supposons que vous ayez promis à une famille de se joindre à elle pour un pique-nique. Il est convenu que vous apporterez le nécessaire pour le repas et vos amis le reste. Le jour fixé arrive ; vous êtes au rendez-vous à l’heure désignée, muni des vivres promis. Le tout se trouve dans un panier. Vos amis ont faim ; ils s’étonnent que vous ne sortiez pas le pain et les conserves. Mais vous n’en faites rien. Finalement vous partez sans avoir ouvert votre panier. Quel sera le sentiment de vos amis ? Ils seront restés sur leur faim, sans parler de leur déception. Vous leur avez fait perdre du temps et vous avez perdu le vôtre. Vous ne pouvez dire que vous avez éprouvé de la joie et eux n’ont pas été restaurés. Il en est de même pour le partage de la nourriture spirituelle : Pourquoi se montrer timide à son propos ? Les gens savent que vous êtes un ministre ; vous vous êtes présenté en cette qualité lors de votre première visite. Ils vous ont vu faire usage de votre Bible et ils s’attendent à vous voir faire de même. Il vous faut de bons instruments pour commencer le travail. Voici ce que vous devriez faire :

13, 14. a) Comment la Société a-​t-​elle encore pourvu au nécessaire pour les visites complémentaires ? b) De quoi faut-​il se rappeler en préparant l’activité des visites complémentaires ?

¹³ Créez la situation en venant préparé à vous étendre sur le sujet que vous avez abordé dans votre premier sermon, mais prolongez cette fois votre exposé de dix à quinze minutes. Là encore la Société a pourvu à tout ce que nécessite le ministre productif. Pour reparler sur le même sujet, il sera nécessaire d’en indiquer le thème sur les Notes de maison en maison. En outre, en préparant des sermons de trois à huit minutes, il faut se rappeler qu’il sera nécessaire d’en étendre le sujet en vue de la première visite complémentaire ; choisissez par conséquent quelques versets de plus dans ce dessein. Sachant exactement de quoi vous allez parler lors de votre première visite complémentaire, vous aurez la confiance nécessaire pour faire du bon travail ; en outre la famille de bonne volonté tirera un profit de votre préparation. Dès que vous êtes arrivé, il est indispensable de considérer la vérité de la Parole divine aussitôt que possible. Quelques paroles suffiront pour renouer connaissance et ensuite vous direz l’objet de votre visite. Faites preuve de considération, de chaleur et d’amabilité. La famille a peut-être pris une brochure. Vous pouvez amener la conversation sur la vérité par ces paroles : “ Vous avez probablement lu la brochure et constaté qu’elle abordait le sujet dont nous avons parlé la semaine dernière, celui de la vie éternelle. Vous en souvenez-​vous ? Vous m’avez dit que vous aimeriez vivre éternellement, aussi j’ai rassemblé quelques nouveaux versets sur cette merveilleuse vérité biblique. Ils consolideront votre espérance de vivre sans jamais voir la mort. Permettez-​moi de vous lire ce texte-​là. ”

¹⁴ Maintenant la partie difficile — commencer son sermon — est passée et vous pouvez prononcer une bonne allocution productive pour visites complémentaires. Ayez ceci bien présent à l’esprit : Il est très important que nous préparions nos visites complémentaires, que nous sachions ce que nous allons dire.

15. Quelle est la forme la plus productive du témoignage ? Comment chaque témoin peut-​il devenir productif dans cette forme de service ?

¹⁵ Les visites complémentaires ont un but : commencer éventuellement une étude biblique à domicile. Ici le fondement est posé ; il faut commencer à bâtir sur lui. Le nouvel intéressé, un futur proclamateur du Royaume, commence à croître dans la connaissance et dans la compréhension ; il aura le vif désir de parler à autrui de la bonne nouvelle. Pendant ce temps, qui durera peut-être des semaines ou des mois, il est présenté à l’organisation quand il vous accompagnera au centre de service local, la Salle du Royaume, et peut-être à une assemblée de circuit. Il est encouragé à continuer de parler de la vérité à ses amis. Vous le fournissez en brochures et en périodiques. Dans toutes ces choses, vous n’oubliez pas le but de votre étude à ce domicile : produire une autre personne qui loue Jéhovah. Dans cette intention, vous l’invitez à vous accompagner dans l’activité de maison en maison et dans les visites complémentaires. Et bientôt votre compagnon travaillera seul et sera une preuve vivante que vous êtes un témoin productif.

