-
Ceux qui nous aident à marcher avec sagesseLa Tour de Garde 1959 | 1er août
-
-
n’avaient pas les témoins nécessaires avec des dépositions substantielles ou ils ont grossi l’acte hors de toutes proportions et ont exclu d’une manière tyrannique, sans raisons scripturales. L’exclusion a principalement pour but d’empêcher que la masse de l’assemblée soit gagnée par le péché, levée par un peu de levain (I Cor. 5:6-8, 13). Mais n’oubliez pas qu’il s’agit de la vie éternelle de la personne exclue.
27. Puisqu’il s’agit d’âmes, comment un comité fera-t-il preuve d’équilibre en matière d’exclusion ?
27 En effet, il s’agit d’âmes, de vies précieuses. Aussi la chose est-elle très solennelle et très grave. Ne faites pas trébucher un frère innocent par une exclusion non méritée. Examinez votre cœur et vos mobiles, ainsi que la Parole de Dieu. N’ayez pas la joie de l’exclusion. N’exercez pas ce pouvoir redoutable simplement pour montrer que vous pouvez l’employer et pour faire de l’intimidation en menaçant d’en faire usage à moins que... ! Il fut prescrit aux maîtres propriétaires d’esclaves de s’abstenir de menaces à l’égard de leurs esclaves chrétiens. L’amour est décrit comme une qualité qui “ ne tient pas compte du mal ” (Éph. 6:9 ; I Cor. 13:4, 5, NW). Il faut donc nous supporter les uns les autres avec amour, nous efforçant “ de conserver l’unité de l’esprit par le lien de la paix ”. (Éph. 4:2, 3.) Que les comités marchent donc d’une manière équilibrée en cette affaire.
28. a) Dans quelle façon de marcher résident notre sagesse et notre salut ? b) Comment rachèterons-nous le temps opportun et en harmonie avec quel fait dominant ?
28 Notre sagesse et notre salut résident dans le fait de prendre bien garde à notre manière de marcher, non pour éviter l’exclusion, mais pour plaire et glorifier Dieu et exalter sa royauté universelle. Le grand fait de nos jours, le fait que le royaume de Dieu est entré dans son règne et que par conséquent la fin du monde est proche, ce fait devrait dominer notre vie. Les jours actuels, quoique mauvais, nous donnent une occasion, celle de racheter le temps opportun. De quelle façon ? En ne perdant plus notre temps à marcher en insensés comme les gens de ce monde. Marchons comme des sages selon ce que nous comprenons être la volonté divine. Nous nous trouverons alors en harmonie avec le royaume de Dieu par Jésus-Christ et nous acquerrons la vie dans le bonheur dans l’ordre juste des nouveaux cieux et d’une nouvelle terre.
-
-
Un catholique défend des enfants témoins de JéhovahLa Tour de Garde 1959 | 1er août
-
-
Un catholique défend des enfants témoins de Jéhovah
DANS certaines régions isolées du monde, on rencontre encore une foi profonde. D’une telle région, la vallée Cagayan, située dans l’archipel des Philippines, un rapport fut envoyé au bureau de la Watch Tower de la ville de Quezon. Il y était mentionné que de jeunes enfants avaient été expulsés de l’école pour irrévérence envers le drapeau, et les maîtres d’école. Il y était ajouté que ce manque de respect touchait aussi les parents des jeunes délinquants. Il fallait donc agir rapidement afin d’établir les faits et d’obtenir la réintégration des écoliers.
L’avocat de la Société, un catholique, s’empressa sur les lieux. Il prit un avion de Manille à Tuguegarao où il fut rejoint par les autorités scolaires de la province qui, de leur côté, à la suite de ces plaintes, menaient une enquête administrative. Ils utilisèrent aussi loin que possible les moyens de transport du pays. Puis, nos voyageurs enlevèrent leurs chaussures et leurs chaussettes et relevèrent leur pantalon pour prendre la piste boueuse qui menait à l’école. Par courtoisie, un buffle fut mis à la disposition de l’avocat. Mais, après avoir marché un kilomètre, l’animal refusa d’aller plus avant. L’avocat se laissa alors glisser dans la boue et continua son voyage à pied avec ses compagnons de route.
