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Réjouissez-vous des compagnies du monde nouveauLa Tour de Garde 1961 | 1er septembre
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Il est certes naturel de rechercher la société de ceux avec qui nous nous sentons tout de suite à l’aise et dont la compagnie nous satisfait et nous réjouit. Mais si nous en faisons nos uniques compagnons, ne cédons-nous pas à l’intérêt personnel ? Si nous allons toujours avec les mêmes à la Salle du Royaume, ne tendons-nous pas à créer des clans et des divisions ? Il se peut que nous fassions inconsidérément des distinctions partiales d’après ce que les autres sont selon la chair. — Jacq. 2:4.
12, 13. Est-il mal d’avoir des amis particuliers ? Mais que faut-il faire ?
12 Faut-il en conclure qu’il est mal d’avoir des amis particuliers dans l’assemblée, des amis qui nous sont plus proches que d’autres ? Non, pas nécessairement. Les Écritures parlent de Jean comme du “ disciple que Jésus aimait (ou préférait, NW) ” et une autre référence indique qu’il y avait plus que de l’amitié ordinaire entre Jean et Jésus. Mais Jésus n’exclut pas pour autant les autres de sa compagnie et de son amour. Il était très généreux dans ses témoignages d’amour envers ses frères. Il se dépensa à leur égard, jusqu’au point de donner sa vie pour eux. Certainement Jésus se réjouit de chacune de ses entreprises. Comme il voulait faire partager à ses disciples la joie qu’il avait de faire la volonté de son Père et de témoigner d’un amour désintéressé, il les exhorta en ces termes juste avant sa mort : “ Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. ” — Jean 21:7 ; 15:11, 12.
13 Mais il nous faut permettre ces amitiés personnelles en plus de la compagnie que nous partageons avec nos frères. Ceux qui sont depuis longtemps dans la vérité, qui ont fait certaines expériences, qui ont passé par les mêmes épreuves, arrivent naturellement à une compréhension commune et à une amitié mutuelle. Cette amitié s’est développée parce que chacun connaît personnellement la fidélité et l’intégrité de son compagnon. On peut se réjouir de telles amitiés, qui ne doivent pas être un sujet de jalousie. La jalousie est parfois le motif qui pousse certains à rechercher l’amitié de certains frères, notamment de ceux qui occupent une position en relief dans l’organisation. Mais étant produite par l’intérêt personnel, pareille amitié ne procure pas le bonheur. Lorsque nous grandissons dans la vérité et que nous participons avec nos frères au ministère du Royaume et endurons à leurs côtés la persécution et l’opprobre, les liens de l’amour et de l’amitié chrétienne se fortifieront naturellement et durablement, pour notre joie mutuelle.
ÉTENDONS NOS AFFECTIONS
14. Comment le principe : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ” peut-il s’appliquer parmi nos compagnons de la société du monde nouveau ?
14 Nous ne voulons pas être à l’étroit dans notre affection pour les frères. Au contraire, élargissez votre amour pour les frères, faites généreusement partager votre compagnie. Le principe : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ” s’applique ici d’une manière très appropriée. Par exemple, une personne de bonne volonté commence à venir aux réunions. Par timidité ou manque d’instruction, elle a des difficultés à parler. Au début, nous avons quelque peine à converser avec elle, mais, par amour pour les nouvelles brebis, nous ne nous relâchons pas de nos efforts pour qu’elle se sente ici chez elle. Dans ce climat de compagnie chrétienne, la personne commence à perdre sa timidité. Grâce à la formation reçue à l’école du ministère, elle apprend à parler des desseins de Dieu et à participer efficacement au ministère. Elle connaît bientôt les joies de la prédication et nous en fait part. Sa timidité et ses hésitations ont disparu. Elle est débordante de joie et nous nous réjouissons de la voir progresser dans la vérité et de l’avoir dans nos rangs. Cela ne se serait pas produit si nous étions restés à l’étroit dans nos cœurs, sans nous élargir pour inclure le nouveau en notre sein. — II Cor. 6:12, 13 ; Actes 20:35.
