-
Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1957 | 15 juillet
-
-
témoignage aux gardiens, et nous nous souvenons combien ils étaient étonnés de nous voir venir sans peur dans un tel endroit. L’un d’eux s’abonna à La Tour de Garde et prit l’adresse de la Salle du Royaume la plus proche de son domicile.
La sœur chez qui nous habitions nous accompagnait souvent et passait toute la journée avec nous, donnant ainsi de la variété à notre service. Sa compagnie nous réjouissait toujours. La solidarité qui régnait parmi le groupe que nous fréquentions à l’époque contribua aussi dans une large mesure à nous édifier spirituellement en vue de ce qui nous attendait.
Nous étions très contentes dans notre territoire, nous ne manquions de rien ; mais je reconnais que secrètement nous nourrissions l’espoir d’être envoyées un jour dans la province de Québec. Nous avions entendu parler des persécutions que les frères y subissaient à cause de la prédication, combien d’entre eux avaient été malmenés par la foule, battus et jetés en prison. Nous pensions ceci : Nous sommes jeunes, fortes et en bonne santé, un tel territoire serait l’idéal pour nous, car nous désirions prendre activement part à la lutte pour la liberté avec les frères qui y étaient déjà.
Vous pouvez vous imaginer notre joie lorsqu’un jour ma sœur reçut une lettre qui l’invitait à devenir pionnier spécial et nous demandait d’aller toutes les deux à Montréal, Québec, afin d’y continuer notre ministère. Nous apprîmes aussi que notre sœur cadette en était à sa troisième année successive de pionnier d’été et qu’elle avait l’intention de se joindre à nous en temps voulu.
Avant notre départ pour Montréal, d’autres pionniers, qui avaient également été invités à se rendre à Québec, furent convoqués avec nous à la filiale de Toronto. On insista sur l’importance d’apprendre le français, on nous expliqua les coutumes des gens et on nous encouragea d’une façon générale. Cela nous donna un bon départ.
Le 1er mai 1946, deux sœurs enthousiastes et inquiètes entrèrent dans la grande ville de la province de Québec. Nous étions reconnaissantes d’être attendues par un frère qui avait alors la charge des affaires juridiques à Montréal. On nous offrit un repas et on nous conduisit ensuite à la réunion de service du groupe duquel nous devions faire partie. À cette époque, un seul groupe tenait des réunions, et je n’oublierai jamais comment, à la sortie, ma tête me paraissait énorme, tellement j’avais essayé de comprendre tout ce qui avait été dit en français. Je me rappelle avoir écouté un pionnier de langue anglaise répondre aux questions en français et combien j’admirais les progrès qu’il avait faits. J’étais résolue à en faire autant.
Il ne fallut pas longtemps pour que nous fissions les mêmes expériences que celles que nous avions lues autrefois. Ma sœur fut arrêtée et régulièrement traduite devant un tribunal pour enfants, et moi, je me retrouvais sans cesse devant le juge jusqu’à ce qu’un jour il me dît que j’étais le plus grand fléau qui fût jamais venu dans cette ville. Nous eûmes beaucoup d’occasions de rendre témoignage non seulement devant les tribunaux mais aussi aux prisonniers. Un grand lien d’amour naquit entre les frères qui connurent la prison. Je me souviens particulièrement d’un cas : Plusieurs d’entre nous avaient été arrêtés en même temps. À mesure que des cautions furent fournies, les plus âgés ou ceux qui avaient de la famille étaient relaxés les premiers. Finalement, il en restait deux. Six jours passèrent, nous ne savions pas quand ce serait notre tour. Enfin, une nouvelle caution fut fournie, mais pour une seulement. La sœur de langue française qui était avec moi s’écria : “ Les deux ou aucune ” ; elle renonça ainsi à sa liberté immédiate pour rester avec moi. Je lui en étais tellement reconnaissante qu’il n’y a pas de mots pour l’exprimer. En fin de compte, les témoins de Jéhovah furent très respectés à cause de leur lutte pour la liberté, car toutes les tentatives de nous décourager échouèrent. Les efforts de nos ennemis en vue de briser notre zèle nous rendirent plus résolus encore à poursuivre notre œuvre et à trouver les brebis dans cette région.
Là n’était cependant pas notre plus grand problème. La grosse difficulté était la langue française. Nous comprîmes que la seule manière d’être utiles aux personnes parlant le français était de s’entretenir avec elles dans leur propre langue ; comme nous avions emménagé chez une famille qui ne connaissait pas l’anglais, nous nous mîmes à la tâche. À force de consulter les dictionnaires, nous les usions. Nous mettions en pratique chaque mot nouveau que nous avions appris ; peu à peu les mots prenaient corps, ainsi que les phrases, les pensées et les idées. Nos efforts pour nous exprimer provoquèrent des éclats de rire, mais les personnes de langue française étaient très serviables et nous expliquaient tout ce que nous voulions savoir.
La visite de frère Knorr à Montréal à la fin de 1946 eut une grande portée pour les pionniers travaillant à Québec. Soixante-six d’entre nous furent invités à Galaad pour la neuvième classe (1947), afin d’être formés pour le travail missionnaire spécial dans la province de Québec.
