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Vous avez tout lieu de vous interrogerTout finit-il avec cette vie ?
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conceptions sont contradictoires, voire diamétralement opposées.
Beaucoup croient que tout prend fin avec la mort ou, du moins, que l’homme a été créé pour mourir. Cela vous semble-t-il naturel? Trouvez-vous normal que certains arbres survivent des millénaires à l’homme, à une créature que Dieu a douée de raison? Soixante-dix ou quatre-vingts ans d’existence vous paraissent-ils suffisamment longs pour faire tout ce que vous aimeriez faire, connaître tout ce que vous voudriez connaître, voir tout ce que vous souhaiteriez voir et développer vos dons autant qu’il vous plairait?
Puis il y a la grande masse de ceux qui croient à la survie. Ces gens sont persuadés que quelque chose — l’âme ou l’esprit — subsiste après la mort du corps. Or leurs conceptions sont fort divergentes et se trouvent naturellement aux antipodes de la croyance qui veut que tout se termine avec la mort. Des croyances contradictoires ne peuvent pas toutes être exactes. Laquelle retenir? Du reste, cela a-t-il de l’importance? Oui, énormément, comme nous allons le voir.
Si des prières et des cérémonies peuvent être utiles aux morts, ne serait-il pas cruel de les priver de ce secours? Mais si les morts sont bien morts? S’ils ne peuvent plus être aidés? Cela voudrait dire que des centaines de millions de gens sont victimes d’une véritable supercherie. Cela voudrait dire que beaucoup de grandes religions se sont enrichies par la tromperie, en mentant sur le sort des défunts, pour mieux exploiter les vivants.
Quelle consolation saurons-nous donner quand tôt ou tard la mort fera irruption dans notre famille ou dans celle d’un ami qui nous est cher? Est-il raisonnable de penser que c’est “le destin” qui nous dirige et qui fixe la longueur de notre vie? Et si c’est un petit enfant qui meurt? Dieu l’a-t-il pris, comme on entend dire souvent?
Il y a donc une foule de choses que nous devons savoir sur la mort. Plus nous chérissons la vie, plus grand devrait être notre désir de connaître les vraies réponses. Mais à la vue de tant de contradictions et de tant de confusion, on peut se demander où les trouver.
Nombre d’ouvrages religieux traitent de la vie et de la mort et certains nous viennent de l’Antiquité. Or il est un livre fort ancien qui tranche sur tous les autres. En effet, la conception que nous découvrent ses pages n’est nullement celle qu’imaginent la plupart des gens. Ce livre est la Bible.
Ce livre nous parle de gens qui ont réellement vécu, de gens qui ont dû affronter les mêmes problèmes que nous. Eux aussi se sont interrogés sur le sens de la vie, en se demandant par exemple ceci: “Qu’est-ce que l’homme a de tout son dur travail et de la poursuite de son cœur auxquels il travaille dur sous le soleil?” “À supposer même qu’il ait vécu deux fois mille ans, mais qu’il n’ait pas vu ce qui est bon, n’est-ce pas en un même lieu que tous vont?” (Ecclésiaste 2:22; 6:6). Eux aussi ont soulevé cette question: “Si un homme valide meurt, peut-il revivre?” (Job 14:14). Connaissez-vous la réponse?
Dans les pages qui suivent, nous allons examiner non seulement les diverses tentatives que les hommes ont faites pour répondre aux questions soulevées dans les paragraphes précédents, mais nous considérerons aussi tout ce que la Bible nous enseigne sur ce sujet capital. Vous apprendrez quelle est la magnifique espérance qui s’offre à tous ceux qui attendent la mort ou qui sont devenus ses victimes. Cela contribuera pour beaucoup à votre bonheur et à votre tranquillité d’esprit.
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Influence de la mort sur la vie quotidienneTout finit-il avec cette vie ?
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Chapitre 2
Influence de la mort sur la vie quotidienne
LA PLUPART des gens se préoccupent beaucoup de ce qui influe actuellement sur leur vie et sur la vie des leurs. Mais fort peu sont disposés à parler de la mort ou à arrêter leur pensée sur ce sujet.
