il promit de bénir le reste fidèle qui reconstruisait le temple. Jéhovah lui déclara : “ La terre donnera ses produits, et les cieux enverront leur rosée. ” (Zach. 8:12). En effet, “ la pluie a-​t-​elle un père ” et “ qui fait naître les gouttes de la rosée ” sinon Jéhovah (Job 38:28) ? Aussi, quand Michée prédisait que le reste de l’Israël (ou Jacob) spirituel serait comme la rosée venant de Jéhovah, il voulait dire que le reste serait une source de bénédictions divines pour les peuples à une époque de grande chaleur.

25, 26. a) Dans quel sens la chaleur se fait-​elle sentir pour les nations, et qui reçoit du rafraîchissement ? b) Comment le reste répand-​il la rosée symbolique et quelle est la différence entre celle-ci et les armes modernes ?

²⁵ Pour les nations de ce monde, la chaleur commence en effet à se faire sentir. Il ne s’agit pas de l’une de leurs propres “ guerres chaudes ” mais de l’ardente colère de Jéhovah et de son indignation parce qu’elles se sont opposées au Royaume de son Christ et qu’elles ont haï et persécuté ses témoins. Les personnes acceptant le témoignage du Royaume comme l’unique espérance de l’humanité sont les seules à être rafraîchies par le reste spirituel. Pour elles, les membres du reste sont comme la rosée venant de Jéhovah Dieu.

²⁶ Parmi ces personnes de bonne volonté le reste répand la rosée de la vérité divine. Qu’elle est douce ! Le prophète Moïse écrivit à ce propos : “ Que ma parole tombe comme la rosée, comme les ondées sur la verdure, comme les gouttes d’eau sur le gazon ! Car je veux proclamer le nom de Jéhovah. ” (Deut. 32:2, 3, AC). Comme cette rosée est rafraîchissante pour les hommes assoiffés d’entendre la Parole de Dieu et désireux de recevoir l’approbation divine et les bénédictions du Royaume ! C’est une rosée vivifiante, car il s’agit de la “ parole de vie ”. (Phil. 2:16.) Elle n’a rien de commun avec les dangereuses retombées radio-actives ou avec les gaz de combat et les armes bactériologiques. La rosée vivifiante venant de Dieu n’apporte que des bienfaits tels que l’union et la paix fraternelles. “ C’est comme la rosée de l’Hermon qui descend sur les sommets de Sion. Car c’est là que Jéhovah a établi la bénédiction, la vie, pour toujours. ” — Ps. 133:3, AC.

27. Par reconnaissance, que font les brebis, que deviennent-​elles à leur tour et combien sont-​elles ?

²⁷ Les “ brebis ” qui acceptent avec reconnaissance le reste spirituel “ comme une rosée venant de Jéhovah ” s’en trouvent ranimées. Leur soif de la vérité, de la justice et d’un gouvernement parfait est assouvie. Elles se vouent à Jéhovah Dieu, le grand Donateur de la rosée et de la pluie. Puis elles se joignent au “ reste de Jacob ” pour transmettre à d’autres encore “ la parole de vie ”. Ce faisant, elles deviennent à leur tour comme des gouttes de rosée pour les gens assoiffés. Personne ne peut compter la “ grande foule ” des brebis agissant ainsi ; elles sont aussi innombrables que les gouttelettes de la rosée. — II Sam. 17:11, 12.

28. Comment participent-​elles à l’accomplissement de Psaume 110:3 ?

²⁸ Les centaines de milliers de ces brebis constituent des renforts venus aider le reste spirituel à annoncer le Royaume. Elles s’offrent spontanément, tout comme le reste, en ce jour où le Roi intronisé de Jéhovah domine au milieu de ses ennemis. Le psalmiste fait une belle description de cela. Le Psaume 110 (verset 3, Cr) déclare au Roi de Jéhovah : “ Ton peuple s’offre spontanément au jour où tu rassembles ton armée, avec des ornements sacrés ; du sein de l’aurore vient à toi la rosée [dont les gouttes sont innombrables] de tes jeunes guerriers. ”

29. a) Jusqu’à quand cette œuvre vivifiante doit-​elle se poursuivre, et comment ? b) Pour persévérer, quelle qualité nous faut-​il posséder et quand en aurons-​nous particulièrement besoin ?