À Galaad, nous apprîmes la grammaire française, ainsi que toutes les autres matières essentielles. C’était juste l’impulsion qu’il nous fallait pour retourner dans le champ avec de nouvelles forces, équipées de nouvelles réfutations et et d’une meilleure connaissance. L’unité et l’amour qui étaient manifestes à Galaad nous formèrent pour nous permettre de vivre chaque jour de la même manière. La jeune fille qui m’avait encouragée le jour où j’avais quitté l’église à ne jamais y retourner fréquenta la même classe de Galaad que moi. Puisque nous avions été à Galaad, on allait nous demander davantage ; mais grâce à l’esprit de Jéhovah, à sa Parole et à son organisation (pour lesquels nous rendons continuellement grâce), nous surmontâmes tous les obstacles et continuâmes à jouir des bénédictions du service de pionnier à plein temps.
En octobre 1949, ma sœur et moi fûmes envoyées dans la ville de St-Hyacinthe, Québec, un territoire isolé à 56 km de Montréal. Un frère nous y conduisit en voiture pour y chercher un logis. Partout les gens nous dirent : “ Je dois d’abord téléphoner à Monsieur le curé pour lui demander s’il est permis de louer une chambre à des non-catholiques. ” Après avoir essayé à plusieurs endroits, nous finîmes par trouver une dame qui était d’accord pour nous louer une chambre avec l’intention, elle le reconnut plus tard, de nous convertir à la foi catholique.
À cette époque, nous présentions aux gens une pétition en faveur d’une Déclaration des droits du citoyen (Bill of Rights) pour le Canada. La première semaine, la majorité signa, reconnaissant que c’était le droit de chacun de jouir de la liberté de religion. Le sermon du dimanche amena un revirement. Le prêtre de la paroisse annonça que personne ne devait signer, que nous étions des “ communistes ”, que nous étions les “ vierges folles de la parabole ”, etc. Notre logeuse fut sommée de nous mettre dehors, nous avions habité deux semaines chez elle. Un matin, elle nous dit de quitter la maison dans les deux heures sinon nos affaires seraient mises dans la rue. Elle pleurait en nous le disant et ajouta qu’elle n’agissait pas de son propre chef. Après avoir consigné nos bagages à la gare, nous nous remîmes à chercher un logis, mais sans résultat. Nous étions obligées de retourner à Montréal et, pendant les trois jours suivants, nous passâmes notre temps à faire de l’auto-stop entre ces deux villes pour trouver une autre chambre. Nous en trouvâmes une dans la banlieue de Montréal auprès d’une famille très large d’esprit, qui même après avoir été insultée dans les journaux locaux refusa de nous mettre à la porte.
Quelque temps après nous fûmes arrêtées et accusées de vendre des Bibles. Nous gagnâmes notre procès. Cela mit fin aux actions hostiles de la foule qui étaient à l’ordre du jour, dès ce moment nous jouîmes de la protection de la police. Plus tard, deux autres missionnaires se joignirent à nous et, en temps voulu, nous eûmes la joie de fonder un nouveau groupe. Plusieurs personnes prirent fermement position pour la vérité, ce qui les obligea à quitter la ville pour chercher du travail ailleurs. Pour nous, cependant, nous commencions à nous sentir vraiment à la maison, et dans ce territoire où presque tout le monde parlait le français, nous fîmes des progrès dans cette langue. À plusieurs reprises les gens nous conduisirent chez leur prêtre parce qu’ils croyaient que nous n’avions pas la “ bonne Bible ”. Ces discussions nous fortifièrent puisque nous pouvions nous rendre compte combien ces hommes formés dans les séminaires théologiques connaissaient peu les Écritures. L’un objecta même : “ Comment attendez-vous de moi que je discute de la Bible ? Je suis prêtre, non pas étudiant de la Bible. ” Un autre, un “ père ” dominicain, se mit à jurer pendant une discussion, dans une maison de retraite fermée, quand nous lui montrâmes dans sa propre Bible que la preuve qu’il donnait de la trinité d’après I Jean 5:7 était une interpolation. Le jeune homme qui nous y avait conduites était déçu, il nous avait déclaré que s’il ne pouvait pas répondre à nos questions, les “ pères ” en seraient certainement capables.
En septembre 1951, nous connûmes du nouveau dans notre vie de missionnaires. Avec une camarade de classe, nous fûmes envoyées à Trois-Rivières, Québec, à 133 km au nord de Montréal, ainsi que cinq autres missionnaires qui avaient récemment fait leur diplôme dans la dix-septième classe de Galaad. Au début, elles étaient pour nous comme des étrangères, mais étant donné que nous ne pûmes trouver que deux chambres pour loger les huit, nous fîmes vite connaissance. Notre premier jour de service nous conduisit chez le commissaire de la police locale, pour l’informer de notre arrivée et de nos intentions ; cela afin d’éviter que ses hommes eussent à faire des recherches inutiles sur de fausses accusations, comme celles de certaines personnes nous appelant des “ communistes ”. Après que nous lui eûmes expliqué notre méthode de travail, le commissaire nous souhaita beaucoup de succès. L’activité quotidienne des huit missionnaires fit bientôt dire aux gens que toute une armée avait envahi la ville. D’abord, les prêtres essayèrent plusieurs moyens pour mettre fin à notre travail, allant jusqu’à nous suivre de maison en maison pour avertir le public. Un coup de téléphone à la police pour nous faire arrêter resta sans résultat, car les policiers, en passant en voiture et voyant de qui il s’agissait, suivirent leur route. Quand nous obtînmes un logis plus spacieux, nous en fîmes une Salle du Royaume.
