-
Quand faut-il commencer à instruire les enfants ?La Tour de Garde 1972 | 1er juin
-
-
vraiment la nécessité d’étudier avec vous et de vous apporter une aide régulière. Prendrez-vous cela comme une excuse pour adopter une conduite contraire aux principes bibliques ? Lorsqu’on attire votre attention sur certains de vos travers, répondez-vous : “Ce n’est pas moi qu’il faut blâmer, mais mes parents. C’est ainsi qu’ils m’ont élevé. Je n’y peux rien.” Est-ce un bon raisonnement ?
23. Quels exemples modernes démontrent que tout le monde peut conformer sa vie à l’enseignement de Jésus à condition de le désirer vraiment ?
23 Quand nous lisons des récits rapportés dans La Tour de Garde et dans l’Annuaire, nous apprenons que des hommes et des femmes, dont le passé n’était pas beau, ont maintenant changé. La Parole de Dieu nous montre que des personnes de toutes sortes, qui ont pratiqué de mauvaises choses, peuvent changer et ont changé pour devenir de véritables disciples du Fils de Dieu. Vous ne retirerez aucun bienfait en continuant de vivre tout en blâmant vos parents pour ce qu’ils n’ont pas fait. Vous avez maintenant la possibilité de vous laisser instruire par le grand Enseignant, qui peut vous aider à transformer votre personnalité pour la conformer à la sienne, à renouveler vos pensées, à renoncer à vos mauvaises habitudes et à développer un cœur pur et un esprit nouveau (Ps. 51:12 51:10, NW). La question est donc la suivante : Le désirez-vous vraiment ?
24. Quelle aide Dieu a-t-il prévue pour ceux qui désirent vraiment opérer les changements nécessaires afin d’obtenir la vie éternelle ?
24 La sagesse que vous pouvez acquérir par l’entremise du Fils de Dieu est suffisamment grande pour résoudre vos problèmes, quels qu’ils soient, et l’esprit de Dieu est suffisamment puissant pour vous aider à vaincre un passé défavorable, des habitudes bien ancrées, de mauvaises pensées et des pratiques impures. Souvenez-vous que ‘celui qui trouve la sagesse trouvera assurément la vie, mais que celui qui la manque fait violence à son âme’. Montrez que vous aimez la vie et non la mort, en recherchant cette sagesse de tout votre cœur. Jour après jour, ne cessez de vous laisser instruire par le grand Enseignant.
-
-
Je sers Jéhovah depuis ma jeunesseLa Tour de Garde 1972 | 1er juin
-
-
Je sers Jéhovah depuis ma jeunesse
Raconté par Carlos Ott
QUAND j’étais jeune, j’ai appris à avoir un profond respect pour le nom de Jéhovah, le grand Créateur. À la maison, j’avais l’occasion de lire dans la Bible des récits exaltant ce nom. De plus, lorsque j’assistais aux services religieux de l’Église luthérienne avec ma famille, je me sentais souvent ému lorsqu’on chantait des cantiques faisant usage de ce nom. Je voulais le louer, ce que le rédacteur inspiré des Psaumes invitait ses compagnons de culte à faire (Ps. 66:1, 2). Mais je ne savais comment m’y prendre.
Dans le calme de notre foyer, en Bavière (Allemagne), on aurait pu croire que nous étions loin de l’agitation et de la tension créées par les événements internationaux ; mais en 1914, la crise a commencé à nous atteindre. La guerre faisait déjà des ravages dans de nombreux pays d’Europe. Les uns étaient contre ; cependant, nombreux étaient ceux qui étaient pour, et parmi eux, le clergé tout particulièrement. Je revois le pasteur luthérien prêchant en chaire que “si le gouvernement déclare la guerre, c’est parce que la volonté de Dieu se manifeste en faveur de celle-ci”.
À l’instar d’un grand nombre d’autres jeunes gens, il m’a fallu me rendre à la ville pour rejoindre l’armée. En cours de route, j’ai eu une conversation avec mon père. Il ne partageait pas le point de vue du prêtre, et certaines de ses paroles sont restées gravées dans mon esprit. “Je ne crois pas, m’a-t-il dit, que ce soit bien que des luthériens tuent des luthériens, et que des catholiques tuent des catholiques.”
