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  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde 1959 | 1er août
    • j’avais les deux ans nécessaires à être qualifié pour la formation à Galaad, et je pus donc immédiatement remplir ma demande d’inscription. Plus tard, au cours de la même année, la Société m’envoya à New-Plymouth comme pionnier spécial, et c’est là, lors de la visite du serviteur de circuit, que nous eûmes tous deux la joie de recevoir l’ordre de partir au temps fixé pour New York, pour être inscrits comme élèves de la onzième classe de Galaad, prévue pour février 1948.

      Avant mon départ pour les États-Unis, on m’accorda l’occasion de rendre visite à mes parents et à d’autres membres de ma famille qui, dix ans auparavant, avaient quitté la Nouvelle-Zélande pour entrer dans le service à plein temps, au Béthel de la filiale en Australie. C’est là que j’eus la surprise d’apprendre que mes deux sœurs avaient également été invitées à suivre la même classe que moi, à Galaad. En décembre 1947, nous embarquâmes sur le “ Marine Phœnix ”, à Sydney, en partance pour San-​Francisco, en compagnie de seize autres frères d’Australie et de Nouvelle-Zélande. La traversée du Pacifique dura trois semaines et me donna un aperçu de ce que pourrait être ma future attribution, car nous fîmes escale dans des ports situés dans les îles Fidji et à Samoa. À San-​Francisco, quelques jours de repos nous permirent de nous refaire les jambes, puis nous partîmes pour la dernière étape de notre voyage qui devait nous conduire à New York. Nous y arrivâmes, en venant droit des tropiques, pendant la période la plus froide enregistrée depuis bien des années.

      Nombreux sont ceux qui ont déjà décrit la belle ambiance et les joies de Galaad, ils ont aussi parlé des connaissances qu’ils y ont reçues pour approfondir et fortifier leur foi en vue des futures années de service. Comme j’ai pu le constater, la formation reçue à Galaad est une source où on peut puiser pendant les années à venir, source qui permet de triompher des dures épreuves et des tribulations. Le temps passé dans cette magnifique école fut vraiment trop court. Bientôt mes sœurs et moi, ainsi que trois autres frères, reçûmes Singapour comme territoire. En attendant les réservations sur le bateau, je fus envoyé pour préparer une assemblée de district, à Chicago. Ma plus grande assemblée jusque-​là avait été de six cents frères, en Nouvelle-Zélande. C’est pourquoi je me rappelle l’immense plaisir que j’eus d’être l’un des seize mille frères présents à Chicago. Après cela, je me rendis dans l’État de l’Orégon comme serviteur de circuit.

      En janvier, je rejoignis mes compagnons à Galveston, Texas, où nous embarquâmes pour Singapour. Ce voyage de deux mois nous conduisit dans des endroits qui pour nous, auparavant, n’avaient été que des noms sur des cartes : le Japon, les Philippines, Macassar et l’Indonésie. Dans les Philippines seulement, des Galaadites avaient commencé à travailler. Nous trouvâmes que les conditions de vie étaient très primitives, le pays portait encore les traces de la guerre ; mais nous eûmes l’occasion de prendre contact avec l’Orient. Chose étrange, nous pûmes voir notre territoire une semaine avant d’y débarquer, car notre bateau passa au large de Singapour à quelques centaines de mètres de la côte, pour aller d’abord dans un autre port situé à huit cents kilomètres au nord, avant de jeter l’ancre à Singapour, en mars 1949.

      À mon avis, Singapour était, comparé aux autres villes de l’Extrême-Orient, l’une des villes les plus modernes, mais il y règne presque continuellement une chaleur très humide qui, au bout de plusieurs années, nous met à rude épreuve. Qu’elles étaient bizarres, les scènes que nous vîmes alors pendant les fêtes religieuses célébrées par les Malais, les Chinois et les Indiens ! Quel kaléidoscope de races, de couleurs et de religions ! Il me fallut changer bien des idées que je m’étais faites sur ces gens. Auparavant, je croyais que les Chinois étaient une race impassible qui ne savait pas sourire, mais je les trouvai prêts à rire pour un rien parfois quand il n’y avait vraiment pas de quoi rire, comme lorsqu’une personne avait été tuée dans un accident d’automobile : Ils criaient “ Sudah mati ” (“ Il est mort ”), et éclataient de rire.

