et il répondit : Jusqu’à ce qu’il n’y ait personne dans les maisons, et que le pays soit ravagé par la solitude ; jusqu’à ce que l’Éternel ait éloigné les hommes, et que le pays devienne un immense désert. ” — És. 6:11, 12.
15. Comment s’expose-t-on à être entraîné par les intérêts de ce monde ? Comment résister à cet entraînement ?
15 Ceux qui éprouvent de l’attrait pour les façons de penser, les pratiques, les idéaux du présent monde seront emportés par les soucis du siècle, perdront leur position devant Dieu et toute capacité d’aider ceux qui en ont grandement besoin. Il ne faut pas non plus se laisser séduire par cette conception du monde : que les hommes ne survivront que grâce à leurs efforts, qu’à moins de trouver eux-mêmes une solution aux problèmes il n’y aura pas de solution. La Parole de Dieu nous montre clairement que nous sommes dans une époque d’épreuve par le feu et que les œuvres de chaque homme seront manifestées par les épreuves pénétrantes du temps de la fin. Ce n’est qu’en gardant un équilibre rigoureux et en maintenant les intérêts du Royaume à la première place que le chrétien résistera à l’entraînement des intérêts de ce monde et se tiendra comme un rempart devant la marée montante du matérialisme qui submerge actuellement la terre.
16. De quelle autre façon acquerra-t-on de l’efficacité dans la prédication ? Que faut-il bien comprendre ?
16 Si le chrétien veut rendre ses paroles convaincantes, il faut qu’il mène une vie conforme à sa foi. Il appliquera en tout temps les principes qu’il apprend dans la Parole divine et s’efforcera continuellement à étendre cette connaissance. Il tâchera de faire compter chaque jour ses progrès théocratiques. Il fera ce qui doit être fait, et ne laissera passer aucune occasion de briser le mur de conceptions erronées que le dieu de ce monde a bâti autour des desseins de Jéhovah. S’il garde les intérêts du Royaume à la première place, il ne se conduira pas avec insouciance, passant simplement du temps dans la prédication parce qu’il s’y sent obligé. Il comprendra que la fin totale de ce système de choses est proche et que ceux qui y demeureront seront détruits. Il comprendra qu’il faut des efforts zélés et une efficacité accrue pour finir l’œuvre d’avertissement de toutes les personnes de bonne volonté, afin de les dégager des entraînements de ce monde et les aider à fuir vers le lieu de refuge auquel Jéhovah a pourvu dans son amour. Il s’assurera alors une place dans le monde nouveau de la justice et aura le privilège ineffable d’être employé par Jéhovah pour magnifier son nom et offrir aux personnes de bonne volonté le seul bon exemple à suivre, c’est-à-dire qu’il faut garder les intérêts du royaume de Jéhovah Dieu à la première place dans sa vie.
-
-
20ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”La Tour de Garde 1959 | 15 octobre
-
-
20e partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”
Nos progrès bimensuels à l’aide du livre “ Que ta volonté soit faite sur la terre ” nous ont permis d’aborder l’étude du chapitre 8, intitulé “ La “ Petite Corne ” en opposition ”. Cette corne d’importance mondiale apparaît dans la prophétie de Daniel, au chapitre sept, où le prophète de Jéhovah décrit le songe terrifiant qu’il eut la première année de Belschatsar, le dernier roi de la puissance mondiale babylonienne. Dans ce songe prophétique, quatre bêtes sauvages extraordinaires sortirent d’une mer soulevée par les quatre vents des cieux : la première pareille à un lion, la deuxième semblable à un ours, la troisième semblable à un léopard et la quatrième semblable à un animal terrible et fort qui était différent. Parmi les dix cornes, sur sa tête effroyable, sortit une petite corne devant laquelle trois des autres cornes furent arrachées ; et, dit le prophète, “ voici qu’à cette corne, il y avait des yeux comme des yeux d’homme, et une bouche qui disait de grandes choses ! ” — Dan. 7:2-8, Jé.
16. Comment se fit l’expansion de cette sixième puissance mondiale ? En accomplissement de la prophétie, en quoi fut-elle dissoute ?
