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Un médecin au cœur généreux rédige un évangileLa Tour de Garde 1962 | 15 août
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Fidèle à son thème destiné à apporter le réconfort aux opprimés, Luc nous parle moins souvent de maladies et d’affections que Matthieu et Marc, et par ailleurs nous parle plus fréquemment qu’eux de guérisons. Fait caractéristique, seul Luc indique que Jésus guérit l’oreille du serviteur du souverain sacrificateur frappé par Pierre, bien que les trois autres signalent le geste de Pierre et la réprimande que lui adressa Jésus. De même, Luc fait beaucoup plus souvent allusion à la joie et au bonheur que Matthieu ou Marc.
Parmi les traits caractéristiques de son Évangile, l’importance que Luc accorde à la question de la prière mérite d’être mentionnée. Luc parle de toute la multitude du peuple en prière alors que Zacharie se trouvait dans le temple ; de la venue au monde de Jean-Baptiste en réponse aux prières d’une femme demandant un fils, et de la prophétesse Anne en prière nuit et jour. Il est le seul à nous signaler que Jésus pria lors de son baptême ; que Jésus, avant de choisir les douze apôtres, passa toute la nuit dans la prière ; et qu’au moment de la transfiguration, Jésus priait également. Seul le récit de Luc renferme l’exhortation de Jésus à persévérer dans la prière à l’instar d’une certaine veuve à qui on avait fait du tort. Seul Luc relate qu’un disciple dit à Jésus : “ Seigneur, enseigne-nous à prier ”, et qu’en réponse aux prières de Jésus, Dieu lui envoya un ange à Gethsémané pour le fortifier ; puis, que le malfaiteur aux côtés de Jésus fit une requête semblable à une prière ; Luc relate également la dernière prière de Jésus : “ Père, je remets mon esprit entre tes mains. ” — Luc 23:46.
Certes, nombre de personnes se sont demandé pour quelle raison Dieu a fait écrire quatre Évangiles. Mais ce qui précède nous a appris combien l’évangile de Luc est personnel. Or, notre foi se trouve augmentée par ces quatre récits distincts et indépendants de la vie de Jésus.
S’il arrive à un chrétien voué de penser parfois que le fait de se plier à des instructions et de faire comme tout le monde, empêche sa personnalité de s’épanouir qu’il se rappelle alors que Luc, dans le cadre des activités de Jésus, fut obligé de traiter le même sujet que Matthieu, Marc et Jean, et que malgré cela il réussit à nous donner un récit tout à fait à part ! Pour le rendre aussi différent, Luc n’éprouva nullement le besoin de sortir du cadre de la vie de Jésus, ni d’inventer quoi que ce soit.
Le thème choisi par Luc, l’accent mis essentiellement sur la miséricorde, la compassion, l’amour du prochain, tout cela nous fait clairement comprendre qu’il faut imiter notre Maître, et faire preuve de ces mêmes qualités. Si Jésus, le Fils parfait de Dieu qui accomplit des prodiges, put manifester une telle sollicitude, nous devrions nous efforcer d’en faire autant, si ce n’est davantage, car, étant imparfaits, nous avons nous-mêmes besoin de miséricorde et de compassion. En vérité, la Parole de Dieu “ sert de lampe à mon pied, et de lumière pour mon sentier ”. — Ps. 119:105, Ostervald.
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Destruction de la BibleLa Tour de Garde 1962 | 15 août
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Destruction de la Bible
La destruction de la Bible par l’Église catholique romaine, à notre époque, comme celle qui a eu lieu en Colombie en mai 1960, eut son pendant dans le monde romain sous la domination des Césars. À propos d’un rapport de police écrit au quatrième siècle, le Time du 19 mai 1961 déclara : En 346 de notre ère, sur un registre de la police à Cirta, faubourg de Carthage, un chef de la police romaine commença ainsi son rapport : “ Enlevé cinq hommes. Découvert, confisqué et détruit 38 rouleaux de parchemin chrétiens. ”
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