Maîtres et enfants furent convoqués pour l’enquête. L’inculpation consistait en un refus de salut au drapeau, ordre qui leur avait été donné par les instituteurs. Les écoliers étaient donc accusés d’avoir manqué de respect au drapeau et aux maîtres de l’école. Puis, parce que ces enfants se référaient à leurs parents en employant, dans un sens spirituel, l’appellation “ frère ” et “ sœur ”, on les accusa d’irrévérence.
Convoqués afin d’expliquer leur conduite, calmement, Bible en main, ils firent remarquer qu’ils ne pratiquaient aucune sorte d’idolâtrie ; ils ajoutèrent qu’ils considéraient le salut au drapeau comme une forme de ce culte. D’autre part, en aucun cas, ils n’avaient intentionnellement manqué de respect à leurs parents, ce que ces derniers confirmèrent. On fit sortir les jeunes inculpés. Les fonctionnaires se tournèrent alors vers les maîtres et les reprirent vertement pour leur faux rapport à l’encontre de jeunes chrétiens innocents dont ils ordonnèrent la réintégration. Les fonctionnaires et l’avocat furent très étonnés à la vue d’enfants présentant une défense aussi intelligente de leur foi. L’avocat déclara : “ Ici, parmi d’humbles paysans, j’ai trouvé la vraie foi chrétienne. ”
En juin 1957, le défenseur de la Société dut se rendre devant un tribunal afin de plaider et de démontrer légalement le droit des enfants témoins de Jéhovah de refuser de saluer le drapeau, de chanter l’hymne national et de réciter le serment au drapeau. Il dut affronter une cour composée de magistrats à qui déplaisait l’attitude des témoins de Jéhovah. Durant une heure et demie, avec logique et calme, il exposa ses arguments devant la cour attentive à sa plaidoirie. Cet avocat catholique conclut en ces termes : “ Tout comme des catholiques défendront jusqu’à la mort leur droit de s’abstenir de manger certaines viandes les jours d’abstinence, les témoins de Jéhovah ont le droit de s’abstenir d’un acte qui, selon eux, leur ferait encourir la défaveur du Dieu tout-puissant. ” Puis il s’assit.
Durant quelques instants un silence absolu régna dans la salle. Puis, le juge catholique manifesta son humilité d’une façon très démonstrative. Quittant son siège, il se dirigea vers l’avocat et lui serra la main en disant : “ Je ne suis pas d’accord avec tout ce que vous venez de dire, mais j’apprécie fort les arguments que vous venez de présenter. C’est la plaidoirie la plus convaincante que j’aie entendue devant ce tribunal. ” Après que la cour se fut séparée, les présidents de l’ordre des avocats félicitèrent le défenseur. Ils l’invitèrent dans leur bureau en témoignage de leur changement de disposition de cœur à l’égard des parents et des enfants témoins de Jéhovah.
-
-
Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1959 | 1er août
-
-
Comment je poursuis le but de ma vie
Raconté par Leslie R. Franks
LA NOUVELLE-ZÉLANDE est le pays qui me vit grandir. C’est là que je fis la connaissance de la vérité. En 1926, à l’âge de seize ans, je dus quitter la maison pour aller travailler. Je cessai alors de m’intéresser à la vérité. Quatorze ans plus tard, en 1940, je me remis à lire les écrits de la Société que mes parents m’avaient envoyés. De plus, il se trouva alors que mon camarade de travail était témoin de Jéhovah. Un jour, dans la conversation, il me dit qu’il savait que mes parents étaient aussi témoins de Jéhovah, et il me demanda si je n’avais pas envie d’assister à l’étude de La Tour de Garde. C’est ce que je m’empressai de faire à la fin de la semaine suivante. Puis, à la réunion de service lors de la visite du serviteur de zone, l’étude de l’Informateur fit ressortir le besoin de pionniers, qui devraient provenir surtout des rangs de ceux qui n’avaient pas de charges de famille. Quand j’eus compris que cette invitation s’adressait à moi, malgré de nombreux problèmes qu’il fallait résoudre, je décidai d’aller de l’avant en vue de poursuivre le but de ma vie. Je donnai mon congé à mon employeur.