      Mes débuts dans la langue malaise doivent aussi avoir bien amusé d’autres personnes, car j’employais souvent kelapa (noix de coco) au lieu de kepala (tête) et rumput (herbe) au lieu de rambut (cheveux) ! Maintenant, nos conditions de vie sont aussi bonnes que celles que nous avions dans notre pays.

      Deux diplômés de Galaad nous avaient précédés à Singapour, et un petit groupe avait été formé ; c’est pourquoi nous pûmes immédiatement commencer de travailler d’une manière organisée. Je trouvai la proclamation très agréable, puisque, dans la plupart des cas, on nous faisait entrer et asseoir pour rendre témoignage. Les gens, dans l’ensemble, sont charmants et polis ; mais pendant les premières années, la diversité de langues nous causa bien des difficultés, d’autant plus que les gens sont souvent illettrés et extrêmement superstitieux. La langue qu’on avait apprise ne suffisait pas à rendre témoignage à toutes les personnes parlant différents dialectes et langues. Cependant, ceux qui s’intéressaient sérieusement à la vérité étaient disposés à apprendre l’anglais, ce qui, en général, résolvait le problème ; et je garde de très bons souvenirs de ceux qui, de cette manière, progressèrent jusqu’à parvenir à la maturité.

      Au cours des dernières années, j’ai conduit jusqu’à vingt-deux études bibliques à domicile par mois ; mais pour toutes sortes de raisons, la plupart des personnes n’atteignirent pas la maturité. Avec d’autres missionnaires, je me suis souvent demandé ce qu’il faudrait faire pour stimuler ces personnes, et je m’étonnais qu’elles ne fissent pas de progrès. Mais au fur et à mesure que nous continuions à semer et à arroser, en attendant que Jéhovah donnât l’accroissement, nous eûmes effectivement de l’accroissement dans le groupe. Quel réconfort pour nous, en jetant un regard sur les années écoulées, de nous rendre compte qu’ici, à Singapour, nous avons un groupe sain se composant de frères de beaucoup de nationalités, faisant fidèlement leur part dans l’œuvre de prédication !

      Mon travail dans le champ m’a conduit plus loin que Singapour, qui est la filiale pour Bornéo aussi bien que pour la Malaisie — région qui s’étend à huit cents kilomètres au nord et à mille kilomètres à l’est. À la fin de 1953, je devins serviteur de circuit pendant une partie de l’année, pour les trois groupes et les proclamateurs isolés, dispersés dans cet immense territoire. Certains d’entre eux n’avaient jamais vu d’autres frères de la Société du monde nouveau. Pendant que j’étais assis dans certains hôtels chinois, le soir, j’ai souvent pensé au travail que font ces fidèles frères isolés et au privilège que j’ai eu de jouir de leur compagnie et de leur dispenser du réconfort spirituel, afin de poursuivre en commun cette œuvre missionnaire.

      Six courtes années ont passé depuis que je suis retourné dans mon territoire, l’esprit édifié et rafraîchi par les joies vécues en 1955 aux assemblées de Londres, de Paris et de Nuremberg. Je priai pour être encore plus richement béni en bonnes œuvres, en poursuivant le but de ma vie, en restant debout et en continuant de prêcher la bonne nouvelle du Royaume, dans cette partie de la terre, tandis qu’Harmaguédon approche à grands pas.

      Il y a quelques mois, je reçus une nouvelle attribution en qualité de missionnaire, à Kuala-Lumpur, en Malaisie. Il y a beaucoup de travail à faire dans ce champ, et c’est une vraie joie que de pouvoir aider les personnes de bonne volonté à progresser dans la compréhension chrétienne et à parvenir à la maturité. J’ai également le plaisir de visiter de temps en temps les autres groupes et les proclamateurs isolés, en qualité de serviteur de circuit. C’est là un champ où le besoin est grand, et c’est grandiose de prendre part à la diffusion de la vérité. Pendant que j’écris cela, je me réjouis aussi de pouvoir assister à l’assemblée internationale de New York, en été 1958, et de retourner ensuite dans mon territoire, ici, en Malaisie.