Dans les tranchées, nous n’avions pas le temps de penser aux choses spirituelles. Nous étions constamment en mouvement ; nous allions d’un lieu à un autre jusqu’au moment où nous sommes arrivés à Reval (aujourd’hui Tallinn), port de la mer Baltique. Les jours ont passé, puis vint 1918, et l’armistice. Nous sommes revenus en Allemagne, à la maison. Mon cousin, qui était Étudiant de la Bible, comme on appelait alors les témoins de Jéhovah, m’a remis une brochure de C. T. Russell intitulée Que disent les Écritures au sujet de l’enfer ?, en me promettant de revenir la semaine suivante pour reparler de ces choses. Mon intérêt a été à ce point éveillé que j’ai écrit au bureau de la Société Watch Tower, à Barmen-Elberfeld, pour commander un exemplaire de tous les ouvrages de Russell qui étaient disponibles. De plus, je me suis abonné à La Tour de Garde. La semaine ne s’était pas écoulée que je recevais quatre livres, dont Le divin Plan des Âges.
Ce manuel biblique m’a tellement absorbé que j’étais encore en train de le lire le lendemain, à quatre heures du matin. Mon père l’ayant appris m’a dit : “Abstiens-toi de lire si longtemps ; (...) tu gaspilles trop d’électricité.” Au fur et à mesure que je poursuivais ma lecture, j’en vins à comprendre que Jéhovah Dieu voulait qu’on lui vouât sa vie. J’ai appris aussi qu’une telle décision ne pouvait reposer uniquement sur l’émotion. Elle nécessitait un changement complet de mode de vie.
Je voulais prêcher
Ayant appris que d’autres personnes propageaient la bonne nouvelle du Royaume au moyen d’écrits de la Société Watch Tower, j’ai voulu participer à cette œuvre. Mais je ne me sentais pas suffisamment qualifié pour ce ministère. Je désirais sincèrement entrer en contact avec les Étudiants de la Bible. J’ai fini par découvrir le siège d’une de leurs congrégations, à Nuremberg, et j’ai commencé à étudier avec elle. Plusieurs de ses membres sont venus me visiter et, en bavardant avec moi, ils m’ont animé du désir de communiquer la bonne nouvelle à mes semblables. J’ai commencé à faire connaître les choses que j’apprenais aux membres de ma famille. Se joignant à moi, deux de mes sœurs se sont mises à fréquenter les Étudiants de la Bible. Avant peu, je participais à la diffusion de porte en porte des écrits bibliques. J’ai même commencé à prospecter les villes voisines, où nous rendions témoignage aux habitants et organisions des conférences publiques.
Le clergé, irrité par notre campagne d’éducation, a monté les autorités contre nous. La police est venue me trouver et m’a demandé : “Qui vous paye pour faire ce travail ?” J’ai répondu : “Personne. Je le fais pour Dieu.” “Pensez-vous que Dieu va vous payer pour ce que vous faites ?” ont-ils répliqué. “J’en suis sûr, ai-je rétorqué sans hésitation, et c’est pourquoi je glorifie Dieu publiquement.” Mon père s’est rangé de mon côté.
J’élargis mon ministère
J’ai eu le privilège d’assister à la projection du “Photo-Drame de la Création”, relatant les histoires vécues consignées dans la Bible et présentées au moyen de films et d’images fixes accompagnés de commentaires appropriés ; ce “Drame” m’a aidé à prendre la décision de me vouer à Dieu en devenant l’un de ses serviteurs. J’ai symbolisé l’offrande de ma personne à Dieu par le baptême d’eau, le 19 août 1919. Tout en continuant d’aider mon père à la ferme, je commençais à envisager de consacrer ma vie au service à plein temps dans le ministère de la prédication.
Finalement, j’ai écrit à la Société. Au dire de mon père, qui me jugeait peu réaliste, j’allais mourir de faim. Je lui ai fait remarquer que Jéhovah s’était servi de corbeaux pour nourrir le prophète Élie (I Rois 17:6), que Jésus, ne disposant que de quelques pains et de quelques poissons, avait donné à manger à cinq mille personnes et que, dans Luc 22:35, il nous est dit que lorsque le Christ demanda à ses disciples s’ils avaient manqué de quelque chose dans son service, ils avaient répondu : Non. Je me suis confié en Jéhovah, et aujourd’hui, cinquante et un ans plus tard, je peux attester que ma confiance n’a pas été mal placée.
Quand la Société m’a demandé ou je voulais servir, j’ai proposé Ingolstadt, parce que je désirais connaître tout ce qui se rapportait à l’organisation d’une congrégation du peuple de Dieu. Peu de temps après, j’ai été envoyé dans le nord de la Bavière, et dès 1922, notre groupe de pionniers ou prédicateurs
-