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Voyage en Afrique — Sierra-Leone, première étapeLa Tour de Garde 1953 | 15 juin
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“ On les entendait répéter souvent le mot kusheh qui est très expressif et a le sens de “ très bien ”. Ils étaient dans un très bon état d’esprit. En petits groupes ils quittèrent la salle et s’en allèrent dans la nuit, et pendant que nous descendions la rue Westmoreland qui conduit au home des missionnaires, nous pûmes entendre des congressistes chanter des cantiques dans le lointain. Avec une aussi forte dose de gaieté dans le cœur, ils iront certainement de l’avant dans la bonne œuvre de la prédication de la bonne nouvelle dans les jours qui viennent.
“ Lorsque, le mercredi matin du 26 novembre, je quittai le dock de Freetown pour me rendre à l’aéroport de Lungi, quelques frères et missionnaires de l’endroit étaient présents pour prendre congé. Tous tinrent à manifester encore une fois leur profonde appréciation pour la réunion et toutes les dispositions que la Société a prises pour eux et leur travail. Ils firent part de leur désir que le président de la Société veuille bien les visiter bientôt, visite qui serait marquée par une assemblée plus grande encore. Il sera intéressant d’observer les progrès que réalisera l’œuvre en Sierra-Leone. ”
Pendant que frère Henschel servait ainsi les frères en Sierra-Leone, je me trouvais chez les frères du pays voisin, de la République de Libéria. Une édition prochaine de La Tour de Garde contiendra un rapport sur cette visite.
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Un avant-goût de l’unité du monde nouveauLa Tour de Garde 1953 | 15 juin
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Un avant-goût de l’unité du monde nouveau
LES chrétiens du premier siècle se distinguaient par les liens d’amour qui les unissaient. La chrétienté, elle, se caractérise par ses multiples divisions dues à ses nombreuses religions et à ses doctrines politiques qui créent la confusion. Si l’on peut y découvrir un semblant d’unité, celui-ci n’est pas dû à l’amour qu’ils se témoigneraient mutuellement mais à la crainte qu’ils ont les uns des autres. Jésus commandait à ses disciples de s’aimer les uns les autres. — Jean 13:34.
Les chrétiens du vingtième siècle sont pénétrés de ce même esprit de l’amour les uns pour les autres et pour la vérité. Grâce à leur connaissance exacte de la vérité, les chrétiens primitifs éliminèrent de leur sein les dissensions si répandues dans le monde de Satan. Paul dit : Revêtez “ l’homme nouveau... Là, il n’est plus question de Grec ou de Juif, de circoncision ou d’incirconcision, de Barbare (d’étranger, NW), de Scythe, d’esclave, d’homme libre ; il n’y a que le Christ, qui est tout et en tout ”. (Col. 3:9-11, Jé.) De même, les témoins d’aujourd’hui ne sont pas divisés par les traditions nationales de ce vieux monde, par l’orgueil, les rivalités, les différences politiques et la position sociale. Leurs assemblées attestent ce fait. La paix, l’harmonie, l’affection fraternelle que les témoins de Jéhovah se témoignent mutuellement ont toujours été une source de surprise pour ceux qui s’efforcent de “ stabiliser ” le monde d’à présent. Cela fut évident lors de l’assemblée internationale des témoins de Jéhovah en 1950 au Yankee Stadium à New-York.
Le contraste entre la chrétienté divisée et les témoins de Jéhovah unis est vraiment frappant. Ce contraste est peut-être plus frappant que celui existant entre le jour et la nuit, parce qu’il s’agit de la différence entre le genre de vie selon le vieux monde d’une part et le nouveau monde de l’autre. Huit jours entiers d’une vie selon l’unité du monde nouveau ont été le moyen d’amener beaucoup de personnes à une connaissance exacte de la vérité. Cette occasion nous est offerte de nouveau, du 19 au 26 juillet 1953, au Yankee Stadium. Ne la manquez pas !