Certes, ce n’est pas un sujet agréable, mais la mort est un fait dont nul ne niera l’impact sur la vie quotidienne. Qui d’entre nous n’a pas été bouleversé en apprenant qu’un de ses amis ou de ses parents a été frappé par la mort? Un décès désorganise parfois la vie de toute une famille. Les survivants voient souvent disparaître une source de revenus réguliers et se retrouvent seuls et abattus.
La mort, si effrayante soit-elle, est un accident quotidien dont il faut tenir compte. On ne peut différer indéfiniment les choses, car demain il sera peut-être trop tard.
Et vous? Vous arrive-t-il quelquefois, quand vous vous prenez à penser à la brièveté de votre vie d’homme, d’être gagné par le désir fébrile de profiter le plus possible de l’existence? Ou bien êtes-vous fataliste et croyez-vous que ce qui arrive doit arriver?
LE FATALISME
Beaucoup de gens sont persuadés que la vie et la mort dépendent du destin. Cette croyance est en particulier celle de 477 millions d’hindous. De fait, le fatalisme est quasi universel. N’avez-vous jamais entendu des réflexions de ce genre: “Cela devait arriver”, “Son heure avait sonné” ou: “Il en a réchappé parce que son tour n’était pas arrivé.” Ces remarques se font souvent à l’occasion d’un accident. De quelle valeur sont-elles?
En 1973, au cours d’une exhibition aérienne au Salon aéronautique du Bourget, l’avion supersonique soviétique Tupolev-144 a explosé, provoquant la mort de tous les membres de l’équipage. Des débris de l’appareil se sont abattus sur les pavillons de Goussainville, petite localité du Val-d’Oise. Une femme venait de fermer derrière elle la porte de sa chambre quand un morceau de l’avion creva le mur de la maison et saccagea complètement la pièce. La dame s’en tira sans une égratignure.
D’autres furent tués. Parmi les victimes figuraient les trois petits-enfants d’une certaine dame qui, elle, leur grand-mère, était indemne.
Ces enfants et les autres malheureux sont-ils morts parce que “leur tour était arrivé” ou parce que “leur heure avait sonné”? D’autres furent-ils épargnés parce que le destin se les réservait pour plus tard?
Ceux qui répondent par l’affirmative croient que rien ne saurait empêcher la mort de quelqu’un quand “son heure a sonné”. Selon eux, quelques précautions qu’on puisse prendre, il est impossible de se soustraire à l’arrêt du destin. Telle fut également la conception des Grecs de l’Antiquité, qui croyaient que trois déesses décidaient de la destinée de l’homme: Clotho, qui filait les jours de sa vie; Lachésis, qui en fixait la longueur; et Atropos, qui tranchait le fil de son existence quand son heure avait sonné.
Ce fatalisme est-il défendable? Interrogez-vous. Pourquoi le nombre des morts accidentelles est-il en diminution quand les consignes de sécurité sont respectées et pourquoi est-il en augmentation quand elles sont enfreintes? Pourquoi la majorité des accidents automobiles sont-ils manifestement imputables à l’imprudence, à la conduite en état d’ivresse et à d’autres infractions au code de la route? Pourquoi dans tous les pays soucieux d’hygiène et sans problèmes d’alimentation les gens vivent-ils en moyenne plus longtemps? Pourquoi un plus grand nombre de fumeurs que de non-fumeurs meurent-ils victimes d’un cancer au poumon? Tout cela est-il le fait d’une fatalité aveugle? Ne faut-il pas plutôt assigner des causes à ce qui arrive aux hommes?
Nombre de morts accidentelles ne sont-elles pas dues au fait que les victimes se trouvent par hasard dans une situation dangereuse? Prenons un exemple. Un homme quitte chaque jour son domicile à une certaine heure. Un matin, alors qu’il passe devant la maison de son voisin, il entend des cris. Aussitôt il précipite le pas et, au moment où il tourne l’angle de la rue, une balle perdue l’atteint en plein cœur. Pourquoi est-il mort? Tout simplement parce qu’il se trouvait au coin de la rue au mauvais moment. L’événement était imprévu.
Le rédacteur du livre biblique qu’on appelle l’Ecclésiaste a observé ce qui se passe réellement dans la vie. Voici ce qu’il a dit: “Je me suis retourné pour voir sous le soleil que ce n’est pas aux hommes rapides qu’appartient la course, ni aux puissants la bataille, et non plus aux sages la nourriture, et non plus aux intelligents la richesse, et que ce n’est pas à ceux qui ont de la connaissance qu’appartient la faveur, car temps et événements imprévus leur arrivent à tous.” — Ecclésiaste 9:11.
