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  • Pourquoi la libération de la femme ?
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 septembre
    • Pourquoi la libération de la femme ?

      “CE QUI frappe principalement chez les femmes américaines d’aujourd’hui, c’est leur esprit de lutte, leur sentiment de frustration, une profonde division et le changement.”

      Tel est le résultat d’un sondage d’opinion effectué parmi des hommes et des femmes. Ce sondage révèle une tendance qui se généralise chez les femmes de diverses parties du monde, particulièrement des États-Unis.

      Est-​ce à dire qu’autrefois toutes les femmes étaient contentes de leur sort ? Certes non, car depuis des siècles nombre d’entre elles ont eu bien des sujets de plainte. En quoi la situation est-​elle différente actuellement ?

      Ce qui est relativement nouveau, c’est l’ampleur des griefs et la persistance du mouvement de revendications. Vers le milieu des années 60, de nombreuses femmes commencèrent à s’organiser et à passer à l’action. Elles demandent à présent qu’il soit mis fin aux injustices dont elles souffrent dans le monde entier. Le temps n’est plus, disent-​elles, où elles les subissaient passivement.

      On appelle généralement ce mouvement “la libération de la femme”. Un dictionnaire définit le mot libération comme la délivrance d’un lien, la qualité ou l’état de celui qui est libre, qui possède les droits légaux et politiques d’un citoyen. Ceux qui préconisent la libération de la femme sont parfois appelés des “féministes”.

      Quelles libertés ce mouvement féminin réclame-​t-​il ? Elles varient d’un groupement de femmes à un autre, mais certaines tendances principales se retrouvent partout. Les femmes se plaignent d’être traitées non en personnes humaines, mais uniquement en objets servant à la satisfaction sexuelle des hommes. Les hommes qui considèrent les femmes de cette façon sont appelés “sexistes”. Les femmes s’élèvent aussi contre la croyance excessive ou aveugle à la supériorité masculine, contre ce qu’elles appellent le “chauvinisme masculin”.

      Un autre grief important est que pour un travail égal les femmes sont souvent payées moins que les hommes. De plus, elles sont exclues de nombre de professions qui restent l’apanage des hommes.

      Certaines femmes demandent aussi des droits égaux au foyer. Elles voudraient que leurs maris participent avec elles aux travaux ménagers, afin qu’elles puissent occuper un emploi. Elles considèrent le ménage comme un travail ‘inférieur’ et veulent exercer un métier plus intéressant, plus passionnant ou même qui leur confère un certain prestige.

      De nombreuses femmes réclament le droit légal à l’avortement. Elles estiment que cela les libérerait de l’asservissement à une autre personne, c’est-à-dire à un enfant non désiré.

      D’autres encore voudraient que le gouvernement établisse des garderies d’enfants. Certaines mères sont le seul soutien de la famille et elles aimeraient qu’on s’occupe de leurs enfants pendant qu’elles sont au travail. Elles préfèrent travailler pour un salaire décent plutôt que de se contenter d’une aide sociale qui leur permet tout juste de subsister. Seulement, elles souhaitent que des organismes puissent accueillir les jeunes enfants.

      Des dizaines de milliers de femmes ont organisé des marches dans les rues de diverses villes des États-Unis pour faire connaître leurs revendications. À New York, une soixantaine d’entre elles se sont ‘emparées’ de la statue de la Liberté et l’ont drapée d’une bannière qui disait : “Femmes du monde entier, unissez-​vous !” Selon une de ces femmes, on a choisi Miss Liberté parce qu’“il est ridicule qu’une femme symbolise l’idée de liberté alors qu’en réalité nous ne sommes pas libres”.

      Aux Pays-Bas, un groupe de femmes brûlèrent un corset devant la statue d’une suffragette célèbre. Elles s’attaquèrent ensuite aux toilettes publiques pour hommes, afin de protester contre le fait qu’il n’existe pas de telles toilettes pour les femmes. Elles sifflaient les hommes aux coins des rues et discutaient avec véhémence de leurs qualités et de leurs défauts. Elles réclamaient un salaire égal pour les femmes, une répartition équitable des tâches ménagères entre le mari et la femme, la légalisation de l’avortement, l’éducation sexuelle à l’école et les pilules contraceptives pour les adolescentes.

      En Norvège, les hommes furent atterrés de voir les femmes voter en masse pour leurs candidates au cours des élections municipales. Dans de nombreuses villes, dont deux des plus importantes du pays, le conseil municipal est composé en majorité de femmes.

      Divergences d’opinions

      Il ne faudrait pas croire toutefois que la libération de la femme constitue un mouvement unifié, international, sous une direction centrale. Il y a de nombreux groupements et de grandes divergences d’opinions entre eux. Les femmes de différents pays et races ne sont pas d’accord entre elles. Et au sein d’un même pays ou d’un même groupe racial, les désaccords sont souvent importants.

      Certains groupements voudraient par exemple que les femmes accèdent à des positions de responsabilité au sein de la société actuelle. D’autres, par contre, veulent renverser complètement la société existante et la remplacer par un ordre nouveau. Tandis que certains réclament plus d’égalité dans le mariage, d’autres voudraient voir cette institution complètement abolie. Les uns sont partisans de la liberté sexuelle totale, y compris l’homosexualité, les autres sont opposés à ce genre de liberté.

      Les femmes adhérant à ces mouvements ne savent pas trop dans quelle direction politique se diriger. Le journal The National Observer fit le commentaire suivant au sujet de certains meetings : “Les ateliers bourdonnaient de discussions animées. Dans l’un, un groupe de jeunes femmes (...) livrait un assaut verbal à des déléguées plus âgées concernant la ligne de conduite politique à adopter.” Une des femmes protesta : ‘Dites donc, je n’ai pas fait près de 900 kilomètres en voiture pour discuter de cela.’

      Si les désaccords sont fréquents, les femmes avertissent néanmoins le monde de ne pas sous-estimer la profondeur de leurs sentiments. D’aucuns les approuvent, comme The National Observer qui écrivit : “Pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, il est temps de prendre au sérieux les revendications des femmes.”

      Les choses en sont là, parce que, si les divergences sont nombreuses parmi ceux qui réclament la libération des femmes, les points communs sont plus nombreux encore. Par exemple, en Europe comme aux États-Unis, les doléances sont les mêmes. Les femmes se plaignent d’être des citoyens de seconde zone, d’être victimes de discrimination dans le mariage, l’instruction, la formation professionnelle et l’emploi. Les revendications aussi sont les mêmes. Les femmes réclament un salaire égal pour un travail égal, des réformes en matière d’avortement, des crèches et des garderies.

      Que faut-​il penser de ces revendications ? Qu’y a-​t-​il de vrai dans ces doléances ?

