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ManasséAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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d’Aser les villes ci-après: Beth-Schéan, Ibléam, Dor, En-Dor, Taanach, Méguiddo, et les localités qui dépendaient de ces villes (Josué 16:9; 17:11). Les Manassites ne parvinrent pas à expulser les Cananéens de ces villes-enclaves, mais, avec le temps, ils les assujettirent au travail forcé (Josué 17:11-13; Juges 1:27, 28; voir I Chroniques 7:29). Deux de ces villes, Taanach (Aner?) et Ibléam (Biléam ou Gath-Rimmon?), furent assignées aux Lévites kohathites. — Josué 21:25, 26; I Chron. 6:70.
SON HISTOIRE
Quand Josué eut achevé de répartir le pays entre les douze tribus, il bénit les hommes de Ruben, de Gad et de la “demi-tribu de Manassé” établie à l’est, les encourageant à continuer de servir Jéhovah (Josué 22:1-8). Ces Israélites quittèrent donc Siloh, traversèrent le Jourdain et construisirent un autel, près du fleuve. Ce geste faillit causer une guerre civile, parce que les autres tribus crurent qu’il s’agissait d’un acte d’infidélité et de rébellion. Toutefois, l’affaire fut réglée pacifiquement quand les hommes des deux tribus et demie précitées expliquèrent qu’ils avaient érigé cet autel non pour y faire des sacrifices, mais comme témoignage de fidélité à Jéhovah. — Josué 22:9-31.
Plus tard, Jéhovah utilisa le juge manassite Gédéon pour délivrer les Israélites de l’oppression madianite (Juges 6:11-16, 33-35; 7:23; 8:22). Le juge Jephté lui aussi appartenait vraisemblablement à la tribu de Manassé, et c’est durant sa judicature qu’Israël fut libéré du harcèlement des Ammonites. — Juges 11:1, 32, 33.
Au cours du règne de Saül, le premier roi d’Israël, les Rubénites, les Gadites et la “demi-tribu de Manassé” établie à l’est du Jourdain remportèrent une victoire décisive sur les Hagrites et leurs alliés (I Chron. 5:10, 18-22). Durant cette même période, des Manassites, parmi lesquels se trouvaient des hommes d’une grande valeur, abandonnèrent Saül pour rejoindre David (I Chron. 12:19-21). Après la mort de Saül et d’Isch-Boscheth, son successeur, 18 000 Manassites du territoire à l’ouest du Jourdain et des milliers de celui qui était situé à l’est se rendirent à Hébron pour faire David roi sur tout Israël (1070 av. n. è.). — I Chron. 12:31, 37, 38.
Des années plus tard, les grandes réformes religieuses entreprises par le roi judéen Asa incitèrent de nombreux Manassites à déserter le royaume du Nord “quand ils virent que Jéhovah, son Dieu, était avec [Asa]”. (II Chron. 15:8, 9.) Lors de la grande assemblée qui eut lieu dans la quinzième année du règne d’Asa (963/962 av. n. è.), ces Manassites, unis aux autres assistants, entrèrent dans une alliance pour rechercher Jéhovah (II Chron. 15:10, 12). De même, quand le roi judéen Ézéchias (745-716 av. n. è.) envoya en Juda et en Israël des messagers pour inviter le peuple à venir célébrer la Pâque à Jérusalem, des Manassites acceptèrent humblement l’invitation, bien que beaucoup se soient moqués des messagers. Ces fidèles Israélites participèrent ensuite à la destruction des objets voués à l’idolâtrie. — II Chron. 30:1, 10, 11, 18; 31:1.
Auparavant (vers 760), Tiglath-Piléser (Tilgath-Pilnéser) III avait déporté les Manassites qui habitaient à l’est du Jourdain (I Chron. 5:23-26). À peu près à la même époque, il semble qu’Éphraïm et Manassé se livraient à des luttes tribales, mais les deux tribus étaient unies dans leur opposition à Juda. — És. 9:20, 21.
Près d’un siècle après la disparition du royaume du Nord, à partir de 648 avant notre ère, le roi judéen Josias étendit la destruction des autels, des autels à encens, des poteaux sacrés et des images qui servaient au faux culte jusque dans les lieux dévastés de Manassé et dans d’autres régions hors des limites de Juda. Quand ce roi judéen fit réparer le temple, les travaux furent financés grâce aux dons offerts par des Israélites de différentes tribus, y compris celle de Manassé. — II Chron. 34:1-11.
Après le retour de l’exil babylonien (537), quelques Manassites s’établirent à Jérusalem. — I Chron. 9:1-3.
Dans la vision d’Ézéchiel, la part assignée à Manassé se trouve entre celle de Nephtali et celle d’Éphraïm (Ézéch. 48:4, 5). Manassé fait également partie des tribus de l’Israël spirituel. — Rév. 7:6.