16 La puissance mondiale romaine s’étendit jusqu’à tout le bassin méditerranéen englobant également le Maroc et l’Espagne. Son expansion se fit vers le nord-ouest à travers l’Europe et, par delà la Manche, atteignit la Grande-Bretagne elle-même. En 55 av. J.-C., la première invasion de cette dernière eut lieu sous Jules César, grand-oncle de César Auguste. En 120 apr. J.-C., l’empereur Hadrien lui-même visita l’Angleterre et construisit le mur romain allant du fleuve la Tyne au golfe du Solway. En 204 (apr. J.-C.), les Romains assujettirent la partie méridionale de la Grande-Bretagne et la divisèrent en deux provinces. Mais la prophétie de Jéhovah destinait cette sixième puissance mondiale, cupide et tyrannique, à suivre la voie de ses prédécesseurs. Elle aussi fut dissoute. Les morceaux issus de sa dislocation furent symbolisés par les dix cornes qui se trouvaient sur la tête de l’affreuse et terrible quatrième bête. Leur nombre dix représente la plénitude pour ce qui est de notre terre.
17. Que symbolisait l’autre corne qui en renversa trois ? Comment diffère-t-elle des autres selon la description qu’en donne “ The Encyclopœdia Britannica ” ?
17 Daniel désirait surtout savoir ce que signifiait la corne qui s’éleva et en fit tomber trois autres. Aujourd’hui, cette corne est connue et identifiée par des faits historiques précis. Elle se leva sous le nom d’Empire britannique, particulièrement depuis le dix-septième siècle. Concernant le roi que symbolisait cette corne victorieuse, l’ange déclara : “ Il sera différent des précédents. ” À propos de cette différence The Encyclopœdia Britannica (onzième édition de 1910), Tome IV, pages 606a et 610a, déclare pour ce qui est de l’année 1910 :
EMPIRE BRITANNIQUE, nom donné abusivement aujourd’hui à tout l’ensemble du territoire dont les habitants, sous diverses formes de gouvernement, considèrent la couronne britannique comme le chef suprême. Le terme “ empire ” est manifestement employé sous ce rapport par commodité plutôt que dans le sens qu’on attribuait aux empires de l’histoire, plus anciens ou despotiques.
Le vaste mélange d’États, de caractère extrêmement différent, et acquis de multiples et diverses manières, garde sa cohésion sous la direction suprême de la couronne, grâce au triple principe généralement reconnu sur lequel il repose : l’autonomie, le fait de suffire à ses besoins et la défense personnelle. L’application du principe est plus intégrale dans certaines parties de l’empire que dans d’autres...
18. Selon un historien britannique, comment cette corne est-elle différente ?
18 L’historien anglais H. G. Wells déclare :
Nous pouvons considérer brièvement ici la nature variée des composants de l’empire britannique en 1914 que le navire à vapeur et le chemin de fer avaient rapprochés. C’était et c’est une combinaison politique absolument unique ; rien de ce genre n’a jamais existé auparavant. En premier lieu, et au centre de tout le système, il y avait la “ république couronnée ” du Royaume-Uni d’Angleterre... Par conséquent, on comprendra qu’aucune simple fonction, qu’aucun cerveau unique n’avaient jamais englobé l’empire britannique comme un tout. C’était un mélange de produits et d’accumulations tout à fait différent de tout ce qui se dénommait empire auparavant... Comme l’empire athénien, c’était un empire de par delà les mers ; ses voies étaient les voies maritimes, et son trait d’union commun, la marine britannique. Comme tous les empires, sa cohésion dépendait matériellement d’un moyen de communication... Pages 365, 366, 368 de A Short History of the World, chap. LXIV : “ L’empire britannique en 1914. ”
19. De quelle façon cette corne symbolique a-t-elle “ dévor(é) toute la terre ” ? Que devint une de ses parties, accroissant ainsi sa puissance ?
19 L’empire britannique “ dévor(a) toute la terre ”, en ce sens qu’il s’étendit sur tout le globe, de sorte que le soleil ne se couchait jamais sur ses possessions et territoires. Il embrassait le quart de la surface de la terre sèche et comprenait un quart de la population du globe. C’était le plus
-