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Extraits de l’Annuaire de 1970 des témoins de JéhovahRéveillez-vous ! 1970 | 22 juin
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Extraits de l’Annuaire de 1970 des témoins de Jéhovah
SUISSE
Nombre d’habitants : 6 115 000
Maximum de proclamateurs : 7 071
Proportion : 1 pour 865
De plus en plus d’habitants de la Suisse et du Liechtenstein reconnaissent que la prospérité matérielle ne procure aucune satisfaction réelle. Au lieu de résoudre leurs problèmes elle leur en crée de nouveaux. C’est pourquoi les gens sincères sont souvent plus disposés à étudier la Bible avec l’aide des témoins de Jéhovah. Au cours de l’année écoulée, beaucoup de personnes ont même écrit à la Société afin de demander cette aide, chose qui arrivait rarement auparavant. Un monsieur nous a écrit : “J’éprouve le besoin de vivre en harmonie avec Dieu, de me conformer à ses pensées et à sa volonté, et de propager sa Parole afin de secouer les gens de leur torpeur. C’est pourquoi je vous demande de me mettre en rapport avec votre organisation.”
Il est souvent utile d’inviter nos élèves à assister dès le début aux réunions. Un surveillant de congrégation rendit témoignage à un collègue et commença à étudier la Bible avec lui. À la fin de la première leçon, il l’invita à venir à la Salle du Royaume. Cet homme vint avec sa femme et, depuis lors, ils n’ont manqué aucune réunion. Deux mois plus tard, tous deux commencèrent à prendre part à l’œuvre de prédication de maison en maison. Le surveillant nous écrit : “Ce bon résultat est imputable au livre La vérité qui conduit à la vie éternelle et au fait que ces personnes ont assisté régulièrement aux réunions.”
La vérité constitue l’unique protection contre les démons. Un homme se disait tourmenté continuellement par l’“esprit” de sa femme défunte. Puisqu’il était catholique, il essayait de se libérer — mais en vain — de ces manifestations en faisant des dons à l’Église. Il finit par fuir le monde et par tomber malade. Lorsque des témoins de Jéhovah l’ont visité, ils lui ont montré le livre La vérité qui conduit à la vie éternelle et ont attiré son attention sur le septième chapitre intitulé “Existe-t-il des esprits mauvais ?”. Cet homme décida alors d’étudier la Bible et il demanda qu’on lui rende visite deux fois par semaine afin de l’aider. Il ne tarda pas à quitter Babylone la Grande, et un peu plus tard il écrivit à un témoin : “Je bénis le jour où je suis entré en contact avec les témoins de Jéhovah, car depuis lors je suis heureux. Après trente-deux ans, ma vie a un but.”
Les proclamateurs du pays tout entier et particulièrement les membres de la famille du Béthel, attendent avec impatience le jour où le nouveau bâtiment de la filiale, situé à Thoune, sera terminé et pourra être occupé. Nous sommes persuadés qu’il nous permettra de servir plus efficacement non seulement nos frères chrétiens de notre propre pays, mais également de nombreux proclamateurs d’autres pays. Nous remercions sans cesse Jéhovah pour tous les bienfaits dont il nous comble.
LIECHTENSTEIN
Nombre d’habitants : 21 237
Maximum de proclamateurs : 7
Proportion : 1 pour 3 034
Depuis la suppression de nombreux “saints” et de diverses coutumes religieuses séculaires, on entend souvent les gens s’exclamer : “On ne sait vraiment plus que croire !” Ceci fournit aux témoins de Jéhovah une bonne occasion de rendre témoignage.
Dans l’appartement où il venait d’emménager, un nouveau locataire trouva une grosse Bible que ses prédécesseurs avait laissée, estimant sans doute qu’il ne valait pas la peine d’emporter un aussi vieux livre. Un proclamateur qui visita les occupants de l’appartement put examiner cette Bible, et il constata qu’il s’agissait de la version Van-Ess où le nom de Jéhovah figure dans maints passages. Grâce à cette vieille Bible, ces personnes ont appris les promesses et les desseins de Jéhovah, et elles désirent augmenter leurs connaissances à ce sujet.
