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La morale chrétienneLa Tour de Garde 1968 | 15 mai
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cette exhortation importante : “Cessez de vous façonner selon les désirs que vous aviez jadis, dans votre ignorance, mais, comme le saint qui vous a appelés, vous aussi, devenez saints dans toute votre conduite, parce qu’il est écrit : ‘Vous devez être saints, parce que je suis saint.’” (I Pierre 1:14-16). Bien que nous ayons hérité d’Adam le péché et la faiblesse de la chair, nous pouvons devenir saints. Dieu ne nous demande pas une chose impossible. Et si, avec son aide, nous persévérons dans “le souci de l’esprit”, nous pourrons jouir dès à présent de la paix avec Dieu, dans l’attente de la vie paisible du nouvel ordre de choses.
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Le latin et les Écritures grecques chrétiennesLa Tour de Garde 1968 | 15 mai
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Le latin et les Écritures grecques chrétiennes
LE LATIN est aujourd’hui une langue morte. Pourtant, il y eut un temps où c’était une langue vivante de toute première importance. Grâce aux conquêtes de la Rome impériale, le latin fut parlé non seulement dans toute l’Italie, mais encore en Gaule (France), en Espagne et en Afrique du Nord ; c’était aussi la langue officielle de toutes les colonies de Rome.
L’Histoire distingue quatre grandes périodes dans la littérature latine. La première remonte aux origines prélittéraires ou préhistoriques du latin et s’étend jusqu’à 240 avant notre ère. La deuxième, la période préclassique, va de cette date à 80 avant notre ère. La troisième, que beaucoup divisent en deux parties, s’étend de 80 avant notre ère à 14 de notre ère, et elle est connue sous le nom de Période d’Or classique. La quatrième, la période dite d’“Argent”, commence en 14 de notre ère et se termine en 130. Les siècles suivants voient la décadence progressive du latin, qui se divise pour donner naissance aux langues dites romanes telles que l’italien, le français, l’espagnol, le portugais et le roumain, tandis que lui-même devient une langue morte.
Outre ses usages littéraire et politique, le latin a également été utilisé dans le domaine religieux. Dans la seconde partie du deuxième siècle de notre ère, les autorités religieuses de Rome se mettent à substituer le latin au grec comme langue de l’épiscopat romaina. Après environ dix-sept siècles, le concile Vatican II, qui s’est tenu à notre époque, a autorisé de nouveau l’utilisation de la langue populaire du pays dans la liturgie de la messe.
Pendant des siècles, le latin, quoique de moins en moins parlé par le commun peuple, est la langue officielle, non seulement de l’Église de Rome, mais encore de toute culture (en même temps que le grec), un très grand nombre d’autres savants écrivant en latin, et parmi eux des personnages aussi illustres que Martin Luther et sir Isaac Newton. Le latin de la littérature classique conservée jusqu’à notre époque est le latin de la classe cultivée, de l’élite, car il y a eu un latin populaire ou latin quotidien, comme il y avait eu un grec koïnê. Les médecins, les pharmaciens et les botanistes emploient encore de nos jours le latin dans l’exercice de leur profession.
La plupart des langues européennes ont emprunté leur alphabet au latin, lequel, de son côté, le devait au grec. La moitié des mots de la langue anglaise tirent leur origine du latin.
Comme le latin était la langue de la Rome impériale, et par conséquent la langue officielle de la Palestine à l’époque du Christ, on n’est pas surpris de rencontrer certains latinismes dans les Écritures grecques chrétiennes. Le mot “latin” lui-même apparaît, mais une seule fois, dans les traductions modernes de la Bible, dans Jean 19:20, où il nous est dit que l’inscription placée au-dessus de Jésus,
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