  • 15ème partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”
    La Tour de Garde 1959 | 1er août
    • 15e partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”

      La “ marche des puissances mondiales ” depuis les jours du roi Nebucadnetsar de Babylone fut prédite au moyen d’une statue de métal apparue dans un songe que fit ce puissant maître du monde. Lorsqu’il interpréta le songe, Daniel, le prophète de Jéhovah, montra que la tête d’or de la statue préfigurait la dynastie ou lignée des rois babyloniens en commençant par Nebucadnetsar ; la poitrine et les bras d’argent préfiguraient l’empire médo-perse, représenté par sa lignée de rois ; le ventre et les cuisses de bronze (cuivre) représentaient la puissance mondiale suivante, l’empire macédonien ou grec, établi par Alexandre le Grand ; et les jambes de fer préfiguraient, en premier lieu, l’empire romain qui engloutit les différents empires helléniques qu’Alexandre le Grand avait laissés derrière lui. L’empire romain devint ainsi la sixième puissance mondiale de l’histoire biblique. Mais la réalisation de l’image du songe de Nebucadnetsar s’acheva-​t-​elle avec l’empire romain ?

      CHAPITRE VI

      LE ROI QUI IMPOSERA LA VOLONTÉ SUPRÊME

      1, 2. Sous la domination de quelle puissance mondiale l’héritier du royaume promis naquit-​il ? Conformément à l’annonce faite par Gabriel, qui devait le précéder ?

      QUAND l’Empire romain exerçait la domination en qualité de sixième puissance mondiale de l’histoire biblique, l’héritier du royaume de Dieu promis depuis longtemps naquit parmi les hommes, vers le 1er octobre de l’an 2 av. J.-C. Cet héritier du royaume céleste descendit réellement du ciel. Les événements qui, dans le ciel, précédèrent sa naissance sur la terre, ne nous ont pas été révélés, mais ils préludèrent d’une importante façon à sa venue ici-bas. Comme il seyait à un roi, il lui fallut un avant-coureur pour l’introduire parmi les hommes. Quinze mois environ avant la naissance du roi promis de la lignée de David, l’ange Gabriel apparut au père du futur précurseur. Il lui apparut à l’intérieur de la première pièce sainte du sanctuaire de Jéhovah à Jérusalem, ou dans le temple dit d’Hérode, où le prêtre Zacharie offrait de l’encens à Jéhovah, tandis que les adorateurs priaient à l’extérieur dans le parvis. Gabriel dit :

      2 “ Ne crains point, Zacharie ; car ta prière a été exaucée. Ta femme Élisabeth t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant (Jéhovah). Il ne boira ni vin, ni liqueur enivrante, et il sera rempli de l’esprit saint dès le sein de sa mère ; il ramènera plusieurs des fils d’Israël (à Jéhovah)a, leur Dieu ; il marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Élie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer (à Jéhovah) un peuple bien disposé. ” — Luc 1:13-17.

      3. Quand Gabriel apparut-​il à Marie ? Quelle était la situation de Marie ?

      3 Lorsque sa semaine de service au temple fut écoulée, Zacharie, déjà vieux, rentra chez lui, et sa femme, avancée en âge, conçut l’enfant qui devait porter le nom de Jean. Au sixième mois de sa grossesse, l’ange Gabriel fut envoyé à près de cent kilomètres au nord de Jérusalem, dans la ville de Nazareth, dans la province de Galilée. Il apparut à une vierge juive nommée Marie, fille d’Héli, de la maison du roi David (Luc 3:23-31). Elle était fiancée à un charpentier nommé Joseph, de la maison de David, lui aussi, mais par l’avant-dernier roi de Jérusalem, Jechonias ou Jojakin. Avant de se rejoindre finalement par le roi David, les lignées ancestrales de Joseph et de Marie se confondent en Zorobabel et en son père Salathiel, descendants de David. C’est ainsi que les enfants qui naîtraient à Marie appartiendraient à la lignée charnelle du roi David, à la fois par son fils, le roi Salomon, et par son autre fils, Nathan. Luc 3:34-38 donne la lignée ancestrale de Marie qui remonte d’Abraham à Adam de la façon suivante : 1. Adam, 2. Seth, 3. Énos, 4. Kaïnan, 5. Maléléel, 6. Jared, 7. Énoch, 8. Mathusala, 9. Lamech, 10. Noé, 11. Sem, 12. Arphaxad, 13. Kaïnam, 14. Sala, 15. Éber, 10. Phalek, 17. Ragau, 18. Seruch, 19. Nachor, 20. Thara, 21. Abraham. À partir d’Abraham, voici la lignée ancestrale de Joseph et de Marie :

