-
Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1962 des Témoins de JéhovahLa Tour de Garde 1962 | 15 mai
-
-
Ce rapport serait incomplet si nous ne parlions pas des Salles du Royaume qui s’élèvent partout dans la capitale. L’une d’elles est déjà terminée, une autre le sera bientôt, deux autres sont en voie de construction. Ce sont les premières Salles du Royaume que les témoins de Jéhovah construisent à Port-au-Prince et qui leur appartiennent en propre.
RÉPUBLIQUE DU CONGO Nombre d’habitants : 12 950 987
Maximum de procl. : 1 657 Proportion : 1 pour 7 816
Au cours de la dernière année de service, l’œuvre a progressé au Congo. Bien que la situation politique ne soit pas encore stabilisée, les frères ont déployé un zèle merveilleux dans la prédication de “ cette bonne nouvelle du royaume ” comme la seule espérance pour le peuple congolais.
L’événement majeur de l’année fut l’arrivée à Léopoldville d’une famille de missionnaires en provenance de la Belgique, afin de diriger l’œuvre. Pour la première fois, des missionnaires avaient l’autorisation de pénétrer dans le pays, après plus de dix ans d’interdiction de l’œuvre et de trente-trois ans pendant lesquels les missionnaires ne furent pas acceptés. Aujourd’hui, un dépôt de publications a été établi à Léopoldville.
Il fut possible de projeter le film de la Société : “ Le bonheur de la société du Monde Nouveau ”. L’une des projections eut lieu chez le premier maire de Léopoldville. Le maire et quelques-uns de ses amis y assistèrent ; le film leur plut beaucoup. Et le représentant de la ville fit la remarque suivante : “ Voilà une chose à encourager le plus possible ”, et il donna son approbation à la projection du film dans les différentes Salles du Royaume. 1 294 personnes assistèrent aux quatre premières projections.
Plusieurs frères ont demandé à entrer dans le service de pionnier, et l’œuvre s’est étendue jusque dans les lieux isolés de la province de l’Équateur. Dans un petit village de cette province, une poignée de proclamateurs ont commencé de prêcher. Dans le premier foyer visité par l’un d’eux, dix-huit personnes écoutèrent le message. À la deuxième maison, il y en avait cinquante ! Il fut impossible d’aller plus loin, car tous les habitants venaient écouter. Dans un autre village, un frère organisa une réunion publique à laquelle 127 personnes assistèrent. C’est là l’indice que de nombreux habitants du Congo aiment entendre le pur message de la Parole de Dieu.
L’enthousiasme des frères aide aussi certaines personnes à prendre position. On rapporte que, lorsqu’une des unités de Léopoldville construisit sa propre Salle du Royaume, tous les frères furent heureux de participer à la tâche. Un étranger, qui observait les travaux, fut si vivement frappé par la joie et la bonté manifestées par les frères, qu’il se joignit aux travailleurs. Quand on s’aperçut que ce n’était pas un frère, un témoin lui rendit témoignage et des dispositions furent prises pour qu’une étude soit conduite chez lui.
LIECHTENSTEIN Nombre d’habitants : 14 757
Maximum de procl. : 6 Rapport : 1 pour 2 460
Liechtenstein est un petit pays situé aux confins de la Suisse et de l’Autriche. C’est un pays très catholique, fait qui influe naturellement sur la liberté du culte, laquelle, pour ce qui concerne les témoins de Jéhovah, est très restreinte. Néanmoins, le message du royaume parvient aux habitants, et la persévérance dans l’instruction mène au succès. Une dame du Liechtenstein, qui étudiait depuis quelque temps, se décida à assister à l’assemblée de Hambourg ; elle y fut baptisée. Cette sœur doit lutter contre une opposition violente de la part de son mari et de tout le village, mais elle supporte cette hostilité avec courage. Plusieurs études de la Bible se poursuivent avec des habitants du Liechtenstein, et la semence de la vérité portera sûrement du fruit en temps voulu.
-
-
La pensée profonde qui se cache derrière un proverbeLa Tour de Garde 1962 | 15 mai
-
-
La pensée profonde qui se cache derrière un proverbe
ON DIT d’un proverbe que c’est “ beaucoup de sagesse renfermée dans le moins de mots possible ”. Le mot hébreu pour proverbes, Mshalim, signifie comparaison. Il a un sens plus étendu que le mot français, par lequel nous entendons une courte sentence exprimant en peu de mots une vérité bien connue ou évidente.
Un proverbe peut être comparé à un grain de blé, lequel, bien que petit en lui-même, a le pouvoir de se développer et de se multiplier à tel point qu’il est à même de fournir de la nourriture à des millions de créatures. Un proverbe ressemble encore à un diamant précieux qui, bien que tout petit, peut constituer une fortune. Même un enfant n’ayant que peu de force peut dissimuler et porter sur lui un diamant. Mais si la valeur du diamant était évaluée en fer ou en quelque autre métal plus vil, il faudrait les forces conjuguées de plusieurs personnes pour le transporter d’un lieu dans un autre. Il en est ainsi des proverbes qui sont riches en sagesse mentale et morale. Ils sont assez petits pour être emportés avec soi et retenus par la plus faible des mémoires ; toutefois, leur valeur instructive est inestimable.
Dans les temps anciens, à l’époque où les livres étaient rares, il était naturel que les observations sur la vie et les mœurs soient condensées dans le moins de mots possible et confiées à la mémoire. Les gens se rappelaient ces dictons et les citaient de temps à autre comme sauvegardes. Le but même du livre biblique des Proverbes est énoncé en ces termes : “ Pour connaître la sagesse et l’instruction, pour comprendre les paroles de l’intelligence ; pour recevoir des leçons de bon sens, de justice, d’équité et de droiture, pour donner aux simples du discernement, au jeune homme de la connaissance et de la réflexion. ” — Prov. 1:1-3.
De nombreux proverbes naquirent d’une accumulation d’expériences et d’observations faites non pas par un seul homme sage mais par plusieurs. C’est pourquoi l’épigramme de Lord Russell décrit un proverbe comme “ la sagesse de beaucoup et l’esprit d’un seul ”. Certains proverbes doivent leur origine à des situations communes de la vie quotidienne au cours des siècles dont la connaissance est nécessaire pour faire clairement comprendre l’origine du dicton et la façon de l’entendre et de l’appliquer. Pour vous rendre bien compte de la valeur fondamentale, pratique, de la sagesse contenue dans les Proverbes, notez quelques-uns d’entre eux ainsi que les leçons qui s’en dégagent.
PROVERBE 17:19, AC
“ Celui qui aime les querelles aime le péché ; celui qui élève sa porte aime (cherche) sa ruine. ”
Dans différentes régions de la Palestine, les Juifs étaient obligés d’avoir pour leurs cours et leurs maisons des portes très basses, n’ayant pas plus de quatre-vingt-dix centimètres de haut, pour empêcher les hommes à cheval de pénétrer à l’intérieur des cours et des maisons et d’y endommager leurs biens. Celui qui haussait son portail ou sa porte d’entrée provoquait le désastre. Le proverbe pouvait aussi se rapporter à la bouche comme à une entrée qui est grande ouverte lorsqu’on se vante ou que l’on parle avec arrogance. De telles paroles ont tendance à allumer et à alimenter des querelles, lesquelles mènent à la ruine.
-