Vous tenez à la vie

POURQUOI respirez-​vous en ce moment? C’est parce que vous tenez à la vie. Tout à l’heure, vous allez boire, vous allez manger, toujours parce que vous voulez vivre. La même raison fera que ce soir vous irez vous coucher, afin de retrouver la force de vivre la journée de demain. Ensuite vous vous réveillerez et, que vous aimiez le travail ou pas, vous irez travailler pour gagner de quoi vivre.

Mais réfléchissez un peu à cette vie à laquelle vous tenez. Pensez aux barrières raciales qui font que certains hommes se croient supérieurs aux autres et les oppriment. Songez à l’injustice, à la violence et même aux guerres qui naissent de simples différences dans la couleur de la peau.

Pensez au nationalisme qui divise les peuples, aux révolutions qui morcellent des pays et qui laissent derrière elles des flots de réfugiés, aux partis politiques qui se querellent pour des futilités et à la corruption qui enrichit les hommes politiques au détriment du peuple.

N’oubliez pas le rôle que les religions traditionnelles jouent dans tout cela. Elles divisent les hommes, se mêlent de politique, fomentent de nombreuses guerres et persécutent souvent les vrais adorateurs de Jéhovah Dieu. À vrai dire, il y a beaucoup de chrétiens, mais bien peu de christianisme.

Ne vous arrêtez pas à ces grands problèmes mondiaux. Regardez les bas quartiers de toutes les grandes villes. Là, au milieu de la misère, de la saleté et des maladies répugnantes, des individus résignés s’entassent dans des logements sombres où l’on gèle en hiver et où l’on suffoque en été. Voyez ces rues dangereuses, ces quartiers mal famés, ces drogués et ces établissements psychiatriques où se pressent de malheureuses victimes.

Partout dans le monde, l’humanité est victime d’un effondrement des mœurs. Où que vous regardiez, vous lisez sur des milliers de visages le désespoir et la résignation. Il s’agit d’une véritable épidémie mondiale qu’on appelle le stress. Un journal américain (le Wall Street Journal) disait à propos de ce phénomène qu’on a surnommé “le tueur du XX^e siècle”: “Le stress aigu ou prolongé peut sensibiliser l’organisme à diverses maladies, qui vont des éruptions cutanées et du rhume aux crises cardiaques et au cancer.” Une autre revue (To The Point) ajoutait: “Les maladies organiques qui découlent du stress sont chaque année à l’origine de nombre d’hospitalisations et de décès: au moins plusieurs dizaines de millions.”

Cet accroissement constant du stress réalise une prophétie prononcée il y a plusieurs siècles. En effet, Jésus Christ parla de “l’angoisse des nations, désemparées”, et il ajouta: “Les hommes défailliront de peur et à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée.” — Luc 21:25, 26.

Les deux pages suivantes attireront votre attention, d’une façon plus précise, sur certaines caractéristiques de la vie stressante que beaucoup choisissent de vivre en continuant de manger, de dormir et de travailler.

La vie à laquelle vous tenez

La vie que vous choisissez de vivre en satisfaisant les besoins de votre corps dans le domaine de la nourriture et de la boisson est ‘courte et gorgée d’agitation’, pour reprendre les paroles d’un rédacteur biblique de l’Antiquité (Job 14:1, 2). Ci-dessous figurent certaines des choses qui agitent la vie présente. Est-​ce cette vie-​là seulement à laquelle vous tenez? N’y en a-​t-​il pas une autre qui s’offrirait à vous aujourd’hui et qui serait exempte de tous les malheurs qui accablent la vie actuelle, celle que nous entretenons par la respiration, le manger et le boire?

MOI D’ABORD

Voici le credo des partisans du “moi d’abord”, tel que le présente la philosophie égoïste: “Penser d’abord à soi. Vous êtes seul juge de votre conduite. Cessez de vous culpabiliser.” La forme d’idolâtrie à la mode est le culte du Moi. La Parole de Dieu déclare: “Leur dieu, c’est leur ventre.” Et aussi: “La convoitise (...) est une forme d’idolâtrie.” (Phil. 3:19; Col. 3:5). Cette nouvelle religion du Moi était annoncée comme une caractéristique de notre époque. On lit: “Les hommes seront amis d’eux-​mêmes.” (II Tim. 3:1, 2). L’amour du Moi supplante l’amour du prochain.

