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  • Je profite de la bonté imméritée de Dieu
    La Tour de Garde 1963 | 15 avril
    • Je profite de la bonté imméritée de Dieu

      Raconté par Eero Nironen

      C’EST une chose merveilleuse que Jéhovah Dieu, le Créateur de l’univers, Celui dont la grandeur est telle que les cieux des cieux ne peuvent le contenir, montre de la bonté à l’égard de modestes humains ! Tendrement, il a permis à des hommes de le connaître, Lui et ses suprêmes qualités. Il nous a donné de bonnes raisons de prendre courage, d’espérer et nous a même invités à être ouvriers avec Lui. Quelle bonté ! Quelle bonté imméritée ! C’est l’appréciation de cette qualité démontrée par Dieu qui a orienté ma vie.

      Depuis ma tendre enfance, passée au vieux château de Mäntyharju, en Finlande, les beautés de la création auxquelles, dans sa bonté, Dieu a pourvu pour le plaisir de l’homme, m’ont fait compter sur Lui avec un sentiment de respect et de crainte. Toutefois, les différentes églises ne m’offrirent rien qui m’incitât à consacrer ma vie à leurs activités. L’étude des langues et de la musique m’attirait plutôt irrésistiblement et fût restée la principale occupation de ma vie si je n’avais trouvé quelque chose de plus important.

      UNE ŒUVRE À FAIRE

      J’avais toujours éprouvé un sentiment de crainte à l’égard de Dieu mais commençai à comprendre ses desseins en 1910. Cette année-​là, mon frère dirigea mon attention sur la vérité telle qu’on la trouve dans la Bible. Il me procura le premier livre d’une série d’ouvrages connus sous le nom de Studies in the Scriptures (Études des Écritures). À l’époque, je fréquentais l’école mais, comme l’étude était facile pour moi, j’avais largement le temps de m’occuper d’autres choses, et la lecture des Studies in the Scriptures devint mon nouveau passe-temps favori. En parcourant leurs pages, j’en vins à comprendre que la disposition divine en faveur des hommes, pour qu’ils obtiennent la vie éternelle, certains dans les cieux, d’autres sur la terre paradisiaque, était l’expression d’une bonté encore plus grande que celle dont j’avais admiré la démonstration dans la création. “ C’est par la grâce (bonté imméritée, NW) que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi ”, a déclaré un apôtre de Jésus-Christ. “ Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. ” (Éph. 2:8). Acceptant cette bonté imméritée, je ne pouvais me permettre de manquer son but. Il y avait une œuvre à faire. Je devais en faire profiter d’autres et, bien que mes camarades de classe s’y opposassent généralement, je me mis à leur parler. — II Cor. 6:1.

      Au fur et à mesure que les années passaient, ma connaissance augmentait. Grâce aux publications de la Watch Tower et aux discours prononcés par les membres mûrs de l’assemblée, j’obtins une vue plus claire de mes responsabilités. Puis, au cours de l’été de 1914, après avoir admiré le merveilleux Photo-Drame de la création et sa description du dessein de Dieu depuis l’époque de la création jusqu’après l’établissement de Son monde nouveau, je fus incité à me vouer à Jéhovah et symbolisai le don de ma personne par le baptême dans l’eau, à une assemblée qui se tint à Helsinki.

      Comme il m’avait aidé, le Photo-Drame ne cessait d’en aider d’autres, nombreux. Il accomplit un témoignage extraordinaire en Finlande. Pendant les quatre années qui venaient de s’écouler, un bon témoignage avait été donné sur le commencement du temps de la fin de ce monde en 1914, et maintes personnes étaient renseignées à ce sujet. Par suite de cette prédication, les canons de la Première Guerre mondiale firent bel et bien de la publicité pour la projection de notre Photo-Drame. De nombreux officiers russes assistèrent même aux représentations.

      TEMPS DE GUERRE

      Les années de guerre furent des années difficiles. Il est certain que, conformément à la prédiction biblique, le monde était entré dans son temps de la fin. La guerre mondiale s’accompagna de black-outs, de famines, de pestes et de l’effondrement des mœurs sous maints rapports différents. On creusa des tranchées à l’intérieur même du pays et des émeutes éclataient sans cesse. Au milieu de l’effervescence générale, je rencontrai un officier russe, allemand de naissance, qui s’intéressa si vivement à la vérité de la Bible qu’il acheta toutes les publications de la Watch Tower disponibles en allemand, ainsi qu’une Bible. Il les lisait jusqu’à une heure très avancée de la nuit et vint me voir le lendemain pour que je lui explique les points qu’il n’avait pas compris. Bientôt il y eut un changement de troupes et je ne le vis plus.