  • Qu’y a-t-il de vrai dans ces doléances ?
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 septembre
    • Qu’y a-​t-​il de vrai dans ces doléances ?

      ON POURRAIT se contenter de hausser les épaules devant le mouvement de libération de la femme. C’est en effet l’attitude de bien des hommes qui estiment que ses promotrices sont d’éternelles mécontentes.

      Cependant, un sage a écrit : “Celui qui répond avant d’avoir écouté fait un acte de folie et s’attire la confusion.” — Prov. 18:13.

      Si vous étiez souffrant, que diriez-​vous d’un médecin qui hausserait les épaules en vous accusant de vous plaindre à tort ? Ce que vous voulez, c’est qu’il analyse le problème et vous dise quels en sont la cause et le remède.

      Un autre principe biblique dit : “Celui qui ferme son oreille au cri du pauvre criera lui-​même et n’aura point de réponse.” — Prov. 21:13.

      Le sage écoute donc. Il pèse le pour et le contre et agit en conséquence.

      Les griefs sont-​ils fondés ?

      Si vous examinez l’Histoire sans préjugés, vous serez obligé d’admettre que les femmes ont toujours eu de nombreuses raisons de se plaindre.

      De tout temps, ce sont principalement les hommes qui ont détenu les pouvoirs politique, économique et religieux. Le résultat a été une succession révoltante d’actes de violence. À propos de la Seconde Guerre mondiale, une encyclopédie (World Book Encyclopedia) déclare : “On estime que le nombre de morts, civils et militaires, a atteint un total de 55 millions (...). C’est parmi les civils que les pertes furent les plus lourdes (...) à cause des bombardements, des massacres, des migrations forcées, des épidémies et des privations.”

      Bien sûr, rien ne dit que les choses se seraient mieux passées si les décisions avaient été prises par des femmes. Chaque fois que des femmes ont gouverné des nations, on n’a constaté aucune différence. Lisez l’histoire de Cléopâtre, reine d’Égypte, de Zénobie, reine de Palmyre, de Marie Tudor d’Angleterre (“Marie la sanglante”) ou de Marie Stuart. Leurs règnes n’ont amené aucune amélioration.

      Le fait demeure toutefois que les hommes sont les principaux responsables des guerres. Les armes de guerre également sont surtout des inventions d’hommes. Les femmes ont vu leurs foyers détruits, leurs êtres chers tués ou mutilés. Et lors des grandes invasions, c’est par millions que des femmes furent brutalisées ou violées.

      Par contre, d’un côté comme de l’autre, pendant la guerre, les femmes ont-​elles élevé beaucoup de protestations ? Durant les deux guerres mondiales les femmes allemandes ont contribué à l’effort de guerre avec autant de zèle que les Anglaises ou les Américaines. Avez-​vous jamais entendu dire que la majorité des femmes ont refusé leur concours à une guerre ? Parfois même certains des plus ardents défenseurs d’une guerre étaient des femmes.

      Il est vrai qu’au cours de l’Histoire et dans divers pays, les femmes ont été traitées à peine mieux que les animaux ou les esclaves. Dans certains endroits, elles devaient se suicider à la mort de leurs époux ; ailleurs leurs pieds étaient bandés et déformés ; elles ne pouvaient manger à la même table que les hommes ; elles étaient vendues au plus offrant, sans égard pour leurs sentiments. Même en temps de paix, des milliers de femmes sont violées chaque année. Sans aucun doute la liste des actes de tyrannie contre les femmes est longue.

      Dans de nombreuses sociétés ‘avancées’ d’aujourd’hui, les femmes subissent également certaines formes de discrimination. Le New York Times écrivit ce qui suit : “La loi américaine plonge ses racines dans une société médiévale qui considérait les femmes comme des biens mobiliers. De plus, des générations de législateurs et de juges masculins y ont apporté divers changements. Aussi possède-​t-​elle de nombreuses particularités attestant que les femmes ne jouissent pas des mêmes protections légales que les hommes.”

      Dans l’État de New York, les jeunes filles considérées comme “ayant besoin de surveillance” peuvent être emprisonnées jusqu’à l’âge de dix-huit ans ; les garçons, seulement jusqu’à seize ans. Selon Sally Gold, avocate attachée au département de la consommation, “une jeune fille de seize ans peut (...) être placée pendant quatre ans dans un centre d’éducation surveillée, si elle est coupable de conduite immorale. Mais, ajoute-​t-​elle, il n’existe rien de semblable pour les garçons”. Un garçon de seize ans qui a une conduite immorale n’est pas puni.

      La vie de famille

      Beaucoup de femmes se plaignent de leur rôle dans la famille. Ces doléances sont-​elles fondées ? Urie Bronfenbrenner, psychologue à l’Université Cornell, s’exprima comme suit :

      “J’éprouve beaucoup de sympathie pour les sentiments de colère et de frustration qui ont donné lieu au mouvement de libération des femmes. Non seulement elles subissent la discrimination dans un monde soi-disant masculin, mais à présent leur rôle de femme est lui-​même déprécié.

      “Autrefois, une mère qui avait élevé convenablement ses enfants était bien considérée dans le voisinage. Actuellement, la mère a toujours la responsabilité de ses enfants, mais elle ne jouit plus d’un appui suffisant ou de considération. Son mari est dehors la plupart du temps, et souvent ses voisins ne sont pas réellement des amis.

      “Nous sommes en train de créer une situation dans laquelle les femmes se sentent frustrées, dans leur univers comme dans celui des hommes.”

      Bien des pères laissent à leurs femmes le soin d’éduquer leurs enfants. La mère est donc obligée de prendre des décisions et de s’occuper de questions qui sont du ressort du mari. Le périodique Look écrivit ce qui suit à ce sujet :

      “On accuse la femme américaine d’avoir pris la place de son mari comme chef de famille. De son côté elle se défend en disant qu’il n’existe guère de foyers où la mère ne doive pas lutter — vraiment — pour obtenir que le père prenne les décisions importantes concernant les enfants, qu’il les discipline et qu’il soit un exemple de virilité pour ses fils (...).

      “De son propre gré, et malgré les protestations de sa femme, le mari a abandonné à celle-ci le soin de prendre les décisions vitales concernant les enfants — leur instruction, leur éducation sexuelle, leur formation religieuse et morale. Il prétend ‘qu’elle est plus à la hauteur que lui dans ces domaines’. Mais alors même qu’il parle ainsi, il est intimement convaincu qu’elle le frustre de son autorité au foyer.”

