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Veillez à vos fréquentations au temps de la finLa Tour de Garde 1961 | 15 octobre
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la Bible, vous pouvez être certain que sa compagnie sera bonne.
25 Ce n’est pas celui qui a l’esprit fixé sur les choses de ce monde qui saura vous aider à être du nombre des survivants de la fin de ce monde. Il vous empêchera plutôt de marcher sur le chemin étroit qui conduit à la vie dans le monde nouveau. Si vous maintenez des relations étroites avec de telles personnes de ce côté-ci de la guerre d’Harmaguédon, vous courez le danger de ne pas arriver de l’autre côté de cette bataille. Comme les sept personnes qui survécurent au déluge avec Noé veillèrent à leurs fréquentations au temps de la fin du monde d’alors, il vous faut vous aussi veiller à vos fréquentations au temps de la fin du présent monde.
26. Quelle perspective d’avenir s’ouvre devant nous et quelle voie faut-il suivre pour connaître cet avenir ?
26 Devant vous s’ouvre la perspective de la vie éternelle dans un milieu exempt de l’iniquité et de la corruption qui règnent en ce monde. Si vous vous réjouissez à cette perspective et que vous désiriez ardemment ce monde de justice promis dans les Écritures, pourquoi essayer de prendre plaisir à la compagnie de personnes qui contribuent à l’injustice qui caractérise le présent monde ? Pourquoi chercher des amis parmi des gens qui n’auront pas de place dans le monde nouveau ? Ne compromettez pas votre avenir par les mauvaises compagnies. Remplissez-vous l’esprit de ce qui est bon et édifiant pour votre foi en choisissant vos amis, vos lectures, les différentes formes de spectacles et les conversations. Gardez vos bonnes relations avec Jéhovah et protégez votre intégrité chrétienne en recherchant des compagnies pures au temps de la fin.
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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1961 | 15 octobre
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Comment je poursuis le but de ma vie
Raconté par Jack D. Powers
MON PREMIER contact avec les témoins de Jéhovah eut lieu le 4 juillet 1939, dans Market Street à San Francisco où j’observais ceux d’entre eux qui, déambulant sur les trottoirs, renseignaient les passants, et le second se produisit des mois plus tard, dans un bar de Sacramento où je lus le périodique Consolation, appelé Réveillez-vous ! aujourd’hui. Les deux contacts renversèrent mon vieux monde. J’étais irrité par ce qui, à mon avis, était propagande fasciste et, en même temps, meurtri par la blessure profonde, qui me fit l’effet d’un coup de poignard, produite par l’épée de l’esprit qui dénonçait mon ancienne église comme la principale partie de l’ordre de Satan. C’est seulement après avoir passé une nuit d’insomnie à penser à mon enfance, aux jours où j’étais enfant de chœur à l’église catholique de St-Victor dans le district des mines d’or de Cripple Creel, dans le Colorado, à mes études à l’école de garçons de l’Abbaye à Cañon City et au temps que je passai comme membre du club catholique Newman, que je fus finalement convaincu que les témoins de Jéhovah proclamaient la vérité. Je pensais aussi au Vendredi saint pendant lequel mes genoux me brûlaient alors que je m’agenouillais devant l’un des chemins de la croix et à la façon dont le prêtre de la paroisse refusait de me répondre quand je lui demandais pourquoi nous adorions de telles idoles.
Oui, tous ces souvenirs me confirmèrent dans l’opinion que mon église était plus diabolique que pieuse. J’avais déjà constaté le peu de valeur de la religion protestante alors que je faisais un voyage de vacances en compagnie d’un ministre épiscopalien. Quand nous visitâmes l’un de ses vieux camarades de classe, devenu évêque épiscopalien, nous fûmes scandalisés par sa conversation sur les biens immobiliers et son absorption de cocktails. Quelle fut ma surprise, quelques années plus tard, d’apprendre que mon vieil ami avait rejeté son froc et gagnait sa vie comme boulanger ! Il reconnaît maintenant que les témoins de Jéhovah disent la vérité.
Quelques mois s’écoulèrent après mes deux premiers contacts avec les Témoins, et je continuais à poursuivre ce que je croyais être le but de ma vie : essayeur et chimiste en métaux, or et argent. Alors que je me trouvais dans une mine de Californie, la mine de Feather River, en 1940, j’en vins à douter presque de l’existence de Dieu, quand j’observais le vide spirituel qui existait parmi les mineurs. J’éprouvais ce que Lot a dû éprouver aux jours des villes corrompues de Sodome et Gomorrhe. Je décidai alors de changer le but de ma vie, je donnai donc ma démission. Je ne savais pas où j’allais, mais je me dirigeai vers le sud pour tout abandonner. Quand je m’arrêtai pour me reposer à Los Angeles, un homme de bonne volonté qui n’était pas encore témoin de Jéhovah se mit à édifier ma foi et à remplacer ce qui avait été arraché.