LES PÉRIODIQUES

16, 17. a) Comment les hommes considèrent-​ils aujourd’hui les périodiques ? b) Comment La Tour de Garde et Réveillez-vous ! répondent-​ils à cette attitude du public ?

¹⁶ Considérez maintenant une autre chose importante de la société du Monde Nouveau. Mais d’abord quelques questions : Que voyez-​vous dans la boutique d’un marchand de journaux ? Des périodiques. Dans les kiosques ? Des périodiques ! Qu’est-​ce qui fait plier le facteur sous le poids de sa sacoche ? LES PÉRIODIQUES. Que lisent la plupart des gens ? DES PÉRIODIQUES ! Aujourd’hui le monde connaît les périodiques. Mais comment lui faire connaître La Tour de Garde et Réveillez-vous ! ? Voilà ce qui occupe les pensées des témoins de Jéhovah. Le tirage toujours plus grand de ces deux périodiques fait que le témoignage rendu est immense. Voilà ce qui est faire preuve de prévision.

¹⁷ Reportons-​nous en arrière : En 1939 la première campagne d’abonnement à La Tour de Garde eut pour effet un accroissement immédiat. La production des périodiques doubla sur celle de l’année précédente, plus de 9 000 000 d’exemplaires furent tirés. Après ce début, il y eut un accroissement année après année. En 1955 les deux périodiques furent imprimés à plus de quatre-vingt-six-millions et demi d’exemplaires. C’était une augmentation de dix-neuf cents pour cent sur la production de 1938. Aujourd’hui La Tour de Garde et Réveillez-vous ! pénètrent régulièrement dans des millions de foyers, dans beaucoup de pays. Par un témoignage productif, un nombre toujours plus grand des habitants de la terre apprennent à connaître ces deux périodiques.

18. À quel point la Société est-​elle éveillée concernant ce domaine de publicité pour le Royaume ? Que peut-​on raisonnablement attendre du proclamateur de la “ bonne nouvelle ” ?

¹⁸ Mais cela suffit-​il ? Aujourd’hui la tension monte partout. La perplexité et l’appréhension de l’avenir font que beaucoup réfléchissent. La Tour de Garde et Réveillez-vous ! disent ce que l’avenir nous réserve. Ils indiquent comment on peut survivre à la tempête qui se prépare. C’est pourquoi des millions de personnes de bonne volonté peuvent encore prendre conscience du contenu vital de ces deux périodiques. Aussi la Société prend-​elle des dispositions pour servir ces millions. Depuis 1938 l’espace de l’imprimerie a été doublé à deux reprises. Deux rotatives rapides pour périodiques et d’autres accessoires furent ajoutés. En été 1956 la construction du nouvel édifice à douze étages de la Société était achevée. Peu après furent livrées deux nouvelles rotatives pour périodiques. Dans les imprimeries de l’Afrique du Sud, de Suisse, de Suède et de l’Allemagne de l’Ouest, la production des périodiques est en augmentation. Ainsi le besoin accru de périodiques reçoit aujourd’hui une réponse pratique. Dans le même temps, que prévoient les ministres productifs ? En 1957 les témoins de Jéhovah essaieront de contacter régulièrement un nombre toujours plus grand de personnes de bonne volonté avec ces deux périodiques.