Beaucoup de personnes chez qui nous allâmes s’exprimèrent favorablement sur le fait que huit jeunes filles vivaient ensemble en paix. Cela était pour les gens une preuve que nous avions une organisation où régnait la paix et l’esprit de Dieu. À force de vivre ensemble, chacune de nous apprit beaucoup et trouva que notre manière personnelle de faire certaines choses n’était pas toujours la bonne ; aussi chacune céda à son tour afin de faire mieux. Nous constatâmes que là où il y a de l’organisation il y a aussi la paix. Ayant vécu ensemble pendant plus de deux ans, nous nous sentîmes unies comme une vraie famille, et lorsque vint le moment de nous quitter, nous nous rendîmes compte qu’un fort lien s’était formé entre nous.
Maintenant quelque chose de nouveau nous attendait : un groupe établi. Des pionniers fidèles avaient travaillé durement afin de constituer ce groupe dans des circonstances difficiles. À l’instar de Moïse, nous nous sentions incapables de les remplacer, mais sachant que notre force résidait en Jéhovah, nous abordâmes nos responsabilités dans la prière. Bientôt nous trouvâmes auprès des proclamateurs la réaction attendue, et ils coopérèrent en vue de faire progresser les intérêts du Royaume ; ainsi notre montagne fondit pour n’être plus qu’une taupinière. Une année plus tard, le groupe augmentait encore, et nous avions beaucoup de joie à être associées avec ces “ autres brebis ” qui sont dans un si grand besoin quoiqu’elles progressent vers la maturité.
Ma sœur qui m’avait accompagnée pendant plus de dix ans se trouve maintenant dans un autre territoire avec un autre membre de la famille, mon beau-frère ; mais à sa place, c’est ma sœur cadette (pionnier depuis trois ans) qui est venue avec son mari (serviteur à plein temps depuis cinq ans) dans la province de Québec. Je suis très heureuse d’avoir eu le privilège d’être ainsi employée par Jéhovah. C’est en poursuivant le but de ma vie en qualité de missionnaire que j’ai connu ce bonheur.
Maintenant, je poursuis le but de ma vie dans une autre position de service. Après avoir passé quelque temps au Béthel de Toronto, je me suis mariée et je suis devenue un membre du Béthel de Brooklyn, où je sers en tant que Madame C. A. Steele.
-
-
Prenez garde au ministère afin de le bien remplirLa Tour de Garde 1957 | 15 juillet
-
-
Prenez garde au ministère afin de le bien remplir
“ Prends garde au ministère que tu as reçu dans le Seigneur, afin de le bien remplir. ” — Col. 4:17.
1. a) En quel sens Jéhovah est-il vaillant ? b) Pour triompher avec Jéhovah, de quelle vaillance devront faire preuve les témoins de Jéhovah ?
“ JÉHOVAH est un vaillant guerrier ”, chantèrent les Israélites délivrés (Ex. 15:3, AC). Mais il n’est pas seulement un puissant Dieu de guerre ; il est vaillant en ce sens qu’il est digne de confiance (És. 55:11 ; Mal. 3:6). Il assume la responsabilité et la gloire de tous ses actes, depuis la création jusqu’à l’instauration du glorieux monde nouveau. Il va bientôt lui faire place sur la terre en détruisant non seulement la puissance d’une nation, comme lorsqu’il engloutit l’armée du Pharaon dans la mer Rouge, mais tout le présent ensemble de choses. Il veut que les serviteurs se montrent également dignes de confiance, fidèles, sûrs dans le service, afin qu’ils soient victorieux avec lui lorsque ces choses auront lieu.
2. Avec quelle disposition d’esprit Jésus entreprit-il sa tâche terrestre ? Pourquoi faut-il l’imiter ?
2 Jésus-Christ, le Fils obéissant et fidèle de Dieu, a également assumé en tout temps et avec joie des responsabilités. Il prenait plaisir à exécuter la volonté de son Père, même dans les épreuves, les persécutions et la mort dans l’ignominie (Héb. 10:9 ; Mat. 26:38, 39, 42, 44). Il a toujours fui les voies de la fausse religion préoccupée de s’enrichir mais ennemie des fardeaux (Mat. 23:4 ; 20:28). Il accomplissait son service avec humilité, affrontant résolument les tâches qui lui furent assignées. Comme il s’agissait du commencement de l’œuvre de prédication à toutes les nations, il choisit dès le début de sa courte carrière terrestre des compagnons qu’il chargea de responsabilités dans le ministère et qu’il instruisit (Mat. 10:1-42 ; Luc 10:1-16). Ces hommes imitèrent leur Maître : “ Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. ” — Mat. 11:29, 30.