      Parce que trop d’hommes se dérobent à leurs responsabilités familiales, certaines femmes du mouvement de libération estiment que la famille est une institution démodée qu’il faudrait abolir. La situation en serait-​elle améliorée ? Le Dr Paul Popenoe, de l’Institut américain des relations familiales, déclara à ce sujet : “Aucune société n’a jamais survécu à la détérioration de la vie familiale.” Carle Zimmerman, professeur honoraire à Harvard, parla en ces termes du déclin de la vie de famille dans la Grèce et la Rome antiques : “Chaque fois que la confiance et la croyance dans le système familial ont subi des modifications (...), on a assisté à de terribles crises au sein de la civilisation elle-​même.”

      Abandonner le système familial, c’est ‘jeter l’enfant avec l’eau du bain’. Le fait que de nombreuses familles sont heureuses et font face à leurs problèmes avec bonheur montre que ce n’est pas le système qu’il faut incriminer. Le mal réside dans les humains eux-​mêmes, qui sont trop égoïstes et trop peu disposés à faire leur devoir.

      L’égalité ?

      Presque partout, pour le même travail, une femme ne touche pas le même salaire que son collègue masculin. Cela est particulièrement pénible pour une mère qui est le seul soutien de sa famille.

      À cause de pareilles inégalités, certaines femmes réclament une égalité totale avec les hommes dans toutes les sphères de l’activité humaine. Mais quelles en seraient les conséquences ?

      Une égalité absolue impliquerait qu’en temps de guerre les gouvernements enverraient les femmes sur le champ de bataille, dans la jungle ou dans les tranchées. Quand Gloria Emerson, correspondante du New York Times, se trouvait à Khesanh au Sud-Viêt Nam, la région fut bombardée par les troupes du Nord-Viêt Nam. Elle se réfugia dans un abri occupé par des soldats américains. Elle déclara par la suite : “C’est alors que je suis devenue égale aux hommes comme je n’avais jamais désiré l’être. J’aurais donné gros pour que les élégantes qui militent avec tant d’ardeur pour la libération de la femme partagent ces moments d’horreur.”

      L’égalité dans le plein sens du terme signifierait l’abolition des lois justes qui déterminent le genre de travail que l’on peut demander à une femme. En tant que femme, aimeriez-​vous extraire du charbon à 300 mètres sous terre si les hommes doivent, eux, prendre part aux tâches ménagères ? Si vous habitez une ferme, désirez-​vous vraiment labourer la terre et pelleter de l’engrais en même temps que votre mari si, de son côté, il accepte de vous aider dans la cuisine et le nettoyage ?

      Certaines femmes cependant considèrent qu’il n’est pas juste qu’elles soient condamnées aux ‘monotones’ travaux du ménage. D’autres, en revanche, estiment passionnant de diriger une maison, de préparer des menus, de disposer les meubles en un cadre agréable et de former l’esprit de leurs enfants. À celles qui trouvent cela monotone, bien des hommes pourraient rétorquer que le travail d’un employé ou d’un ouvrier est rarement ‘prestigieux’ ou ‘passionnant’. La plupart du temps, il est fastidieux et ne procure guère de satisfaction. Il faut suivre un horaire rigide dont on ne peut se départir sans risquer de perdre son emploi. Bien des maris envient le programme beaucoup plus souple de leur femme à la maison.

      Combien d’épouses et de mères, qui travaillent hors de chez elles, continueraient à le faire si le salaire qu’elles touchent ne leur était pas nécessaire ? Rares sont les femmes qui, aux soins du ménage, préfèrent la monotonie d’un emploi à l’horaire rigide. Pour vous en convaincre, interrogez celles qui sont obligées de travailler.

      Récemment, on questionna des femmes au cours d’un sondage à ce sujet. Soixante et onze pour cent ont reconnu que “prendre soin du foyer et des enfants procurait plus de satisfaction qu’un emploi”.

      Un symbole de la sexualité

      Les hommes traitent-​ils les femmes simplement comme des symboles de la sexualité ? Malheureusement, c’est ce que font de très nombreux hommes. Ils ne s’intéressent aux femmes qu’en raison de la satisfaction sexuelle qu’elles leur procurent.

      C’est pourquoi le cinéma, les revues et la publicité utilisent des femmes et les représentent dans des poses suggestives. Les responsables sont généralement les hommes qui dirigent ces diverses branches d’activité.

      Néanmoins, les femmes qui servent de modèles ne sont pas contraintes de le faire. Elles agissent de leur plein gré.

      Dernièrement, on a relaté qu’aux États-Unis des étudiantes de l’Université d’État Wayne avaient posé nues pour des photographes. Elles touchaient 15 dollars (près de 75 francs français) pour trente minutes. Ces jeunes filles prétendaient ‘travailler ainsi pour payer leurs études’. Mais bien d’autres jeunes filles travaillent pour payer leurs études sans pour cela vendre leur corps.

      Par conséquent, certaines femmes acceptent que l’on se serve d’elles pour exciter l’instinct sexuel. C’est de leur plein gré qu’elles se prostituent et qu’elles posent pour des publications immorales. De plus, de nombreuses femmes portent des vêtements suggestifs, notamment des robes très courtes. Il faut donc reconnaître que ce sont bien souvent des femmes qui encouragent les hommes à devenir ‘sexistes’.

      En rapport avec cela, signalons qu’en maints endroits où l’avortement est encore illégal, des femmes ont subi des mutilations ou ont même perdu la vie au cours d’un avortement fait dans de mauvaises conditions. C’est une des raisons pour lesquelles beaucoup de femmes voudraient que l’avortement sur demande soit rendu légal. Mais est-​ce vraiment une mauvaise loi que celle qui assure le droit de vivre à un enfant non encore né ? Pensez que votre mère aurait pu se faire avorter alors qu’elle vous portait.

      Dans son numéro du 18 décembre 1971, Science News déclara : “Il est maintenant possible de déterminer exactement qui cherche à se faire avorter ; (...) c’est généralement une jeune femme blanche, célibataire et enceinte pour la première fois.” Ces femmes ignorent la loi de Dieu sur la fornication et deviennent enceintes. L’enfant n’est pas coupable. Pourquoi punir un innocent, commettre un meurtre et ensuite demander que ce meurtre soit légalisé ?

      Pourquoi Dieu est-​il au “masculin” ?

      On a même prétendu à l’égalité jusque dans la façon de parler de Dieu. Mary Daly, professeur de théologie à l’université de Boston, a déclaré : “Pour nous, femmes, Dieu est mort aussi longtemps qu’on se le figure uniquement au masculin.”

      Cependant, le Dr Margaret Mead, célèbre anthropologue américain, n’est pas d’accord là-dessus. Le New York Times rapporta ce qui suit :

      “Le Dr Margaret Mead a déclaré hier qu’elle a travaillé toute sa vie pour l’égalité de la femme, mais qu’elle ne pouvait ‘approuver, en tant que scientifique, toutes les énormités’ qu’ont prononcées certains membres du mouvement de libération de la femme (...).