15, 16. Comment témoignerons-nous de l’intérêt pour nos frères ?
15 Être généreux avec ses compagnons signifie s’intéresser à ses frères, c’est “ au lieu de considérer ses propres intérêts, (considérer) aussi ceux des autres ”. Prenez un intérêt sincère aux progrès spirituels de vos frères, réjouissez-vous de chacun de leurs pas en avant dans la maturité chrétienne. Comme nous sommes heureux quand quelqu’un avec qui nous étudions vient aux réunions, fait son premier commentaire à l’étude de La Tour de Garde et sort en prédication ! Nous racontons avec joie tous ses progrès aux autres proclamateurs. Quand cette personne vient aux réunions, nous sommes heureux de la présenter aux serviteurs et à d’autres. Après tout, n’est-ce pas une lettre de recommandation pour notre ministère ? Mais pour nous garder de toute tendance à nous glorifier, comme si ce résultat avait été produit par nos propres efforts, soyons également prêts à nous réjouir avec nos frères quand la même chose leur arrive et que d’autres nouveaux font les mêmes progrès dans la croissance chrétienne. — Phil. 2:4 ; Rom. 12:15, 16.
16 Intéressez-vous aussi à ceux qui sont faibles, qui viennent irrégulièrement aux réunions et qui sont en danger de tomber dans la maladie spirituelle. Soyez prêt à les encourager quand ils viennent aux réunions ou lorsque vous leur rendez visite. Qu’ils se sentent réconfortés par votre compagnie. Paul écrivit : “ Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui. ” Parfois il suffit d’un sourire aimable, d’une chaleureuse poignée de main ou d’une joie de prédication partagée pour encourager les malades spirituels et leur communiquer le désir d’une activité renouvelée dans le service de Jéhovah. Se donner ainsi généreusement, s’intéresser l’un à l’autre, tout cela contribue pour beaucoup à la joie de l’assemblée. — I Cor. 10:24.
17. Quand quelqu’un croit qu’il ne règne pas de chaleur parmi les frères, que devrait-il faire ?
17 On entend quelquefois cette plainte : “ Il y a quelque chose qui ne va pas dans notre assemblée. Aucune chaleur ne règne parmi les frères et on m’ignore quand je viens aux réunions. ” Si l’esprit de Jéhovah fait défaut dans une certaine mesure et que, par suite, il y ait peu de joie parmi les frères, cela devrait être un sujet de préoccupation pour toute l’assemblée et notamment pour le surveillant. Mais ne conviendrait-il pas que celui qui croit à une absence de chaleur se pose en toute bonne foi la question suivante : “ Quels sont mes efforts pour créer la joie parmi les frères ? Vais-je aux réunions simplement pour en retirer un profit pour ma personne ou bien y vais-je aussi pour donner quelque chose sous forme de commentaires et de fréquentation des frères ? Me fais-je un devoir de saluer chaleureusement les autres et d’aller trouver les nouveaux ? Est-ce que je m’intéresse vraiment aux frères ou est-ce que je suis un égocentrique, uniquement préoccupé de ses intérêts ? ” C’est peut-être le mécontent qui est froid, sans chaleur, inabordable. Pour que l’amour engendre une joie véritable, il faut qu’il y ait un apport des deux côtés. Cependant, même si quelqu’un reste insensible, ne renonçons pas à faire le bien en continuant à lui parler d’une manière encourageante chaque fois que nous en avons l’occasion.