3. Roi de Juda, fils et successeur d’Ézéchias (II Rois 20:21; II Chron. 32:33). Sa mère s’appelait Hephzibah. Monté sur le trône à douze ans, il était le quatorzième roi de Juda après David et il régna à Jérusalem pendant cinquante-cinq ans (716-661) (II Rois 21:1). Il fit ce qui était mauvais aux yeux de Jéhovah. Il rebâtit les hauts lieux que son père avait détruits, dressa des autels à Baal, adora “toute l’armée des cieux” et bâtit des autels païens dans deux cours du temple. Il fit passer ses fils par le feu, pratiqua la magie, recourut à la divination et encouragea les pratiques spirites. En outre, Manassé mit dans la maison de Jéhovah l’image sculptée du poteau sacré qu’il avait fait. Il entraîna Juda et Jérusalem “à faire ce qui est mauvais, plus que les nations que Jéhovah avait anéanties de devant les fils d’Israël”. (II Rois 21:2-9; II Chron. 33:2-9.) Bien que Jéhovah leur ait envoyé des prophètes, les Israélites n’écoutèrent pas. De plus, Manassé versa le sang innocent en grande quantité (II Rois 21:10-16), peut-être même celui d’Ésaïe, d’après les écrits des rabbins juifs selon lesquels le prophète aurait été scié en deux sur l’ordre du roi. — Voir Hébreux 11:37.
Manassé fut puni pour n’avoir pas tenu compte du message de Jéhovah. Le roi d’Assyrie l’emmena en captivité à Babylone, l’une des villes royales de ce monarque (II Chron. 33:10, 11). Le nom ‘Manassé de Juda’ figure sur une liste de vingt-deux ‘rois de l’Occident’ tributaires du roi assyrien Ésar-Haddon. Il est également mentionné avec celui d’autres rois qui durent payer le tribut à Assurbanipal.
Pendant sa captivité, Manassé se repentit, s’humilia et pria Jéhovah. Dieu entendit sa requête pour obtenir faveur et le réintégra dans sa royauté à Jérusalem (II Chron. 33:12, 13). Après cela, Manassé “bâtit une muraille extérieure pour la ville de David” et plaça des chefs des forces militaires dans les villes fortifiées de Juda. Il enleva de la maison de Jéhovah les dieux étrangers et l’idole, et supprima les autels qu’il avait dressés “dans la montagne de la maison de Jéhovah et dans Jérusalem”. Manassé prépara l’autel de Jéhovah et “commença à sacrifier sur lui”, puis il encouragea la nation à servir elle aussi le vrai Dieu. Cependant, le peuple continua à ‘sacrifier sur les hauts lieux, seulement c’était à Jéhovah’. (II Chron. 33:14-17.) À la mort de Manassé, son fils Amon lui succéda sur le trône. — II Chron. 33:20.
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MANASSITES
{Article non traduit.}
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MandataireAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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MANDATAIRE
(héb. nâtsav, netsiv, “établir, placer”, et par suite “soutien, préfet ou mandataire”).
Pendant le règne de Salomon (1037-997 av. n. è.), douze mandataires avaient été nommés à des hautes fonctions administratives. Un mois par an et à tour de rôle, chacun d’eux avait la responsabilité de fournir la maisonnée royale en nourriture et autres approvisionnements. — I Rois 4:7.
En guise d’impôt général pour les besoins du gouvernement, des denrées alimentaires étaient prélevées sur le produit de la terre. Les mandataires surveillaient donc la production, la récolte, l’entreposage et la livraison des quotas mensuels qui atteignaient une quantité considérable (I Rois 4:22, 23). En dehors de ce travail de surveillance, ces mandataires servaient peut-être aussi d’administrateurs civils dans les territoires dont ils avaient la charge.
Les “mandataires princiers” assumaient également la fonction de contremaîtres et de surveillants des ouvriers engagés dans l’œuvre de construction qui fut entreprise pendant le règne de Salomon. Il semble que les deux dénombrements de ces mandataires, en I Rois et en II Chroniques, ne diffèrent qu’en raison des méthodes de classification adoptées, le premier ajoutant 550 à 3 300, soit 3 850 au total (I Rois 5:16; 9:23), et le second additionnant 3 600 et 250, ce qui fait également 3 850 (II Chron. 2:17, 18; 8:10). Des exégètes (Ewald, Keil, Michaelis) pensent que les chiffres des Chroniques distinguent les 3 600 mandataires qui n’étaient pas Israélites des 250 qui l’étaient, alors que I Rois oppose les 3 300 contremaîtres subalternes aux 550 surveillants en chef, parmi lesquels 300 n’étaient pas Israélites.
