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Qu’est-ce qui compte le plus pour vous?La Tour de Garde 1985 | 1er avril
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Qu’est-ce qui compte le plus pour vous?
IL PASSAIT pour être l’homme le plus riche du monde. Sa fortune se calculait en milliards de dollars. Quantité de gens l’admiraient, car à leurs yeux il incarnait le summum de la réussite. Pourtant, deux ans avant sa mort J. Paul Getty avouait: “L’argent ne fait pas forcément le bonheur; peut-être ferait-il plutôt le malheur.”
Dans la poursuite de tout ce que la plupart de nos contemporains tiennent en haute estime, le célèbre magnat du pétrole avait indéniablement obtenu un succès retentissant. Mais si l’on en juge par ses paroles, cet homme avait-il pour autant trouvé le bonheur dans ce qu’il avait acquis au prix de si grands efforts? Ne s’est-il pas finalement rendu compte que tout ce pour quoi il avait travaillé dur n’était pas aussi important qu’il y paraissait de prime abord?
L’idéal et la réalité
Qu’est-ce qui compte le plus pour vous? Certains diront qu’ils chérissent avant tout la liberté. D’autres lui préféreront la réussite. Quelques-uns donneront encore la priorité à leur propre épanouissement.
Même s’ils s’en défendent, beaucoup démontrent cependant par leur mode de vie et leur comportement que c’est à l’argent et au plaisir qu’ils attachent le plus de prix. Ils sont tellement résolus à s’enrichir ou à ‘se payer du bon temps’ qu’ils n’hésitent pas à sacrifier leur famille, leur santé et leur bien-être spirituel pour y parvenir. Fait intéressant, la Bible avait annoncé que “dans les derniers jours” les gens seraient “amis d’eux-mêmes, amis de l’argent” et “amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu”. — II Timothée 3:1, 2, 4.
Un bien plus précieux
Jésus Christ, le fondateur du christianisme, a soulevé un jour cette question pertinente: “À quoi sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd sa vie?” (Marc 8:36, Bible en français courant). Réfléchissez un instant. Que pourriez-vous faire sans la vie? Rien, évidemment. — Ecclésiaste 9:5, 10.
Si vous êtes jeune, vous pensez probablement avoir du temps devant vous pour faire tout ce qui vous plaît. Mais en êtes-vous certain? Les guerres, le crime, les maladies et les accidents ont fauché du jour au lendemain nombre d’hommes et de femmes tout aussi valides que vous. Qu’est-il advenu de leurs projets et de leurs objectifs?
Il se peut également que vous ayez une famille ou que vous soyez âgé. Sans doute estimez-vous alors qu’il vous faut employer tout votre temps et votre énergie à vous préparer un avenir sûr, pour vous-même et pour les vôtres, avant de songer à quoi que ce soit d’autre. Mais qu’est-ce au juste qu’un avenir sûr? Vous n’ignorez pas que l’inflation, la récession et le chômage ont englouti les économies de bien des gens pour les laisser sans ressources et sans abri. En outre, eu égard à l’instabilité du monde, qu’est-ce qui vous garantit que les choses pour lesquelles vous avez tant peiné ne disparaîtront pas par quelque retournement de situation imprévisible?
Sans doute comprenez-vous maintenant l’importance de choisir avec soin vos objectifs personnels. Aussi vous reposerons-nous la question: Qu’est-ce qui compte le plus pour vous?
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Le bonheur: une affaire de relationsLa Tour de Garde 1985 | 1er avril
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Le bonheur: une affaire de relations
“UN CHIEN vivant vaut mieux qu’un lion mort.” (Ecclésiaste 9:4). Par cette formule lapidaire, le roi Salomon a jadis énoncé une vérité fondamentale: La vie a plus de prix que tous les biens terrestres et que toutes les ambitions de l’homme. Sans elle, nous ne pouvons profiter de rien. C’est donc une condition indispensable à la recherche du bonheur.