19. Pour atteindre ce chiffre élevé de diffuseurs des périodiques, qu’est-​ce qui sera nécessaire ?

¹⁹ Dans les mois à venir, et nous l’espérons avec confiance, tous les proclamateurs du royaume de Jéhovah deviendront des diffuseurs des périodiques. Une bonne organisation de groupe est nécessaire pour atteindre ce but. Des heures devraient être fixées pour la diffusion des périodiques dans les rues, de magasin en magasin et de porte en porte. Les centres de service sont particulièrement adaptés pour la propagation des périodiques ; ici aussi le programme d’entraînement sera d’une grande aide. N’avez-​vous encore jamais participé au témoignage avec les périodiques ? Voici le meilleur moment pour commencer. Vous pouvez débuter dans cette activité avec quelqu’un d’autre, et constater avec quelle efficacité vous servez. Nous pourrons ainsi atteindre notre but : Que chaque ministre productif diffuse les périodiques. Cela signifiera que vos collaborateurs au Béthel de Brooklyn et en d’autres filiales de la Société devront augmenter leur production de périodiques. Mais ce travail supplémentaire pour ceux qui sont déjà occupés apportera une joie accrue. Ils le regarderont comme un privilège de servir à vos côtés pour fournir à beaucoup ces deux périodiques importants.

20. a) Pour le témoignage avec les périodiques, quelle suggestion a été faite ? b) Comment éprouverons-nous de la joie dans le témoignage avec les périodiques ? Que peut-​il résulter de cette activité ?

²⁰ En règle générale, le samedi est la journée des périodiques. Pour la plupart des gens c’est une journée de grande activité. Ainsi que beaucoup en ont fait l’expérience, il semble qu’une présentation courte, pertinente, est la meilleure façon d’offrir les périodiques. Il s’agit de placer beaucoup d’exemplaires. Ils “ parleront ” tout seuls. La Société suggère une présentation de trente à soixante secondes, quelques phrases claires sur un point traité dans le périodique présenté. De nombreux proclamateurs trouvent intéressante l’activité de magasin en magasin. Ils ont réussi à établir des routes de diffusion. Si vous hésitez à aborder les commerçants, vous pouvez essayer ceci : “ Vous êtes sans aucun doute très occupé, Monsieur, mais je ne vous prendrai qu’un instant. Je vous présente les périodiques La Tour de Garde et Réveillez-vous ! Ils conviennent aux gens très occupés. Ils disent beaucoup en peu de mots. Je suis sûr qu’ils vous plairont. ” Certains obtiennent de bons résultats dans les rues en abordant avec tact les passants (un à la fois), en marchant à leurs côtés et en leur proposant les deux périodiques. Mais la plupart de ceux qui participent à la diffusion des périodiques obtiennent les meilleurs résultats en allant de porte en porte. Quelle que soit la partie du champ où vous travaillez, vous éprouverez de la joie à rendre témoignage à l’aide des périodiques. Mais n’oubliez pas de noter sur la fiche prévue à cet effet tout intérêt particulier que vous éveillez et revenez plus tard, car la vérité contenue dans les périodiques peut être tombée dans la “ bonne terre ” et produire, après les soins voulus, un fruit pour la louange de Jéhovah.

PRODUCTION DE QUALITÉ

21. Comment les paroles de Paul dans I Corinthiens 9:26 s’accordent-​elles avec le témoignage productif ?

²¹ Le témoignage productif ne signifie pas seulement une intense activité de prédication ; il ne faut pas oublier la qualité (Col. 3:23, NW). Il fut un temps où nous ne songions guère à bien préparer notre service. Mais ces jours appartiennent au passé. Il nous faut être diligent et employer notre temps avec efficacité. C’est dans ce sens que l’apôtre Paul a écrit : “ Je frappe, non pas comme battant l’air. ” (I Cor. 9:26). Une chaîne de montage ne produit que si le travail se fait ; il en est de même pour la société du Monde Nouveau. Le service ne doit jamais se relâcher. Il doit être projeté, bien organisé en vue de l’efficacité et tous les serviteurs de Jéhovah doivent y participer.

