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  • Un gouvernement par Dieu est-il désirable ?
    La Tour de Garde 1972 | 1er janvier
    • peu : “Le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui (...) brisera et anéantira tous ces royaumes-​là, et lui-​même subsistera éternellement.” Alors le gouvernement de Dieu sera le seul gouvernement de la terre. — Dan. 2:44.

      Comme ce gouvernement sera agréable ! Mais la question suivante se pose : “Sommes-​nous agréables aux yeux de Dieu ? Voudra-​t-​il de nous pour sujets de son Royaume ?”

      Dieu règne par amour ; cette qualité caractérise son gouvernement. Pour devenir ses sujets, il nous faut donc l’exercer. Nous devons apprendre à aimer la justice et à faire ce qui est bien. Dieu désire des sujets qui veulent lui être agréables et se montrer bons envers leur prochain.

      Cultivez-​vous cette disposition d’esprit ? Vous efforcez-​vous sincèrement de mieux connaître Dieu en étudiant sa Parole ? Les témoins de Jéhovah seront heureux de vous y aider. Vous êtes cordialement invité à venir dans leur Salle du Royaume proche de votre domicile pour étudier la Bible en leur compagnie. Apprenez sans tarder à connaître la volonté de Dieu et faites-​la. Vos perspectives de vie éternelle dépendent de l’attitude que vous adoptez dès maintenant.

  • Où Moïse a-t-il puisé ses renseignements ?
    La Tour de Garde 1972 | 1er janvier
    • Où Moïse a-​t-​il puisé ses renseignements ?

      C’EST le témoignage de Jésus-Christ lui-​même, le Fils de Dieu, qui identifie Moïse au rédacteur de la Genèse, le premier livre de la Bible (Luc 24:27, 44). Puisque dans ce livre, Moïse relate des événements qui ont eu lieu avant sa naissance, la question suivante se pose : Comment a-​t-​il obtenu ces renseignements ?

      Dès le dix-huitième siècle, l’érudit hollandais Vitringa s’est penché sur cette question. En se basant sur l’emploi de l’expression “Ceci est l’histoire”, il arriva à la conclusion que chaque fois qu’on la rencontre dans le livre de la Genèse, elle identifie un document antérieur. À une époque plus récente, d’autres érudits ont tiré la même conclusion. Par exemple, l’archéologue P. J. Wiseman dit à propos de l’expression “Ceci est l’histoire” (ou, “Ce sont les origines”) : “Cette expression sert de conclusion à chaque section et attire ainsi l’attention sur ce qui a déjà été relaté (...). Elle se rapporte normalement au rédacteur de l’histoire ou au détenteur de la tablette qui la contient.” — New Discoveries in Babylonia About Genesis, p. 53.

      Toutefois, l’examen du contenu de ces histoires laisse planer un doute sur l’exactitude de cette opinion. Par exemple, selon celle-ci, la section commençant avec le chapitre 36 de la Genèse, au verset 10 Ge 36:10, se terminerait par Genèse 37:2 (NW), disant : “Ceci est l’histoire de Jacob.” Or, la presque totalité du récit a trait à la postérité d’Ésaü et ne parle qu’incidemment de Jacob et de sa famille. De plus, si cette hypothèse était exacte, cela signifierait que les documents les plus étendus concernant les relations de Dieu avec Abraham, Isaac et Jacob auraient été rédigés ou détenus par Ismaël et Ésaü. Cette manière de voir n’est pas raisonnable, car elle fait de ceux qui ne furent pas admis dans l’alliance abrahamique les personnages s’intéressant le plus à celle-ci. On imagine difficilement qu’Ismaël se soit intéressé aux événements touchant la famille d’Abraham

  • Je suis les préceptes de Jéhovah
    La Tour de Garde 1972 | 1er janvier
    • Je suis les préceptes de Jéhovah

      Raconté par Don Burt

      JE ME trouve actuellement au Pérou, où je sers Jéhovah depuis l’automne 1954. C’était et c’est encore un territoire remarquable. Je n’y ai jamais connu l’ennui, car il semble qu’il s’y passe toujours quelque chose de nouveau. Quand je songe au passé, il m’arrive souvent de me demander : Comment ai-​je bien pu recevoir le privilège de représenter la Société Watch Tower au Pérou, pays très favorable à l’activité missionnaire ?