3. Que signifie pour les chrétiens “ être des hommes ” ?
3 Ceux qui se dérobent quand on leur assigne des tâches dans le ministère n’imitent pas Jésus-Christ, qui se montra vaillant. Ils ne prennent pas non plus à cœur cette saine exhortation de Paul : “ Soyez des hommes, fortifiez-vous. ” (I Cor. 16:13). La prédication et le rassemblement du troupeau réclamèrent toute l’attention de Jésus. Il accueillit avec joie les obligations supplémentaires. Il a confié maintenant les biens du Royaume entre les mains sûres de la classe de “ l’esclave fidèle et prudent ” qui exécute volontiers et humblement la tâche qui lui a été assignée, cela avec joie. Le méchant esclave, qui se montra indigne de confiance, fut jeté dehors avec les hypocrites, qui pleurent et grincent des dents. — Mat. 24:51.
4. Comment Jéhovah a-t-il récompensé l’activité zélée des fidèles membres du reste ?
4 Jéhovah a fait prospérer ce reste uni, le “ petit troupeau ”, à qui il confia les biens du Maître. La raison en est que le reste a accepté cette attribution avec joie et s’en acquitte fidèlement. Aujourd’hui les membres du reste sont entourés d’une grande foule d’hommes venus de toutes les nations ; ce sont les fruits de leur activité déployée pour s’acquitter de leur immense responsabilité. Heureusement que le poids de la prédication repose maintenant sur de nombreuses épaules. Jéhovah a envoyé chercher beaucoup de “ pêcheurs ” et de “ chasseurs ” pour coopérer dans cette œuvre (Jér. 16:16). Il les a organisés dans le monde entier, chacun ayant une place attribuée et l’obligation de participer pleinement à la grande œuvre de diffusion, une œuvre qui nourrit.
5. Plutôt que de laisser faiblir nos mains, que nous faut-il faire maintenant ?
5 L’heure n’est donc pas au repos, à l’oisiveté. “ Que tes mains ne s’affaiblissent pas ! ” dit la prophétie (Soph. 3:16). De grandes responsabilités nous attendent, qui réclameront toutes nos forces. Mais les récompenses seront également grandes. Prenez à cœur toutes les instructions de l’“ esclave fidèle et prudent ” et acceptez avec empressement toutes les tâches qui vous sont confiées. Prenez garde aux intérêts du Royaume remis entre vos mains ; ne vous retenez pas dans votre activité mais croissez de plus en plus. L’approbation de Jéhovah et de Jésus-Christ vous apportera une grande joie, et ces paroles s’adresseront à vous : “ C’est bien, bon et fidèle serviteur (...) entre dans la joie de ton maître. ” — Mat. 25:23.
6. Quelles occasions de service se présentent à nous ? De quelle façon les serviteurs voués de Jéhovah doivent-ils y répondre ?
6 À chaque serviteur voué s’offrent de plus grandes occasions de service. Recherchez-les, ménagez-leur une place dans votre vie. Saisissez-les. Il est écrit : “ Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas agi selon sa volonté, sera battu d’un grand nombre de coups. ” (Luc 12:47). Pourquoi résister, attendre de vous faire exhorter ou “ battre ” ? Allez de l’avant ! Peut-être s’agit-il d’une grande occasion : le service de pionnier, Galaad ou le service du Béthel. Et tous ceux qui se qualifient ont le privilège de continuer à élargir leur ministère dans le groupe local.
ASSUMER LES RESPONSABILITÉS
7. a) Comment certains frères réagissent-ils devant les occasions de service dans le groupe ? b) Quelle est la chose à faire ?
7 Dans tous les groupes il y a beaucoup à faire dans le ministère, le service pour le Royaume et pour les frères. Ce travail devrait se faire avec zèle et enthousiasme. Mais il est des frères qui n’aiment pas prendre des responsabilités, peut-être celle d’être serviteur dans le groupe local. Il semble qu’ils se dérobent à pareille charge. C’est à peu près comme lorsqu’il s’agit de bâter un chameau. Dès que la bête s’aperçoit qu’on requiert ses services, elle se met à geindre. Même après avoir été sellée, elle refuse de se lever. Aux cris du conducteur elle répond par une plainte plus forte. À la fin son maître, exaspéré, lui donne une volée de coups et le chameau se dresse sur ses pattes avec un cri effroyable. Il bave, crache et avance avec l’air de regretter chacun de ses pas. Vos réactions sont-elles de cette nature lorsqu’on vous demande d’endosser des responsabilités dans le service pour Jéhovah et vos frères ? Si oui, portez votre problème à Jéhovah par la prière et cherchez à vous corriger.
8. Quelle attitude les frères peuvent-ils adopter en ce qui concerne les charges comportant de grandes responsabilités ?
8 On peut désirer être employé par Jéhovah dans des positions comportant des responsabilités. “ Si quelqu’un aspire à la charge de surveillant, il désire une œuvre excellente. ” (I Tim. 3:3, NW). Cela sera béni par Dieu. “ Recherchez l’amour, mais continuez à tendre vers les dons spirituels. ” (I Cor. 14:1, NW). Il ne s’agit pas ici de chercher à se mettre en relief, au premier plan, mais de s’appliquer à atteindre la maturité nécessaire, car toute charge de surveillance comporte des responsabilités. Continuez à vous montrer assidu à l’étude et exercez-vous dans le ministère afin d’acquérir toutes les qualités requises (I Tim. 3:1-6 ; Éph. 4:15). En temps utile on vous attribuera des tâches au niveau de votre compétence. — Ps. 75:6-8 75:5-7, NW.