LA FAMILLE SE DÉLABRE

Avec l’égoïsme qui se répand, le mariage est discrédité, les divorces se multiplient et les enfants souffrent. “La philosophie égoïste est pour quelque chose dans le taux élevé des divorces.” (Docteur Robert Taylor). Les parents “accordent maintenant la priorité à leur propre droit de s’épanouir”. (Newsweek.) Le cercle familial en souffre. Cette génération égoïste rejette les leçons de l’Histoire et se trouve donc condamnée à voir celle-ci se répéter. “Des civilisations entières ont survécu ou disparu, selon que la cellule familiale était solide ou fragile.” — The World Book Encyclopedia, 1978.

LE CRIME

Jésus annonça que le “mépris de la loi ira en augmentant”. (Mat. 24:12.) Notre génération lui donne raison. En 1979, en Amérique, “le nombre des meurtres a augmenté de 10 pour cent, les agressions de 10 pour cent, les viols de 13 pour cent et les vols de 12 pour cent. Pendant les six premiers mois de 1980, les crimes graves ont augmenté de 10 pour cent”. (U.S. News & World Report.) La situation est la même dans les autres nations. Beaucoup d’hommes d’affaires sont honnêtes, mais beaucoup d’autres sont des escrocs et des tripoteurs qui ne paient pas leurs impôts et volent leurs clients. En retour, quantité de personnes volent les commerçants. On dit qu’en Amérique, “les chevaliers d’industrie les plus ingénieux et les plus prospères ont un col blanc”, ou parfois bleu.

LA FAIM

“Il y aura des disettes”, annonça Jésus (Mat. 24:7). L’année dernière, le Times de Los Angeles a fait ce commentaire: “Les experts en réserves alimentaires estiment que, dans le monde, près de 450 millions de gens meurent de faim et qu’il y a entre 800 millions et un milliard d’autres personnes qui n’en sont pas loin.” La terre produit suffisamment de nourriture, mais la distribution équitable de cette nourriture “se heurte à des intérêts solidement retranchés”.

LE TERRORISME

Il s’agit là d’un autre danger grandissant. C’est ce que montrait un journal de New York (le Daily News du 25 novembre 1979) en ces termes: “Les actes de terrorisme — c’est-à-dire les assassinats, les enlèvements, les plastiquages, les agressions préméditées — vont en augmentant: 206 en 1972, 572 en 1975, 1 256 en 1977, 1 511 en 1978 et 2 662 dans les neuf premiers mois de cette année [1979].” Et à mesure que les riches s’enrichiront et que les pauvres s’appauvriront, le terrorisme ne fera que proliférer.

LA GUERRE ET L’ANÉANTISSEMENT

“Le développement de la technologie militaire conduit les superpuissances vers une inévitable guerre nucléaire.” (Docteur Frank Barnaby, directeur de l’Institut international de recherche pour la paix, à Stockholm). “Nous sommes convaincus que la guerre nucléaire ne profitera à personne et pourra même marquer la fin de la civilisation.” (Un expert militaire soviétique). “Pour l’amour de Dieu, de vos enfants et de la civilisation à laquelle vous appartenez, revenez de votre folie!” — George Kennan, ancien ambassadeur des États-Unis à Moscou.

LA POLLUTION ET L’EXTINCTION

“La planète Terre est en train de succomber à la pollution.” (The Globe and Mail). “L’humanité risque de se détruire elle-​même par la pollution.” (The Guardian). “La pollution n’est pas seulement l’affaire de pays isolés, mais l’affaire de la communauté mondiale (...). Si nous ne résolvons pas ce problème, nous rendons certaine l’extinction de notre propre espèce.” (Star de Toronto). Dans son discours d’adieu, l’ex-président Carter déclara que la pollution était “une bombe à retardement et représentait pour notre survie une menace aussi grande que celle d’un cataclysme nucléaire”. N’est-​il pas grand temps que Dieu ‘saccage ceux qui saccagent la terre’? — Rév. 11:18.

La vie actuelle est un bien triste parti. Pourtant les hommes continuent de tenir à la vie. Qu’ils soient estropiés ou aveugles, ils craignent de mourir. Même devenus sourds ou muets, vieux ou infirmes, ils veulent vivre. Cependant, Job déclara: “L’homme, né de la femme, a la vie courte et il est gorgé d’agitation. Il est sorti comme une fleur et il est coupé, et il s’enfuit comme l’ombre et il ne continue pas d’exister.” — Job 14:1, 2.