²⁹ En attendant que la chaleur croissante de l’ardente colère de Jéhovah s’enflamme dans l’embrasement de la “ guerre du grand jour du Dieu Tout-Puissant ”, détruisant tous les ennemis du Royaume du Christ, il nous faut poursuivre cette œuvre rafraîchissante et vivifiante, à l’aide de la “ parole de vie ”. Nous devons continuer d’inviter les hommes à venir se désaltérer au “ fleuve d’eau de la vie ”, et leur dire : “ Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement. ” (Apoc. 22:17). Mais en ces jours d’opposition et de haine internationales, il faut du courage pour persévérer dans l’œuvre consistant à épargner aux brebis l’expression de la colère divine. N’oublions donc pas que nous sommes au jour où le Roi oint rassemble son armée. Il a en face de lui les armées des nations rassemblées par Gog de Magog, Satan le Diable, sur le champ de bataille d’Harmaguédon (Apoc. 16:14, 16, Li). L’assaut final de l’Assyrien moderne dirigé par Gog de Magog se déclenchera inévitablement, quand le Dieu Tout-Puissant le permettra. Alors notre foi et notre dévouement seront soumis à une rude épreuve. S’il nous faut du courage maintenant, à combien plus forte raison nous faudra-​t-​il être courageux lors de cette attaque ultime ! N’ayez crainte, nous aurons le courage nécessaire !

30. Quelle assurance nous est donnée dans Michée 5:7, 8 5:8, 9, NW ?

³⁰ Michée 5:7, 8 (AC 5:8, 9, NW) nous en donne l’assurance, en ces termes : “ Le reste de Jacob [ou Israël] sera aussi parmi les nations, au milieu de peuples nombreux, comme un lion parmi les bêtes de la forêt, comme un lionceau parmi les troupeaux de brebis ; lorsqu’il passe, il foule et déchire, et personne ne délivre. Que votre main se lève contre vos adversaires et que vos ennemis soient exterminés ! ”

31. a) Le Souverain sorti de Bethléhem sera-​t-​il de force à se mesurer avec l’agresseur assyrien ? b) Comment le peuple de Jéhovah a-​t-​il été comme un lion parmi les nations depuis 1919, et dans quelle condition devons-​nous garder notre cœur ?

³¹ L’Assyrien totalitaire moderne sort de la Ninive symbolique, comparée dans la Bible à un repaire de lions (Nahum 1:11, 12). Mais notre Chef est le Souverain sorti de Bethléhem, le Roi plus grand que David, lequel tua un lion avec l’aide de Jéhovah alors qu’il n’était qu’un jeune berger (I Sam. 17:34-37). Notre Chef est du reste appelé “ le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David ” ; il ne connaît pas la peur (Apoc. 5:5). Depuis 1919, le “ reste ” de l’Israël spirituel a été comme un lion parmi les nations. Sans crainte, les membres du reste ont obéi à l’ordre divin donné par le Christ et ont annoncé “ cette bonne nouvelle du royaume [établi] (...) dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations ”. Ils ne se sont pas laissés intimider par l’opposition, la haine et la persécution dont ils ont fait l’objet aussi bien de la part du “ roi du nord ” que du “ roi du midi ”. (Dan. 11:40-45.) Grâce à l’esprit de Jéhovah, les centaines de milliers de leurs compagnons voués et baptisés, sortis de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue, ont également fait preuve de courage et d’intrépidité. Que nos cœurs ne faiblissent jamais, quelles que soient, dans l’avenir, les manœuvres, la supériorité numérique et la férocité de nos ennemis !

32. a) Pour qui le “ jour de Jéhovah ” sera-​t-​il redoutable ? b) Selon Michée 5:8 5:9, NW, qu’est-​ce qui est certain, et en allant de l’avant, à quoi ressemblerons-​nous de plus en plus ?

³² Le grand jour de Jéhovah, à présent très proche, ne sera redoutable que pour nos adversaires car les jugements divins seront exercés sur eux et non sur nous. La main de Jéhovah se lèvera triomphalement contre ses ennemis et ceux-ci seront exterminés. De même, la main du reste intrépide et de ses compagnons se lèvera victorieusement, elle aussi, contre leurs adversaires, lesquels seront détruits. La victoire est certaine ! Marchons donc de l’avant, sous la conduite du “ Lion de la tribu de Juda ”, et achevons le ministère du Royaume qui reste à accomplir parmi toutes les nations. “ Suivez-​moi ”, nous dit le Christ. En le suivant, nous deviendrons de plus en plus nombreux, aussi innombrables que les gouttes de la rosée. Nous serons une bénédiction rafraîchissante venue de Jéhovah Dieu “ au milieu de beaucoup de peuples ”, leur ouvrant la voie à la vie éternelle dans le monde nouveau de la droiture.

L’art de parler de la Bible en public

“ Tous lui rendaient témoignage ; ils étaient étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. ” “ La foule fut frappée de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes. ” “ Jamais homme n’a parlé comme cet homme ”, déclarèrent les officiers de police que le clergé juif avait envoyés pour l’arrêter. C’est en ces termes que trois des rédacteurs des évangiles, deux d’entre eux étant des témoins oculaires, ont parlé du plus grand orateur public et biblique que notre terre eût jamais vu, et entendu, Jésus de Nazareth, le Fils de Dieu. — Luc 4:22 ; Mat. 7:28, 29 ; Jean 7:46.