      Tout a commencé vers 1932, quand ma grand-mère a envoyé le livre Vie à mes parents, qui étaient presbytériens. C’était un livre rouge publié par la Société Watch Tower. J’avais alors dix ans, mais je me rappelle que ma mère l’a emporté à l’église pour soumettre au pasteur l’un des nombreux textes bibliques qu’il renfermait. Il s’agissait du passage où il est dit que Dieu ‘n’a pas créé la terre pour qu’elle fût déserte, mais pour qu’elle fût habitée’. (És. 45:18.) Ma mère se demandait comment accorder ce passage avec l’enseignement de son Église, selon lequel notre globe allait être anéanti à la fin du monde.

      Au lieu de répondre à la question de ma mère, le pasteur dit : “Où vous êtes-​vous procuré ce livre ? Débarrassez-​vous-​en. Il ne peut que vous troubler.” Il n’aurait évidemment pas dû lui parler ainsi, et à partir de ce jour ma mère rompit toute relation avec l’Église presbytérienne. Dans le même temps, ma grand-mère continuait de nous écrire et de partager avec nous la connaissance biblique qu’elle acquérait. Mon père et ma mère étudiaient le livre rouge à l’aide de la Bible, et ils nous tenaient au courant de ce qu’ils apprenaient. Nous avions réellement le sentiment de participer à cette étude.

      En ce temps-​là, nous habitions Leavittsburg, dans l’Ohio, et dans toute la région nous ne connaissions aucun autre lecteur des écrits de la Société Watch Tower. Ma mère se demandait sans cesse quand l’un de ces “Étudiants de la Bible”, comme on les appelait alors, se présenterait chez nous. Elle ne doutait pas qu’ils viendraient. Son attente n’a pas été déçue. Un jour, l’un d’eux s’est présenté en disant qu’il venait de Niles (Ohio), puis il a ajouté : “Je suis Étudiant de la Bible et ma visite...” Il n’avait pas achevé sa phrase que ma mère l’avait déjà entraîné à l’intérieur de la maison. Cet étudiant de la Bible se trouvait en présence d’une famille bien disposée, toute désireuse de connaître le message de la Bible et d’assister aux réunions dans la mesure où il n’y aurait pas une trop grande distance à parcourir.

      J’apprends à connaître les préceptes de Jéhovah

      Peu de temps après, nous nous sommes installés à Lake Milton (Ohio). Cela nous éloignait considérablement de Niles, mais ce ministre consentit à faire un plus long trajet pour continuer l’étude avec les membres de notre famille. Nous avons alors entièrement étudié les manuels bibliques suivants : Ennemis, Prophétie, Réconciliation et Préservation. Mes parents ont toujours exigé que nous cessions nos jeux au moment de l’étude pour participer à la discussion. Ils nous apprenaient également à effectuer certains travaux en rapport avec la maison.

      En son temps, une congrégation du peuple de Jéhovah a été formée à Newton Falls (Ohio). Mon père a été nommé ministre président ou “serviteur de groupe”, alors que moi je m’occupais des phonographes et des discours enregistrés sur disques, que nous utilisions à cette époque pour diffuser le message du Royaume dans notre ministère de maison en maison.

      J’aimais beaucoup lire ; aussi mon père ne manqua-​t-​il pas de me procurer un exemplaire de la Bible, que je ne tardai pas à lire entièrement plusieurs fois. Ainsi, pendant toutes mes années de scolarité, de l’école primaire au lycée, les préceptes de Jéhovah m’ont servi de protection (Ps. 119:9-16). Je m’étais prémuni contre les mauvaises habitudes et contre les pensées du monde, qui nous incitent à vouloir “faire mieux que les autres” et à “se faire une place au soleil”. Je savais que Jéhovah veut que nos actions soient guidées par la justice et la bonté.

      Les mensonges et les injustices à propos de Noël et du Père Noël me révoltaient. Je revois les coups d’œil furtifs que les enfants pauvres jetaient sur les belles choses qu’avaient reçues leurs compagnons. On leur avait dit que le Père Noël n’apportait de beaux jouets qu’aux enfants sages. J’en arrivais peu à peu à haïr tout ce qui se rattachait à cette fête hypocrite, et mes camarades de classe connaissaient mon opinion à ce sujet, car je leur en parlais chaque fois que la possibilité m’en était offerte.

      À l’école, je m’appliquais à l’étude, car je savais que la dactylographie, la grammaire et l’histoire me seraient toujours utiles. Je m’intéressais aussi à la bonne littérature. Toutefois, je n’arrivais pas à me décider sur le choix d’une carrière. Une pensée me venait souvent à l’esprit, savoir : Que devient la volonté de Jéhovah dans tout cela ?