      de Joseph de Marie

      Matthieu 1:2-16 Luc 3:23-34

      21. Abraham Abraham

      22. Isaac Isaac

      23. Jacob Jacob

      24. Juda Juda

      25. Pharès Pharès

      26. Esrom Esrom

      27. Aram Aram

      28. Aminadab Aminadab

      29. Naasson Naasson

      30. Salmon Salmon

      31. Boaz Boaz

      32. Obed Obed

      33. Isaï Isaï

      34. David David

      35. Salomon Nathan

      36. Roboam Mattatha

      37. Menna

      38. Méléa

      39. Abia Éliakim

      40. Asa Jonam

      41. Josaphat Joseph

      42. Joram Juda

      43. Siméon

      44. Lévi

      45. Matthat

      46. Ozias Jorim

      47. Joatham Éliézer

      48. Achaz Jésus

      49. Ézéchias Er

      50. Manassé Elmadam

      51. Amon Kosam

      52. Josias Addi

      53. (Jojakim) Melchi

      54. Jéchonias Néri

      55. SALATHIEL SALATHIEL

      56. ZOROBABEL ZOROBABEL

      57. (Hanania, selon I Chroniques 3:19, 21)

      58. Rhésa

      59. Joanan

      60. Abiud Juda

      61. Éliakim Josech

      62. Sémeï

      63. Mattathias

      64. Maath

      65. Naggaï

      66. Azor Esli

      67. Nahum

      68. Amos

      69. Sadok Mattathias

      70. Achim Joseph

      71. Éliud Jannaï

      72. Éléazar Melchi

      73. Matthan Lévi

      74. Jacob Matthat

      75. Héli (père de Marie)

      76. Joseph Joseph (beau-fils d’Héli)

      77. JÉSUS (fils adoptif) JÉSUS (fils de Marie)

      4. Quelle nouvelle Gabriel apprit-​il à Marie ? Quelle fut sa réponse ?

      4 Oh ! Cette nouvelle apportée par Gabriel à la petite-fille éloignée du roi David ! “ Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et (Jéhovah) Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin. ” Marie, qui n’était pas encore unie à Joseph, le charpentier, lui demanda comment cette naissance pourrait avoir lieu sans l’intervention d’un père humain. Gabriel répondit : “ Le saint esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. ” Humblement, Marie dit : “ Je suis (l’esclave de Jéhovah, NW !) Qu’il me soit fait selon ta parole ! ” — Luc 1:26-38.

      5. Que se produisit-​il lorsque Marie se rendit chez Élisabeth et la salua ?

      5 Marie conçut immédiatement le Fils de Dieu, Jésus, parce que le saint esprit vint alors sur elle et la puissance du Très-Haut la couvrit de son ombre. Elle se hâta de prévenir sa parente Élisabeth, femme du prêtre Zacharie qui, selon Gabriel, était enceinte de Jean. Dès que Marie eut salué cette dernière, Jean tressaillit dans le sein d’Élisabeth et celle-ci fut “ remplie du saint esprit ”. Elle dit à Marie : “ Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni. Comment m’est-​il accordé que la mère de mon Seigneur vienne auprès de moi ? Car voici, aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mon oreille, l’enfant a tressailli d’allégresse dans mon sein. ” — Luc 1:39-44.

      6. Quel fait Élisabeth et son fils non encore né reconnurent-​ils ainsi ? Comment était-​ce en harmonie avec le Psaume 110:1 ?

      6 Ici, Élisabeth, sous l’opération du saint esprit, reconnaissait que l’enfant de Marie devait être son “ Seigneur ”. Sous l’impulsion du même esprit saint, le fils d’Élisabeth, qui n’était pas encore né, reconnaissait pareillement que l’enfant de Marie devait être son “ Seigneur ”. Des siècles auparavant, le roi David avait reconnu le même fait, dans le Psaume 110:1. Marie elle-​même, sous inspiration, magnifia Jéhovah Dieu, le Père céleste du fils qu’elle allait enfanter. Elle demeura avec Élisabeth pendant quelques mois et ne revint à Nazareth que peu de temps avant la naissance de Jean. — Luc 1:46-56.

      7. Quelle prophétie Zacharie prononça-​t-​il à la naissance de son fils ? Comment le charpentier Joseph fut-​il encouragé à épouser Marie, enceinte ?