9. a) Qui doit prendre la direction dans le groupe ? b) Comment les serviteurs empêcheront-ils tout faux pas chez les sœurs ?
9 Les frères chargés de la fonction de surveillant n’oublieront pas un instant qu’il est de leur devoir de prendre la direction. Les femmes dévouées, qu’elles soient épouses ou non des surveillants théocratiques, n’ont pas le droit d’usurper l’autorité, d’encourir la défaveur de Jéhovah. Au contraire, elles resteront théocratiquement soumises en femmes conscientes de leurs devoirs. Quand des frères manquent d’imprimer une direction ferme au groupe, il arrive que des sœurs essaient d’exercer la surveillance sans en avoir reçu l’autorisation. Il est écrit : “ Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. ” (I Cor. 11:3). Les serviteurs théocratiques responsables ne permettront pas que leurs femmes ou d’autres sœurs fassent ce faux pas. — I Tim. 3:2-5, 12.
10. Quelles responsabilités pèsent sur les surveillants du groupe ? Qui appréciera leurs efforts ?
10 Il est vrai que de lourdes responsabilités pèsent sur les frères chargés de la fonction de surveillant dans le groupe. Outre leurs obligations envers Jéhovah et Jésus-Christ, l’enseignement de la saine doctrine et la prédication de la bonne nouvelle, il leur faut se montrer pleins de sollicitude pour leurs frères, notamment pour les brebis nouvelles (I Pierre 5:2-4 ; Actes 20:17-19, 28 ; Rom. 15:1). Ces “ bergers du troupeau ” assidus au travail sacrifient souvent leur bien-être personnel pour supporter les faiblesses de leurs frères. Ils obtiennent ainsi la faveur de Jéhovah et la gratitude de leurs frères plein d’égards, qui les aiment à cause de leur œuvre. “ Nous vous prions, frères, d’avoir de la considération pour ceux qui travaillent (dur, NW) parmi vous, qui vous dirigent dans le Seigneur, et qui vous exhortent. Ayez pour eux beaucoup d’affection, à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous. Nous vous en prions aussi, frères, avertissez ceux qui vivent dans le désordre, consolez ceux qui sont abattus, supportez les faibles, usez de patience envers tous. ” — I Thess. 5:12-14.
11. Que signifie être “ prince ” dans l’organisation de Jéhovah ?
11 Jéhovah décrit encore les responsabilités des serviteurs ministériels en ce temps de la fin, cela par la bouche de son prophète Ésaïe : “ Alors le roi régnera selon la justice, et les princes gouverneront avec droiture. Chacun sera comme un abri contre le vent, et un refuge contre la tempête, comme des courants d’eau dans un lieu desséché, comme l’ombre d’un grand rocher dans une terre altérée. ” (És. 32:1, 2). Cela détermine la responsabilité de chaque serviteur masculin nommé par le conseil d’administration et qui sert maintenant dans l’organisation, y compris les nombreuses autres brebis servant aujourd’hui dans la position de “ princes ”, tous les serviteurs responsables dans la société du Monde Nouveau. Comme vous le dira n’importe quel serviteur, le titre de “ prince ” n’est pas une simple qualification honorifique. Ce terme, tel qu’il est employé dans les Écritures, met l’accent sur la lourde responsabilité, la charge de conducteur dans le service pour Jéhovah et pour les frères. Les frères peuvent aujourd’hui se tourner vers les serviteurs comme vers un abri pour y trouver refuge et fraîcheur. Jéhovah a promis que son Roi et ses princes seraient chacun une source de réconfort en ce temps de détresse.
12. Contre quoi les serviteurs se tiendront-ils en garde ? Quelles extrêmes faut-il fuir ?
12 Quel que soit le poids de leurs responsabilités, il ne faut pas que les surveillants se donnent des airs, deviennent arrogants et se remplissent de leur propre importance. Veillez à ne pas faire preuve d’impatience pour les faiblesses de vos frères sans maturité. Il est écrit : “ Ne te hâte pas en ton esprit de t’irriter, car l’irritation repose dans le sein des insensés. ” Voici comment ce verset de l’Ecclésiaste (7:9) est rendu dans la Bible de Moffatt : “ Ne sois jamais prompt dans ta colère ; seuls les insensés se complaisent dans la colère. ” Gardez une attitude humble, ne vous arrêtez pas aux vétilles, ne vous montrez pas trop sévères : ces choses ne sont pas le fait d’un homme (Michée 6:8). Voici le conseil de Pierre : “ Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu. ” (I Pierre 5:5-7). Tenez-vous aussi en garde contre vos propres faiblesses, de peur de tomber (I Cor. 10:12). Il est encore écrit : “ Ne sois pas juste à l’excès, et ne te montre pas trop sage : pourquoi te détruirais-tu ? ” (Eccl. 7:16). Ainsi, tout en vous gardant des faiblesses de vos frères, veillez à votre propre force et rappelez-vous que “ celui qui craint Dieu fuit les deux extrêmes ”. — Eccl. 7:17, Mo.