Dès lors, les choses allèrent rapidement. Ce jour-là, j’achetai une Bible et, le dimanche suivant, j’assistai à l’étude de la Watchtower en compagnie de l’homme de bonne volonté et de ses amis. Cette étude me convainquit que, pour la première fois de ma vie, j’avais trouvé les gens qui croyaient vraiment en Dieu. Rien qu’en observant leur visage quand ils donnaient leurs réponses, quelques-uns lisant, d’autres parlant directement mais tous donnant des déclarations publiques de leur foi, mon cœur se réjouit.
Un frère vigilant avait noté notre adresse, et il ne se passa guère de temps avant qu’une sœur âgée nous rendît visite. Je fus si impressionné par l’enregistrement du Juge Rutherford qu’elle joua que je lui demandai si je pouvais sortir et jouer certains de ces enregistrements pour d’autres personnes. Elle me dit que le temps viendrait pour moi de commencer à témoigner, que ce serait lors de l’assemblée locale que les Témoins devaient avoir. Quelle assemblée ! J’écoutai attentivement tous les discours, et, entre les sessions, je posai aux Témoins auprès desquels j’étais assis de nombreuses questions sur la Bible. Ils me donnèrent une réponse à toutes. Je n’oublierai jamais leur patience et leur gentillesse.
Puis vint une assemblée à Long Beach, reliée par fil à Detroit. Quel plaisir j’y goûtai ! Après cela, je ne manquai pas une seule étude de la Watchtower et je commençai à assister aux réunions de service. J’arrivai à la conclusion que, n’ayant jamais manqué la messe quand j’appartenais à l’église catholique, pour quelle raison manquerais-je une réunion maintenant que j’avais trouvé la vérité.
Je sortais dans le service du champ presque chaque jour. Je ne faisais qu’étudier et prêcher jusqu’à ce que je me trouve subitement sans argent. Qu’allais-je faire ? Je ne voulais pas retourner à mon ancien mode de vie. Les miens dans le nord ne cessaient de me rappeler, m’offrant une meilleure situation avec un salaire plus élevé. Mais si j’acceptais, cela signifierait pour moi l’abandon du témoignage. La première solution que j’envisageai fut d’accepter un travail de nuit qui me laisserait libre pendant le jour pour prêcher et étudier. Mais cela m’amenait à manquer les réunions, aussi je ne m’y attardai pas. Après avoir essayé deux ou trois sortes de travail qui n’aboutirent à rien parce qu’ils exigeaient trop de temps, je trouvai un travail qui payait bien et me laissait beaucoup de temps, mais il ne dura pas.
Finalement, je me mis à réfléchir à la façon dont le service de pionnier serait le but de ma vie. Dans l’unité de Hollywood, peu semblaient enthousiastes à cette pensée, mais je remarquai que l’Informateur insistait continuellement sur le service de pionnier. Ce fut le serviteur de zone qui m’encouragea. Il dit que Jéhovah soutenait ceux qui travaillent pour lui. Il me conseilla de payer mes dettes et d’entreprendre le service de pionnier. Il me dit de me confier en Jéhovah.
BÉNI EN TANT QUE PIONNIER
Dans mon cœur, j’étais résolu à faire précisément cela. Cette nuit-là, un appel téléphonique à longue distance me parvint de Santa-Maria, me demandant de faire un rapport sur le travail en cet endroit le lendemain matin. Je considérai cela comme un commandement de Jéhovah et je roulai en voiture toute cette nuit-là. Ce n’était pas le genre de travail que j’aurais choisi, mais c’était une façon d’entrer dans l’œuvre de pionnier.
Lors du premier samedi que je passai dans la ville, je trouvai les proclamateurs de la localité au coin d’une rue. C’était une ville où le besoin était grand et des pionniers y travaillaient. Toutes les minutes de liberté dont je disposais hors du camp où je travaillais, je les passais avec ce groupe diligent de fidèles pionniers. Je demandai à figurer dans l’équipe de nuit au travail afin de passer la journée dans le service, fournissant des heures de pionnier. Mais les réunions étaient un problème. Je demandai au chef du camp la permission de disposer le soir de l’heure du lunch, afin d’assister à l’étude de la Watchtower le dimanche soir. Il me le permit et m’autorisa aussi à me servir de son automobile pour gagner du temps à l’aller et au retour. En peu de temps, j’eus plus d’argent qu’il n’en fallait pour payer mes dettes.