      7 Élisabeth enfanta alors un fils. Son mari lui donna le nom de Jean, puis, rempli de l’esprit saint, prononça sur son fils la prophétie suivante : “ Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut. Car tu marcheras devant la face de (Jéhovah), pour préparer ses voies, afin de donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés, grâce aux entrailles de la miséricorde de notre Dieu. ” (Luc 1:57-78). Sur ces entrefaites, le charpentier Joseph vit que Marie était enceinte. Il crut qu’elle s’était rendue coupable d’immoralité et se proposa de rompre avec elle, préférant annuler la promesse de mariage plutôt que de l’accuser publiquement de fornication, ce qui eût amené sa lapidation. Mais, une nuit, Joseph eut un songe ; un ange lui apparut et l’engagea à épouser Marie. Pourquoi ? “ Car l’enfant qu’elle a conçu vient du saint esprit ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. ” Une fois réveillé, Joseph obéit et prit Marie chez lui. — Mat. 1:18-25.

      8. Que se passa-​t-​il pour que Jésus ne naquît pas à Nazareth ? Comment les bergers furent-​ils témoins de la naissance du Fils de Dieu ?

      8 Jésus, le Fils de Dieu, ne naquit pas là, à Nazareth. Avant sa naissance, Joseph et Marie parcoururent près de cent kilomètres pour se rendre à Bethléhem, ville natale du roi David, située vers le sud dans la province de Juda ou Judée. César Auguste, premier empereur de l’Empire romain, avait ordonné un recensement de toute la terre habitée soumise à son autorité, chacun devant se faire inscrire dans le lieu d’origine de sa famille. C’est ainsi que, vers le milieu du septième mois lunaire juif, appelé Éthanim, ou aux environs du 1er octobre de l’an 2 avant notre ère, Jésus, le Fils de Dieu, naquit à Bethléhem. Les pluies d’hiver n’avaient pas encore commencé et les bergers passaient la nuit dans les champs autour de Jérusalem, avec leurs troupeaux. Une clarté miraculeuse rayonna ; au milieu, un ange leur apparut et leur dit : “ Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : il vous est né aujourd’hui un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David. Et ceci vous le fera connaître : vous trouverez un nouveau-né enveloppé dans des langes et couché dans une crèche. ” Et soudain, les bergers virent avec cet ange une “ multitude de la troupe céleste, qui louait Dieu en disant : Gloire dans les hauteurs à Dieu, et sur terre paix aux hommes de bonne volonté. ” Les bergers trouvèrent le nouveau-né et devinrent témoins de la naissance du Fils de Dieu. Ils en rendirent ensuite témoignage à d’autres, mais non au méchant roi Hérode de Judée. — Luc 2:1-20, Li.

      9. Cependant, où Jésus fut-​il élevé ? Quelle œuvre Jean, fils de Zacharie, entreprit-​il ? Pourquoi ?

      9 Après avoir été emmené vers le sud, en Égypte, d’où il ne revint qu’après la mort d’Hérode le Grand, Jésus fut ramené vers le nord, à Nazareth. Il y grandit et devint l’apprenti charpentier de son père nourricier Joseph. Pendant ce temps, les parents de Jean moururent, et, selon les desseins de Dieu, leur fils alla habiter dans le désert de Judée. Il y vécut jusqu’à l’âge de trente ans, se nourrissant de sauterelles et de miel. Dieu l’envoya alors pour baptiser et agir en qualité de précurseur du Fils de Dieu, Jésus, l’Héritier du royaume de David (Jean 1:33, 34). Ainsi, au printemps de l’an 29 (de notre ère), ou, la “ quinzième année du règne de Tibère César ”, successeur de César Auguste,b Jean se mit à prêcher dans le désert de Judée et à baptiser dans le Jourdain les Juifs qui se repentaient de leurs péchés. Le père de Jean, le prêtre Zacharie, avait prophétisé à son sujet : “ Tu marcheras devant la face de (Jéhovah), pour préparer ses voies, afin de donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés. ” Par conséquent, il était approprié que Jean invitât les Juifs asservis aux dix commandements à se repentir de leurs péchés et à se faire baptiser en symbole de leur repentance. — Mat. 3:1-11 ; Luc 3:1-6.

      10. De quoi Jean annonçait-​il la venue ? De quelle façon apprit-​il et montra-​t-​il qu’il était le précurseur du Fils de Dieu ?