18. En ce qui concerne les frères, à quoi faut-il s’intéresser et de quoi faut-il se garder ?
18 S’intéresser à nos frères chrétiens ne signifie pas s’immiscer dans leurs affaires privées et se ranger parmi les personnes “ s’ingérant dans les affaires d’autrui ”. Il nous est certes permis de visiter ou de recevoir nos frères sur le plan social et cela peut être des occasions de joie et contribuer beaucoup à notre bonheur. (Voir The Watchtower du 15 février 1960, pages 115 et 116.) Mais s’ingérer dans les affaires d’autrui ou même consacrer trop de temps à ces réceptions peut porter atteinte à la joie de la communion spirituelle ou même la faire perdre (I Pierre 4:15 ; Prov. 25:17). C’est aux activités théocratiques et à la santé spirituelle des frères qu’il faut s’intéresser. On puisera ainsi de la joie dans leur compagnie théocratique, on se réjouira de leurs faits de prédication et on célébrera avec eux les louanges du nom de Jéhovah notre Dieu. Oui, c’est auprès de nos frères que nous trouvons une grande joie. Paul a écrit aux Philippiens : “ Oui, vous êtes notre gloire et notre joie. ” — Phil. 4:1 ; I Thess. 2:19, 20.
19, 20. a) Qu’est-ce qui nous aidera à donner des bases saines à nos relations du monde nouveau ? b) À quel point de vue les relations dans la société du monde nouveau sont-elles comme celles qui existent dans une famille ?
19 Pour jouir pleinement de la compagnie du monde nouveau, il faut s’assurer que nos relations avec les frères ont un fondement sain. Si nous sommes jeunes, il faut se garder de manquer de respect aux aînés de l’assemblée au point de les traiter avec une familiarité excessive. Traitez-les comme des “ pères ”. Ayez du respect pour la différence entre les sexes, gardez la pureté de vos fréquentations et n’abusez jamais du privilège de la compagnie chrétienne. Se réjouir de la compagnie des frères ne signifie pas qu’il faut se montrer expansif et exubérant à l’excès. On se gardera de toute démonstration hypocrite d’amitié, qui n’est pas motivée par un intérêt mutuel véritable. — I Tim. 5:1, 2 ; Rom. 12:9.
20 Quand on se joint à la société du monde nouveau, c’est comme si l’on entrait dans une famille. Dans une famille, tous les membres se connaissent bien ; ils n’ignorent ni leurs défauts ni leurs qualités. Mais ils font preuve de tolérance. Ils n’essaient pas de paraître justes, car ils savent que les autres ne sont pas dupes. En fait, ils sont heureux qu’il en soit ainsi, car ils peuvent être naturels. Ils savent que les autres membres de la famille leur témoigneront des égards et qu’ils ne les rejetteront pas à cause de leurs manies et de leurs façons de procéder. Il en est de même dans la société du monde nouveau. Nos frères nous font confiance et sont, par conséquent, naturels. Ils ne cherchent pas à paraître justes et cette façon d’agir crée de bonnes relations. En même temps, nous cherchons à nous aider mutuellement à renouveler notre esprit afin de nous conformer aux préceptes du monde nouveau. Que chacun de nous contribue, pour sa part, à faire régner un esprit de joie au sein de la société du monde nouveau en se montrant généreux, aimable, plein d’égards, en s’intéressant aux autres plus qu’à lui, en s’édifiant réciproquement dans le joyeux service du Royaume, à la louange de Jéhovah. — Rom. 12:2 ; Prov. 19:22.
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Les surveillants pour la joie du troupeauLa Tour de Garde 1961 | 1er septembre
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Les surveillants pour la joie du troupeau
1. Quelle est une condition essentielle pour poursuivre une tâche avec zèle ?
IL EST difficile de poursuivre une tâche avec zèle quand on n’éprouve aucune joie à la faire. Au bout de quelque temps, le travail nous semble pénible et l’on a de plus en plus envie d’y renoncer. C’est pourquoi Jéhovah engage ses serviteurs à se réjouir dans toutes leurs entreprises, de sorte qu’ils ne renonceront pas à pratiquer le bien. Celui qui est triste et abattu ne sera pas à même de venir en aide aux hommes qui soupirent et gémissent à la vue des terribles conditions qui règnent en ce monde. Dans Proverbes 17:22 il est dit : “ Un cœur joyeux est un bon remède, mais un esprit abattu dessèche les os. ” — Deut. 12:18, Da ; Gal. 6:9.