Effectivement, la vie à laquelle beaucoup tiennent est courte et agitée. C’est un bien triste parti. Mais peut-​on faire un meilleur choix?

La vie que vous pouvez choisir

IL EXISTE une autre vie que vous pouvez choisir. C’est une vie qui ne se fane pas comme la fleur à la fin du printemps et qui ne se dessèche pas comme l’herbe au sortir de l’été. Elle n’est pas envahie par la douleur ou par la déception, ni troublée par la délinquance et le crime, par la guerre et la famine, la maladie et la mort. Elle n’est pas courte, mais éternelle, et gorgée, non pas d’agitation, mais d’une joie indicible. C’est la vie que Jéhovah Dieu réservait primitivement à l’homme.

De quelle existence s’agit-​il? Est-​ce la béatitude céleste? Consiste-​t-​elle à flotter dans l’espace et le temps, étendu sur un nuage floconneux, une harpe entre les mains? Non, il ne s’agit pas de cette existence vaine et inutile que certains rêveurs ont assimilée à la vie céleste. Pour avoir une idée claire du genre de vie que vous pouvez choisir dès à présent, tournons-​nous vers la Parole de Dieu et voyons quel était le dessein de celui-ci lorsqu’il créa l’homme et la femme.

Il confia à Adam et Ève une responsabilité dont ils devaient s’acquitter, non pas au ciel, mais sur la terre. Il leur dit: “Soyez féconds, et devenez nombreux, et remplissez la terre, et soumettez-​la, et tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre.” Soumettre la terre signifiait, bien entendu, en prendre soin, et non pas la saccager. C’est ce qui ressort de la tâche que l’homme se vit confier en Éden. Nous lisons: “Alors Jéhovah Dieu prit l’homme et l’installa dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour en prendre soin.” — Gen. 1:28; 2:15.

Selon le dessein divin, quand la famille humaine s’agrandirait et que l’Éden deviendrait trop petit, la population croissante sortirait des limites du jardin, replanterait dans son nouveau territoire les graines ou les boutures des plantes parfaites du paradis et se mettrait à cultiver le sol, comme l’avait fait la famille originelle en Éden. Au fur et à mesure que l’humanité remplirait la terre, elle soumettrait donc la planète en la transformant en paradis, jusqu’à ce que les conditions édéniques règnent sur toute la terre et que celle-ci soit devenue tout entière le jardin de Dieu.

Dans ce paradis à l’échelle du globe, la domination de l’homme sur l’animal s’exercerait avec amour et dans une atmosphère de confiance réciproque, sans qu’il soit besoin de recourir à la chaise et au fouet du dompteur, ni aux barreaux des zoos, ni au fusil des chasseurs. Cette domination pleine d’amour de l’humanité obéissante sur l’animal devait durer éternellement.

Malheureusement, il n’en fut pas ainsi. Le péché vint troubler la tranquillité du jardin d’Éden. Jéhovah Dieu avait donné cet ordre au premier homme: “De tout arbre du jardin tu pourras manger à satiété. Mais pour ce qui est de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne devras pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr.” (Gen. 2:16, 17). Le premier couple désobéit, mangea du fruit et attira la condamnation à mort sur lui et sur sa descendance. Jéhovah le chassa donc du jardin en disant à l’homme:

“Maudit est le sol à cause de toi. C’est dans la douleur que tu en mangeras les produits tous les jours de ta vie. Et il fera pousser pour toi épines et chardons, et tu devras manger la végétation des champs. À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris. Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.” — Gen. 3:17-19.

Jéhovah Dieu créa l’homme dans la perfection, et même si l’humanité s’est conduite de plus en plus mal, Jéhovah, lui, est resté à l’abri de tout reproche. “Le Rocher, parfaite est son action, car toutes ses voies sont justice. Dieu de fidélité, chez qui il n’y a pas d’injustice; il est juste et droit. Quant à eux, ils ont agi d’une manière désastreuse; ils ne sont pas ses enfants, la tare est leur. Génération perverse et tortueuse!” (Deut. 32:4, 5). On trouve une déclaration semblable en Ecclésiaste 7:29, qui dit: “Le vrai Dieu a fait les humains droits, mais eux ont cherché beaucoup de plans.” Ou, pour citer la traduction du Rabbinat français, “ce sont eux qui ont recours à toutes sortes de roueries”.