      10 Jean se mit aussi à annoncer la venue du royaume de Dieu. Disait-​il : “ Repentez-​vous, car le royaume de David s’est approché ” ? S’il avait prêché ce message, l’empereur romain et Ponce Pilate, le gouverneur romain de la Judée, l’auraient poursuivi pour excitation à l’insurrection et violation de la loi de laesa majestas (“ lèse-majesté ”). Mais que prêchait Jean ? Ceci : “ Repentez-​vous, car le royaume des cieux s’est approché. ” (Mat. 3:1, 2, NW). Dieu lui avait dit qu’il était le précurseur du Fils de Dieu et qu’il aurait le privilège de l’identifier, si ce n’est de le baptiser aussi. Le père de Jean et sans doute aussi sa mère Élisabeth lui avaient rapporté la déclaration que l’ange lui avait faite à l’intérieur du sanctuaire du temple : il serait précurseur et devait, comme le prophète Élie, “ préparer à (Jéhovah) un peuple bien disposé ”. Jean s’attendait donc à ce que le Fils de Jéhovah vînt à lui pour être identifié. Il dit aux Juifs repentants : “ Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du saint esprit et de feu. ” — Mat. 3:11 ; Luc 1:17.

      11. Comment Jésus en vint-​il à connaître les liens véritables qui l’attachaient à Joseph et à savoir qu’il était l’héritier royal de l’alliance pour le royaume avec David ?

      11 Jésus exerçait encore le métier de charpentier auprès de sa mère et de ses demi-frères et sœurs à Nazareth. Mais il savait qu’il ne resterait pas toujours charpentier. Sa mère lui avait dit de quelle façon il était Fils de Dieu par le moyen de l’esprit saint de Dieu, venu sur elle afin qu’elle le conçût. Joseph, son père nourricier, lui avait appris aussi qu’il n’était pas son père, mais que c’était le saint esprit qui l’avait fait naître dans le sein de Marie. Marie lui avait aussi répété les paroles de l’ange Gabriel d’après lesquelles Jéhovah lui donnerait le trône de David, son ancêtre terrestre, qu’il serait roi sur la maison de Jacob (ou Israël) pour toujours et que son royaume n’aurait pas de fin. Jésus se savait donc l’héritier royal de l’alliance que Jéhovah avait faite avec David pour le royaume éternel.

      12. Comment Jésus apprit-​il la date où il devait apparaître comme héritier du royaume ?

      12 Mais à quel moment devait-​il entreprendre sa carrière concernant le royaume ? Il avait atteint sa trentième année et ne pouvait se mettre en route de sa propre volonté. Il savait, par les paroles de l’ange Gabriel qu’on lui avait rapportées, que Jean, le fils du prêtre Zacharie, serait son précurseur. Il devait permettre tout d’abord à ce dernier de faire son apparition et d’exécuter sa mission pendant six mois, annonçant celui qui venait. Puis, un jour, la nouvelle parvint à Jésus, à Nazareth, que Jean avait commencé à baptiser les Juifs repentants et proclamait : “ Le royaume des cieux s’est approché. ” À ce moment-​là, Jésus a dû se sentir profondément ému dans le fond de son âme. Car le temps était venu pour lui de paraître en tant qu’héritier du royaume !

      13. Quelle semaine prophétique allait alors commencer ? Où Jésus se rendit-​il ? Pour que soit faite quelle chose le concernant ?

      13 Il avait alors atteint ses trente ans, âge de la pleine maturité pour l’homme. La soixante-neuvième semaine d’années, prédite par Daniel 9:24-26, approchait de sa fin et la soixante-dixième, en comptant à partir de la reconstruction des murs de Jérusalem par Néhémie, était sur le point de commencer. Jésus réalisa alors que le temps fixé était venu pour lui de paraître comme le Messie, le Christ, à propos duquel l’ange avait fait une déclaration lors de sa naissance à Bethléhem. Il déposa ses outils de charpentier, quitta son atelier et sa maison et se dirigea vers le sud, vers Jean, son précurseur, qui annonçait sur les rives du Jourdain l’approche du royaume des cieux. Il irait, non à Jérusalem, la ville du grand Roi Jéhovah, non au temple d’Hérode pour être oint comme roi des Juifs par le grand prêtre Anne, il irait vers son précurseur, ce fils de prêtre, non pour être oint d’huile sainte comme roi sur l’Israël terrestre, mais pour être baptisé dans l’eau. — Mat. 3:13 ; Marc 1:9.