Une jeune Yougoslave qui s’intéressait à la vérité biblique, vint travailler chez le prince de Liechtenstein. Or, selon la coutume, on s’attendait à ce qu’elle assistât à l’office célébré dans la chapelle du château. Lorsqu’elle refusa, on lui dit qu’elle encourrait le mécontentement de son Altesse si elle ne venait pas. La jeune fille répondit : “Et si j’y assiste, je déplairai à Dieu.” À partir de ce moment-là on ne l’importuna plus.
Cette jeune fille désirait entrer en contact avec les témoins de Jéhovah, mais elle ne savait pas comment les trouver. Puisqu’elle avait du mal à se faire comprendre, elle prit le livre Du paradis perdu au paradis reconquis et se rendit à la gare suisse la plus proche. Là, elle montra le livre aux passants et essaya, à l’aide de gestes, de leur demander où elle pouvait trouver les gens qui diffusaient de tels écrits, mais personne ne la comprenait. Déçue, elle écrivit à sa famille pour tâcher d’obtenir les renseignements voulus. Finalement, la filiale de son pays la mit en rapport avec les témoins de Jéhovah. Cette jeune fille jouit de l’estime des autres membres du personnel du château, car elle est sérieuse et travaille bien. C’est pour cette raison qu’elle a reçu la permission d’assister à l’assemblée de Nuremberg où elle a eu la joie de se réunir avec ses frères et sœurs chrétiens venus de Yougoslavie. Elle fut d’ailleurs l’une des 5 095 personnes baptisées à cette assemblée.
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Les chrétiens doivent-ils célébrer la “semaine sainte” ?Réveillez-vous ! 1970 | 22 juin
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“Ta parole est vérité”
Les chrétiens doivent-ils célébrer la “semaine sainte” ?
AU SALVADOR, quand approche la “semaine sainte”, celle-ci est un sujet de conversation pour tous, jeunes et vieux. Ces huit jours du carême ou Cuaresma sont de loin les jours les plus sacrés de l’année. Aussi de nombreux croyants éprouvent-ils un sentiment temporaire de piété. Pour d’autres cependant, c’est simplement une occasion de s’adonner aux divertissements qui souvent dégénèrent en conduite dissolue.
Il est digne de remarque que pendant cette semaine les mœurs se relâchent ; le dérèglement et le désordre sont monnaie courante. Dans son numéro du 27 mars 1967, La Prensa Gráfica dit ce qui suit : “SOIXANTE-DIX MORTS ET 986 BLESSÉS PENDANT LA SEMAINE SAINTE.” Ce sont là des chiffres effrayants pour un aussi petit pays que le Salvador, d’autant plus qu’ils se rapportent à une période de quatre jours seulement.
La coutume religieuse qui veut que l’on s’abstienne de viande durant cette semaine, est généralement observée. C’est pourquoi, dans de nombreux foyers catholiques, on mange du poisson séché au soleil et salé.
De plus, les fidèles commencent à épargner longtemps à l’avance pour acheter les tissus coûteux, généralement de teinte violette et noire, dont ils confectionneront de longs vêtements d’allure ecclésiastique. Ils portent ces vêtements pendant les cérémonies du “jeudi saint” et du “vendredi saint”, ce dernier étant le jour le plus important de la “semaine sainte”. Les jeunes et les personnes moins pieuses épargnent également, mais elles pensent surtout à la période de congé qui va du jeudi au dimanche de Pâques.
On inaugure les cérémonies du “vendredi saint” en enlevant la statue de Jésus de la croix qui se trouve dans l’église. Cette image est ointe avec un parfum de grande valeur et placée, les blessures bien en vue, dans un cercueil de verre. Alors commence la procession. Le cortège funèbre, composé de milliers de personnes, suit l’image soigneusement fixée sur un support de bois. Plus lourd est le support, plus méritoire est le sacrifice de ceux qui le portent le long des rues.
Durant toute la journée, la procession défile à travers la ville, les participants vêtus de leurs longs vêtements noirs. Les porteurs, qui sont parfois au nombre de cinquante, se relayent à intervalles réguliers. Ils payent jusqu’à une vingtaine de francs français pour avoir le privilège de porter l’image de Jésus le long d’un seul pâté de maisons. À chaque arrêt du cortège, et ils sont nombreux, les gens font exploser des pétards, mêlant soupirs et cris de joie.
Les desseins faits de sciure de bois colorée sont une caractéristique de cette procession ; on y consacre d’importantes dépenses. Des villes comme Antigua, au
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