Quelque chose de ‘meilleur que la vie’
Il est toutefois quelque chose de meilleur que la vie, si précieuse soit-elle. ‘Est-ce possible? vous demanderez-vous peut-être. Qu’est-ce qui peut avoir plus de valeur que l’existence elle-même?’
C’est David, un roi de l’antique Israël, qui nous fournira la réponse. S’adressant à Jéhovah, pour qui il éprouvait la plus vive reconnaissance, il déclarait: “Parce que ta bonté de cœur est meilleure que la vie, mes propres lèvres feront ton éloge.” (Psaume 63:3). Ainsi, selon David, il est préférable de bénéficier de la bonté de cœur du Créateur, ce qui suppose des relations étroites avec lui, que de posséder simplement la vie. Pourquoi cela?
De quoi notre vie dépend-elle?
Supposez qu’on vous offre un cadeau qui vous plaît beaucoup. Bien entendu, vous en seriez très heureux. Toutefois, vous seriez le dernier des ingrats si par delà ce présent vous n’aviez pas la moindre pensée pour celui qui vous l’a donné. Après tout, ne sont-ce pas les relations qui existent entre lui et vous qui vous ont permis de recevoir ce don? Sans ces relations il n’y aurait jamais eu de cadeau, et il vous serait impossible d’en profiter.
Ainsi en est-il de notre vie, quelle que soit sa valeur intrinsèque. Il ne nous faut pas oublier d’où elle vient et comment elle est entretenue. Sans contredit, nous ne l’avons pas créée nous-mêmes, et nous serions incapables de la prolonger tant soit peu sans toutes les choses prodigieuses que Jéhovah a mises à notre disposition sur la terre (Psaume 100:3; Actes 14:17). Le simple fait que nous soyons vivants et que nous en retirions un certain plaisir constitue dès lors une expression de la bonté de cœur de Jéhovah, notre Créateur. Commencez-vous à comprendre pourquoi le roi David tenait la “bonté de cœur” de Dieu pour “meilleure que la vie”?
Il est une autre raison pour laquelle nos relations avec l’Être suprême revêtent plus d’importance que notre existence elle-même: c’est que notre avenir en dépend. Comment cela?
Ne trouvez-vous pas que la vie est courte et pleine d’aléas? Quelqu’un travaillera dur pendant des années pour atteindre un objectif matériel qu’il juge valable. Mais la mort ne tardera pas à lui ôter tout ce qu’il a acquis. À ce sujet le sage roi Salomon a fait cette remarque: “Qu’est-ce que l’homme a de tout son dur travail et de la poursuite de son cœur auxquels il travaille dur sous le soleil? Tous ses jours, en effet, son occupation s’accompagne de douleurs et de déplaisir, même pendant la nuit son cœur ne se couche pas. Cela aussi n’est que vanité.” — Ecclésiaste 2:22, 23; voir 2:3-11.
Heureusement, il entre dans le dessein bienveillant du Créateur que tous ceux qui l’aiment et qui lui obéissent soient affranchis des frustrations et de la futilité dont nous sommes actuellement victimes. Jéhovah a fait cette promesse extraordinaire: “Ils ne bâtiront pas pour que quelqu’un d’autre occupe; et ils ne planteront pas pour que quelqu’un d’autre mange. Car les jours de mon peuple seront comme les jours d’un arbre; et mes élus utiliseront jusqu’au bout l’œuvre de leurs mains.” — Ésaïe 65:22.
Cette expression de la bonté de cœur de Dieu n’est-elle pas autrement meilleure que notre vie présente, si courte et si précaire? Entrer dans un nouvel ordre de choses pour jouir enfin d’une vie qui ait un sens, grâce à cette bonté de cœur, voilà un but qui mérite d’être atteint. Or quiconque désire voir se réaliser cette heureuse espérance doit dès maintenant obtenir l’approbation de Jéhovah, puis garder d’étroites relations avec lui et avec son peuple.