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CommunicationsLa Tour de Garde 1953 | 15 juin
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Communications
PARTICIPER À LA PROSPÉRITÉ DU PEUPLE DE DIEU
Il n’existe nulle part parmi les nations une prospérité sûre et durable. En revanche, contrastant d’une manière frappante avec cet état de choses, l’organisation de Jéhovah Dieu jouit d’une abondante prospérité, de celle qui compte réellement, puisqu’il s’agit de la prospérité spirituelle qui nous apporte le salut. Quoi d’étonnant dès lors que le psalmiste se soit adressé à Dieu pour lui demander l’occasion de jouir de cette prospérité avec le peuple élu de Dieu (Ps. 106:4, 5, Jé). Il est beaucoup de personnes de bonne volonté désireuses de participer, lorsqu’elles en ont connaissance, à la grande prospérité spirituelle du peuple de Dieu. À cette fin les témoins de Jéhovah offriront en juin trois livres reliés. Avec chaque série de trois livres on remettra trois brochures. Si vous pouvez le faire, allez dans des territoires éloignés et visitez les gens qui n’ont pas souvent l’occasion d’entendre la bonne nouvelle. Munissez-vous d’une bonne quantité de traités et utilisez-les en juin dans votre travail de prédication.
VACANCES DU BÉTHEL
Les bureaux de Bruxelles et de Berne ainsi que l’imprimerie dans cette dernière ville seront fermés du 18 juillet au 2 août. Ce n’est qu’après la réouverture des bureaux que l’on s’occupera du courrier et des commandes envoyés pendant cette période. Aussi, pour éviter tout retard, prévoyez ce dont vous aurez besoin et faites vos commandes suffisamment à l’avance pour qu’elles puissent être exécutées avant la fermeture annuelle.
ÉTUDES DE “ LA TOUR DE GARDE ”
Semaine du 26 juillet : Quand le royaume de Dieu viendra-t-il ?, §§ 1-22.
Semaine du 2 août : Quand le royaume de Dieu viendra-t-il ?, §§ 23-40.
Textes quotidiens pour juillet
16 Jérusalem, qui es bâtie comme une ville bien unie ensemble en elle-même ! À cause de mes frères et de mes compagnons, je dirai : Que la paix soit en toi ! — Ps. 122:3, 8, Da. wF 1/1/53 7a
17 Rendez à Jéhovah, familles des peuples, rendez à Jéhovah gloire et puissance... Adorez Jéhovah dans de saints ornements (dans un ordre sacré, AS). — I Chr. 16:28, 29, Cr 1905. wF 1/2/53 19
18 David reprit courage en Jéhovah, son Dieu. — I Sam. 30:6, Cr 1905. wF 15/3/53 2, 4, 5a
19 Il ne reste à la disposition de Monseigneur que notre corps et notre terroir. Pourquoi devrions-nous mourir sous tes yeux ? Acquiers donc nos personnes et notre terroir pour du pain, et nous serons, avec notre terroir, les serfs de Pharaon. — Gen. 47:18, 19, Jé. wF 15/5/53 13a
20 Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes,... docteurs (instructeurs, NW), pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère. — Éph. 4:11, 12. wF 15/2/52 1, 2a
21 Ils bâtiront des maisons... ils planteront des vignes. — És. 65:21. wF 1/6/52 6a
22 Attribuez au SEIGNEUR la gloire de son nom. — Ps. 29:2, RS. wF 1/2/53 8
23 Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce (bonté imméritée, NW) aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu. — Jacq. 4:6, 7. wF 15/10/52 23, 24a
24 Fais une marque sur les fronts des hommes qui soupirent et gémissent à cause de toutes les abominations qui se commettent au dedans d’elle (de Jérusalem). — Ézéch. 9:4, Da. wF 15/9/52 4, 5
25 Afin de montrer dans les siècles (ordres de choses, NW) à venir l’infinie richesse de sa grâce (bonté imméritée, NW). — Éph. 2:7. wF 1/11/52 27a
26 Je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu, plutôt que d’habiter sous les tentes de la méchanceté. — Ps. 84:11 84:10, NW. wF 15/1/53 10
27 Personne ne déchire d’un habit neuf un morceau pour le mettre à un vieil habit ;... Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres. — Luc 5:36, 37. wF 15/6/52 17
28 De même que Sodome et Gomorrhe... nous sont données comme exemple et comme avertissement, subissant la peine légale d’un feu éternel. — Jude 7, NW. wF 1/10/52 8, 9
29 Il suffit pour cet homme du châtiment qui lui a été infligé par le plus grand nombre, en sorte que vous devez bien plutôt lui pardonner et le consoler. — II Cor. 2:6, 7. wF 1/7/52 23, 24a
30 Que je publie le décret de l’Éternel (Jéhovah, AS) : C’est moi, moi qui ai établi mon roi sur Sion, sur ma montagne sainte. — Ps. 2:7, 6, Mo. wF 1/9/52 6b
31 La parole prononcée par Jéhovah demeure éternellement... celle qui vous a été annoncée comme bonne nouvelle. — I Pi. 1:25, NW. wF 15/4/53 20b
Voici qui permettra de trouver le commentaire de chacun de ces textes : Le ou les nombres qui suivent la date de “ La Tour de Garde ” désignent un ou plusieurs paragraphes du premier article d’étude. Lorsque l’indicatif du paragraphe est suivi d’un “ a ”, le commentaire se trouve dans le second article d’étude ; un “ b ” signifie qu’il faut se reporter au troisième article d’étude.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1953 | 15 juin
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Questions de lecteurs
● Comment convient-il d’expliquer Luc 22:44 concernant la sueur de Jésus, qui devint du sang ? — L. G., France.