Un homme qui sait cela observe les consignes de sécurité. Il ne prend pas de risques inutiles, car il ne se croit pas à l’abri de la mort tant que “son heure n’aura pas sonné”. D’autre part, il n’ignore pas que le fatalisme peut être dangereux, pour lui comme pour les autres. Il se comporte donc en conséquence et ajoutera peut-être ainsi des années à sa vie.
Le fatalisme, en revanche, peut vous conduire à commettre des imprudences ou faire de vous quelqu’un qui n’a souci de rien, pas même de son devoir de s’informer sur ce qui est susceptible d’exercer une profonde influence sur son existence.
CEUX QUI NE VIVENT QUE POUR LE PRÉSENT
Il n’y a pas que le fatalisme qui gouverne les actions des hommes. N’oublions pas l’impact des événements du vingtième siècle.
Voyons brièvement ce qui s’est passé et ce qui se passe encore. Des millions d’êtres humains sont morts victimes de guerres, d’émeutes, de famines et de crimes. L’air et l’eau, indispensables à la vie, sont en train d’être pollués à un rythme alarmant. La vie de l’homme est menacée de toutes parts. Et rien ne nous donne l’assurance que les humains sauront résoudre leurs problèmes dans un proche avenir. La vie semble très incertaine. Quel est le résultat?
C’est que beaucoup ne vivent plus que pour le présent et n’ont d’autre but que de profiter au maximum de tout ce qui s’offre actuellement à eux. Ils ne sauraient avoir une attitude différente, car, disent-ils, on ne vit qu’une fois. Leur comportement est fort bien décrit dans la Bible, en ces termes: “Mangeons et buvons, car demain nous allons mourir.” — I Corinthiens 15:32.
Pour échapper aux dures réalités de la vie, nombre de ceux-là cherchent refuge dans l’alcool ou dans la drogue. D’autres, angoissés à la pensée que la vie est si courte, tâchent de trouver un dérivatif à leur désarroi intérieur en se livrant à toutes sortes d’expériences d’ordre sexuel: fornication, adultère, sodomie, lesbianisme. Voici ce qu’on peut lire dans un livre paru sous le titre La mort et ses mystères:
“Il est néanmoins permis de présumer que la peur de la mort collective exerce une encore plus forte influence sur l’inconscient que sur la conscience de beaucoup de nos contemporains ‘normaux’. C’est peut-être à cette influence sur l’inconscient qu’il faudrait attribuer, du moins partiellement, le désarroi de notre temps, qui se manifeste à travers des crimes gratuits, le vandalisme des ‘blousons noirs’ et autres ‘beatnik’, l’érotisme, l’accélération sans cesse accrue du rythme de vie. Même dans la musique et les danses ‘modernes’ paraît s’exprimer le désespoir d’une humanité qui ne croit plus à son avenir.”
Qu’arrive-t-il à ceux qui ne vivent que pour le présent, comme si demain ne devait jamais venir?
Ceux qui cherchent dans l’alcool un soulagement à leurs misères et qui s’enivrent oublient momentanément leurs ennuis, mais c’est au prix de leur dignité. D’autre part, quand ils sont pris de boisson, il leur arrive quelquefois de se blesser et de blesser leur prochain. Et le lendemain ils découvrent qu’un nouvel ennui est venu s’ajouter à tous ceux qu’ils connaissent déjà: un violent mal de tête.
Quant à ceux qui cherchent l’oubli dans la drogue, ils paient fort cher leurs tentatives d’échapper à la réalité. Souvent ils restent définitivement marqués dans leur corps et dans leur esprit. La déchéance les guette. En effet, pour se procurer de la drogue, ils peuvent en arriver à commettre des vols ou à se livrer à la prostitution.
Et l’amour libre? Ceux qui changent souvent de partenaire sont-ils plus heureux? Nullement. Quant aux conséquences, elles sont bien connues: maladies vénériennes, grossesses non désirées, enfants illégitimes, avortements, ménages brisés, jalousies, querelles et meurtres.