      À la fin, le désordre régnant dans le pays dégénéra en guerre civile entre la Droite et la Gauche, les “ Blancs ” et les “ Rouges ”. Il se trouva qu’à cette époque-​là j’étais à la maison, à Mäntyharju, dans le territoire des “ Blancs ”, séparé de nos frères du Sud. Une grande tension régnait parmi le peuple et quiconque ne combattait pas activement dans les rangs était considéré comme partisan de l’ennemi. Ils étaient nombreux ceux que ma prédication en un tel moment du message de paix contenu dans la Bible, mettait en colère, mais Dieu veillait tendrement sur nous. La guerre civile ne dura pas longtemps ; alors commença le véritable enrôlement des troupes.

      La conscription me fournit l’occasion d’expliquer ma neutralité chrétienne à de nombreux fonctionnaires de l’armée. Certains d’entre eux se montrèrent très aimables et humains dans leur manière de me traiter, en dépit des circonstances difficiles. Très souvent on venait à moi pour discuter certaines questions et j’eus de nombreuses occasions de rendre témoignage à d’autres officiers et à des soldats. Je me souviens d’un officier qui, apprenant que je ne croyais pas comme les membres de l’église d’État luthérienne, me posa de nombreuses questions. “ Je ne crois pas aux tourments éternels ”, expliquai-​je. Il n’eut aucune difficulté à accepter cette pensée. “ Ni à l’immortalité de l’âme. ” “ Eh bien ! Voilà encore l’opinion que j’avais ”, répondit-​il. Par suite de notre conversation, il voulut que je parle de ces choses aux hommes de son bataillon et je fus à même de le faire à plusieurs reprises.

      J’APPRENDS À PARLER

      Pendant toutes ces années-​là, quand j’assistais aux réunions, je ne pouvais m’empêcher d’admirer les frères mûrs qui faisaient des discours publics, et je me disais que ce serait magnifique si je pouvais en faire autant. Mais j’étais fermement convaincu d’en être toujours incapable. Pourtant, en 1917, je reçus une lettre de la filiale de la Watch Tower Society me demandant si j’avais déjà eu l’idée de parler en public. “ Certes j’y ai songé ”, répondis-​je, “ et j’ai admiré les aptitudes des autres mais je suis absolument incapable de le faire moi-​même ”. À cela le serviteur de filiale répliqua : “ Eh bien ! Pour commencer nous vous confierons une petite tournée de conférences seulement. ” Je fus surpris et transporté de joie ; en même temps je demandai en tremblant l’aide de Jéhovah.

      Je me rappelle encore mon premier discours public. Je l’avais écrit d’un bout à l’autre et parvins à le prononcer je ne sais comment, en en lisant des extraits et en improvisant. C’était à la campagne, dans un village ; pourtant quatre cents personnes environ étaient présentes et la crainte de l’auditoire me donnait le vertige. Toutefois, c’était un commencement et, par la bonté imméritée de Jéhovah, j’ai pu faire jusqu’à présent, en finnois et en suédois, plus de 1 500 discours publics du même genre, au cours des week-ends pour la plupart.

      Pendant les années 1920, j’eus le privilège de faire plusieurs voyages dans divers pays d’Europe, assistant aux assemblées et prononçant même des discours. La plus émouvante de ces expériences fut l’assemblée de Londres, en Angleterre, du 25 au 31 mai 1926. Là, nous distribuâmes une nouvelle brochure, The Standard for the People (L’étendard pour les peuples), et je me souviens encore, aussi nettement que si c’était hier, du bonheur qui m’inondait à la fin de la journée pour avoir participé à cette œuvre. La résolution : “ Un témoignage aux gouverneurs du monde ”, qui fut adoptée par l’assemblée, était une résolution très courageuse, pour ces jours-​là surtout. Et la conférence publique du frère Rutherford : “ Pourquoi les puissances du monde chancellent-​elles ? — Le remède ”, prononcée dans le Royal Albert Hall comble, retentit comme le son d’une trompette de jugement. Assis tout en haut, dans la dernière galerie, j’étais rempli de crainte respectueuse à la vue des choses que j’apercevais.