Dans le jardin de Gethsémané, Jésus était sous le coup d’une émotion intense et cet événement extraordinaire se produisit lorsqu’il priait. Dans Luc 22:44 il est dit : “ Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. ” Il n’est pas dit que sa sueur devint littéralement du sang, mais “ comme des grumeaux de sang ”. Sous le titre “ Gethsémané — Veiller et prier ”, on pouvait lire dans l’édition anglaise de La Tour de Garde du 15 février 1901 : “ Luc, qui était médecin, dit qu’il (le Christ) était en agonie, qu’il luttait. Les mots employés dans le texte grec trahissent une lutte qui se renforçait et devenait de plus en plus violente, de telle sorte que sa sueur devint comme des grumeaux de sang ; cette sueur sanguinolente n’est, à l’heure actuelle, pas inconnue des médecins, bien qu’elle s’observe très rarement. Elle caractérise une extrême tension des sentiments, une agonie proche de la mort. ”
La science moderne nous apporte davantage de lumière sur ce que cela avait bien pu être ; loin de contredire ce que la Bible dit à ce sujet, elle démontre que la sueur de Jésus a effectivement pu devenir “ comme des grumeaux de sang ”. Le périodique Science News Letter du 30 août 1952 rapporte par exemple ce qui suit : “ Certaines personnes semblent réellement suer du sang. La couleur rouge de leur sueur provient d’un pigment, sécrété par certaines glandes (saprocrines). Ces glandes cutanées sécrètent normalement une quantité imperceptible de liquide laiteux, blanc, mais elles produisent parfois un pigment ou une matière colorante qui se mêle au liquide normalement incolore. Quand la sueur sèche, le pigment reste et attire l’attention... Le fait de suer rouge ou n’importe quelle autre teinte, est connu sous le nom de chromhidrose (maladie de la peau). Certains cas sont notoirement causés par des matières chimiques ou des drogues qui ont pénétré dans le corps. On sait depuis des centaines d’années que les ouvriers travaillant dans des mines de cuivre ont parfois une sueur verte, et que des malades peuvent présenter une sueur rouge après avoir pris certains médicaments. Dans ces cas cependant, la sueur colorée apparaît sur tout le corps, et l’origine de la coloration provenant de l’extérieur est connue depuis longtemps. La forme de la chromhidrose qui n’a pas encore été expliquée jusqu’ici, se limite à de petites surfaces du corps. On l’observe d’habitude au creux de l’aisselle, mais elle peut aussi se présenter partout ailleurs sur la peau. Elle n’atteint que les personnes adultes, souvent à la suite de fortes émotions. La sueur peut être verte, bleue, noire, jaune, brune ou rouge sang. Sous cette dernière forme, elle a parfois été considérée par des profanes comme étant littéralement une exhalation de sang. ”
On ignore naturellement si cette explication correspond exactement au cas de Jésus. Mais elle renferme certainement des preuves scientifiques selon lesquelles la sueur peut être “ comme des grumeaux de sang ”. Cette communication scientifique démontre également que l’événement extraordinaire en question se produit “ souvent à la suite de fortes émotions ”. Il est certain qu’au moment où Jésus, en proie à la détresse, priait en Gethsémané, son émotion était suffisamment intense pour qu’il entrât en sueur “ qui devint comme des grumeaux de sang ”.