En septembre 1940, j’étais donc libre pour entreprendre le service du Royaume à plein temps. Immédiatement, la Société m’envoya dans l’île du Sud, en qualité de serviteur de groupe. J’avais peu de connaissance et peu d’expérience, et je me sentais tout à fait incapable de remplir cette tâche. Cependant, je m’adressai à Jéhovah dans la prière, je m’appuyai sur lui pour qu’il me guidât, et il m’aida à remplir mes obligations au cours de ces mois. Le serviteur de zone m’écrivit un mois plus tard, afin d’obtenir de l’aide parmi notre groupe pour annoncer et organiser la conférence publique “ Gouvernement et Paix ”, dans une ville située à environ cent soixante kilomètres, dans le nord de l’île. Cette activité souleva une forte opposition. Pendant le discours, des émeutiers nous attaquèrent. Mon compagnon, qui était chargé du service d’ordre comme moi, tomba, une balle de revolver l’ayant atteint à la cuisse. Par la suite, il fallut l’amputer d’une jambe.
À la fin de ce mois-là, les responsables de la fausse religion se servirent de cet incident pour faire interdire l’œuvre de la Société en Nouvelle-Zélande. Le deuxième jour après l’entrée en vigueur de cette interdiction, j’eus le privilège d’aller dans le champ avec deux personnes de bonne volonté, pour la première fois ; mais le lendemain, on m’arrêta avec un autre frère parce que je possédais des écrits de la Société. En décembre, nous fûmes condamnés à deux mois de prison. Peu après, on nous offrit de nous libérer immédiatement si nous étions disposés à renoncer à Jéhovah en tournant le dos à l’œuvre à laquelle nous nous étions voués. Nous étions alors six en prison, mais tous refusèrent de faire ce compromis. Après avoir purgé notre peine, nous nous rendîmes pleinement compte que nous avions une œuvre à accomplir et que l’essentiel n’était pas de regarder en arrière, mais de continuer à tendre vers les choses à venir.
En décembre 1941, on m’emprisonna comme objecteur de conscience pour toute la durée de la guerre. Au début de l’année 1946, on m’offrit de me libérer, si j’étais disposé à accepter un travail séculier. Puisque j’étais allé en prison comme ministre à plein temps, je jugeai bon de retourner à la même occupation lors de ma mise en liberté, et j’en informai les autorités. Elles me répondirent alors : “ Vous pouvez pourrir en prison jusqu’à la venue d’Harmaguédon. ” Cependant, en avril de la même année, les autorités me forcèrent à quitter la prison et à faire des démarches pour trouver un travail séculier. Deux tribunaux refusèrent de m’accorder l’exemption, mais, sans en tenir compte, je retournai dans le ministère à plein temps, et j’en informai le ministre de la justice. La lettre que je reçus du ministre de la justice montra que Jéhovah bénissait ma manière d’agir, car elle me reconnut le droit “ de retourner à votre occupation antérieure en qualité de ministre de la religion ”, occupation que les autorités avaient refusé de reconnaître quatre ans et demi auparavant.
Pendant ces années de détention, j’appris que la Société avait ouvert l’École de Galaad. J’avais souvent exprimé l’espoir qu’un jour j’aurais l’occasion d’y aller, pour recevoir ensuite le privilège de me rendre dans d’autres pays afin d’y prêcher la Parole. Mais à cette époque, la réalisation de cet espoir me semblait encore très lointaine, parfois même impossible. Après douze mois d’heureux service, je fus rempli de gratitude en apprenant (lors de la visite de frère Knorr, en mars 1947) que mon temps passé dans le service de pionnier était considéré comme ininterrompu, parce que j’avais continué mon activité comme ministre à plein temps après avoir été libéré de prison. Sept ans s’étaient écoulés depuis que je m’étais voué à Jéhovah, et j’en avais passé quatre et demi en prison à cause de mes convictions ; pourtant, j’avais les deux ans nécessaires à être qualifié pour la formation à Galaad, et je pus donc immédiatement remplir ma demande d’inscription. Plus tard, au cours de la même année, la Société m’envoya à New-Plymouth comme pionnier spécial, et c’est là, lors de la visite du serviteur de circuit, que nous eûmes tous deux la joie de recevoir l’ordre de partir au temps fixé pour New York, pour être inscrits comme élèves de la onzième classe de Galaad, prévue pour février 1948.