      La Seconde Guerre mondiale éclata en son temps. De nouveau la Finlande connut de cruelles tribulations. Les jeunes frères ayant atteint l’âge du service militaire furent arrêtés et mis en prison où ils furent exposés à de dures épreuves et rudoyés à cause de leur position de neutralité chrétienne. Notre prédication, les publications bibliques et les réunions furent interdites ; le serviteur de filiale, emprisonné. Toutefois, grâce à la bonté imméritée de Dieu, l’œuvre continua. Nous trouvions le moyen d’étudier ensemble, d’avoir même des assemblées ! Pendant toute cette période, je fus capable de conduire des études bibliques régulièrement dans les foyers.

      Peu de temps après la guerre, le président de la Société, frère Knorr, nous rendit visite à la filiale de Helsinki, nous aidant à mieux organiser l’œuvre. Ce fut pour moi une expérience encourageante qui contribua puissamment à me faire bien comprendre le fonctionnement théocratique de l’organisation. Mais je n’en connaissais encore que la moitié.

      JE RETOURNE À L’ÉCOLE

      Après cette visite, quatre frères finnois du Béthel furent invités à assister à l’école biblique de Galaad, située aux États-Unis, et j’étais de leur nombre ! Pouvais-​je en croire mes oreilles et mes yeux ? Oui, par son organisation, Jéhovah me manifestait cette bonté, à moi également.

      Peu de temps après notre arrivée en Amérique, nous assistâmes à l’assemblée de Cleveland, Ohio, en août 1946. Ce fut pour moi une expérience extraordinaire de prononcer les petits discours que l’on m’avait donnés à faire devant cette foule de soixante-dix mille personnes. Et il y eut tant de surprises pour nous tous : de nouveaux manuels à utiliser dans notre étude, d’autres dispositions sur le plan de l’organisation, l’annonce d’un programme d’extension des facilités offertes par la Société en vue de perfectionner le ministère. L’assemblée ne mit pas fin à mon émotion mais des frissons nouveaux ne cessèrent de m’agiter tandis que nous nous rendions à Galaad, l’école où l’on forme les missionnaires.

      Nous y fûmes reçus aimablement. Les instructeurs se présentèrent eux-​mêmes et, grâce à leur attitude, nous eûmes l’impression d’être chez nous. Oh ! Certes ! Le cours était difficile mais riche en bénédictions. Pour la première fois, j’appris la façon d’étudier vraiment la Bible. De nouvelles et vastes perspectives s’ouvraient devant moi. L’étude du fonctionnement de l’organisation et la vue du dévouement sincère des frères fortifia mon propre cœur. De retour en Finlande et bien des années après, je me reporte encore à cette expérience de ma vie et reconnais qu’elle fut une expression de la bonté imméritée de Jéhovah à mon égard.

      SA BONTÉ IMMÉRITÉE ME SUFFIT

      Naturellement, à travers les années, il y a eu des circonstances où j’aurais pu désirer une endurance physique plus grande. Ma faiblesse physique a parfois interrompu mon travail, et la dernière interruption, provoquée par une grave maladie d’estomac, mit presque fin à mon service ici-bas. On me transporta d’urgence et directement sur la table d’opération mais, plein de confiance en Jéhovah, je trouvai la paix même en ces pénibles circonstances. Le chirurgien était un homme comme il faut et, bien qu’il ne me laissât pas beaucoup d’espoir, il voulut bien respecter mes idées religieuses interdisant l’emploi du sang, et il fit du bon travail. À l’étonnement de tous, je guéris, bien qu’il fallût du temps. J’éprouve le sentiment qui dut animer l’apôtre Paul devant l’affliction qu’il qualifiait d’“ épine dans la chair ”. Il désirait vivement qu’elle lui fût retirée, mais le Seigneur lui dit : “ Ma grâce (bonté imméritée, NW) te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. ” (II Cor. 12:7-9). Mon infirmité, ma faiblesse, fut même l’occasion de rendre un bon témoignage au personnel de l’hôpital et aux autres malades qui furent tous très bons pour moi.