2. Que doit d’abord avoir un surveillant avant de pouvoir servir pour la joie du troupeau ?
2 Les surveillants des assemblées du peuple de Dieu sont désireux d’aider leurs frères à persévérer fidèlement dans le service du Royaume. C’est pourquoi il leur incombe de veiller à ce que l’esprit de joie règne parmi le troupeau. D’abord, le surveillant doit se réjouir de sa tâche. S’il permet que sa tâche lui devienne pénible et s’il ne donne qu’à contre-cœur de son temps et de son énergie, comme par contrainte, il tendra à dominer sur le troupeau et il n’aura ni joie, ni zèle, ni ardeur. Le surveillant doit apprécier profondément son merveilleux privilège de service. Il doit en être reconnaissant et demander à Jéhovah de le soutenir par son esprit saint afin qu’il puisse servir pour la joie du troupeau. — I Pierre 5:2, 3.
3. Quelle est la préoccupation première du surveillant ?
3 Quel que soit son service dans l’assemblée, que ce soit celui de serviteur aux comptes, de serviteur au territoire et aux périodiques ou un autre, la tâche du serviteur ne consiste pas simplement à faire des écritures comme un employé de bureau et elle ne consiste pas non plus à transmettre uniquement aux frères les instructions du collège dirigeant central. La partie la plus importante de sa tâche consiste à prendre soin de la santé spirituelle de l’assemblée afin de la mettre à même de rendre à Dieu le service le plus efficace. Une bonne santé physique se manifeste par une certaine joie de vivre. Une bonne santé spirituelle se voit par le zèle pour le service de Jéhovah et un esprit joyeux. Sachez discerner les symptômes de la maladie spirituelle : le manque de joie, le sentiment que la prédication est une tâche pénible, l’absence de résultats dans le ministère. Puis, dans la prière, cherchez à appliquer la guérison scripturale afin de rendre à la santé ceux qui sont ainsi atteints.
4. Comment le surveillant doit-il conseiller et qu’exige cela ?
4 Ce n’est pas par la contrainte et la réprimande qu’on fait faire de véritables progrès dans l’œuvre du Royaume. Il y aura peut-être un progrès ou un accroissement initial mais cela ne dure pas en raison de l’absence de joie chez les frères. Il n’est pas difficile de faire des critiques, de voir les défauts et les points faibles. Il faut du temps et de la réflexion accompagnée de prières pour être en mesure de donner des conseils édifiants qui encouragent et affermissent et qui offrent cependant une aide pratique pour surmonter le point faible. Le serviteur tâchera d’agir de la sorte s’il s’intéresse vraiment à ses frères, si lui-même est joyeux dans le service et s’il veut voir tous ses frères se réjouir dans toutes leurs entreprises.
5, 6. a) Quelle est une des conditions essentielles de la joie ? b) Comment le surveillant montre-t-il qu’il apprécie cette condition ?
5 Pour cultiver la joie parmi les frères, il faut connaître les choses qui contribuent à la joie. Paul indiqua une condition essentielle de la joie quand il écrivit : “ Je m’en réjouirai encore (...) selon ma ferme attente et mon espérance. ” Paul avait la ferme espérance d’obtenir la vie éternelle auprès de Jésus-Christ. La claire vision de son espérance, ainsi que l’appréciation de ses privilèges de service, tout cela lui communiqua une joie qui le soutint dans toutes sortes de persécutions et de difficultés. Cela fut également vrai pour Jésus lui-même qui, “ en vue de la joie qui lui était réservée ” a enduré le poteau de supplice. Que l’on ait saisi l’espérance de la vie céleste comme membre du reste du “ petit troupeau ” ou celle de la vie terrestre comme “ autre brebis ”, il faut que cette espérance ait suffisamment de fermeté pour nous soutenir joyeusement dans le service de Jéhovah. — Phil. 1:18-20 ; 3:13, 14 ; Héb. 12:2 ; Luc 12:32 ; Jean 10:16.