● Quelques savants prétendent que l’épître aux Éphésiens n’a pas été adressée aux habitants d’Éphèse, mais que cette épître était destinée aux Laodicéens, que c’est celle mentionnée dans Colossiens 4:16 et que cette opinion se justifie en quelque sorte, dit-on, par le fait que les mots “ qui sont à Éphèse ”, qui se trouvent dans Éphésiens 1:1 dans plusieurs versions, seraient une adjonction au texte. Leur manière de voir est-elle exacte ? — H. J., Chili.
Le passage dans Colossiens 4:16 semble confirmer qu’une épître aux Laodicéens a réellement existé à une certaine époque. La possédons-nous aujourd’hui ? Ou bien en possédons-nous une copie ? Peut-être en avons-nous une, peut-être n’en avons-nous pas. Elle peut avoir été inspirée ou non. Mais si elle ne l’a pas été, cela ne signifie pas forcément qu’elle était fausse, pas plus que n’importe quelles déclarations que nous faisons aujourd’hui, uniquement parce qu’elles ne sont pas inspirées. Une déclaration peut être absolument véridique, même si elle n’est pas inspirée. Donc, si l’épître aux Laodicéens n’était pas inspirée, cela n’en ferait néanmoins pas une fausse épître. Le fait à lui seul qu’elle ne figure pas dans le canon biblique ne démontre pas qu’elle était fausse. Si elle n’y a pas été introduite, c’est certainement parce qu’elle ne nous est pas nécessaire aujourd’hui ; d’autres épîtres qui y figurent peuvent traiter pour nous les mêmes sujets. En l’y introduisant, elle aurait peut-être inutilement fait double emploi.
L’idée d’un double emploi nous amène à une observation sur l’épître aux Éphésiens. L’introduction est libellée comme il suit : “ Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, aux saints qui sont à Éphèse et aux fidèles en Jésus-Christ. ” (Éph. 1:1). Cependant, de nombreux manuscrits omettent l’expression “ à Éphèse ”, et le texte grec n’indique que : “ aux saints qui sont ”, sans nommer un lieu. La Traduction du Monde Nouveau (angl.) libelle ainsi ce verset Éph. 1:1 : “ Paul, apôtre du Christ Jésus, de par la volonté de Dieu, aux saints qui sont aussi des fidèles dans le Christ Jésus. ” Elle omet “ à Éphèse ”, et la note au pied du texte dit que les mots “ qui sont ” correspondent aux manuscrits suivants : le Sinaiticus, le Vaticanus no 1209 et le Chester Beatty Papyrus no 2, qui portent les symboles א, B, P46. Toutefois l’expression “ qui sont à Éphèse ” se trouve dans les manuscrits connus sous les noms de Alexandrinus, Bezae, Vulgate et Peschitta (version syriaque).
On a déduit de ces faits que l’épître aux Éphésiens était une formule de lettre et que Paul en avait fait établir plusieurs copies, ménageant un espace libre après les mots “ qui sont —————— ”, espace dans lequel il fallait inscrire l’adresse à laquelle devait être envoyée une copie. Nous savons qu’à l’heure actuelle, de nombreux organismes, y compris la Watch Tower Bible and Tract Society, utilisent des formules de lettres, dans lesquelles un espace libre a été ménagé, qui doit être rempli suivant la destination de la lettre. Il se peut qu’une de ces formules d’épître ait été envoyée par Paul à Éphèse et qu’une autre ait été expédiée à Laodicée, et comme l’épître à Laodicée était un double conforme à celui envoyé aux Éphésiens, il ne fut pas conservé comme pièce du canon biblique. C’est celui adressé aux Éphésiens qui fut conservé.
Ce qui précède est un exposé judicieux et explique certaines choses. Nous pouvons la considérer comme étant une possibilité intéressante. Nous croyons en tout cas que l’épître aux Éphésiens est précisément cela, et non celle à l’adresse des Laodicéens, mentionnée dans Colossiens 4:16. L’épître aux Laodicéens a probablement été soit le double d’une formule d’épître, une répétition de sujets qui avaient déjà suffisamment été traités dans d’autres épîtres canoniques, soit une lettre non inspirée, soit une épître traitant une matière qui ne nous est pas nécessaire à l’heure actuelle. Elle peut avoir été, pour toutes ces raisons, omise dans le canon biblique inspiré.
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