22. Dans les temps actuels, à quel point le témoignage est-​il devenu productif ?

²² Dans les premiers temps du christianisme, les témoins de Jéhovah étaient productifs. Ils portaient beaucoup de fruit (Actes 10:44-47 ; 13:48, 49 ; 15:30-32 ; 28:30, 31). Dans les “ derniers jours ” où nous vivons le témoignage productif a été ranimé. En 1919, par exemple, il n’y avait que quelques milliers d’actifs ; mais en 1945 ce nombre était passé à 141 606 dans le monde entier. Cet accroissement merveilleux fut une grande joie et un encouragement pour les témoins de Jéhovah en cette année ; mais observez leur joie maintenant, quand en 1955 un maximum de 642 000 serviteurs rapportèrent leur service, un accroissement d’un demi-million en dix ans ! Le témoignage productif a porté du fruit ! Rien qu’en dix semaines de l’été 1955, pendant la chaîne des assemblées du Royaume Triomphant, treize mille symbolisèrent l’offrande de leur personne à Dieu. Les membres mûrs de l’organisation ont l’obligation urgente d’aider les nouveaux à croître dans la maturité, afin que leur témoignage devienne également productif. Oserons-​nous limiter le nombre de ceux qui se joindront encore à nous pour déclarer la bonne nouvelle ? Nous rendons grâces à Jéhovah pour cet accroissement d’“ ouvriers ” au temps de la moisson. C’est pour sa gloire qu’a lieu ce témoignage productif et nous le prions de nous bénir continuellement.

23. Quelles sont quelques-unes des questions auxquelles il faut répondre affirmativement pour être des témoins productifs ?

²³ Devant la productivité de la société du Monde Nouveau, posons-​nous ces quelques questions d’ordre pratique : Quelle est notre position dans l’organisation dispensatrice de Jéhovah ? Quelle preuve avons-​nous de nos qualités de témoins productifs ? Travaillons-​nous ou suivons-​nous seulement le courant ? Donnons-​nous le bon exemple dans l’étude personnelle, l’assiduité aux réunions ? Allons-​nous régulièrement de maison en maison pour y prêcher, faire des visites complémentaires, des études bibliques ? Employons-​nous les sermons bibliques ? Offrons-​nous notre concours dans le cadre du programme d’entraînement ? Apportons-​nous notre appui dans les campagnes de témoignage ? Une bonne production suppose toutes ces choses. De même que Jéhovah est productif, ainsi il nous faut être productif au sein de la société du Monde Nouveau, société qui porte du fruit. Il faut qu’il en soit de la sorte si nous voulons vivre dans le Monde Nouveau. Jéhovah réserve des bénédictions merveilleuses à ceux qui sont des témoins productifs, et tous ceux qui connaissent la vérité peuvent rendre témoignage. Tout ce qu’il faut faire, c’est parler à son prochain, discuter de la Bible. Tous les lecteurs de La Tour de Garde peuvent publier que le royaume de Jéhovah est la seule espérance de l’humanité.

Comment je poursuis le but de ma vie

Raconté par George R. Phillips

JE SUIS né à Glasgow, en Écosse. Mes parents étaient de bons presbytériens. Mon père servit d’instructeur à l’école du dimanche pendant quelques années. En 1902, alors que j’avais quatre ans, mon père vint à connaître la vérité. La semence tomba sur une bonne terre et il devint bientôt un proclamateur actif et zélé. Tous ses parents, amis, associés dans les affaires et tous ceux qui entraient en contact avec lui eurent connaissance du Divin Plan des Âges et du merveilleux millénaire qui allait bientôt venir. Il devint un serviteur dans le groupe de Glasgow, mais son ministère terrestre prit fin à l’automne de 1904.

Pendant les années où mon père posséda et servit la vérité, il fit de son mieux pour élever ses enfants conformément à la Parole de Dieu. Si jeune que je fus à l’époque, je me rappelle l’instruction matinale tirée des Écritures. Vers la fin de l’année 1902, ou au début de 1903, je connus ma première expérience dans le champ. Mon père avait l’habitude de m’emmener avec lui le dimanche matin pour distribuer Old Theology Quarterly, les tracts que l’on employait alors. Je demandais souvent pourquoi il était nécessaire de sortir quand la neige recouvrait le sol, ou qu’il pleuvait, mais on m’assurait que les tracts apporteraient joie et consolation à ceux dont la condition de cœur était droite.

Ma mère poursuivit l’œuvre d’éducation que mon père avait entreprise. Elle nous emmenait avec elle aux réunions et les frères qui nous rendaient visite étaient toujours prêts à sonder notre connaissance des doctrines fondamentales. Comme j’étais heureux lorsque je pouvais donner une réponse correcte sur la chute de l’homme, la rançon, la résurrection