Avant mon départ pour les États-Unis, on m’accorda l’occasion de rendre visite à mes parents et à d’autres membres de ma famille qui, dix ans auparavant, avaient quitté la Nouvelle-Zélande pour entrer dans le service à plein temps, au Béthel de la filiale en Australie. C’est là que j’eus la surprise d’apprendre que mes deux sœurs avaient également été invitées à suivre la même classe que moi, à Galaad. En décembre 1947, nous embarquâmes sur le “ Marine Phœnix ”, à Sydney, en partance pour San-Francisco, en compagnie de seize autres frères d’Australie et de Nouvelle-Zélande. La traversée du Pacifique dura trois semaines et me donna un aperçu de ce que pourrait être ma future attribution, car nous fîmes escale dans des ports situés dans les îles Fidji et à Samoa. À San-Francisco, quelques jours de repos nous permirent de nous refaire les jambes, puis nous partîmes pour la dernière étape de notre voyage qui devait nous conduire à New York. Nous y arrivâmes, en venant droit des tropiques, pendant la période la plus froide enregistrée depuis bien des années.
Nombreux sont ceux qui ont déjà décrit la belle ambiance et les joies de Galaad, ils ont aussi parlé des connaissances qu’ils y ont reçues pour approfondir et fortifier leur foi en vue des futures années de service. Comme j’ai pu le constater, la formation reçue à Galaad est une source où on peut puiser pendant les années à venir, source qui permet de triompher des dures épreuves et des tribulations. Le temps passé dans cette magnifique école fut vraiment trop court. Bientôt mes sœurs et moi, ainsi que trois autres frères, reçûmes Singapour comme territoire. En attendant les réservations sur le bateau, je fus envoyé pour préparer une assemblée de district, à Chicago. Ma plus grande assemblée jusque-là avait été de six cents frères, en Nouvelle-Zélande. C’est pourquoi je me rappelle l’immense plaisir que j’eus d’être l’un des seize mille frères présents à Chicago. Après cela, je me rendis dans l’État de l’Orégon comme serviteur de circuit.
En janvier, je rejoignis mes compagnons à Galveston, Texas, où nous embarquâmes pour Singapour. Ce voyage de deux mois nous conduisit dans des endroits qui pour nous, auparavant, n’avaient été que des noms sur des cartes : le Japon, les Philippines, Macassar et l’Indonésie. Dans les Philippines seulement, des Galaadites avaient commencé à travailler. Nous trouvâmes que les conditions de vie étaient très primitives, le pays portait encore les traces de la guerre ; mais nous eûmes l’occasion de prendre contact avec l’Orient. Chose étrange, nous pûmes voir notre territoire une semaine avant d’y débarquer, car notre bateau passa au large de Singapour à quelques centaines de mètres de la côte, pour aller d’abord dans un autre port situé à huit cents kilomètres au nord, avant de jeter l’ancre à Singapour, en mars 1949.
À mon avis, Singapour était, comparé aux autres villes de l’Extrême-Orient, l’une des villes les plus modernes, mais il y règne presque continuellement une chaleur très humide qui, au bout de plusieurs années, nous met à rude épreuve. Qu’elles étaient bizarres, les scènes que nous vîmes alors pendant les fêtes religieuses célébrées par les Malais, les Chinois et les Indiens ! Quel kaléidoscope de races, de couleurs et de religions ! Il me fallut changer bien des idées que je m’étais faites sur ces gens. Auparavant, je croyais que les Chinois étaient une race impassible qui ne savait pas sourire, mais je les trouvai prêts à rire pour un rien parfois quand il n’y avait vraiment pas de quoi rire, comme lorsqu’une personne avait été tuée dans un accident d’automobile : Ils criaient “ Sudah mati ” (“ Il est mort ”), et éclataient de rire.
Mes débuts dans la langue malaise doivent aussi avoir bien amusé d’autres personnes, car j’employais souvent kelapa (noix de coco) au lieu de kepala (tête) et rumput (herbe) au lieu de rambut (cheveux) ! Maintenant, nos conditions de vie sont aussi bonnes que celles que nous avions dans notre pays.