Il n’est pas étonnant que la campagne de discours publics sur la Bible, entreprise par Jésus, ait rencontré un si vif intérêt ! Tout à fait indépendamment de ses miracles, Jésus attirait les foules par ses paroles, “ tout le peuple, dès le matin, se rendait vers lui dans le temple pour l’écouter ”, et “ le peuple se tenait suspendu à ses lèvres pour l’entendre ”. — Luc 21:37, 38 ; 19:48, Da.

Si le peuple accourait vers Jésus pour l’entendre, sans aucun doute c’était à la fois pour ce qu’il disait et pour la façon dont il le disait. Il examinait son auditoire, sagement, adoucissant ses remarques et le ton de sa voix selon qu’il s’adressait à des malades spirituels, à d’hypocrites religieux ou à ses apôtres. Les choses qu’il disait étaient exactes cent pour cent, non seulement en raison de sa perfection mais encore parce qu’il veillait soigneusement à la véracité de ses déclarations. En présentant son message, il envisageait les choses du point de vue convenable, gardait un bon équilibre, mettant en valeur les Écritures et soulignant les éléments positifs de son discours. Doué d’imagination et compréhensif, il se révélait artiste consommé dans l’emploi des illustrations. Et, finalement, il revêtait toutes ses pensées de la belle musique qu’apportent à l’éloquence la sincérité et l’ardeur, la chaleur et l’émotion. Quel exemple pour les orateurs bibliques des temps modernes !

EXAMINEZ L’AUDITOIRE

À l’instar de Jésus qui observait son auditoire, les orateurs bibliques de notre temps se doivent d’en faire autant. Cette obligation est particulièrement importante, étant donné qu’ils s’adressent presque toujours à un auditoire mêlé, composé fort probablement de compagnons dans le ministère et d’étrangers. Il peut aussi se trouver parmi l’assistance 95 pour cent de proclamateurs et 5 pour cent d’étrangers. Dans ce cas, que fera l’orateur ? S’adressera-​t-​il aux 95 pour cent sans tenir compte des 5 pour cent ? ou bien négligera-​t-​il les 95 pour cent pour ne s’occuper que des 5 pour cent ?

Ni l’un ni l’autre. L’orateur public d’aujourd’hui gardera à l’esprit les deux groupes d’auditeurs. D’une part, puisqu’il prononce un discours public, il fera des remarques qu’un étranger pourra comprendre. Il s’abstiendra donc de toute déclaration péremptoire pour l’étranger, de toute expression qui amènerait ce dernier à se croire un intrus et de tout ce qui a une signification sémantique pour les témoins de Jéhovah. C’est-à-dire, il présentera les preuves des déclarations non admises généralement ; il ne parlera ni de “ l’année de service ” ni de “ nos réunions de service ” et ne se référera pas davantage à un texte “ que tous connaissent pour l’avoir cité dans les sermons de maison en maison ” ; et il n’usera pas d’expressions comme “ les brebis et les boucs ”, l’“ organisation de Dieu ” ou “ théocratique ”, sans les faire suivre d’une explication ou de quelques réserves afin que l’étranger comprenne. Autrement il ne retiendra plus l’attention de celui-ci qui se demandera : “ Quel est le sens de cette expression ? Je ne saisis pas bien ! ” En d’autres termes, l’orateur doit prononcer son discours public de manière que les auditeurs le comprennent.

D’autre part néanmoins, l’orateur ne peut ignorer le fait que ses compagnons dans le ministère forment les 95 pour cent de l’auditoire, sinon il risque de les fatiguer ou de les endormir, s’ils ont entendu ce discours plusieurs fois. Il doit donc se donner de la peine pour rehausser l’intérêt de ses paroles en donnant aux matières un semblant de nouveauté. Il le fera en utilisant pour preuves des textes bibliques différents de ceux que l’on emploie ordinairement, en trouvant de nouvelles citations dans la presse publique et les autorités profanes, ainsi qu’en renforçant sa logique, en améliorant la cohérence de son langage et en faisant des déclarations plus pertinentes. Il peut encore communiquer à ses remarques plus de fraîcheur et d’intérêt en parlant avec ardeur, conviction et enthousiasme, en faisant son discours de tout son cœur.

Si de toutes les façons il rend sa présentation puissante, ses compagnons, qui font partie de l’auditoire, seront suspendus à ses lèvres, car il les aura amenés à apprécier mieux que jamais combien, en ce qui concerne ce sujet particulier, le droit est fermement établi du côté de Jéhovah, de sa Parole et de ses témoins. Leur foi en sera fortifiée et ils se seront enrichis d’arguments efficaces qu’ils pourront utiliser dans leur ministère.