      “‘Que diable peut-​on donc bien gagner en mettant Dieu au féminin au lieu de le laisser au masculin ? On ne peut qu’irriter les gens, dit-​elle encore. Cela ne mène nulle part. Une telle réforme ne ferait que susciter une réaction contraire.’”

      Réclamer une absurdité ne peut que susciter du mépris et détourne l’attention des injustices véritables. De plus, les observateurs ont tendance à considérer les autres revendications comme également absurdes. On lira avec intérêt la lettre suivante écrite par une lectrice à l’éditeur du Miami Herald :

      “Jusqu’à tout dernièrement, j’étais fière d’être une femme, fière de ce que cela représentait et du rôle que nous jouons dans la société. Maintenant je suis troublée et honteuse quand je vois nombre de mes sœurs taper du pied comme un enfant qui réclame un bonbon de quelques sous, et demander certains droits à cor et à cri. Beaucoup de ces droits, elles ne les ont pas gagnés ; et ceux qu’elles ont obtenus, elles ne s’en serviront même pas.

      “Il semble que les ‘dames’ qui dirigent le mouvement de libération s’efforcent, avec une éloquence de foire, de présenter toutes les femmes comme unies, sans aucune considération pour celles qui sont contentes de leur sort (...).

      “Je proteste, et bien d’autres femmes avec moi, contre le fait d’être ravalée au rang de créatures hyperémotives et insatisfaites qui voudraient s’identifier à des hommes parce qu’elles ont été incapables d’accomplir leur rôle de femmes. Ce n’est pas en échangeant un soutien-gorge contre un fusil et en réclamant des droits et des obligations au-dessus de leur résistance physique et affective que les femmes réaliseront le rêve que beaucoup d’entre elles caressent.”

      Cependant, tout cela ne change rien au fait que les femmes ont été victimes d’injustices et le sont encore. Comment donc les hommes devraient-​ils traiter les femmes ? S’ils les traitent bien, qu’en résultera-​t-​il ?

      Avant de répondre à ces questions, il serait bien d’examiner d’abord les caractéristiques physiques des hommes et des femmes. Quel rôle convient le mieux à chaque sexe ?

  • Chacun a son rôle à jouer
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 septembre
    • Chacun a son rôle à jouer

      ON NE peut rien changer au fait qu’il y a deux sexes dans la famille humaine. Les enfants viennent au monde en tant que filles ou garçons.

      Mais quelle est l’importance des différences entre les sexes ? Que signifient ces différences ? Chaque sexe doit-​il avoir une façon de vivre particulière ?

      Si l’on examine la création, on constate que chaque forme de vie a un mode d’existence qui lui est propre. Le palmier ou le cactus, par exemple, peuvent-​ils fleurir dans les froides régions du Nord ? Nous savons au contraire qu’il leur faut de la chaleur. Quant au sapin de Douglas, il se développe mieux dans les climats plus froids. L’ours polaire se porte mieux où il fait froid, la girafe où il fait chaud.

      Il est vrai que jusqu’à un certain point, les organismes vivants peuvent s’adapter à des conditions différentes. Cependant, plus ils s’écarteront des conditions qui leur conviennent le mieux, plus ils rencontreront de difficultés.

      Dans les relations entre l’homme et la femme, il existe également des conditions optimales. Plus on s’en éloigne, plus les problèmes surgissent.

      Différences fondamentales

      Il faut reconnaître qu’il existe des différences fondamentales entre un homme et une femme. Tous les discours du monde n’y changeront rien. Une différence manifeste réside dans l’apparence physique et les organes sexuels. De plus, selon le code génétique de la famille humaine, l’homme a une charpente plus robuste et il est plus fort.

      Comparons, par exemple, les records établis aux Jeux olympiques. Le record olympique du 100 mètres masculin est de 9,9 secondes, mais pour les femmes il est de 11 secondes. Sur cette courte distance, les hommes peuvent franchir la ligne d’arrivée avec près de 10 mètres d’avance sur les femmes. Le record du saut en hauteur est de plus de 2,20 m pour les hommes, mais de moins de 2 mètres pour les femmes. Dans toutes les compétitions sportives, les hommes courent et nagent plus vite, sautent plus haut et lancent des poids plus loin que les femmes.

      Pourquoi est-​ce l’homme qui a le plus de force physique ? Parce qu’il fut créé pour jouer dans la vie un rôle différent de celui de la femme. Il aurait à faire le travail le plus lourd, subvenir aux besoins de la famille et la protéger.

      Cela signifie-​t-​il que la femme est “inférieure” ? Un corps de femme bien proportionné est-​il “inférieur” à un corps d’homme bien proportionné ? A-​t-​il moins de valeur, est-​il moins utile ? Le chêne est-​il “supérieur” à la rose ? Chacun à sa manière a de la valeur et des avantages.

      Non seulement les femmes diffèrent des hommes quant à la structure du corps et à la force, mais elles traversent divers cycles physiologiques comme la menstruation et la ménopause. On ne peut donc nier qu’il existe de grandes différences physiques entre l’homme et la femme. En fait, un homme de science peut dire, sans connaître à l’avance le sexe d’une personne, si une cellule provient d’un homme ou d’une femme. L’un d’eux l’a fait remarquer en ces termes : “Toutes les cellules du corps d’un homme diffèrent de celles du corps d’une femme.”

      Autres différences

      Puisqu’il y a entre les hommes et les femmes des différences aussi immuables, enfermées dans leurs codes génétiques respectifs, on ne devrait pas être surpris que sur les plans affectif et psychologique, les deux sexes diffèrent également. Lionel Tiger, anthropologiste à l’Université Rutgers, déclara :

      “Disons brièvement que nous possédons de nombreuses preuves que les différences entre les hommes et les femmes ne résultent pas simplement d’une conspiration masculine (...). On les constate dans une variété si étendue de situations et de cultures que les explications des féministes ne nous permettent pas à elles seules de les comprendre. Les différences entre les sexes ont un fondement biologique qui n’a rien à voir avec l’oppression des femmes, mais au contraire a un rapport avec la sécurité de la communauté et le développement harmonieux des enfants (...).

      “Nous savons à présent que le code génétique complexe de l’ADN permet à l’individu d’hériter non seulement les caractéristiques physiques comme la taille, la stature et la composition chimique, mais tout un ensemble de propensions à une conduite sociale particulière en rapport avec une physiologie donnée.”

      Nous voyons donc que le code génétique ne détermine pas seulement les caractéristiques physiques qui différencient les deux sexes. Les facteurs d’émotivité n’étant pas les mêmes, les deux sexes réagissent différemment. En règle générale, les femmes sont plus affectueuses que les hommes. Elles sont aussi plus sociables, plus sensibles et plus prévenantes. Souvent elles ont plus de patience.