Je décidai que j’enverrai ma démission, au moment de l’assemblée de St-Louis. Quand la date de cette dernière arriva, j’entrai dans le bureau de l’ingénieur principal et lui remis ma démission. Il lui était impossible de comprendre qu’on pouvait abandonner une si bonne place. Il offrit d’augmenter mon salaire si je voulais rester, car ils avaient besoin d’hommes capables de faire ce que je faisais. C’était, à mon avis, comme si Satan lui-même me faisait les offres, mais j’étais déterminé à poursuivre le but que je m’étais fixé. Je quittai mon travail et assistai à l’assemblée de 1941. Quelle bénédiction ! Pour la première fois, je me trouvais en mesure de m’inscrire comme pionnier à l’assemblée.
Le service de pionnier me changeait et je fis de nombreuses fautes. Au cours du premier mois, je commis l’erreur de passer trop de temps à remettre en état un vieil hangar pour en faire ma demeure. À la fin du second mois, une lettre de la Société m’informait qu’elle ne pouvait reconnaître quelqu’un comme pionnier s’il n’atteignait pas sa norme d’heures. À partir de ce jour-là, j’ai toujours atteint ma norme en heures. Je conserve toujours cette lettre comme un précieux document.
Ensuite, je manquai d’argent. Je commençai à entrevoir ce que signifiait vivre par la foi. Cependant, aujourd’hui, après dix-sept ans de service de pionnier, je puis affirmer que je n’ai jamais réellement souffert de la faim, bien que j’eusse reculé mon repas une fois de temps en temps. Ce dont j’étais privé un jour était regagné le lendemain.
En 1941, je me trouvai affecté en qualité de pionnier spécial à San Fernando, alors territoire isolé. Là, je rencontrai frère et sœur Fred Anderson, qui devinrent mes compagnons au cours de l’année suivante. Ces vétérans dans le service de Jéhovah m’apprirent quantité de choses. Ils arrivaient juste du Nevada où ils avaient failli être emplumés. Ils furent pour moi des signes et des prodiges.
Je n’avais pas de lieu où demeurer et ne disposais guère d’argent pour en louer un, mais un frère, complètement estropié pour avoir été roué de coups par la populace, se trouvant à l’hôpital, me prêta sa roulotte. Je la parquai dans la basse-cour d’un homme de bonne volonté.
Le soleil de San Fernando était brûlant, mais j’étais décidé à atteindre le but que je m’étais fixé dans la vie. Finalement, on nous affecta à Reno, Nevada. Une fois encore, Jéhovah veilla à ce que ses travailleurs reçussent ce dont ils avaient besoin. Des personnes nouvellement intéressées nous fournirent quelques lourdes couvertures et des vêtements d’hiver pour affronter ce climat plus frais. À Reno, je vivais avec un vieux frère très bon, ramoneur de cheminées. Nous passâmes ensemble un hiver très agréable, mais sous la chaleur de la persécution. La police nous ennuyait continuellement. Presque tous les deux jours, je finissais ma journée au bureau de police.
L’opposition la plus violente se manifesta un soir glacial, à l’angle de la rue principale de Reno. Deux vendeurs de journaux de la localité essayèrent de me battre tandis que leur chien me mordait les jambes. Pour aggraver les choses, la rue se remplit de spectateurs qui me traitèrent d’espion japonais. Même un agent de police se mit à me donner des coups de pied. Juste au moment crucial où je pensais que tout était perdu, une voiture de police survint, faisant retentir sa sirène. Ces policiers dispersèrent la populace et emmenèrent les marchands de journaux en prison. Ils me permirent de continuer ma prédication. Après cela, de nombreuses personnes me félicitèrent de ma position résolue et acceptèrent mes périodiques. Dans l’intervalle, nous reçûmes tous les trois des invitations à assister à la première classe de l’école de Galaad, ce qui signifiait une œuvre missionnaire à l’étranger.
GALAAD ET LE SERVICE À L’ÉTRANGER
Bien que je fusse sorti du collège avec le diplôme d’ingénieur, la classe à Galaad me tint fort occupé. Mais quel jour ce fut que celui de la remise des diplômes ! Il m’apporta un plaisir bien plus grand que n’importe quel autre jour de remise des diplômes dans les écoles de ce monde. Frère Knorr nous dit que nous ne faisions qu’entrer dans un nouveau genre de vie, et que nous devrions être fidèles jusqu’à la fin. Depuis ce jour, j’ai revu un grand nombre de mes camarades de classe et me suis réjoui de ce qu’ils poursuivent encore le but de leur vie.