6 Pour avoir une foi solide et “ une ferme assurance des choses qu’on espère ”, il faut une bonne connaissance de la Parole de Dieu. Sachant cela, le surveillant sera un étudiant appliqué et il encouragera tous les membres de son assemblée à étudier personnellement la Bible. En s’acquittant de sa charge de surveillance, il veillera à ce que les réunions soient vivantes, instructives et encourageantes. Dans ses conversations avec les frères, il parlera de leur espérance commune. Si en étudiant la Bible, La Tour de Garde et d’autres publications de la Société, il sait dégager les nouvelles vérités, les suggestions encourageantes et les conseils édifiants, il sera prêt à édifier ses frères d’une manière pratique et à affermir leur espérance. En rendant visite aux proclamateurs faibles ou inactifs, il veillera à ce que son passage ne soit pas une simple visite courante pour recueillir les rapports de service et prendre des dispositions pour sortir en prédication. Il profitera de l’occasion pour édifier la personne, ranimer son désir de connaissance. Il se rappellera que pour entreprendre l’œuvre de Jéhovah et y adhérer, il faut que la personne l’apprécie à sa juste valeur et éprouve de la joie à y prendre part. — Héb. 11:1 ; I Thess. 5:14.
7. En quels termes Paul exprime-t-il la préoccupation d’un bon surveillant ?
7 Si vous avez le privilège d’être un surveillant, assurez-vous que vous vous occupez bien de chaque membre de votre assemblée. Ayez le désir d’aider chacun à se réjouir dans le service de Jéhovah. Comme Jésus et les apôtres, soyez prêt à vous dépenser généreusement. Voici ce que Paul a dit : “ Et même si je sers de libation pour le sacrifice et pour le service de votre foi, je m’en réjouis, et je me réjouis avec vous tous. Vous aussi, réjouissez-vous de même, et réjouissez-vous avec moi. ” Notez ces mots : “ Je me réjouis avec vous tous. ” Exprimant encore ce que doit désirer chaque surveillant, Paul écrivit : “ Je sais que je demeurerai et que je resterai avec vous tous, pour votre avancement et pour votre joie dans la foi, afin que, par mon retour auprès de vous, vous ayez en moi un abondant sujet de vous glorifier en Jésus-Christ. ” — Phil. 2:17, 18 ; 1:25, 26.
8. Comment le surveillant ou le serviteur ministériel peut-il “ se réjouir avec tous ” dans l’assemblée ?
8 Comme surveillants, vous êtes très pris à la Salle du Royaume. Avant et après les réunions, il faut vous occuper de choses indispensables avec les serviteurs. Cependant prenez un peu de votre temps, ne serait-ce que quelques minutes, pour parler avec les frères et sœurs. Dans les assemblées importantes, il n’est pas possible de parler à tous les frères à chaque réunion, mais faites-vous un devoir de parler chaque fois à différents frères. Notez ceux avec qui vous n’avez pas eu l’occasion de vous entretenir et parlez-leur à la prochaine réunion. Ayez quelque chose d’encourageant à dire. Cela s’applique aussi aux autres serviteurs de l’assemblée. Le serviteur aux études bibliques notera la remise d’un nouveau rapport d’étude. C’est peut-être la première étude biblique conduite par ce proclamateur. Par intérêt pour lui, le serviteur prendra quelques minutes pour parler à ce frère et lui dire sa joie de le voir progresser dans le ministère. Il lui posera quelques questions sur sa nouvelle étude. Quelques mots de la part du surveillant ou d’un autre serviteur sont très appréciés des proclamateurs et contribuent pour beaucoup à leur joie de service. Vous vous réjouirez avec eux et eux se réjouiront avec vous. Ne vous occupez pas des choses d’organisation au point de n’avoir jamais le temps de dire quelques mots encourageants et édifiants à vos compagnons de service.