COMMENT Y RÉPONDRE
13. Est-il possible à chacun de nous de répondre à tout ce qui est exigé des serviteurs ? De quelle manière ?
13 En considérant les nombreuses responsabilités des serviteurs nous nous posons cette question : “ Peut-on répondre à toutes ces exigences et de quelle façon ? ” Une autre responsabilité contient la réponse, qui se formule ainsi : “ Fortifiez-vous. ” (I Cor. 16:13). Quels sont les obstacles au développement des capacités nécessaires ? Appliquez-vous sans relâche à atteindre la stature de l’homme fait pour le bien de vos frères et la gloire de Jéhovah. Il est écrit : “ Un homme sage est plein de force, et celui qui a de la science affermit sa vigueur. ” — Prov. 24:5.
14. Quelle assurance Jéhovah a-t-il donnée à ses serviteurs ?
14 À ses serviteurs affrontant la lourde responsabilité de la prédication de la bonne nouvelle dans le monde entier Jéhovah a promis de communiquer de la force et du zèle : “ Ne le sais-tu pas ? ne l’as-tu pas appris ? C’est le Dieu d’éternité, l’Éternel, qui a créé les extrémités de la terre ; il ne se fatigue point, il ne se lasse point ; on ne peut sonder son intelligence. Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. Les adolescents se fatiguent et se lassent, et les jeunes hommes chancellent ; mais ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles ; ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiguent point. ” (És. 40:28-31). Jéhovah donnera cette aide à ses serviteurs en vue de l’accomplissement de sa volonté et de son œuvre.
15. Quelle est la source du succès et de la croissance de l’organisation théocratique ?
15 À mesure que vous augmenterez votre compétence dans le ministère, ayez toujours présente à l’esprit la source de votre croissance. “ Ce n’est ni par la puissance ni par la force mais c’est par mon esprit ”, dit Jéhovah des armées (Zach. 4:6). Comment aurions-nous pu en tant qu’organisation passer quatre-vingt-sept millions d’heures dans le champ l’année dernière si ce n’est avec l’aide de cette force dynamique, surtout quand nous songeons à nos propres faiblesses et aux obstacles suscités à l’œuvre ? C’est à Jéhovah, notre Dieu, qu’il faut rendre gloire pour le succès et la croissance tant sur le plan de l’organisation que sur le plan individuel. L’apôtre a dit : “ Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. ” — Éph. 6:10.
16. Comment peut-on se fortifier en Jéhovah ?
16 Jéhovah indique les moyens de croître sous l’impulsion de son esprit et la direction de son organisation. On se fortifiera en Jéhovah par l’étude assidue de sa Parole, par la participation au service aux côtés de son organisation qui encourage chacun à rendre témoignage et à saisir toutes les occasions de prédication. Notre attention se portera alors sur la qualité de notre service et nous ferons tous nos efforts pour donner plus d’efficacité à notre prédication. C’est ainsi que nous élargirons notre service en n’hésitant pas à aider nos frères à croître dans la connaissance et à développer les qualités requises. Nous nous développerons ainsi nous-mêmes, tout en aidant les frères qui suivent notre exemple, car ils seront prompts à nous imiter (Tite 2:7). Pour ces raisons Paul fit la recommandation suivante au jeune serviteur ministériel : “ Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement. ” — I Tim. 4:15, 16.
17. Quel conseil nous donne la Parole divine au sujet de la maturité et de notre édification dans le ministère ?
17 Ne soyez pas étonné en constatant tout ce que l’esprit divin peut accomplir pour vous amener à maturité en vue de l’édification de vos frères et pour la gloire de Jéhovah (Jér. 9:23, 24 ; Éph. 6:10 ; Col. 1:10, 11). Par conséquent “ n’éteignez pas l’esprit ”. (I Thess. 5:19.) Ranimez plutôt le don de Dieu, le ministère qui est aujourd’hui en partage à tous les témoins de Jéhovah. Mettez-vous aux premiers rangs des vaillants combattants théocratiques ! Brandissez avec confiance et adresse “ l’épée de l’esprit ” et Jéhovah vous permettra de continuer à “ renverser les forteresses ”. — II Tim. 1:6 ; II Cor. 10:4.
18. Que se produira-t-il si nous maintenons le rythme de la guerre théocratique ?
18 “ Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ”, a écrit l’Ecclésiaste (9:10). Jéhovah ne prend pas plaisir en ceux qui reculent. Un pas en arrière peut entraîner une âme timide dans la destruction (Héb. 10:38, 39). Jéhovah bénit le courage et la force dans la guerre théocratique qui devient toujours plus grande (II Sam. 5:10). Sa force agissante invisible fera s’accomplir de manière encore plus intégrale la prophétie sur l’accroissement sans fin : “ Le plus petit deviendra un millier et le moindre une nation puissante. Moi, l’Éternel, je hâterai ces choses en leur temps. ” (És. 60:22). Maintenant que la société du Monde Nouveau prend une extension toujours plus grande, veillons à ce qu’elle ne perde pas sa force par suite du relâchement de ses serviteurs. Il faut garder sa place, s’acquitter de ses responsabilités et maintenir le rythme de la guerre théocratique ; alors nous ne serons pas abandonnés par Jéhovah. Que l’adversaire n’oublie pas que Dieu est avec nous ! “ Quel est-il ce roi de gloire ? — Jéhovah fort et puissant, Jéhovah puissant dans les combats. ” — Ps. 24:8, AC.