      Pourquoi les deux sexes ont-​ils été créés avec des caractéristiques physiques et affectives différentes ? Parce qu’ils n’ont pas le même rôle à jouer.

      En quoi la femme excelle-​t-​elle ?

      Cela est surtout évident quand on considère la femme dans son rôle de mère. Non seulement elle est physiquement apte à donner naissance à un enfant et à le nourrir, mais elle possède les qualités affectives requises pour en prendre soin.

      Tout au long de l’Histoire et partout dans le monde, on a reconnu qu’il était sage et nécessaire que les bébés bénéficient des soins maternels. Il ne s’agit donc pas simplement d’une conspiration masculine. Cela montre clairement que la femme a été créée pour remplir un rôle différent mais vital dans la société. Vital évidemment, car où en serait la famille humaine, et vous-​même, sans les mères ? La Bible dit effectivement : “De même, en effet, que la femme procède de l’homme, de même aussi l’homme est par la femme.” — I Cor. 11:12.

      Aussi l’amour maternel, plus encore que l’amour paternel, est indispensable au développement normal du bébé. Des études faites à une grande échelle sur des bébés élevés dans des orphelinats, ont révélé que ceux qui étaient privés des soins affectueux d’une mère souffraient de dommages dont beaucoup ne se remettaient jamais complètement. Ils présentaient souvent au cours de leur croissance de graves problèmes d’ordre affectif, mental et même physique.

      Le Dr Peter Neubauer, directeur du Centre pour le développement de l’enfant, à New York, s’exprima comme suit :

      “L’amour et l’affection que [l’enfant] reçoit de sa mère ou de quelqu’un qui en fait fonction, particulièrement depuis sa naissance jusqu’à l’âge de trois ans, détermineront le cours de son développement affectif durant toute sa vie (...).

      “Nous nous contentions de dire qu’une mère doit tenir son enfant tandis qu’elle le nourrit. Maintenant nous savons que les ‘caresses’ (le sens du toucher), le ‘visage joyeux’ (la vue) et les ‘mots affectueux’ (les sons), aussi bien que les odeurs et les goûts sont de première nécessité pour les petits enfants.

      “Ce sont les paroles absurdes, les chansonnettes, les petits sourires, les douces étreintes, les jeux et les rires qui constituent ‘l’amour et l’affection’ (...).

      “Si cela a manqué à l’enfant, il devient de plus en plus difficile de réparer les dégâts après l’âge de trois ans.”

      Avez-​vous déjà observé une mère affectueuse avec son bébé ? Il est manifeste que personne mieux qu’elle ne peut donner à un enfant ce dont il a besoin dans ses premières années. Sans conteste, le rôle du père est important, mais dans les premiers temps de la vie d’un enfant, celui de la mère est vital.

      Les satisfactions

      Quand une femme comprend et remplit son rôle dans la famille, au lieu de se révolter elle peut en retirer une énorme satisfaction. Une femme écrivit ce qui suit au Ladies’ Home Journal : “Nous avons été créées avec une nature différente de celle de l’homme, mais non d’une valeur moindre. Mon plus cher désir est d’être féminine, ce qui est mon rôle, et d’encourager mon mari à être plus masculin, selon sa nature.”

      Une mère écrivit : “En ce qui me concerne, c’est le temps que je passe avec mon mari et les choses que nous faisons ensemble qui me procurent le plus de satisfaction dans la vie. Cela signifie avoir les enfants autour de nous et les regarder grandir avec fierté.”

      Une autre mère fit un commentaire concernant le “problème d’identité” auquel les femmes sont censées faire face. Elle affirme n’en avoir aucun. Son mari et ses deux enfants ont pour elle beaucoup d’amour, d’affection et d’admiration. Aussi demande-​t-​elle : “Femmes, ne me libérez pas de tout cela !”

      Un article paru dans la revue McCall’s fit cette remarque : “Peu importe ce que disent les hommes [ou les femmes] ; la femme moyenne qui s’efforce de faire de son foyer un endroit agréable pour sa famille accomplit davantage qu’une douzaine d’industriels qui passent leur temps à fabriquer des chaudières à vapeur ou des machines automatiques pour découper le bacon.”

      Cependant, quand une femme a un mari, un père ou un frère qui ne comprend pas son rôle ou ses besoins et qui la traite mal, elle peut être vraiment malheureuse. Ce sont souvent ces femmes-​là qui recherchent la libération.

      Comment un homme devrait-​il traiter une femme ? Plus particulièrement, comment le mari devrait-​il se comporter envers sa femme ? Avoir des enfants, est-​ce là le rôle principal de la femme ?

      [Illustration, page 11]

      Il est évident que la femme est supérieure pour ce qui est de s’occuper d’un nouveau-né. Cependant, est-​ce là le rôle principal de la femme ?

  • Comment les hommes devraient-ils traiter les femmes ?
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 septembre
    • Comment les hommes devraient-​ils traiter les femmes ?

      QUELLE est pour les hommes la meilleure façon de se comporter envers les femmes ? Plus particulièrement, comment un mari devrait-​il traiter sa femme pour le plus grand bien de chacun d’eux ?

      Seul celui qui est véritablement qualifié peut donner la meilleure réponse à cette question. Il s’agit du Créateur de l’esprit et du corps de l’homme et de la femme, Jéhovah Dieu. Lui seul, en effet, peut savoir comment sa propre création doit fonctionner pour obtenir les résultats les plus satisfaisants.

      N’oublions pas que le mariage n’est pas un accident, quelque chose qui aurait pris naissance au cours des âges. C’est Dieu lui-​même qui en est l’Auteur. Dieu a créé l’homme puis la femme, et il les a unis pour qu’ils deviennent mari et femme. Chacun reçut diverses qualités et responsabilités. À ce sujet, nous lisons dans Genèse 2:18 (NW) : “Il n’est pas bon que l’homme demeure seul. Je vais lui faire une aide qui soit son complément.”

      Un complément est ce qui s’ajoute ou doit s’ajouter à une chose pour qu’elle soit complète. Il apporte ce qui manque ou est nécessaire. Dans le cas de l’homme et de la femme, chacun d’eux a été créé avec des besoins que l’autre peut satisfaire. Leurs qualités s’équilibrent et se complètent si bien que l’homme et la femme en tant que couple sont considérés comme “une seule chair”. (Gen. 2:24.) Cette disposition a été prise pour le plus grand bien des deux intéressés, ce que montre le verset biblique suivant : “Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici, cela était très bon.” — Gen. 1:31.

      Nous remarquerons que lorsque la femme fut créée, il n’a pas été dit que sa seule fonction était d’avoir des enfants. Il a été spécifié qu’elle était le complément de son mari. Elle l’est évidemment en portant l’enfant après la conception, acte qui nécessite le concours des deux époux. Néanmoins, la femme est le complément de son mari de bien d’autres manières encore.