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MANDRAGORE
Plante vivace de la famille des solanacées, aux grandes feuilles vert foncé mesurant environ trente centimètres de long et dix de large. Les feuilles, qui semblent pousser directement de la racine pivotante, s’ouvrent en éventail et s’étalent au ras du sol. En leur centre se dresse la hampe qui ne porte qu’une seule fleur blanche, bleutée ou violette. Le fruit, de la taille d’une prune et dont la couleur va de l’orange au rouge, mûrit en Palestine à l’époque de la moisson des blés (Gen. 30:14). On dit que son parfum est doux et frais comme celui de la pomme (voir Cantique des cantiques 7:13). La racine pivotante de la mandragore, épaisse et souvent fourchue, ressemble aux membres inférieurs de l’homme, ce qui a donné naissance à de nombreuses superstitions au sujet de cette plante à laquelle on a attribué des pouvoirs magiques.
Dans les temps anciens, on utilisait le fruit de la mandragore en médecine comme narcotique et comme antispasmodique. En outre, dans certaines parties de l’Orient, on considérait et on considère encore aujourd’hui cette plante comme un aphrodisiaque, capable également de rendre les humains plus féconds ou de faciliter la conception. Le récit de la Genèse relate que Rachel permit à sa sœur Léa de jouir de ses droits conjugaux avec Jacob, son mari, en échange de quelques mandragores (Gen. 30:14, 15). Bien que la Bible ne dise pas quels étaient les mobiles de Rachel, il se peut qu’elle ait pensé que ces mandragores l’aideraient à concevoir un enfant et à mettre ainsi fin à l’opprobre que lui causait sa stérilité. Toutefois, elle ne devint enceinte que des années plus tard. — Gen. 30:22-24.
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MANÉH
Voir MINE.
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MANIFESTATION
(gr. épiphanéïa, “manifestation, apparition” ou “action de paraître à la lumière ou à la vue”).
Ce terme est employé dans les Écritures en rapport avec le séjour de Jésus Christ sur terre, mais aussi, et plus particulièrement, en rapport avec les divers événements qui marquent sa présence.
LE FILS DE DIEU EST MANIFESTÉ DANS LA CHAIR
C’est à propos de la “manifestation de notre Sauveur, Christ Jésus”, dans la chair que l’apôtre Paul consigna les paroles rapportées en II Timothée 1:9-11. Jéhovah envoya des cieux son Fils pour œuvrer en vue de la justification de son nom et de sa souveraineté. C’était également pour que soit finalement ‘abolie la mort’ imputable à Adam et pour mettre en lumière la perspective de la vie et de l’incorruptibilité dans les cieux offerte à certains humains. L’une des phases du développement du “saint secret de cette piété” fut la ‘manifestation de Jésus dans la chair’. (I Tim. 3:16.) Paul a aussi parlé de l’envoi par Dieu de son Fils comme d’une ‘manifestation’ de sa faveur imméritée, faveur qui “apporte le salut à toutes sortes d’hommes, nous instruisant à répudier l’impiété et les désirs de ce monde, et à vivre avec bon sens, justice et piété dans le présent système de choses, attendant l’heureuse espérance et la manifestation glorieuse du grand Dieu et de notre Sauveur Christ Jésus”. (Tite 2:11-13.) Une fois réalisée, la manifestation glorieuse du Christ rendrait également manifeste la gloire de Dieu, qui l’a envoyé.
CHRIST EST MANIFESTÉ DANS LA GLOIRE CÉLESTE
Pendant sa présence, Christ allait porter son attention sur ses frères spirituels endormis dans la mort. Ces derniers, dont Paul a parlé en s’incluant parmi eux, sont “ceux qui ont aimé sa manifestation” et qui sont appelés à recevoir ‘la couronne de justice en récompense’. (II Tim. 4:8.) Quand le Seigneur ‘descendra du ciel avec un appel de commandement, avec une voix d’archange et avec la trompette de Dieu’, ceux qui sont morts en union avec Christ ressusciteront d’abord et Christ les accueillera auprès de lui. C’est ainsi qu’il sera manifesté à eux avec puissance et dans sa gloire. Puis il rendra sa présence manifeste à ses frères encore sur terre, et il les accueillera auprès de lui à leur mort. — I Thess. 4:15, 16; Jean 14:3; Rév. 14:13.
Manifesté en tant que roi et juge
Tandis qu’il se tenait devant Ponce Pilate, Christ dit que son royaume ne faisait pas partie de ce monde, bien qu’il ne niât pas être roi (Jean 18:36, 37). Il ne se présenta pas alors comme détenteur du pouvoir, le moment n’étant pas encore venu pour lui de prendre son pouvoir royal. Néanmoins, le temps allait venir où
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