Aujourd’hui, l’homme agit toujours d’une manière désastreuse, plus encore que jamais auparavant. À force d’exploiter sans scrupules la flore et la faune, et de faire un mauvais usage des ressources et de l’environnement, il est en train de saccager la terre et d’en faire une planète inhabitable. Jéhovah, lui, mettra fin à tout cela, car il se déclare prêt à “saccager ceux qui saccagent la terre”. — Rév. 11:18.

LE DESSEIN DE JÉHOVAH L’EMPORTERA

Le dessein de Jéhovah est que la terre subsiste éternellement. “Elle ne chancellera pas jusqu’à des temps indéfinis, ou à jamais.” Elle sera également toujours habitée. “Car voici ce qu’a dit Jéhovah, le Créateur des cieux, Lui, le vrai Dieu, celui qui a formé la terre et qui l’a faite, Lui, celui qui l’a solidement établie, qui ne l’a pas créée pour rien, qui l’a formée pour être habitée: ‘Je suis Jéhovah et il n’y en a pas d’autre.’” — Ps. 104:5; És. 45:18.

Le dessein originel de Jéhovah était que la terre devienne un paradis peuplé d’êtres humains qui lui seraient dévoués, qui prendraient soin de la végétation et des animaux et qui présenteraient un environnement sain. Jéhovah n’a pas renoncé à ce dessein et il nous donne l’assurance qu’il le réalisera. Il dit: “Ainsi s’avérera être la parole qui sort de ma bouche. Elle ne retournera pas à moi sans résultats, mais, à coup sûr, elle exécutera ce à quoi j’ai pris plaisir, et assurément elle aura du succès dans ce pour quoi je l’ai envoyée.” — És. 55:11.

Les deux pages suivantes montrent quelles joies vous attendent si vous choisissez de vivre dans le paradis terrestre.

Le meilleur choix — la vie dans un paradis terrestre

Compte tenu des temps troublés dans lesquels nous vivons, la vie actuelle peut paraître un bien triste parti. Pourtant, beaucoup tiennent à cette vie. Aussi agitée soit-​elle, elle est préférable au néant, à l’oubli. Toutefois, il est possible d’opter aujourd’hui pour une autre vie: une vie exempte de soucis dans un paradis terrestre.

UNE TÂCHE MERVEILLEUSE

Aimeriez-​vous prendre soin de la terre, la transformer en champs productifs ou en parcs agréables, faire fleurir les déserts, remplacer les ronceraies par des prairies et des forêts tout en laissant des jungles et des montagnes pour servir d’habitat aux animaux sauvages et pour louer silencieusement le Créateur? Si vous souhaitez prendre part à ce travail d’embellissement, vous aimerez aussi vivre dans le paradis. Voir le bien pour un tel labeur est le “don de Dieu”. — Eccl. 3:13.

LA PAIX AVEC LES ANIMAUX

Aimeriez-​vous dominer sur les animaux, non pas avec des fusils, des fouets ni des bâtons, mais avec amour et dans une atmosphère de confiance réciproque? Si vous attendez avec impatience l’époque où le veau et l’ours coucheront l’un à côté de l’autre, où le léopard et le chevreau mangeront ensemble, où le lion mangera de la paille comme le bœuf et où tous ces animaux suivront docilement un petit enfant, alors vous aimerez le paradis terrestre. Jéhovah nous fait cette promesse: “On ne fera aucun mal et on ne causera aucun ravage dans toute ma montagne sainte.” — És. 11:9.

LA SANTÉ ET LA VIE

Attendez-​vous sincèrement le jour où le boiteux sautera comme un cerf, où l’on entendra les muets chanter, où l’on verra les yeux des aveugles s’ouvrir et les oreilles des sourds se déboucher, le jour où les soupirs et les pleurs feront place aux sourires, les larmes et le deuil au rire, et la douleur et la mort à la santé et à la vie éternelle? Si oui, vous ne permettrez à rien d’entraver votre marche vers le paradis terrestre, dans lequel ces conditions régneront pour toujours. Dieu a fait cette autre promesse: “Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus.” — Rév. 21:4.