Nous ne partîmes pas tous pour des territoires étrangers après la remise des diplômes en 1943. Je fus envoyé comme serviteur des frères dans l’état d’Ohio. Au bout de six mois environ, je fus appelé au Béthel où je devais me préparer en vue de mon affectation à l’étranger, en Argentine. Une autre année s’écoula avant mon départ, mais quelle année bénie ! Pendant ce temps, il me fut permis de rester au Béthel et de travailler à l’imprimerie. J’appris une quantité de choses.
Nombre de frères étaient pour moi comme des signes et des prodiges, frère Van Amburgh, par exemple. Bien qu’il fût orateur public depuis des années, il prononçait des discours d’élève et recevait des conseils. Quelle humilité ! Un jour que j’épluchais des pommes de terre dans la cuisine, il vint vers moi et me demanda si je lui permettais de passer. J’en étais émerveillé. Qui étais-je pour donner à ce frère l’autorisation de traverser la cuisine ? C’était le secrétaire de la Société. Je remarquai la promptitude de ces frères plus âgés à sortir dans le service du champ en dépit de leur âge avancé.
Un matin, frère Knorr fit un commentaire au cours de la discussion du texte quotidien et dit que la seule force capable d’empêcher quelqu’un d’entrer dans un pays étranger serait l’esprit de Jéhovah, puisqu’il est Celui qui ordonna la prédication de la bonne nouvelle à toutes les nations. Quelques jours plus tard seulement, le service des passeports du gouvernement commença à nous envoyer à tous nos passeports. Cela semblait indiquer que Jéhovah frayait le chemin. Après avoir reçu le mien, je fus déçu, tout d’abord, parce que le gouvernement argentin refusa d’y apposer son visa. Plus tard, mon affectation changea et je fus envoyé en Uruguay.
Après avoir obtenu mon visa de ce pays, je quittai immédiatement New-York en compagnie d’Albert Mann, camarade de classe en partance pour le Chili. Je me rappelle encore le jour de notre arrivée en Amérique du Sud en passant par la Colombie. C’était en 1945. Les femmes portaient de lourdes charges sur la tête ; les automobiles bruyantes faisaient retentir leur trompe et les portes et les fenêtres étaient barrées et cadenassées ; ce n’étaient pas là des scènes à oublier. Notre halte à Panama en compagnie des Harveys est encore vivante dans mon esprit. Les frères Knorr et Franz devaient passer à Panama la semaine suivante. Nous eûmes le privilège d’aider les Harveys à se préparer pour cette visite en organisant les territoires, en cherchant à louer des chaises, en imprimant les affiches pour les hommes-sandwichs, etc., tout cela dans une langue étrangère.
Avant d’atterrir en Uruguay, j’eus le privilège d’aider les frères de Buenos-Aires à mettre en ordre le bureau de leur filiale. Puis, le 1er mai 1945, j’atterris dans mon territoire de missionnaire, à Montevideo, en Uruguay. De fait, au lieu de trouver des proclamateurs isolés, je constatai que l’un de mes camarades de classe m’avait précédé. Il y avait aussi un certain nombre de pionniers allemands qui avaient été envoyés d’Allemagne pendant la persécution hitlérienne. Ils avaient préparé à mon intention un agréable déjeuner, une chambre propre et un territoire. J’arrivai à sept heures du matin et passai huit heures dans le service du champ le premier jour.
Ma première demeure n’était pas une pauvre hutte d’indigène comme je m’attendais à la trouver d’après ce que j’avais vu à Panama et en Colombie. C’était la réserve de la bibliothèque de l’université. Je m’aperçus que mon territoire était au centre d’une ville moderne et affairée. Je rendis témoignage à un professeur de l’université.
Bien qu’il me fût difficile de travailler seul dans un territoire étranger, Jéhovah me soutint par de nombreuses expériences bénies. Notre premier discours public en fut une. Nous le prononçâmes dans notre propre demeure, utilisant deux chambres. Plus de vingt personnes avec lesquelles j’étais entré en contact dans le champ y assistèrent. Certaines devinrent des proclamateurs et sont toujours actives. Tant de gens désiraient étudier que je ne pouvais m’occuper de tous.
Après avoir travaillé à Montevideo pendant un certain nombre de mois, je fus envoyé comme serviteur de circonscription pour visiter les personnes intéressées, isolées à l’intérieur du pays. Ce fut à ce moment-là que j’appréciai les paroles de
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