Deux diplômés de Galaad nous avaient précédés à Singapour, et un petit groupe avait été formé ; c’est pourquoi nous pûmes immédiatement commencer de travailler d’une manière organisée. Je trouvai la proclamation très agréable, puisque, dans la plupart des cas, on nous faisait entrer et asseoir pour rendre témoignage. Les gens, dans l’ensemble, sont charmants et polis ; mais pendant les premières années, la diversité de langues nous causa bien des difficultés, d’autant plus que les gens sont souvent illettrés et extrêmement superstitieux. La langue qu’on avait apprise ne suffisait pas à rendre témoignage à toutes les personnes parlant différents dialectes et langues. Cependant, ceux qui s’intéressaient sérieusement à la vérité étaient disposés à apprendre l’anglais, ce qui, en général, résolvait le problème ; et je garde de très bons souvenirs de ceux qui, de cette manière, progressèrent jusqu’à parvenir à la maturité.
Au cours des dernières années, j’ai conduit jusqu’à vingt-deux études bibliques à domicile par mois ; mais pour toutes sortes de raisons, la plupart des personnes n’atteignirent pas la maturité. Avec d’autres missionnaires, je me suis souvent demandé ce qu’il faudrait faire pour stimuler ces personnes, et je m’étonnais qu’elles ne fissent pas de progrès. Mais au fur et à mesure que nous continuions à semer et à arroser, en attendant que Jéhovah donnât l’accroissement, nous eûmes effectivement de l’accroissement dans le groupe. Quel réconfort pour nous, en jetant un regard sur les années écoulées, de nous rendre compte qu’ici, à Singapour, nous avons un groupe sain se composant de frères de beaucoup de nationalités, faisant fidèlement leur part dans l’œuvre de prédication !
Mon travail dans le champ m’a conduit plus loin que Singapour, qui est la filiale pour Bornéo aussi bien que pour la Malaisie — région qui s’étend à huit cents kilomètres au nord et à mille kilomètres à l’est. À la fin de 1953, je devins serviteur de circuit pendant une partie de l’année, pour les trois groupes et les proclamateurs isolés, dispersés dans cet immense territoire. Certains d’entre eux n’avaient jamais vu d’autres frères de la Société du monde nouveau. Pendant que j’étais assis dans certains hôtels chinois, le soir, j’ai souvent pensé au travail que font ces fidèles frères isolés et au privilège que j’ai eu de jouir de leur compagnie et de leur dispenser du réconfort spirituel, afin de poursuivre en commun cette œuvre missionnaire.
Six courtes années ont passé depuis que je suis retourné dans mon territoire, l’esprit édifié et rafraîchi par les joies vécues en 1955 aux assemblées de Londres, de Paris et de Nuremberg. Je priai pour être encore plus richement béni en bonnes œuvres, en poursuivant le but de ma vie, en restant debout et en continuant de prêcher la bonne nouvelle du Royaume, dans cette partie de la terre, tandis qu’Harmaguédon approche à grands pas.
Il y a quelques mois, je reçus une nouvelle attribution en qualité de missionnaire, à Kuala-Lumpur, en Malaisie. Il y a beaucoup de travail à faire dans ce champ, et c’est une vraie joie que de pouvoir aider les personnes de bonne volonté à progresser dans la compréhension chrétienne et à parvenir à la maturité. J’ai également le plaisir de visiter de temps en temps les autres groupes et les proclamateurs isolés, en qualité de serviteur de circuit. C’est là un champ où le besoin est grand, et c’est grandiose de prendre part à la diffusion de la vérité. Pendant que j’écris cela, je me réjouis aussi de pouvoir assister à l’assemblée internationale de New York, en été 1958, et de retourner ensuite dans mon territoire, ici, en Malaisie.
