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Quelques impressions de l’Expo 70Réveillez-vous ! 1970 | 8 novembre
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de son histoire, de sa musique et de ses divertissements. Une promenade à travers la forêt néo-zélandaise où nous entendons les cris du prosthémadère et de l’anthornis, et les quatre cinémas du pavillon canadien dont les films traitent du thème “Découvertes”, nous permettent de visiter d’autres régions du globe. Par bonheur, le pavillon canadien a prévu des bancs où nous pouvons nous asseoir en attendant que notre groupe puisse entrer dans le Palais des Miroirs, une construction en forme de pyramide. Les cinémas de ce pavillon sont également pourvus de bancs et les films sont extrêmement instructifs, — exception faite des dix minutes horripilantes de rock’n’roll discordant et psychédélique, vraisemblablement la “découverte” que lègue le Canada aux générations futures. Quel rapport pareille cacophonie a-t-elle avec l’“harmonie” et le “progrès” ?
Une pensée pour la postérité
Nous aimerions explorer davantage la partie de l’exposition réservée au Japon, mais nous reculons devant la longue queue de visiteurs. Nous arrivons toutefois à traverser les bosquets de bambous et à pénétrer dans le bâtiment de la Matsushita Electric, société qui, l’année dernière, a vendu 1 300 000 postes de télévision en couleurs. On peut voir dans ce bâtiment une capsule métallique contenant quantité d’objets choisis dans le but de donner une idée complète de notre époque. Après la fermeture de l’Expo, la capsule sera enterrée à une profondeur de quinze mètres au château d’Osaka. Entre autres objets, elle renferme des vêtements, des ustensiles domestiques, un rouleau d’histoire et une bande magnétique sur laquelle on a enregistré divers bruits (même le hennissement d’un cheval et le grognement d’un porc). La capsule doit être ouverte dans cinq mille ans. L’idée est certes originale, mais on peut se demander si, dans cinq mille ans, ces objets intéresseront encore l’humanité.
Le bâtiment des entreprises du groupe Fuji ressemble à un wagon au toit orange. Les films qu’on y projette soulignent surtout le manque d’harmonie dans la société humaine (depuis la conception de l’individu jusqu’à sa mort), ses contradictions, ses divisions raciales et nationales, ses injustices et ses déceptions. On ne peut s’empêcher de se demander si l’homme peut réellement espérer réaliser le progrès dans l’harmonie. D’autres visiteurs se posent cette question, car nous entendons un étudiant japonais s’exclamer : “Le progrès et l’harmonie ? Mais ce que l’on montre ici est exactement le contraire !”
Au cours des deux jours dont nous disposons, nous ne pouvons visiter que quelques pavillons de la partie principale de l’Expo. Ils sont certes intéressants et pleins d’enseignements, mais nous avons surtout pris plaisir au jardin japonais et au cadre reposant qu’il constitue.
Sans conteste, l’Expo 70 fut une réalisation extraordinaire. On y apprenait beaucoup sur les peuples de la terre, leur milieu et leurs occupations. Cette exposition a souligné le besoin urgent du progrès dans l’harmonie, sans toutefois indiquer comment atteindre ce but. Pareille tâche dépasse même les capacités du colosse que fut l’Expo 70.
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Les langues les plus employéesRéveillez-vous ! 1970 | 8 novembre
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Les langues les plus employées
Le chinois est parlé par plus de gens que n’importe quelle autre langue, mais presque exclusivement en Asie. Environ 400 000 000 de personnes parlent l’anglais, la langue la plus employée après le chinois. Cependant, l’anglais se parle dans de nombreuses régions de la terre.
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