      Comment Dieu considère la femme

      Les relations que la femme entretient avec son Créateur, Jéhovah Dieu, ont plus d’importance que celles qu’elle a avec son mari ou ses enfants. On le constate de plusieurs façons. Alors que l’homme a reçu des responsabilités plus lourdes, la femme possède, au même titre que l’homme, des qualités qui reflètent les attributs de Dieu.

      La femme, par exemple, n’est certainement pas inférieure à l’homme en ce qui concerne l’amour, attribut principal de Dieu. La Parole de Dieu dit : “Celui qui n’aime pas n’est pas venu à connaître Dieu, parce que Dieu est amour. (...) Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour demeure en union avec Dieu et Dieu demeure en union avec lui.” (I Jean 4:8, 16). Cela est vrai pour la femme comme pour l’homme.

      De plus, l’apôtre Paul parle des femmes croyantes aussi bien que des hommes quand il dit : “Et nous tous, alors que, le visage sans voile, nous reflétons comme des miroirs la gloire de Jéhovah, nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire, exactement comme cela est fait par Jéhovah, l’Esprit.” (II Cor. 3:18). La preuve la plus concluante que Dieu a de grands égards pour les femmes est qu’il leur accorde le privilège de faire partie du gouvernement céleste avec son Fils. C’est pourquoi la Bible déclare à ce sujet : “Il n’y a ni homme ni femme ; car vous êtes tous une seule personne en union avec Christ Jésus.” (Gal. 3:28). Nous voyons donc que Dieu a beaucoup de considération et d’amour pour les femmes. Il les traite comme des créatures humaines et entretient avec elles des relations aussi importantes qu’avec les hommes.

      Qui fut le plus fautif ?

      Cependant vint un temps où le premier homme comme la première femme désirèrent quelque chose auquel ils n’avaient pas droit. Au lieu de se laisser guider par les lois divines, ils voulurent être semblables à Dieu et avoir le droit et la faculté de déterminer par eux-​mêmes ce qui est bien et ce qui est mal. La femme se rebella la première, l’homme ensuite. — Gen. 3:1-6.

      De cela, certains ont conclu que ‘c’est la faute des femmes si nous ne sommes plus dans le jardin d’Éden’. Ce n’est toutefois pas exact, car l’homme ayant été créé le premier, il devait être le chef de la famille et avoir de plus grandes responsabilités. En tant que ‘capitaine’ du navire, il aurait dû maintenir celui-ci sur la bonne voie même si la mer était mauvaise. Mais le premier homme Adam a failli dans sa mission de chef de famille. Puisque sa responsabilité était plus grande, son péché était plus grave. C’est pourquoi nous lisons ce qui suit dans Romains 5:12: “Par un seul homme le péché est entré dans le monde et la mort par le péché.”

      Du fait qu’elle a rejeté la direction de Dieu, la famille humaine a commencé à établir ses propres règles de conduite. Bien souvent, c’est la femme qui a dû en subir les conséquences. L’homme étant plus fort et plus agressif, il a dominé la femme et a souvent abusé d’elle, ce qui est contraire aux desseins de Dieu.

      Les lois supérieures de Dieu sont révélées

      Cependant, Dieu a décrété qu’au temps voulu il mettrait un terme à la folie humaine. Au cours des siècles, il a révélé progressivement comment il remédierait à la triste situation de l’humanité.

      Environ quinze cents ans avant la naissance de Jésus-Christ, Dieu donna une révélation plus claire de ses desseins au moyen de ses rapports avec la nation d’Israël. Celle-ci, par l’intermédiaire de Moïse, reçut un code de lois qui contenait notamment des dispositions en faveur des femmes. Aussi la situation des femmes en Israël était-​elle bien meilleure que dans les nations païennes voisines.

      Des siècles plus tard, Jésus-Christ fonda le christianisme et révéla davantage les desseins de Dieu. Le système chrétien octroya à la femme une position encore meilleure que celle qu’elle occupait dans l’ancien Israël. Le vrai christianisme est un mode de vie de loin supérieur à tous ceux que l’homme a pu imaginer et, en s’y attachant fidèlement, la femme ne peut qu’être heureuse.

      Le christianisme accorde toujours à l’homme le rôle de chef de famille. Étant donné la façon dont Dieu a fait l’homme et la femme, c’est la meilleure disposition possible. C’est pourquoi nous lisons dans Éphésiens 5:23: “Un mari est chef de sa femme comme le Christ est, lui aussi, chef de la congrégation.” S’il n’y avait pas de chef dans une famille, des querelles et des désaccords surgiraient continuellement et il n’y aurait personne pour les trancher. Pour le bien d’une famille, il est nécessaire qu’un de ses membres prenne les décisions. Dieu a confié ce rôle au mari.

      Supposons qu’un homme conduise une automobile et que survienne soudain une difficulté qui demande une décision immédiate. Sa femme ne ferait qu’aggraver la situation si elle insistait pour expliquer son point de vue et pour qu’on l’adopte. Quelqu’un doit prendre les décisions et si le mari le fait avec amour et considération, la famille s’en trouvera bien.

      Comment le mari doit-​il diriger ?

      Que signifie exactement le fait que le mari doit être le chef ? Ainsi qu’on l’a déjà dit, il a le droit de prendre les décisions finales, surtout en ce qui concerne les affaires graves. Cela l’autorise-​t-​il toutefois à agir en maître, en dictateur ?

      Ce n’est pas du tout ce que Dieu avait à l’esprit, car dans Éphésiens 5:28, 29, nous lisons : “C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Car celui qui aime sa femme s’aime lui-​même, car aucun homme n’a jamais haï sa propre chair.” Le mari a l’obligation de se montrer prévenant envers sa femme comme envers lui-​même, puisque les deux sont “une seule chair”.

      Mais il y a plus encore. Dieu donne également le commandement suivant aux maris : “Vous, maris, continuez de demeurer pareillement avec elles selon la connaissance, leur attribuant de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin.” — I Pierre 3:7.

      Honorer une autre personne, c’est la traiter avec respect, tenir compte de ce qu’elle aime et de ce qu’elle n’aime pas. C’est faire passer ses préférences avant les nôtres s’il n’y a pas de principe en jeu. En un mot, c’est se souvenir des conseils contenus dans Colossiens 3:12, 13, où il est dit : “Revêtez-​vous des tendres affections de compassion, de bonté, d’humilité d’esprit et de longanimité. Continuez de vous supporter les uns les autres et de vous pardonner librement.”

      Il est facile pour une femme d’aimer et de respecter un mari qui fait montre de pareilles qualités. Quand on demanda à une femme mariée heureuse ce qu’elle appréciait le plus chez son mari, elle répondit : “La tendresse et la considération qu’il a pour moi.” C’est là ce que Dieu demande des maris.