      14. Pourquoi Jean était-​il peu disposé à baptiser Jésus dans l’eau ?

      14 Jean-Baptiste fut heureux de le voir. Mais pourquoi Jésus lui demanda-​t-​il d’être baptisé dans l’eau ? Jean savait qu’il baptisait les Juifs pécheurs se repentant de leurs péchés contre la loi de Jéhovah Dieu donnée à la nation d’Israël par Moïse. Jésus n’était pas un tel pécheur repentant. Jean le savait saint car il était Fils de Dieu, conçu dans le sein de Marie par le saint esprit. Jean n’ignorait pas que, dans le sein de sa mère, il avait tressailli pour témoigner qu’il reconnaissait Jésus, lequel n’était pas encore né, comme son “ Seigneur ”. Aussi, Jean chercha-​t-​il à s’opposer au baptême de Jésus, en disant : “ C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et tu viens à moi ! ”

      (À suivre.)

      [Notes]

      a “ Jéhovah ”, dans au moins neuf des traductions hébraïques du récit biblique de Luc.

      b César Auguste mourut le 19 août de l’an 14 de notre ère. Par conséquent, la “ quinzième année du règne de Tibère César ” expira le 18 août de l’an 29. Jean Baptiste, âgé de trente ans environ, commença à prêcher avant cette date.

  • Questions de lecteurs
    La Tour de Garde 1959 | 1er août
    • Questions de lecteurs

      ● Peut-​on vraiment parler d’un effondrement de la moralité dans les relations maritales ? Ce que nous entendons n’est-​il pas plutôt l’expression de chasseurs de titres à sensation, gens dont le désir est avant tout de satisfaire les oreilles avides de nouvelles sensationnelles ? — D. P., États-Unis.

      Il n’est pas dans l’intention de La Tour de Garde de traiter aucun sujet d’une façon émotive. Elle attire l’attention sur des faits et les met en parallèle avec les prophéties afin qu’il soit possible de comparer les deux et de comprendre de quelle façon Jéhovah interprète sa propre Parole. Pour ce qui est maintenant de la question, Jésus prédit dans sa grande prophétie concernant la fin de ce système de choses que “ comme dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vînt et les emportât tous : il en sera de même à l’avènement (la présence, La, NW) du Fils de l’homme. ” Le prophète Osée prédit aussi qu’il n’y aurait “ point de vérité, point de miséricorde, point de connaissance de Dieu dans le pays. Il n’y a que parjures et mensonges, assassinats, vols et adultères ”. — Mat. 24:38, 39 ; Osée 4:1-3.

      Nous posons maintenant cette question : Que montrent les faits ? Témoignons-​nous de l’accomplissement d’une prophétie biblique ou sommes-​nous pris dans le tourbillon d’un récit à sensation ? Alors princesse, la reine Élisabeth II d’Angleterre déclara : “ Nous avons de la peine à croire que nous vivons dans une époque de laisser-aller croissant, de matérialisme endurci, et d’une chute des principes moraux. ” Il n’y a guère de sensation dans cette déclaration. La princesse a seulement souligné cette situation. La publication Annals of the American Academy of Political and Social Science du mois de novembre 1950 dit à propos de l’Angleterre : “ Les chiffres sont surprenants. De 5 000 par an en 1937, le nombre des divorces a été décuplé en dix ans ! ” À propos de la Suède, il était déclaré : “ La moyenne des divorces augmente constamment en Suède. Cette moyenne s’est élevée à plus de cent pour cent au cours de la décade passée et de mille pour cent au cours des cinquante ans écoulés. ” Cette revue cite également une agence matrimoniale officielle qui rapporte que “ cinquante pour cent des maris et vingt-cinq pour cent des épouses (à Stockholm) étaient accusés d’adultère ”. À propos des États-Unis, ce rapport montre que le nombre moyen de divorces par cent mariages au cours de la décade 1881-​1890 s’est accru de 466 pour cent pour la décade 1940-​1949. Il en est de même dans d’autres pays. Depuis que ce rapport a été rédigé, la moyenne des divorces a encore augmenté. Il ne s’agit pas là de faits émotifs. Ne vous méprenez pas : l’effondrement de la morale est un fait mondial. Heureux sont vos yeux si vous discernez dans cette situation une partie du grand signe marquant la fin de ce vieux monde. — Mat. 13:13-17.