      Bien plus de quarante ans se sont écoulés depuis mon arrivée à la filiale de la Watch Tower Society en Finlande, pour que j’y travaille ; pourtant le temps m’a paru très court. J’ai abandonné une carrière de représentations musicales mais acquis la conviction que le véritable bonheur ne naît pas de la recherche du gain matériel ou de l’honneur pour soi. J’ai rencontré un bonheur bien plus grand dans le fait de chanter les louanges de Dieu. Et mon attrait irrésistible pour les langues a revêtu pour moi une bien plus grande signification que celle qu’il avait quand j’étais élève car j’ai été à même de participer à la traduction du message de vie dans la langue du peuple parmi lequel je sers. C’est la bonté imméritée de Dieu qui m’a procuré toutes ces occasions, faisant de ma vie une vie pleine de joie et me donnant le moyen de faire profiter les autres de cette bonté.

  • Une vie transformée par le renouvellement de l’esprit
    La Tour de Garde 1963 | 15 avril
    • Une vie transformée par le renouvellement de l’esprit

      En abandonnant au profit de la Bible les traditions et les philosophies de ce monde et en reconnaissant Dieu pour vrai, nous en sommes venus à mieux apprécier la comparaison qu’IL fait entre lui-​même et les hommes aveugles et déchus ; nous lisons : “ Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit Jéhovah. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. ” Nous sommes convaincus de la véracité de sa parole parce qu’il ne se dédit jamais et réalise toujours ce qu’il a promis ; il ajoute en effet : “ Comme la pluie et la neige descendent du ciel et n’y retournent pas, qu’elles n’aient abreuvé et fécondé la terre et ne l’aient couverte de verdure, qu’elles n’aient donné la semence au semeur et le pain à celui qui mange, ainsi en est-​il de ma parole qui sort de ma bouche : elle ne revient pas à moi sans effet, sans avoir exécuté ce que j’ai voulu, et accompli ce pour quoi je l’ai envoyée. ” (Isaïe 55:8-11, Cr). Cette élévation des pensées et des voies de Dieu élève l’homme. L’infaillibilité de sa parole en fait pour nous la source de la véritable connaissance et un guide sûr.

      Le monde nouveau où la justice habitera est là devant nous. Jéhovah Dieu est son Créateur ; c’est pourquoi ce monde sera conforme à ses pensées et fonctionnera en harmonie avec sa volonté et ses voies. Il est par conséquent grand temps de chercher à savoir quelles sont les véritables pensées et les voies de Dieu. Ce n’est qu’en adoptant cette ligne de conduite que nous pourrons commencer à vivre pour le monde nouveau et nous préparer à y vivre. Il est vrai que cela se traduira par une révolution dans notre vie, car autrefois nous suivions la religion, les philosophies et les coutumes de ce monde. Mais pour échapper à l’anéantissement dans la guerre d’Harmaguédon qui approche, il nous faut apporter dès maintenant ce changement radical à notre manière de vivre. Ce changement doit commencer par le domaine de notre esprit. L’apôtre Paul met ce point bien en relief lorsqu’il écrit pour les chrétiens vivant dans le présent ordre de choses : “ Ne vous conformez pas au présent siècle, mais soyez transformés par le renouvellement de votre esprit, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, qui est bonne, agréable et parfaite. ” Paul en appelle à tous les cas où Dieu manifesta sa miséricorde pour nous encourager en quelque sorte à entreprendre cette transformation de notre vie. — Romains 12:1, 2, Sy.

      L’esprit renouvelé et entraîné à penser selon les pensées de Dieu, fixons nos désirs et nos espérances sur les choses que le monde nouveau tient en réserve pour nous. Donnons notre appui au Royaume de Dieu qui régira ce monde nouveau sous la direction de Jésus-Christ. Gardons notre esprit renouvelé en partageant avec d’autres personnes ce que nous avons appris dans la Parole de Dieu, aidant du même coup ceux qui nous écoutent à obtenir le salut et louant Dieu ainsi que son Royaume. Alors, que nous mourions avant la guerre universelle d’Harmaguédon ou que nous y survivions grâce à la protection divine, que nous ressuscitions des morts ou que nous survivions à la fin définitive de ce vieux monde, nous entrerons dans le monde nouveau avec un esprit renouvelé selon la Parole de Dieu et répondant entièrement à l’esprit de ce glorieux monde nouveau.

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