      Tandis que le rôle de la mère est primordial au cours de la tendre enfance, par la suite celui du père prend plus d’importance. C’est pourquoi la loi de Dieu ordonne aux pères de diriger la formation de leurs enfants concernant les choses vitales de la vie comme la morale, la religion et la discipline. Si le rôle de la mère dans cette éducation est loin d’être négligeable, c’est le père qui doit en assumer la direction. — Éph. 6:4.

      Prendre la direction signifie entre autres donner le bon exemple, ‘mettre en pratique ce qu’on prêche’. Et dans ce domaine, la meilleure chose qu’un père puisse faire pour ses enfants est d’aimer leur mère. C’est là le plus bel exemple à donner à de futurs pères et mères !

      Mais ce n’est pas tout. Nous lisons dans Éphésiens 5:25: “Maris, continuez d’aimer vos femmes, tout comme le Christ aussi a aimé la congrégation et s’est livré pour elle.” Le mari doit en effet être prêt à donner sa vie pour sa femme. C’est ce que le Christ a fait pour ceux qu’il aimait.

      Quelle femme raisonnable voudrait être libérée d’un homme qui lui témoigne ainsi de l’honneur, du respect, de la considération, de la tendresse et de la loyauté ? Elle aussi a évidemment son rôle à jouer, et la Bible donne de bons conseils à ce sujet. Mais pour le moment, nous examinons d’abord les responsabilités de l’homme.

      Comment il doit se conduire avec les autres femmes

      Comment un homme doit-​il se comporter avec les autres femmes ? Le jeune Timothée reçut à cet égard des conseils inspirés de Dieu. Nous lisons : “Ne critique pas sévèrement un aîné. Au contraire, supplie-​le comme un père, les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, les jeunes femmes comme des sœurs en toute chasteté.” — I Tim. 5:1, 2.

      Un homme devrait respecter une femme âgée comme si elle était sa mère. Il doit se conduire de façon intègre envers les jeunes femmes, comme envers ses sœurs. Il ne doit pas les considérer comme des ‘objets de plaisir sexuel’ mais comme des créatures humaines.

      Le point de vue exact sur le rôle de la femme

      Jésus avait beaucoup d’égards pour les femmes. Il ne les considérait pas comme ‘inférieures’ ou comme des ‘objets de plaisir sexuel’, ou encore comme servant uniquement à enfanter. Un jour il rendit visite à deux sœurs, Marie et Marthe. Marthe était occupée par beaucoup de tâches, alors que Marie “s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole”. Quand Marthe se plaignit de ce que Marie ne l’aidait pas, Jésus approuva Marie en disant : “Marie a choisi la bonne portion, et elle ne lui sera pas enlevée.” (Luc 10:38-42). Jésus ne dépréciait pas les travaux ménagers, mais il voulait montrer que pour les femmes il y avait des choses beaucoup plus importantes.

      Une autre fois, une femme dit à Jésus : “Heureux le sein qui t’a porté et les mamelles que tu as sucées !” Mais Jésus lui rétorqua : “Non, plutôt heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et la gardent !” (Luc 11:27, 28). Il laissait ainsi entendre que les relations d’une femme avec Dieu avaient plus d’importance que son rôle de mère. Après tout, c’est seulement pendant une petite partie de sa vie qu’une femme peut avoir des enfants et les élever. Si un homme, même son mari, demande à une femme d’enfreindre la loi de Dieu, elle suivra le principe biblique suivant : “Nous devons obéir à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes.” — Actes 5:29.

      Si vous étudiez vraiment ce que dit la Bible concernant la façon de traiter les femmes, vous constaterez que Dieu leur a accordé une position de dignité et de faveur. Il est vrai que dans ce monde de nombreux hommes ne se conforment pas aux principes divins élevés, mais cela ne veut pas dire que ces principes sont mauvais. Au contraire, ils mettent en relief la mauvaise attitude de ces hommes, et un jour ils devront en répondre devant Dieu.

      Les vrais chrétiens adhèrent aux principes divins. Examinez la façon de vivre des témoins de Jéhovah, et vous vous apercevrez qu’il en est bien ainsi. Ils apprennent sans cesse comment appliquer ces principes dans leur vie, pour leur plus grand bien et celui de leurs femmes. Quand leurs femmes, leurs mères et leurs sœurs montrent le même respect pour les principes divins et remplissent convenablement leur rôle, les familles connaissent le bonheur et une profonde harmonie. Aucune de ces femmes ne cherche à se libérer, non qu’elles soient forcées de demeurer dans ce système chrétien, mais parce qu’elles le désirent. Elles constatent que pour elles c’est le meilleur moyen de trouver le bonheur.

      Cependant, même les hommes et les femmes qui s’entendent bien, doivent être affranchis. Ils ont besoin d’être libérés d’un monde où règnent la haine, le crime, la guerre, la misère, la maladie et la mort. Les femmes ne sont pas les seules à être victimes d’injustices ; les hommes et les enfants le sont aussi. Peut-​on espérer voir un jour cette libération ?

      [Illustration, page 15]

      Quand une femme dit à Jésus : “Heureux le sein qui t’a porté”, il lui répondit : “Non, plutôt heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et la gardent !”

  • La véritable libération est proche
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 septembre
    • La véritable libération est proche

      LES femmes ont certes besoin d’être libérées, et à bien des points de vue, mais les hommes également. Madame Indira Gandhi, premier ministre de l’Inde, a déclaré : “Les hommes ne sont pas plus libérés que les femmes.”

      En réalité, la famille humaine tout entière a besoin d’être libérée. On a pu lire le commentaire suivant dans le Daily Star de Toronto :

      “Ce ne sont pas seulement les femmes qui ont le sentiment d’être prises au piège et sont insatisfaites. Nous vivons dans une civilisation de masse, industrialisée, au sein de laquelle beaucoup de gens se sentent seuls, sans attaches et frustrés. Ils ne peuvent s’affirmer de façon satisfaisante et n’ont pas l’occasion de faire usage de leurs capacités.

      “Ces gens sont des hommes aussi bien que des femmes. Incriminer le mariage et la domination masculine comme causes des malheurs des femmes, c’est fermer les yeux sur les réalités de la vie de ce vingtième siècle.”

      La civilisation industrielle n’a pas été la bénédiction que beaucoup avaient espérée. Elle s’est même souvent révélée une malédiction. Elle a produit des villes immenses où des millions de gens sont entassés les uns sur les autres. Quelles améliorations nous ont apportées ces ‘jungles de béton’, qui cachent le ciel et le soleil, et font disparaître les arbres et la verdure ? Dans certains quartiers, les gens craignent de sortir le soir et même dans la journée. Et que dire de la pollution et des problèmes de la circulation ?