PLUS DE GUERRES

Si votre cœur attend avec anxiété le jour où l’on forgera les épées en socs de charrue et les lances en cisailles à émonder, où il n’existera plus d’écoles militaires, où l’on aura cessé d’apprendre la guerre, de fabriquer des bombes et de fomenter des guerres, alors vous remercierez Dieu du nouveau système de choses dans lequel tout cela deviendra réalité. La Bible nous donne cette assurance: “[Dieu] a fait cesser les guerres jusqu’à l’extrémité de la terre.” — Ps. 46:9.

LA FIN DE L’OPPRESSION

Si vous souhaitez voir le temps où la domination politique oppressive et le mercantilisme avide auront disparu, où les hommes bâtiront leurs maisons et les habiteront en paix, où la terre retentira d’éclats de rire et du doux chant des oiseaux et où l’air purifié s’emplira du parfum des fleurs, alors vous accepterez avec enthousiasme de vivre dans ce paradis. Dieu fit cette promesse au sujet de ses serviteurs: “Mes élus utiliseront jusqu’au bout l’œuvre de leurs mains.” — És. 65:22.

CE N’EST PAS TROP BEAU POUR ÊTRE VRAI

L’un de nos lecteurs se montre-​t-​il sceptique ou même s’esclaffe-​t-​il à la lecture de ces lignes? Le paradis terrestre dont nous parlons lui paraît-​il trop beau pour être vrai? Compte tenu de tout ce que nous avons pu voir au cours de notre existence agitée, une telle réaction se comprend. “Le salaire que paie le péché, c’est la mort”; or, l’humanité a toujours péché et en a récolté les conséquences (Rom. 6:23). Cependant, la Parole de Dieu promet: “Le monde passe, (...) mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours.” — I Jean 2:17.

DES PROMESSES DIGNES DE FOI

Ces promesses d’un paradis terrestre viennent de Jéhovah Dieu, “qui ne peut mentir”. (Tite 1:2.) À la nation d’Israël, Josué rappela: “N’est restée sans effet aucune parole de toutes les bonnes paroles que vous a dites Jéhovah, votre Dieu.” (Josué 23:14). Même un adversaire de Dieu dut faire cet aveu: “Dieu n’est pas un homme pour qu’il mente (...). L’a-​t-​il dit, lui, et ne le fera-​t-​il pas?” — Nomb. 23:19.

La vie éternelle dans un paradis terrestre, voilà quel était le dessein originel de Dieu pour la terre et pour l’homme, et c’est cette vie que le lecteur peut aujourd’hui choisir. Jéhovah Dieu n’estime pas que cela soit trop beau pour être vrai, et le lecteur ne devrait pas le penser non plus. Jéhovah estime plutôt, et vous serez sans doute d’accord avec lui, que le système actuel est trop mauvais pour continuer. Dès maintenant, il demande aux hommes de choisir entre la vie éternelle dans le paradis ou la mort éternelle avec le présent monde.

Comment les humains font-​ils savoir quelle décision ils ont prise? Comment pouvez-​vous faire connaître la vôtre? Lisez pour cela l’article suivant.

Comment faire connaître votre choix?

COMMENT montre-​t-​on que l’on opte pour la vie dans le paradis terrestre que Dieu nous promet? En levant la main et en criant: ‘Seigneur, je voudrais vivre dans ces conditions-​là!’ Non; dans une large mesure, on opte pour cette vie à venir comme on opte pour la présente, à savoir par une ligne de conduite. En effet, c’est en acceptant de respirer, de boire, de manger, de dormir et de travailler que vous montrez votre désir de vivre la vie présente. Ces actions, remarquez-​le, ne sont pas l’effet de votre volonté, mais vous sont imposées par votre corps. C’est votre corps qui vous dicte ses conditions et qui vous oblige à les remplir.

Il en va de même lorsqu’on choisit de vivre dans le système nouveau de Dieu. On ne le montre pas en disant que l’on aimerait connaître cette vie, mais en adoptant une ligne de conduite. Là encore, ce n’est pas l’individu qui décide ce qu’il doit faire. Jéhovah Dieu, qui accorde la vie dans le paradis terrestre, dicte les conditions requises, conditions qu’il nous faut ensuite remplir. Refuser de le faire signifie que l’on préfère mourir avec le présent monde méchant, tout comme le refus d’obéir à notre corps en nous retenant de respirer entraîne la mort.