Votre intérêt... à court ou à long terme?
Compte tenu de ce qui précède, ce serait vraiment avoir la vue courte et manquer de bon sens que de se consacrer exclusivement à la satisfaction de nos ambitions, qu’il s’agisse de la gloire, de la fortune, de la réussite professionnelle, de l’instruction, de l’épanouissement personnel ou d’autres buts que le présent système juge dignes d’être poursuivis. Bien que de tels objectifs ne soient pas nécessairement mauvais en soi, si nous en faisons notre premier souci ils risquent fort de nous amener à négliger nos devoirs envers notre Créateur, ce qui pourrait en définitive nous coûter sa faveur et “la vie véritable”. — I Timothée 6:19; Luc 9:24.
Pareille attitude ressemblerait à celle d’un adolescent qui quitte l’école et qui s’embauche comme manœuvre pour se faire de l’argent de poche. Peut-être se félicitera-t-il tout d’abord de s’être enfin libéré des contraintes de l’école pour pouvoir ‘se payer du bon temps’. Cependant, ne sacrifie-t-il pas en fait ses intérêts à long terme pour quelques avantages contestables à court terme? Parallèlement, n’est-ce pas être bien myope que de négliger ses relations avec le Créateur parce qu’on est trop occupé à courir après tel ou tel objectif personnel?
Quel que soit notre programme, nous trouvons généralement le temps et la force de faire ce qui nous paraît vraiment important. Jésus, qui comprenait parfaitement la nature humaine, a résumé cette observation par ces mots: “Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.” — Matthieu 6:21.
Quel genre de “trésor” avez-vous donc au cœur? Certes, le clinquant de ce monde peut sembler attrayant, mais posez-vous ces questions: Combien de temps dureront les bénéfices que vous en escomptez? Le présent système vous procurera-t-il le vrai bonheur ou seulement des plaisirs temporaires qui, comme un stupéfiant, vous laisseront en proie à un réveil désagréable, voire douloureux?
La voie de la sagesse
Nous pouvons dégager une précieuse leçon de la vie des contemporains de Lot: “Ils mangeaient, ils buvaient, ils achetaient, ils vendaient, ils plantaient, ils bâtissaient”, a dit Jésus. En d’autres termes, ils se consacraient à la recherche de ce qu’ils jugeaient important, sans prendre en considération la volonté de Dieu. Qu’en est-il résulté? “Le jour où Lot sortit de Sodome, il tomba du ciel une pluie de feu et de soufre, qui les détruisit tous.” Sur quoi Jésus a ajouté à notre intention: “De même en sera-t-il le jour où le Fils de l’homme doit être révélé.” — Luc 17:28-30.
Tout indique que le “jour” en question est imminent. Jéhovah, qui se soucie de notre avenir éternel, en a averti toutes les nations à maintes reprises par le truchement de sa Parole et de ses serviteurs organisés. Il invite les hommes à se départir de leur égoïsme et à se réconcilier avec lui. Comme il serait insensé de permettre à nos affaires personnelles de nous absorber à tel point que nous n’ayons plus assez de temps et d’énergie pour répondre à cet appel bienveillant! Il est certainement bien préférable de reconnaître l’urgence de la situation, comme l’apôtre Paul nous y engage en déclarant: “Voici, c’est maintenant le temps tout à fait favorable. Voici, c’est maintenant le jour du salut.” — II Corinthiens 5:20; 6:2.
Figurerez-vous parmi ceux qui survivront à la fin du présent système de choses méchant pour connaître le bonheur dans le nouvel ordre juste que Dieu a promis? Cela dépendra à la fois de ce qui compte le plus à vos yeux aujourd’hui et de ce que vous faites pour nouer des relations avec le Créateur afin de gagner son approbation. À vous de choisir!
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