      À quoi bon avoir un ‘haut niveau de vie’ alors qu’en réalité on ne peut pas en jouir ? Quel plaisir peut-​on retirer du travail quand celui-ci est devenu un esclavage et que l’individu n’est qu’un rouage insignifiant dans un gigantesque programme de production en masse ?

      Où que vous regardiez, des hommes, des femmes et des enfants sont en butte à de graves problèmes dont ils ont besoin d’être libérés. Aux États-Unis, le pays le plus riche du monde, un quart des gens au-dessus de soixante-cinq ans ont un revenu que le ministère du Travail estime misérable. Un plus grand nombre encore doivent se contenter d’un revenu à peine plus élevé. Les prix ne cessent de monter et de nombreuses femmes mariées sont obligées de travailler hors de chez elles parce que leurs maris ne gagnent pas assez.

      Voyez aussi le rapport suivant de la revue Time : “Environ 300 millions de personnes dans le monde souffrent d’infirmités visibles qui engendrent des troubles affectifs non seulement chez la victime, mais aussi dans son entourage.” Et que dire des maladies mentales, de la pauvreté et de la faim ? N’oublions pas que la majorité de la famille humaine est sous-alimentée. Tous ces gens ont besoin d’être libérés.

      Il ne fait plus aucun doute que les hommes comme les femmes sont victimes des systèmes politiques, économiques et religieux qui oppriment le monde. Ces systèmes sont le produit d’une humanité qui a voulu se rendre indépendante de Dieu, qui a voulu régner sans lui. Quel échec manifeste ! — Jér. 10:23.

      À présent, la terre a besoin que Dieu fasse disparaître le système actuel et le remplace par un nouvel ordre de choses juste. Nous avons besoin de la sagesse parfaite de Dieu, de sa justice et de son amour. Nous avons besoin qu’il dirige les affaires humaines. Tout cela n’est-​il qu’un rêve ?

      Non, ce n’est pas un rêve ! Le temps pendant lequel Dieu a toléré la méchanceté arrive rapidement à son terme. Nous avons la preuve que les prophéties divines sont en train de se réaliser, ce qui montre que nous approchons de la fin de ce système de choses oppressif.

      Bientôt, au temps fixé, Dieu affirmera sa toute-puissance en débarrassant la terre des conséquences nuisibles du gouvernement de l’homme. Nous lisons la prophétie suivante dans Daniel 2:44: “Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-​là, et lui-​même subsistera éternellement.”

      Ce gouvernement céleste est celui pour lequel Jésus-Christ a enseigné ses disciples à prier (Mat. 6:10). C’est lui, et non des humains, qui exercera l’autorité sur toute la terre et y fera respecter les justes lois de Dieu. Il assurera, de la meilleure façon possible, la véritable libération.

      Les humains seront libérés de l’oppression, de l’injustice et du besoin, et la femme pourra assumer son véritable rôle dans la vie. Ils seront également libérés de leurs plus grands ennemis : la maladie, la vieillesse et la mort. Voyez la promesse que Dieu nous a faite : “Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur.” — Rév. 21:4.

      Pensez donc que le temps viendra où les hommes et les femmes pourront jouer leur rôle selon le dessein de Dieu. Leurs relations ne susciteront plus aucune friction, aucun chagrin. Comme il fera bon vivre affranchi de la maladie, de la vieillesse et de la mort ! Lisez encore cette autre promesse de Dieu concernant cette époque de libération : “Les humbles posséderont la terre, réjouis d’une grande paix. Les justes posséderont la terre, là ils habiteront pour toujours.” — Ps. 37:11, 29, Jérusalem.

      Cette libération véritable sera bientôt une réalité, mais c’est Dieu lui-​même qui en sera l’Auteur. C’est pourquoi il est vain d’espérer que le soulagement viendra d’une partie quelconque de ce système condamné. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la Parole de Dieu dit encore : “Le monde passe et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure à jamais.” (I Jean 2:17). Les gens qui désirent une libération véritable et permanente devraient se hâter de chercher à connaître la volonté de Dieu. Les témoins de Jéhovah seront heureux de les aider, gratuitement, en se servant de la Bible.

      [Illustration, page 17]

      Le Royaume de Dieu apportera la libération véritable et permanente, et fera de la terre un paradis. Même les animaux seront en paix avec l’homme.

  • Un navire entre au port
    Réveillez-vous ! 1972 | 8 septembre
    • Un navire entre au port

      De notre correspondant en Allemagne

      QUAND un navire entre au port, il y a bien des choses qui échappent aux yeux du profane. Je le sais parce que récemment j’ai eu l’occasion de faire un voyage depuis Hambourg jusqu’à Brême, une ville à l’intérieur des terres, à environ 60 kilomètres de la mer du Nord. Le cargo à bord duquel je voyageais était le Weissenburg venant de Colombie, en Amérique du Sud. Nous avons quitté Hambourg à 7 heures du matin, descendant l’Elbe jusqu’à la mer du Nord.

      Nous avons navigué quelque temps dans la mer du Nord, puis un bateau pilote s’est approché de nous, et un pilote habitué à naviguer dans les eaux de Bremerhaven est monté à bord. Mais comment le bateau pilote savait-​il que notre navire arrivait et à quelle heure exactement il serait là ? La capitainerie du port avait informé le capitaine du bateau pilote.

      Comme nous approchions de Bremerhaven, avant-port de Brême, l’officier de la radio du bord informa le médecin du service de la Santé à terre, en ces termes : “Aucune épidémie ou maladie contagieuse à bord.” Le radio me montra une déclaration concernant l’état sanitaire du navire, déclaration qu’il fallait remettre au service de la Santé du port de Brême.

      À quels autres fonctionnaires fallait-​il encore donner des informations ? Eh bien, la police du port voulait connaître les noms des passagers et de l’équipage. Aussitôt que nous aurions accosté à Brême, ces listes seraient comparées avec les listes des personnes “recherchées”.

      Sur le pont de commande

      Mais ce qui se passait sur le pont de commande m’intéressait davantage. Trois personnes observaient la marche du navire : le capitaine, le pilote qui était monté à bord, et le timonier. Malgré la présence du pilote, le capitaine restait responsable de son navire. Le pilote était là simplement en qualité de conseiller.

      “Êtes-​vous obligé de prendre un pilote ?”, demandai-​je au capitaine.

      “Non, dit-​il, mais c’est trop risqué d’entrer au port sans pilote. En quelques heures, la profondeur et les courants peuvent changer considérablement, et personne mieux que le pilote ne connaît ces dangers. Il navigue dans ces eaux tous les jours ; moi, je n’y viens qu’une fois tous les trois ou quatre mois.”

      L’obscurité commençait à tomber et, comme nous approchions de Bremerhaven, nous pouvions apercevoir le grand phare

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