      Je prends une décision

      La tournure des événements mondiaux m’a aidé à prendre une décision. Dès 1938, on discernait les signes précurseurs d’une guerre en Europe. La radio nous transmettait parfois les discours extravagants et absurdes d’Hitler. La situation devenait inquiétante. Mon père, qui avait combattu lors de la Première Guerre mondiale, nous a demandé ce que nous ferions dans le cas où un autre conflit éclaterait. Après avoir raisonné avec nous sur la question, il nous a laissé le soin de tirer nous-​mêmes la conclusion. Mon frère Harold et moi avons décidé de rester absolument neutres.

      Je n’ai pas tardé à comprendre qu’il n’y avait pour moi qu’une seule voie. Comme je voulais suivre les préceptes de Jéhovah, je me suis donc voué à lui et, à l’âge de seize ans, j’ai été baptisé pour symboliser l’offrande de ma personne. Un peu plus tard, mon père nous a tous emmenés à Cleveland pour entendre le discours “Face aux réalités” prononcé par J. F. Rutherford, alors président de la Société. Cette conférence, présentée au Royal Albert Hall de Londres, a été retransmise par radio dans quarante-neuf villes situées dans des pays de langue anglaise, où les témoins s’étaient réunis en congrès. L’orateur a courageusement démasqué les accords qui unissaient catholiques, fascistes et nazis. Après avoir écouté ce discours, je savais exactement ce que je voulais faire. Depuis lors, je n’ai jamais manqué une seule des grandes assemblées du peuple de Dieu, et je me suis toujours laissé guider par les merveilleux préceptes de Jéhovah.

      Un de ces préceptes a été mis en évidence dans l’article “Pouvez-​vous être pionnier au printemps ?” publié dans l’Informateur, imprimé mensuel. Cet article semblait s’adresser particulièrement à des chrétiens dans ma situation. J’ai alors fait part de mes intentions à mes parents, qui s’y sont montrés favorables. J’ai donc abandonné mes études et, le 13 janvier 1940, je devenais “pionnier” ou prédicateur du Royaume à plein temps.

      Je m’adapte à une nouvelle vie

      Je reconnais que ma première année passée dans le service n’a pas été facile. En bon représentant du Royaume, je tenais à m’acquitter convenablement de ma tâche. Dès le début, j’ai fait des annotations dans ma Bible, de manière à avoir des chaînes de versets sur les principaux sujets. Cela m’a aidé à résoudre bien des problèmes difficiles. Je variais mes présentations pour les adapter aux personnes que je rencontrais dans l’activité de porte en porte. À la fin de la journée j’étais exténué mais profondément heureux d’avoir pu répondre aux questions de mes interlocuteurs, tout en leur expliquant la Parole de Dieu.

      Pendant la Seconde Guerre mondiale, il m’a été difficile de trouver un travail à mi-temps me permettant de rester dans le service de pionnier. Cependant, des compagnons de service s’offraient parfois de me loger gratuitement. Mes parents et d’autres frères dans la foi se chargeaient de me procurer de temps à autre des vêtements. L’amour propre aurait pu m’inciter à quitter le service de pionnier, mais je gardais présentes à l’esprit les paroles suivantes de Paul : “L’ouvrier mérite son salaire.” (I Tim. 5:18). Ainsi, bien que je n’aie jamais demandé quoi que ce soit, j’ai toujours eu le nécessaire.

      ‘Viens et aide-​nous’

      La vision de l’apôtre Paul qui l’invita à partir vers de nouveaux territoires en Macédoine m’a souvent fait penser aux parties du champ où les ouvriers sont peu nombreux (Actes 16:9, 10). Avec d’autres pionniers, nous avons formé un petit groupe, et on nous a attribué plusieurs comtés où la bonne nouvelle avait été très peu prêchée. C’est ainsi que nous avons parcouru les comtés de Lawrence, dans le Tennessee, et de Potter, en Pennsylvanie. Lorsque j’étais dans le Tennessee, je me souviens d’avoir songé à servir au “Béthel”, c’est-à-dire au siège de la Société Watch Tower. J’ai prié Jéhovah à ce sujet et je lui ai dit que j’étais prêt à m’engager dans la voie qu’il me désignerait, quelle qu’elle fût. Je suivrais cette voie, mais je voulais que Jéhovah me dirige. — Prov. 4:25, 26.