19. Quelles perspectives s’ouvrent devant nous ? De quelle manière la Bible représente-t-elle le peuple de Jéhovah ?
19 Il n’y a pas d’arrêt dans l’œuvre de prédication accomplie par l’organisation de Jéhovah, et les résultats obtenus sont merveilleux. Devant les perspectives glorieuses qui se présentent à nous, il n’y a pas lieu de douter que “ le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira ”. (Dan. 11:32, Da.) Il est écrit : “ Sonnez de la trompette en Sion ! Faites-la retentir sur ma montagne sainte ! Que tous les habitants du pays tremblent ! Car le jour de l’Éternel vient, car il est proche (...) Voici un peuple nombreux et puissant (...) Ils s’élancent comme des guerriers, ils escaladent les murs comme des gens de guerre ; chacun va son chemin, sans s’écarter de sa route. Ils ne se pressent point les uns les autres, chacun garde son rang ; ils se précipitent au travers des traits sans arrêter leur marche. ” — Joël 2:1, 2, 7, 8.
20. Quel rôle l’amour joue-t-il dans la marche en avant des guerriers théocratiques ? Quelle différence établit-il ?
20 Qu’est-ce qui a réuni ces guerriers rapides au sein de l’armée théocratique triomphante, cela avec une force irrésistible ? C’est simplement l’amour, l’amour par lequel Jéhovah rassemble les humains. Nous sommes résolus à ne nous laisser arrêter par aucun obstacle pour exprimer notre amour pour Dieu (Rom. 8:35-39). L’amour pour Jéhovah et pour le prochain forme le parfait lien de l’unité. Cet amour nous permet de résister à la contamination de ce monde pétri d’égoïsme. C’est ce qui fait la grande différence entre la société du Monde Nouveau et ce monde. Le monde sous la puissance de Satan ne parviendra jamais à bannir cet amour du sein de l’organisation divine ; l’amour qui y règne continuera à s’exercer par delà Harmaguédon et sera le fondement éternel du service de Dieu.
21. Que faut-il faire maintenant pour que Jéhovah continue de nous aimer ?
21 L’amour pour Jéhovah et pour nos frères nous aide à poursuivre nos efforts afin de demeurer fermes dans la foi et de faire les actes puissants requis. Cet amour nous aide à accepter vaillamment les responsabilités dont Jéhovah nous charge pour que nous fassions fructifier les intérêts du Royaume. Comme nous agissons par complet désintéressement, nos frères et en premier lieu Jéhovah nous pardonneront nos défaillances involontaires et les faiblesses imputables à l’imperfection de la chair. Jéhovah a fait donner cette assurance par l’organe de son apôtre : “ La fin de toutes choses est proche : Soyez donc sobres et vigilants pour vous livrer à la prière. Ayez, avant tout, les uns pour les autres un ardent amour ; car l’amour couvre une multitude de péchés. ” (I Pierre 4:7, 8, Sy). Jéhovah continuera de nous bénir si nous veillons, demeurons fermes dans la foi et nous fortifions comme des hommes. Tout ce que Jéhovah fait pour nous, il le fait par amour. Aussi l’apôtre a-t-il conclu son exhortation par ces paroles que nous livrons à votre méditation, surtout à vous, serviteurs ministériels : “ Que tout ce que vous faites se fasse avec (amour). ” — I Cor. 16:13, 14.
-
-
Une missionnaire en Corée écrit à son instructeurLa Tour de Garde 1957 | 15 juillet
-
-
Une missionnaire en Corée écrit à son instructeur
Cher juge,a
Nous avons beaucoup appris au sujet d’autres gens et d’autres coutumes, mais nous avons surtout compris pourquoi nous avons visité l’école de Galaad. Nous pensions le savoir, mais il faut d’abord faire quelques expériences pour pouvoir en estimer la valeur. Nous savons maintenant ce que c’est que d’être “ missionnaire ”. J’avais désiré depuis si longtemps être missionnaire et je ne suis pas déçue.
La Corée est un pays fascinant. Les gens d’affaires s’habillent à la mode occidentale et s’intéressent beaucoup à tout ce qui est moderne. Ce sont des gens alertes et fort intelligents. Ils aiment parler et poser des questions. Ils sont toujours polis envers nous, et surpris que nous les visitions et parlions leur langue. Ils accordent une grande attention au message que nous proclamons. Même s’ils n’acceptent pas d’écrits, ils n’écoutent pas moins notre allocution jusqu’au bout. C’est pourquoi chacun connaît les témoins de Jéhovah à Séoul.
Le clergé, exaspéré, met ses brebis en garde contre nous, mais tu sais où cela mène. La question qu’on nous pose le plus souvent est celle-ci : “ En quoi votre foi se différencie-t-elle des autres religions ? ” Pour y répondre, nous entamons un sujet comme celui de la trinité et en démolissons le fondement. Après avoir mis à nu un mensonge, ils veulent tout savoir à la fois et ce n’est qu’à grand-peine qu’on peut alors leur faire étudier attentivement les choses. Ils désirent étudier deux à trois soirs par semaine et même avoir une étude chaque jour.
Ils assistent aux réunions et, après s’être associés avec un groupe, il ne s’écoule que peu de temps jusqu’au moment où ils se vouent à Dieu. Bien qu’ils se soient joints rapidement à nous et ne possèdent encore en matière de vérité que quelques éléments fondamentaux, ils restent fermes parce que la vérité devient toute leur vie. Ils aiment prêcher la vérité et en discuter entre eux. On ne peut faire autrement que de les aimer.