Il va sans dire que nombre de gens ne mènent pas une vie de débauche. Cependant eux aussi, sachant que leur vie prendra fin, sont gagnés par une sorte de fièvre, sans même s’en rendre compte. Conscients que le temps leur est mesuré, ils cherchent à faire leur chemin dans le monde, le plus vite possible. La recherche des biens matériels peut les conduire à faire bon marché de leurs principes moraux. À ce sujet, voici ce que dit un proverbe biblique véridique: “Celui qui se hâte pour acquérir la richesse ne restera pas innocent.” (Proverbes 28:20). Mais ce n’est pas tout.
On consacre tant de temps et d’énergie à se pousser dans la vie qu’il n’en reste plus guère pour sa famille. Certes, les enfants ne manquent de rien sur le plan matériel, mais que dire de leur éducation? Sont-ils conseillés et corrigés comme il se doit? Les aide-t-on à devenir des hommes et des femmes responsables? Nombre de parents qui savent que, faute de temps, ils négligent leurs enfants, ne s’en inquiètent pas outre mesure — jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Quelle honte alors quand on apprend que son fils a été arrêté ou que sa fille sera une mère célibataire!
Tout ce qui se passe aujourd’hui ne montre-t-il pas à l’évidence que, malgré la courte durée de l’existence, bien des gens ont besoin d’apprendre à mener une vie qui ait un sens?
L’apparente fatalité de la mort n’incite pas tout le monde à renier ses principes moraux et elle n’engendre pas non plus chez tous une attitude résignée. Au contraire! À notre époque il y a des centaines de milliers d’hommes et de femmes qui mènent une vie saine et utile et que la pensée de la mort ne rend ni fébriles ni apathiques.
UNE VOIE MEILLEURE
Quand on la considère sous le bon angle, la mort peut nous apprendre quelque chose d’utile. En effet, quand la mort frappe, on peut en tirer une leçon en réfléchissant à la vie qu’on mène. Il y a trois mille ans environ, un très grand observateur de l’humanité a dit ceci: “Mieux vaut un nom que la bonne huile, et le jour de la mort que le jour de la naissance. Mieux vaut aller à la maison de deuil que d’aller à la maison de banquet, parce que là est la fin de tous les humains; et le vivant doit prendre cela à cœur. (...) Le cœur des sages est dans la maison de deuil, mais le cœur des stupides est dans la maison d’allégresse.” — Ecclésiaste 7:1-4.
La Bible ne nous demande pas de préférer la tristesse à la joie. Ce passage fait allusion au temps où une famille pleure la mort d’un des siens. Il ne s’agit pas alors d’oublier la famille du défunt pour aller festoyer et se livrer à des réjouissances. De même, en effet, que la mort a mis un terme aux projets et aux activités du défunt, de même elle peut mettre un terme à nos projets à nous, ainsi qu’à nos activités. C’est pourquoi il est bon de s’interroger: Que suis-je en train de faire de ma vie? Est-ce que je me bâtis un beau nom, c’est-à-dire une belle réputation? Dans quelle mesure mon comportement contribue-t-il au bonheur de mon prochain?
Ce n’est pas à notre naissance mais pendant tout le cours de notre existence que notre “nom” prend sa signification propre, car il se confond alors avec le genre d’hommes que nous sommes. L’homme dont le cœur est dans une “maison de deuil” réfléchit à la vie qu’il mène, sans se préoccuper si elle sera courte ou non. Il tient sa vie pour quelque chose de sacré. Il ne manifeste pas l’insouciance et la frivolité qui s’affichent dans les lieux de festin, mais il s’efforce de mener une existence qui ait un sens et de contribuer ainsi au bonheur de ses semblables.
Comment savoir si la vie que nous menons est la meilleure qui soit, si elle a vraiment un sens? On ne le saura qu’à condition de disposer d’un critère. Dans le monde un nombre sans cesse croissant d’hommes et de femmes arrivent à la conclusion que la Bible est un critère parfaitement sûr. Leur fréquentation de la Bible les a mis à même de mener une existence qui a réellement un but et leur a donné un grand espoir pour l’avenir, l’espoir de vivre sur une terre où régnera la justice. Ils comprennent désormais que la volonté de Dieu est que les hommes vivent et non pas qu’ils meurent.
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