      Que s’est-​il donc passé ? La Société m’a proposé de devenir pionnier spécial ; je consacrerais 150 heures au ministère et recevrais une aide pécuniaire modeste. C’était en 1943. J’ai été envoyé avec deux autres témoins à Canandaigua, dans l’État de New York. Au bout d’un certain temps, nous y avons organisé une petite congrégation. Notre appartement se composait de trois pièces. Nous nous occupions de la cuisine à tour de rôle. Nous faisions notre lessive dans la baignoire, et nous nous servions d’un débouchoir à ventouse pour battre le linge. En hiver, nous étions heureux de regagner notre appartement chauffé après une journée passée dans le ministère du champ. Nous nous tenions à jour dans l’étude individuelle de la Bible, tandis que notre cuisinier du jour s’affairait autour de notre poêle à pétrole muni de trois brûleurs.

      Nouveaux horizons

      Je me souviens d’un autre jour mémorable. Je prenais un bain quand mes compagnons ont fait irruption dans la pièce en brandissant une lettre épaisse que la Société m’envoyait. Nous attachions beaucoup d’importance à tout ce qui venait du Béthel, et cette fois-​ci la nouvelle était particulièrement bonne. En effet, j’était invité à remplir une formule de demande d’admission à l’École de Galaad, où sont formés les missionnaires. En mars 1944 je suis donc parti pour suivre les cours de la troisième classe de Galaad. Depuis lors, ma vie a été une suite ininterrompue de merveilleuses aventures.

      Après la remise des diplômes, j’ai été envoyé dans un territoire qui n’était pas à proprement parler étranger, mais mon émotion a été aussi vive que s’il l’avait été. Ma tâche consistait à visiter et à aider les congrégations de Californie et du Nevada, en qualité de “serviteur des frères” (aujourd’hui serviteur de circonscription). J’avais le trac à la pensée de prononcer des discours dans les congrégations de la baie de San Francisco ; en fait, ma première conférence a duré quarante-cinq minutes, alors que j’aurais dû parler pendant une heure et demie. Évidemment, avec la pratique j’ai fait des progrès. J’ai souvent eu l’occasion de constater que les préceptes de Jéhovah constituaient un bouclier et une protection. Je me souviens, par exemple, du jour où j’ai dû me rendre du Nevada en Californie. J’ai d’abord pris l’autobus pour Elko, où se trouvait la gare ; pendant le trajet, j’ai lu le livre “Le Royaume s’est approché”. Le train dans lequel je suis ensuite monté était bondé et principalement occupé par des soldats. Étant plutôt mince, j’ai réussi à me glisser entre la dernière banquette et le fond de la voiture, et je me suis allongé sur quelques sacs de militaires. Mais je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit, parce que les deux soldats et la jeune fille assis devant moi n’ont cessé de parler. Cette conversation n’avait rien de commun avec les excellentes pensées que je venais de lire.

      Dans des pays de langue espagnole

      Le temps passait ; j’avais quitté l’École de Galaad depuis un an et demi et je me demandais si je serais envoyé à l’étranger. Quand cela arriverait-​il ? Eh bien, j’ai reçu ma nomination pour San José, au Costa Rica, peu de temps après avoir assisté à une réunion spéciale des représentants itinérants de la Société, à Salt Lake City, dans l’Utah, réunion qui a été dirigée par le président de la Société, N. H. Knorr, et par l’un des administrateurs, T. J. Sullivan. Ma tâche consisterait à visiter les congrégations.

      Je me souviens d’une congrégation ayant pour tout territoire des cabanes en bordure d’une voie ferrée traversant la brousse. Pour nous y rendre, frère et sœur Spencer et moi, nous prenions le train à la pointe du jour ; nous en descendions quelques kilomètres plus loin, et nous revenions à pied tout en visitant les cabanes le long de la voie. Quelle joie d’apporter le message de la bonne nouvelle à ces gens humbles ! Soit dit en passant, c’est en exerçant mon ministère dans cet endroit que j’ai mangé pour la première fois du singe. Quelques années plus tard, en 1961, j’ai été heureux d’apprendre que frère Spencer était à Galaad pour y recevoir une formation spéciale dans le ministère.

      J’ai ensuite été envoyé au Honduras, territoire qui n’avait pas encore été visité par les témoins. Peu de temps après notre arrivée à Tegucigalpa, la capitale, en mai 1946, le président Knorr nous a rendu visite et nous a annoncé l’ouverture d’une filiale dans ce pays. J’ai été nommé serviteur de filiale ; ma tâche consistait à accomplir tous les travaux de bureau et à m’occuper du service du champ. C’était une véritable gageure, mais j’étais heureux de ce privilège de service qui m’était offert.