Pendant les derniers dix-huit mois, ce fut une joie de constater comment notre unité — une des huit de Séoul — s’accrut, fut divisée et est déjà prête à être divisée à nouveau. Nous avons pu aider plusieurs personnes avec lesquelles nous étudiions la Bible à atteindre la maturité et à se faire baptiser. Nous sommes donc devenues grand-mères, car quelques-uns de nos intéressés qui se sont voués ont pu assister au baptême de personnes de bonne volonté avec lesquelles ils étudiaient. En voyant cet accroissement, des larmes de joie nous viennent aux yeux.
Les occasions de trouver des hommes de bonne volonté sont si nombreuses qu’il nous est impossible de les mettre toutes à profit. Il y a trois semaines je fis une belle expérience. En travaillant dans le champ je trouvai un élève d’environ 14 ans. Il désirait se procurer le livre “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ” mais n’était momentanément pas en mesure de me donner une contribution. Je repasserai, lui dis-je, et l’invitai à venir entendre la conférence publique faite à l’occasion de l’assemblée de circuit, ayant lieu la même semaine. En le quittant je notai l’adresse et ne pensai plus à lui. Puis, pendant l’assemblée, un petit et jovial visage apparut tout à coup devant moi. Je ne le reconnus pas tout d’abord, car tous les élèves portent le même habit, puis je me le rappelai. Il me demanda de visiter le plus vite possible ses parents, qui devaient me parler.
Le lendemain soir il était là lors de la présentation du film “ Le bonheur de la société du Monde Nouveau ”. Les tableaux du monde nouveau l’émurent aux larmes. Plus tard j’appris que ses parents étaient aussi là. Le mardi suivant je les visitai avec une autre missionnaire. Ils nous reçurent les bras ouverts. Ils avaient été méthodistes pendant des années mais avaient l’impression que les deux heures passées à prier, à chanter et à écouter un sermon de leur moksa (prédicateur) ne pouvaient être tout ce que Dieu exige de la vraie religion. Le père désirait connaître la Bible. La semaine dernière, après l’étude, ils dirent : “ Nous avons l’impression que Dieu vous a envoyées chez nous. ” Ils sont satisfaits, mais reconnaissent avoir besoin de plus de connaissance.
Il est difficile de décrire leurs yeux rayonnants et leurs radieux visages. C’est la plus belle expérience que je fis jusqu’à ce jour. On fait ici des expériences extraordinaires car nous entrons souvent en contact avec des personnes d’un haut rang qui prennent position pour la vérité. Cette famille est cependant celle à laquelle je suis le plus liée.
Il n’y a rien ici-bas de plus beau que la vie de missionnaire. Notre famille de missionnaires est étroitement liée et nous éprouvons beaucoup de joie. Eu égard aux conditions régnant en Corée, notre maison est superbe. Nous avons bien de temps en temps des déceptions, mais on les oublie. Nous nous sentons ici comme à la maison.
J’espère que toi et ta femme allez bien et que vous êtes heureux. Comment pourrait-il en être autrement, peut-on faire mieux que de servir Jéhovah ?
Avec mes cordiales salutations à tous deux.
(signé) Elaine Schiedt
[Note]
a À l’école il enseignait le droit.
-
-
Le sionisme ne possède pas de droit inaliénableLa Tour de Garde 1957 | 15 juillet
-
-
Le sionisme ne possède pas de droit inaliénable
Arnold J. Toynbee, un des plus éminents historiens de notre temps, n’est pas de ceux qui croient à l’inspiration de la Bible. Il estime que les chrétiens devraient reconnaître “ toutes les religions supérieures comme des révélations de ce qui est bien et juste ” au lieu de proclamer la supériorité du seul christianisme. C’est pourquoi il est intéressant de constater comment Toynbee, se basant sur la Bible, dévoile la faiblesse des prétentions du sionisme sur la Palestine. Il accuse les sionistes “ d’importunité frisant l’impiété dans leur tentative de réaliser eux-mêmes la promesse de Dieu de restaurer Israël dans la Palestine sur la seule initiative de Dieu ”. Il affirme qu’aucun droit inaliénable sur la Palestine n’a jamais été concédé au peuple d’Israël, mais que la possession de ce pays dépendait uniquement de la faveur de Dieu et de l’obéissance d’Israël à ses commandements, et que le sionisme fait fi de ces conditions. “ Ainsi, en ne tenant compte, dans son calcul, ni de la volonté de Dieu ni de la conduite d’Israël, le sioniste a abandonné le fondement spirituel constituant la seule base sûre du droit des Juifs à la terre sainte ”, dit Toynbee. Il va encore plus loin et dit que le plus sûr moyen pour Israël de perdre son droit à la terre sainte est pour le sionisme de s’égarer dans l’illusion selon laquelle “ une concession de terres conditionnelle de la part du Dieu tout-puissant constituait un droit d’aînesse inaliénable ”. (A Study of History, tome VIII, p. 601.) Il ne saurait y avoir de doute, le Dispensateur de tout don parfait pose ses conditions : “ Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, vous mangerez les meilleures productions du pays ; mais si vous résistez et si vous êtes rebelles, vous serez dévorés par le glaive. ” — És. 1:19, 20.
-