9, 10. a) Quelle attitude de la part de l’assemblée aidera le surveillant à remplir son service avec joie ? b) Qu’est-ce qui est préjudiciable à la joie de l’assemblée ?
9 Mais pour qu’un surveillant s’acquitte bien de sa tâche, avec plaisir et satisfaction, il faut que ceux qu’il sert répondent avec joie à ses efforts, comme Paul l’a dit plus haut. Si les membres de l’assemblée témoignent du respect pour l’organisation théocratique, s’ils sont obéissants et soumis à la volonté divine et à la façon ordonnée de faire cette volonté sous la direction de surveillants établis par l’esprit, s’ils sont prompts à accueillir les suggestions et les conseils, s’ils se gardent des murmures, tout cela contribuera au bonheur du surveillant et augmentera l’efficacité de ses efforts pour prendre soin de la vie spirituelle du troupeau. Donc “ obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage ”. — Héb. 13:17.
10 Comme ces paroles sont vraies ! Quand il y a une absence d’unité et de coopération entre l’assemblée et le surveillant, ce qui fait que le surveillant s’acquitte de sa tâche “ en gémissant ”, peut-être avec un esprit irrité ou abattu, cela ne nous est-il pas préjudiciable à tous et cela ne nous fait-il pas perdre notre joie dans nos activités chrétiennes et dans nos réunions ? D’autre part, “ qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble (dans l’union) ! ” C’est dans un climat d’union et de paix que prospère l’œuvre chrétienne et que les fruits de l’esprit croissent en abondance à la joie de tous. — Ps. 133:1.
SAGESSE PRATIQUE ET PRÉVOYANCE
11, 12. Comment l’absence de sagesse pratique et l’imprévoyance affecteront-ils la paix et l’unité de l’assemblée ?
11 Il faut cultiver et maintenir ces heureuses conditions, à quoi nous serons aidés par la sagesse pratique et par la prévoyance. Si ces qualités font défaut, il peut se produire des conditions qui nuiront beaucoup à la paix et à l’unité de l’assemblée. Prenons, par exemple, une famille qui s’en va faire un pique-nique. Ils partent en voiture, se réjouissant à l’avance de passer une journée agréable à la campagne. Les premières difficultés surgissent quand ils n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la meilleure route à prendre. Un peu plus loin, dans un endroit désert, exposé aux rayons ardents du soleil, le moteur s’arrête : le père a oublié de faire le plein d’essence ! Pour se calmer les nerfs, on cherche dans le panier-déjeuner une boisson rafraîchissante, hélas la bouteille Thermos est vide : maman a oublié de la remplir. Et une journée qui a commencé dans la joie se termine par des querelles, de vaines récriminations et la déception générale. De même, de belles perspectives d’activité théocratique peuvent être ruinées par un manque d’organisation et par l’imprévoyance. Il peut s’agir de la construction d’une Salle du Royaume, de l’organisation d’un transport à un congrès, d’une activité spéciale en territoire isolé ou d’une série de conférences. Pour réussir et se réjouir dans chaque entreprise, il faut bien réfléchir aux détails.
12 Il est également nécessaire de s’exprimer clairement, d’être explicite quand on prend des dispositions de service, sinon il se produira des malentendus qui engendreront des déceptions et feront perdre du temps et de l’énergie. Il nous faut certes être patients et miséricordieux, pardonner les fautes des autres, mais nous éviterons de mettre ces qualités inutilement à l’épreuve en faisant preuve de sagesse pratique et de prévoyance, ce qui fera réussir l’entreprise. — Prov. 11:14.