De nombreuses personnes croient que si elles font ce qu’elles pensent être bien et ne se montrent pas injustes envers leur prochain, cela suffit. Il y a longtemps, un jeune homme riche, un chef des Juifs, faisait apparemment beaucoup de bien, menait une vie pure et témoignait de l’amour pour son prochain. Toutefois, lorsqu’il demanda à Jésus ce qu’il devait faire pour obtenir la vie éternelle, Jésus lui répondit qu’il lui fallait se décharger de ses biens matériels et le suivre. Oui, il devait faire tout cela s’il voulait “être parfait”. — Mat. 19:16-22; Luc 18:18-23.

L’amour pour le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ n’est pas un simple sentiment. “Voici ce que signifie l’amour de Dieu: que nous observions ses commandements.” (I Jean 5:3). Autrefois, Jéhovah fit savoir à l’ancien Israël, qui devait choisir entre la vie et la mort, l’importance qu’il attachait à l’obéissance. Il dit: “J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction; et tu devras choisir la vie, afin que tu restes en vie, toi et ta descendance, en aimant Jéhovah, ton Dieu, en écoutant sa voix et en t’attachant à lui; car il est ta vie et la longueur de tes jours.” — Deut. 30:19, 20.

SUFFIT-​IL D’AVOIR UNE RELIGION?

Mais d’aucuns diront: ‘Je ne fais pas ce qui me plaît. J’appartiens à une religion établie. J’estime que celui qui pratique sincèrement l’une des religions chrétiennes sera sauvé.’ Peut-​on raisonner ainsi? Laissons répondre le Fils de Dieu. Il déclara. “Ce ne sont pas tous ceux qui me disent: ‘Seigneur, Seigneur’, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.” Il ne suffit pas, pour un homme ou pour une religion, de prononcer le nom de Dieu, d’accomplir des rites religieux ou de faire des actes de charité. Si une religion n’enseigne pas la volonté de Dieu et ne la fait pas, elle manque le but, et ses adeptes aussi, quelle que soit leur sincérité. — Mat. 7:21-23.

Romains 10:2, 3 montre clairement que la sincérité ou le zèle au sein d’une organisation religieuse ne suffit pas. Ce texte disait au sujet des chefs religieux juifs: “Ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance exacte; ne connaissant pas, en effet, la justice de Dieu, mais cherchant à établir la leur propre, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu.” En revanche, de nombreux Juifs sincères, parmi lesquels beaucoup de prêtres et de Pharisiens, n’hésitèrent pas à abandonner leur religion formaliste pour se convertir au christianisme et se soumettre à la justice de Dieu. — Actes 6:7; 15:5.

Les textes de l’Écriture ne manquent pas pour confirmer que la sincérité à elle seule ne suffit pas. Nous lisons: “Il y a telle voie qui est droite devant un homme, mais les voies de la mort en sont la fin par la suite. L’homme au cœur déloyal sera rassasié des résultats de ses propres voies.” “La voie du sot est droite à ses yeux, mais celui qui écoute est sage.” “Nombreux sont les plans dans le cœur de l’homme, mais c’est le conseil de Jéhovah qui subsistera.” “Toute voie de l’homme est droite à ses propres yeux, mais Jéhovah jauge les cœurs.” (Prov. 14:12, 14; 12:15; 19:21; 21:2). La sincérité permet à un individu de solliciter la miséricorde de Dieu. Saul de Tarse (qui devint plus tard l’apôtre Paul) persécutait les chrétiens, mais il le faisait avec la conviction sincère de servir Dieu. Il agissait par ignorance, et Dieu lui fit donc miséricorde. — Jean 16:2; I Tim. 1:13.

LA SEULE ROUTE QUI MÈNE À LA VIE

La connaissance exacte est nécessaire et, pour ne pas l’avoir acquise, de soi-disant serviteurs de Jéhovah sont allés à la catastrophe. “Parce que tu as, toi, rejeté la connaissance, je te rejetterai aussi.” L’homme ne possède pas la faculté de se diriger lui-​même. Aussi Jéhovah nous a-​t-​il donné la Bible pour nous servir de guide. “Ta parole est une lampe pour mon pied, et une lumière pour ma route.” (Osée 4:6; Jér. 10:23; Ps. 119:105). Remarquez bien qu’il est question ici de la lumière de Dieu, et non pas de celle d’un homme ni d’une organisation religieuse. Les nombreuses religions ne sont pas autant de routes qui se rejoignent pour arriver au salut, comme on le dit si souvent. Jésus parla seulement de deux routes qui vont dans des directions différentes: l’une, étroite, qui mène à la vie, et l’autre, plus large, qui mène à la destruction. — Mat. 7:13, 14.