  • Communications
    La Tour de Garde 1959 | 1er août
    • Communications

      IMITER LE DÉVOUEMENT EXCLUSIF DE LA SULAMITHE — Cant. 8:6.

      La véritable assemblée chrétienne, celle qui est fiancée à Jésus-Christ en vue d’un mariage dans les cieux, fait preuve d’un dévouement exclusif à l’égard de Jéhovah Dieu et d’une fidélité inébranlable envers son divin Époux, Jésus-Christ. Elle imite en cela l’exemple de la Sulamithe dont l’amour pour un berger, préfiguration du bon Berger Jésus-Christ, est relaté dans le Cantique des Cantiques. Fidèle à sa mission divine, marchant dans les sentiers du Fils de Dieu, elle prêche la bonne nouvelle du royaume de Dieu au sein de toutes les nations et est appuyée dans cette œuvre par les “ autres brebis ”, les “ jeunes filles, ses compagnes ”. Pendant tout le mois d’août le reste des membres de l’épouse du Christ et les hommes de bonne volonté imiteront le dévouement exclusif de la Sulamithe et offriront à leurs semblables un livre relié et une brochure dont l’étude leur permettra de parvenir à une connaissance exacte de la Parole de Dieu. Tous nos lecteurs sont les bienvenus pour prendre part à cette œuvre bénie.

      TEXTES QUOTIDIENS POUR SEPTEMBRE

      Agir conformément aux vêtements ministériels que nous portons. — Phil. 1:27.

      1 N’enlève pas mon âme avec les pécheurs, ma vie avec les hommes de sang... Moi, je marche dans l’intégrité ; délivre-​moi et aie pitié de moi ! — Ps. 26:9, 11. wF 1/1/58 23

      2 La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. — Mat. 9:37. wF 15/11/58 19

      3 Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant. — Luc 12:37. wF 1/2/59 23, 24a

      4 Humiliez-​vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. — Jacq. 4:10. wF 15/3/59 21, 22a

      5 Prophètes et sacrificateurs sont corrompus ; même dans ma maison j’ai trouvé leur méchanceté, dit (Jéhovah). — Jér. 23:11. wF 1/12/58 12, 13

      6 Je traite durement mon corps et le traîne en esclavage, de peur qu’après avoir prêché aux autres je ne sois moi-​même disqualifié. — I Cor. 9:27, NW. wF 15/8/58 31, 33

      7 Comme des enfants obéissants, cessez d’être façonnés d’après les désirs que vous aviez autrefois dans votre ignorance, mais, en harmonie avec le saint qui vous a appelés, soyez saints aussi vous-​mêmes dans toute votre conduite. — I Pierre 1:14, 15, NW. wF 15/6/58 16, 17a

      8 Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air. — I Cor. 9:26. wF 15/12/58 31-33

      9 Mais à cause de David, (Jéhovah), son Dieu, lui donna une lampe à Jérusalem, en établissant son fils après lui et en laissant subsister Jérusalem. — I Rois 15:4. wF 15/5/59 19, 20

      10 C’est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu... Et si le juste se sauve avec peine, que deviendront l’impie et le pécheur ? — I Pierre 4:17, 18. wF 1/2/59 26a

      11 Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean... ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus. — Actes 4:13. wF 1/3/59 9, 10a

      12 Ceux qui sont déterminés à être riches tombent dans la tentation et dans un piège et dans beaucoup de désirs insensés et nuisibles qui plongent les hommes dans la destruction et la ruine. — I Tim. 6:9, NW. wF 1/4/59 15, 16a

      13 Je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu... et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. — Apoc. 3:18. wF 1/6/58, 35a

      14 Souvenez-​vous de ceux qui vous gouvernent, qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et, pendant que vous contemplez le résultat de leur conduite, imitez leur foi. — Héb. 13:7, NW. wF 1/8/58 18a

      15 Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui étais un olivier sauvage, tu as été enté à leur place... ne te glorifie pas aux dépens de ces branches... elles ont été retranchées pour cause d’incrédulité, et toi, tu subsistes par la foi. — Rom. 11:17, 18, 20. wF 15/7/58 17, 18a

      ÉTUDES DE “ LA TOUR DE GARDE ” POUR LES SEMAINES DU

      30 août : Prenez bien garde à votre manière de marcher. Page 228

      6 septembre : Ceux qui nous aident à marcher avec sagesse. Page 232

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