UNE SURVEILLANCE EXERCÉE AVEC SAGESSE MAINTIENDRA LA JOIE
13. Pourquoi est-il important d’expliquer le but et la raison de toute activité et de tout conseil ?
13 Ce qui contribue encore à la joie d’une entreprise, c’est le fait de comprendre non seulement ce qui est à faire et la façon de le faire mais aussi pourquoi il faut le faire. Quand on préconise une activité particulière ou une nouvelle méthode, il est toujours bon d’aider l’assemblée à en comprendre la raison, pourquoi il faut le faire et comment cela sera profitable. Sans quoi, il se peut que le soutien ne soit pas entier. En donnant des conseils à une assemblée, le serviteur de circonscription, par exemple, prendra le temps d’expliquer le profit qu’il y a de suivre de tels conseils, pourquoi cela est préférable et comment ces choses contribueront au bien-être de l’assemblée. Alors les frères apporteront un soutien reconnaissant, car ils comprennent ce privilège de service. L’esprit dans lequel on s’attelle à une tâche contribue pour beaucoup à la joie qu’on a de l’accomplir.
14, 15. Comment cela s’applique-t-il à la vie familiale mais que ne faut-il pas faire ?
14 Cela est également vrai lorsqu’il s’agit d’élever des enfants. Les parents théocratiques s’intéressent à la joie et au bonheur de leurs enfants. Quand ils leur assignent des tâches et corrigent leurs façons de faire, les parents sages donnent la raison de leurs conseils afin que les enfants soient contents d’obéir et comprennent qu’ils participent au bien-être et au bonheur de toute la famille. Cela ne veut pas dire que les parents doivent céder à toute tendance rebelle de la part des enfants. Il faut du temps pour que les enfants comprennent pourquoi certaines choses sont bien et d’autres mal et il faut souvent les corriger. Mais les parents prendront à cœur les intérêts de l’enfant. À mesure que les parents croissent dans la compréhension, ils seront disposés à aider les enfants à progresser dans l’appréciation des bonnes choses afin qu’ils apprennent à aimer le bien et à se réjouir de connaître et de faire la volonté divine.
15 Il en est de même dans l’assemblée. S’il se préoccupe de la joie et du bonheur des frères dans le service de Jéhovah, le surveillant ne fera jamais de compromis sur les principes de la Bible. Il ne renoncera pas à l’ordre théocratique pour faire plaisir aux rebelles. En même temps, il n’accablera pas inutilement les frères de règles et de prescriptions mais il cherchera à les servir en faisant le nécessaire pour qu’ils travaillent et se réunissent de la manière la plus efficace et la plus commode.
16. a) Comment le surveillant fera-t-il preuve d’équilibre en résolvant les difficultés ? b) Quelles questions faut-il se poser dans ces situations ?
16 Quand des difficultés surgissent dans l’assemblée, le surveillant gardera son équilibre. Un surveillant peut se préoccuper de la protection et de la pureté de l’organisation au point de perdre de vue la situation du transgresseur et la nécessité de le redresser avec amour. Cependant si le coupable montre un esprit méchant, un cœur rebelle et non contrit, l’exclusion sera évidemment la seule mesure à prendre. Mais en d’autres cas, pouvons-nous redresser le coupable ? Demandons-nous si sa faute aurait pu être évitée si nous lui avions donné des conseils auparavant. Avons-nous remarqué qu’il s’affaiblissait spirituellement ? Est-ce l’absence d’un esprit de joie et de bonheur au sein de l’assemblée qui a produit son état de faiblesse ? En réfléchissant sur ces questions, il se peut que nous constations des besoins plus grands que ceux de notre frère coupable, des besoins qui affectent toute l’assemblée et nous-mêmes en tant que serviteurs ministériels. — Gal. 6:1, 2 ; II Cor. 2:7, 8.
17, 18. De quelles qualités de Philémon et de Timothée les Écritures font-elles l’éloge ?
17 Il faut porter remède à certaines conditions qui
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