-
-
Pour consoler les affligésLa Tour de Garde 1959 | 1er août
-
-
Pour consoler les affligés
POUR être fidèle à l’ordre reçu, le chrétien doit “ consoler tous les affligés ” (És. 61:2). Aux États-Unis, la coutume veut que les affligés décorent chaque année, le 30 mai, les tombes des personnes aimées, le jour appelé “ Jour de la Décoration ”. C’est pourquoi les témoins de Jéhovah se font un devoir de visiter les cimetières ce jour-là, pour réconforter les personnes en leur parlant de l’espérance de la résurrection promise par Dieu, espérance contenue dans les éditions spéciales de La Tour de Garde et de Réveillez-vous ! Qu’ils ont réussi à réconforter certaines personnes affligées ressort clairement des expériences suivantes :
“ Je vis un homme qui se tenait à l’écart, le regard perdu dans l’espace. Lorsque je lui adressai la parole, son visage s’éclaira. Il me dit que sa femme était morte il y a deux ans, me conduisit jusqu’à sa tombe et exprima le désir de me poser une question : “ Ma femme avait dix ans de moins que moi et elle était très instruite ; moi, je ne suis pas instruit. Pourquoi Dieu l’a-t-il prise, elle, au lieu de moi ? ” Je répondis à sa question en citant les Écritures ; j’employai entre autres textes Hébreux 2:14. Il accepta les périodiques de bon cœur, et il était heureux de savoir que j’irais chez lui pour le réconforter encore davantage. ”
“ Lorsque nous demandâmes au gardien la permission de rendre témoignage aux personnes se trouvant dans son cimetière, il répondit : “ Bien sûr que vous pouvez le faire — j’aimerais que plus de prédicateurs agissent de même, mais il semble qu’ils soient trop occupés. ”
“ Après avoir parlé à toute une famille de l’espérance de la résurrection contenue dans les Écritures, la femme se montra tellement intéressée qu’elle désira recevoir un exemplaire de la Version du Monde Nouveau (angl.), l’auxiliaire d’étude biblique “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ” (par chance j’avais les deux livres sur moi), deux périodiques et une brochure. Je pus aussi fixer un rendez-vous pour une visite à leur domicile, afin de commencer une étude de la Bible avec eux. ”
“ Une jeune femme venait de déposer quelques fleurs sur une tombe et se retourna les yeux pleins de larmes. Je lui dis mon nom et me présentai comme un ministre désireux de réconforter les affligés au moyen de deux périodiques contenant les articles “ Le jour du souvenir — un sujet de joie ” et “ Où sont les morts ? ” Elle accepta les périodiques avec empressement, me souriant à travers ses larmes. Plus tard, lorsque je passai au même endroit, je la vis lire La Tour de Garde en compagnie de deux jeunes hommes, l’un de chaque côté, à qui elle montrait différentes choses dans les périodiques. ”
“ Un groupe de six personnes déposaient des fleurs sur une tombe lorsque je m’approchai et les priai de m’accorder quelques instants. Après les présentations, je parlai de la magnifique journée qu’il faisait et j’ajoutai que même si c’était une journée dont il fallait être reconnaissant, il ne pourrait y avoir de vraie joie tant que la mort guette tous les hommes. Cependant, je poursuivis que nous pourrions vraiment être remplis de joie pour le “ Jour du Souvenir ” promis et qui est très proche. J’offris les périodiques en parlant de cette espérance, ils les acceptèrent avec plaisir. Au moment où je m’apprêtais à partir, l’un des hommes, qui avait les larmes aux yeux, me dit qu’il était très reconnaissant du message d’espérance qu’il avait reçu et que, pour lui, cela transformait ce jour de tristesse en un jour d’espoir dans les promesses divines. ”
“ Je m’approchai du gardien, et j’entamai la conversation avec lui afin de le sonder quant aux possibilités de prêcher dans son cimetière. Il me dit qu’il était unitarien et qu’il était un paria pour ses amis à cause de son métier, comme s’ils avaient peur qu’il leur transmette la mort. Je lui dis, entre autres choses, que les témoins de Jéhovah n’avaient pas peur de la mort du corps, mais uniquement de la seconde mort, et que pour eux, il n’était pas un paria. Lorsque nous lui demandâmes si nous pouvions détruire en lui le sentiment d’être un paria en lui rendant visite à son domicile avec ce message, il sauta littéralement de joie. Il accéda rapidement à mon désir de parler à d’autres personnes dans le cimetière. ”
Parmi les différents autres commentaires entendus par les témoins qui visitèrent des cimetières le “ Jour de la Décoration ”, il y eut ceux-ci :
“ Je trouve que c’est magnifique que vous soyez venu dans ce cimetière aujourd’hui. Nos gens devraient le faire. ”
“ Cette manière de faire prouve que vous êtes des chrétiens... Je pense que les gens n’apprécient pas les témoins de Jéhovah comme ils le devraient. ”
“ Si mon cher mari vous avait connu, il aurait sûrement voulu que vous veniez ici aujourd’hui pour me dire ce que vous m’avez dit. ”
“ Dieu a dû vous envoyer ici aujourd’hui, parce que vous m’avez apporté un réel réconfort tiré de la Bible. ”
-