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La fin d’un système de chosesLa Tour de Garde 1975 | 15 février
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jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations ; et alors viendra la fin.” — Mat. 24:9-14.
Ces paroles se réalisèrent, car le mépris général de la loi augmenta, et le manque d’amour pour Dieu fut de plus en plus manifeste. Partout où ils avaient été dispersés, les Juifs prétendaient servir le vrai Dieu alors qu’ils persécutaient les disciples du Christ. Cependant, ceux-ci prêchaient la bonne nouvelle du Royaume dans toute la terre habitée et plus particulièrement dans les nations où les Juifs avaient été dispersés. — Col. 1:6, 23.
La preuve de la proximité de la fin
Ensuite Jésus précisa quelle chose en particulier indiquerait la proximité de la destruction du système de choses juif. Il déclara :
“Quand donc vous verrez la chose immonde qui cause la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, se tenir en un lieu saint, (que le lecteur exerce son discernement,) alors, que ceux qui seront en Judée se mettent à fuir vers les montagnes (...) ; car il y aura alors une grande tribulation, telle qu’il n’en est pas survenue depuis le commencement du monde jusqu’à présent, non, et qu’il n’en surviendra plus. Oui, si ces jours-là n’étaient écourtés, nulle chair ne serait sauvée ; mais à cause des élus ces jours-là seront écourtés.” — Mat. 24:15-22.
Cet événement devait être un avertissement indiscutable pour les chrétiens qui seraient alors incités à s’enfuir le plus rapidement possible de Jérusalem et de la province de Judée, sans s’embarrasser de fardeaux inutiles ni faire le moindre détour.
Qu’était cette “chose immonde”, et comment s’est-elle tenue “en un lieu saint” ? À la suite de la révolte des Juifs en octobre 66, le général romain Gallus descendit de Syrie au moment de la fête des Huttes et assiégea Jérusalem qui se trouva entourée par “des armées qu’on a fait camper”. Après un combat, il entraîna son armée si loin à l’intérieur de la ville de Jérusalem, qu’il put détruire une partie des murs du temple. C’était sans aucun doute une attaque portée contre ce que les Juifs considéraient comme “saint”. Mais Gallus se retira brusquement, d’une manière inattendue. Sortant de la ville, les Juifs poursuivirent et harcelèrent l’armée de Gallus. Ils s’emparèrent d’armes utilisées pour le siège de la ville et rentrèrent à Jérusalem encore plus confiants en leur sécurité.
Dès le départ de Gallus, les chrétiens qui se trouvaient à Jérusalem quittèrent la ville pour se rendre dans la province de Pérée, de l’autre côté du Jourdain. Ils échappèrent ainsi à la mort lorsque, quatre ans plus tard, le général Titus prit Jérusalem.
Quelque “chair” est sauvée
De 66 à 70, il y eut une grande agitation à Jérusalem, car plusieurs factions se combattirent pour contrôler la ville. Puis, en 70, le général Titus, fils de l’empereur Vespasien, assiégea la ville et l’entoura d’une fortification de poteaux pointus, comme Jésus l’avait annoncé. Il provoqua ainsi une famine terrible parmi les habitants de Jérusalem. Il apparaît donc que si le siège avait duré plus longtemps, “nulle chair” n’aurait survécu à l’intérieur de la ville. Mais conformément à ce que Jésus avait prédit à propos de cette “grande tribulation”, la plus grande que Jérusalem ait jamais connue, “si Jéhovah n’avait écourté les jours, nulle chair ne serait sauvée. Mais à cause des élus qu’il a choisis, il a écourté les jours”. — Marc 13:19, 20.
Heureusement, le siège ne dura que 142 jours. Cependant, la famine, la peste et l’épée tuèrent 1 100 000 personnes, et les 97 000 survivants furent vendus comme esclaves ou pour être gladiateurs dans les arènes romaines. Les “élus” de Dieu s’étaient enfuis de la ville condamnée. C’est pourquoi Jéhovah n’a pas eu à prolonger la période de détresse. Il put exécuter sa vengeance en très peu de temps, tout en épargnant 97 000 personnes, sauvant ainsi quelque “chair”.
C’est ainsi que le système de choses juif disparut. Désormais, les Juifs n’avaient plus de temple. Toutes leurs archives furent détruites, si bien qu’aujourd’hui aucun Juif ne peut prouver qu’il descend d’une famille de prêtres ou qu’il est de la tribu royale de Juda. Jésus Christ est le seul dont il est prouvé qu’il descend de Juda par David. Lui seul est le Roi légitime (Ézéch. 21:27). Il assume la fonction de Grand Prêtre pour toute l’humanité, non pas parce qu’il descend d’Aaron, mais “à la manière de Melchisédek”, parce qu’il a été désigné directement par Jéhovah Dieu, son Père. — Héb. 7:15-17.
Toutefois, la question des apôtres, savoir : “Quand ces choses auront-elles lieu, et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses ?”, appelle une réponse plus complète. En effet, la parousia de Jésus, c’est-à-dire sa présence dans le pouvoir du Royaume, n’a pas eu lieu lors de la destruction de Jérusalem. Jésus parlait donc de la fin d’un système de choses plus grand, et il donna davantage de renseignements concernant le “signe”. Nous en reparlerons dans un prochain article.
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L’influence des Églises d’Afrique hier et demainLa Tour de Garde 1975 | 15 février
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L’influence des Églises d’Afrique hier et demain
“NOUS avons eu des gens qui se disaient chrétiens et qui avaient une Bible dans la main et un fusil dans l’autre. Ce sont eux les responsables des souffrances qu’ont connues les habitants de ce continent depuis la traite des Noirs.”
Ainsi s’exprima le Dr K. D. Kaunda, président de la Zambie, dans son discours d’ouverture à la Conférence des Églises d’Afrique, à la fin du printemps 1974.
Ce que révèle le passé
L’Histoire révèle les choses passées auxquelles ces paroles faisaient allusion. Dans le dernier quart du dix-neuvième siècle, les nations “chrétiennes” d’Europe ont commencé à se disputer les territoires africains, ce qui a finalement abouti au partage de pratiquement tout ce continent.
En 1920, toute l’Afrique, — à l’exception des États indépendants de l’Éthiopie, du Liberia et de l’Afrique du Sud, — était sous la domination des puissances coloniales européennes.
Les divers territoires de l’Afrique furent ouverts à la colonisation de la même manière que le continent américain. Les missionnaires des différentes religions ont souvent été les pionniers des États politiques.
C’est ce qu’a montré le New York Times (du 15 août 1974) dans un condensé d’un livre récent sur la vie du missionnaire et explorateur David Livingstone. Cet ouvrage montre que Livingstone encouragea l’établissement de communautés blanches en Afrique afin ‘de répandre le christianisme’ et d’ouvrir le continent africain au commerce. Il parla aux marchands anglais ‘des possibilités de gagner de l’argent en Afrique’. Livingstone s’opposa à l’esclavage, mais le livre précité résume les conséquences des explorations de ce missionnaire au dix-neuvième siècle en disant : “Au lieu d’ouvrir l’Afrique au christianisme, il prépara le chemin d’abord aux marchands d’esclaves qui le suivirent dans des territoires inconnus auparavant. De plus, ‘l’introduction de la parole de Dieu annonçait la destruction de créatures de Dieu’. Après la Bible arriva le fusil.”
La colonisation provoqua de graves problèmes dont certaines conséquences sont
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