La Bible est le guide divin, mais beaucoup préfèrent leur propre guide religieux. Par exemple, vous pouvez leur lire dans leur propre Bible: “L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra”, ils continueront de suivre la doctrine traditionnelle de l’immortalité de l’âme. Lisez-​leur les textes qui disent: “Son esprit sort, il retourne à son sol; en ce jour-​là périssent ses pensées”, et: “Quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout”, ils n’en croient que plus fermement à l’enseignement de leur religion selon lequel les morts sont conscients. Lisez-​leur ces mots: “Le salaire que paie le péché, c’est la mort”, ils resteront inébranlablement attachés à leur credo et répondront que le salaire que paie le péché, ce sont les tourments éternels. Montrez-​leur que “la terre subsiste jusqu’à des temps indéfinis”, ils croient dur comme fer ce que leurs prêtres leur disent, à savoir que la terre sera consumée par le feu. — Ézéch. 18:4; Ps. 146:4; Eccl. 9:5; 1:4; Rom. 6:23.

Comment donc allons-​nous déterminer la conduite à tenir et la façon dont nous manifesterons notre décision de vivre dans le paradis terrestre promis par Jéhovah? Pas d’après les dires d’un prêtre catholique, ni d’un prédicateur protestant, ni d’un rabbin juif, ni d’un gourou oriental. Nous ne pouvons pas nous reposer sur ce que des hommes disent, à moins qu’ils ne s’appuient sur la Bible. Laissons Dieu lui-​même nous parler à travers sa Parole. “Que Dieu soit reconnu véridique, tout homme fût-​il reconnu menteur!” Tous ceux qui disent enseigner la Parole de Dieu sont loin d’agir toujours de la sorte. Déjà à son époque, Jésus déclara: “Ils enseignent pour doctrines des commandements d’hommes.” Jérémie écrivit également: “Voici qu’ils ont rejeté la parole de Jéhovah, et quelle sagesse ont-​ils?” Il en va de même aujourd’hui. — Rom. 3:4; Mat. 15:9; Jér. 8:9.

COMMENT CHOISIR LA VIE ÉTERNELLE?

La première chose à faire si vous voulez montrer votre désir de vivre dans le nouveau système de choses terrestre qui sera administré par le Royaume du Christ, c’est d’étudier. “Ceci signifie la vie éternelle: qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.” Offrez-​vous à Dieu pour faire sa volonté et symbolisez cette offrande par le baptême, puisque Jésus aussi s’est fait baptiser et que vous devez maintenant le prendre pour modèle (Jean 17:3; Mat. 3:13; I Pierre 2:21). Fuyez les œuvres de la chair et produisez le fruit de l’esprit, comme Galates 5:19-23 nous y exhorte en ces termes:

“Or les œuvres de la chair sont manifestes; ce sont la fornication, l’impureté, l’inconduite, l’idolâtrie, la pratique du spiritisme, les inimitiés, la querelle, la jalousie, les accès de colère, les disputes, les divisions, les sectes, les envies, les beuveries, les orgies et autres choses semblables. Et à ce propos je vous préviens, comme je vous ai déjà prévenus: ceux qui pratiquent de telles choses n’hériteront pas le royaume de Dieu. Par contre, le fruit de l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. Contre de telles choses il n’y a pas de loi.”

Louez Jéhovah, tant par votre façon de vivre que par vos paroles. Parlez à autrui du seul espoir de l’humanité, et faites-​le en compagnie de ceux qui partagent la même foi que vous, en accomplissement de ces paroles prophétiques de Jésus: “Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” Cette fin venue, une “grande tribulation” anéantira le présent système méchant et introduira ‘de nouveaux cieux et une nouvelle terre dans lesquels la justice doit habiter et que nous attendons selon la promesse de Dieu’. — Mat. 24:14, 21; II Pierre 3:13.

En agissant ainsi, vous ferez connaître votre décision de vivre dans le paradis terrestre que Jéhovah nous a promis.

“Devenez des personnes qui pratiquent la parole, et pas seulement des auditeurs, vous trompant vous-​mêmes par de faux raisonnements.” — Jacq. 1:22.