      Ce temps-​là m’a laissé une foule d’excellents souvenirs. Par exemple, quand avec d’autres missionnaires j’ai visité Roatàn, Coxan Hole et Utila, des îles situées au large du port de La Ceiba, nous avons pu donner des discours bibliques dans des parcs : nous montions sur un banc et les insulaires se rassemblaient pour nous écouter attentivement. Quatre années merveilleuses se sont ainsi écoulées, et nous avons été témoins de l’extraordinaire extension des intérêts du Royaume.

      Au moment où je m’y attendais le moins, on m’a confié une nouvelle tâche. En effet, à la suite du décès de notre cher frère Edwin Keller, professeur d’espagnol à l’École de Galaad, j’ai été invité à revenir à cette école pour y enseigner cette langue. Cela se passait en décembre 1950, et j’ai occupé ce poste pendant trois ans et demi. Ce fut au cours de cette période que j’ai demandé à Louise Joubert, jeune fille à l’esprit missionnaire, de devenir ma femme. Elle a accepté et nous avons pris des dispositions en conséquence. Le président Knorr nous a invités à aller au Pérou, puis en novembre 1954 nous nous sommes mariés à Lima.

      Je suis les préceptes de Jéhovah

      Iquitos est l’un des premiers territoires qui nous a été attribué au Pérou. Cette ville est située près du cours supérieur de l’Amazone. C’est une région couverte de forêts, au climat chaud et humide. Au bout de quelques mois nous avions tellement maigri, que nous étions en état de supporter le climat. Là, nous avons appris qu’il est possible de s’accoutumer pratiquement à tout, pourvu qu’on soit patient. Nous avons contribué à la formation d’une congrégation à Iquitos. Il nous est parfois arrivé de nous aventurer dans des territoires occupés par des tribus indiennes pour y prêcher la bonne nouvelle du Royaume.

      Plus tard, j’ai servi en qualité de serviteur de circonscription dans le sud du Pérou. Je visitais des congrégations situées à plus de quatre mille mètres au-dessus du niveau de la mer. Il nous arrivait de traverser tour à tour les déserts secs et brûlants de la côte et les régions aux pluies torrentielles de l’intérieur du pays. Louise et moi avons gravi des montagnes ; j’ai voyagé à dos d’âne ou à cheval. J’ai été ballotté dans des camions transformés en autocar. Nous avons traversé des fleuves à gué, côtoyé dangereusement des précipices qui nous donnaient le vertige et passé des nuits blanches dans l’atmosphère raréfiée des hautes Andes. Nous avons mieux compris l’apôtre Paul qui a enduré de pénibles épreuves, comme le rapporte II Corinthiens 11:26, 27.

      Je me souviens bien de l’une de ces nuits blanches. Nous visitions Urcos, juste en dehors de Cuzco. Comme nous n’avions plus de moyen de transport, nous avons cherché une chambre où passer la nuit. On nous a dirigés vers un bâtiment en pisé appelé hôtel “colectivo”, se composant d’une seule pièce aux murs épais. Dans cette pièce il y avait quatre lits, un contre chaque mur, et sous chacun d’eux un pot en terre rouge. Nous n’avions pas d’autre solution que de louer deux de ces couchettes. Vers 9 heures du soir, les deux autres lits ont été occupés par deux Indiens. Entre Louise qui claquait des dents et les deux Indiens qui ronflaient, j’ai eu du mal à trouver le sommeil, qui a été de courte durée. Dans le froid glacé des premières heures du matin, nous avons fait la queue devant le robinet et attendu notre tour pour nous brosser les dents et nous débarbouiller.

      Le plaisir et la satisfaction de servir nos frères dans la foi, et d’aider les gens humbles à acquérir la connaissance des merveilleux desseins de Dieu ont toujours largement compensé tous les inconvénients. L’un des moments les plus passionnants de notre vie a sans doute été celui où la Société a décidé de construire une filiale et une maison de missionnaires à Lima. Avant même la fin des travaux, en mai 1961, j’ai commencé à servir dans cette filiale et aujourd’hui, dix ans plus tard, je peux affirmer que ma vie est plus passionnante que jamais. Le Pérou compte 13 000 000 d’habitants, et le nombre de personnes heureuses d’entendre le message de la bonne nouvelle de Dieu pour tous les peuples augmente sans cesse. Nous prions avec ferveur Jéhovah pour qu’il nous permette de continuer à le servir et à aider ses brebis jusqu’à ce qu’il ait accompli son dessein.

      Unis à nos fidèles frères dans la foi du monde entier, nous espérons être toujours en mesure de dire à notre Dieu : “Je me réjouis en suivant tes préceptes, comme si je possédais tous les trésors.” — Ps. 119:14.

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