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EspéranceAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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que les Israélites partaient en exil pour lui avoir désobéi, il leur dit: “Car je connais bien, moi, les pensées que je pense à votre égard (...), pensées de paix et non de malheur, pour vous donner un avenir et une espérance.” (Jér. 29:11). Cette promesse de Jéhovah permit aux Israélites fidèles de garder une foi et une espérance vivantes durant l’exil à Babylone; elle fortifia considérablement des hommes comme Ézéchiel et Daniel; en effet, Jéhovah avait déclaré: “Il y a un espoir pour ton avenir (...), et assurément les fils reviendront dans leur territoire.” (Jér. 31:17). Cette espérance devint réalité lorsqu’un reste de Juifs fidèles revint en 537 avant notre ère pour reconstruire Jérusalem et son temple. — Esdras 1:1-6.
IL EST CONVENABLE D’ESPÉRER UNE RÉCOMPENSE
Le serviteur de Dieu ne se montre pas égoïste en espérant une récompense. Pour se faire, il faut savoir qu’il possède les qualités remarquables que sont la bonté de cœur et la générosité; il nous faut croire, non seulement que Dieu est, mais encore “qu’il se fait le rémunérateur de ceux qui le cherchent réellement”. (Héb. 11:6.) Grâce à l’espérance, le chrétien reste équilibré et continue à servir Jéhovah, sachant qu’Il pourvoira à ses besoins quotidiens. — Mat. 6:33.
L’ESPÉRANCE CHRÉTIENNE
L’espérance du chrétien et, partant, de toute l’humanité, repose sur Jésus Christ. Aucun être humain n’a pu accéder à la vie éternelle au ciel ou sur la terre avant qu’il n’ait “éclairé la vie et l’incorruptibilité grâce à la bonne nouvelle”. (II Tim. 1:10.) Selon la Bible, les frères du Christ engendrés de l’esprit possèdent leur espérance céleste grâce à la grande miséricorde de Dieu, qui leur a donné “une nouvelle naissance, pour une espérance vivante, grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts”. (I Pierre 1:3, 4; Col. 1:5, 27; Tite 1:1, 2; 3:6, 7.) Cette heureuse espérance se réalisera “lors de la révélation de Jésus Christ”. (I Pierre 1:13, 21; Tite 2:13.) C’est pourquoi l’apôtre Paul appelle Christ Jésus “notre espérance”. — I Tim. 1:1.
L’espérance de la vie éternelle et de l’incorruptibilité qu’entretiennent ceux qui ont “part à l’appel céleste” (Héb. 3:1) est solidement fondée. Ils peuvent s’y fier entièrement. Elle repose sur deux choses dans lesquelles il est impossible à Dieu de mentir, savoir sa promesse et son serment. En outre, cette espérance céleste réside dans le Christ qui est désormais immortel dans les cieux. C’est pourquoi elle est décrite comme “une ancre pour l’âme, sûre autant que ferme, et elle pénètre à l’intérieur du rideau [comme le grand prêtre entrait dans le Très-Saint le jour des Propitiations], là où est entré pour [eux] un précurseur, Jésus, qui est devenu pour toujours grand prêtre à la manière de Melchisédek”. — Héb. 6:17-20.
Elle doit être développée et entretenue
La Bible ne cesse de souligner que les chrétiens ont besoin de se cramponner à cette “seule espérance”. (Éph. 4:4.) Pour cela, il faut montrer une diligence soutenue, exercer la franchise et tirer “gloire” de l’espérance elle-même (Héb. 3:6; 6:11). L’espérance se développe par l’endurance dans la tribulation, endurance qui conduit à une condition approuvée devant Dieu, la source de l’espérance (Rom. 5:2-5). Avec la foi et l’amour, c’est l’une des trois marques distinctives de la congrégation chrétienne depuis que cessèrent les dons miraculeux de l’esprit dont elle bénéficiait au premier siècle. — I Cor. 13:13.
Sa valeur et les bienfaits qu’elle procure
L’espérance est indispensable au chrétien. Elle accompagne la joie, la paix et la puissance de l’esprit saint (Rom. 15:13). Elle favorise la franchise de celui qui s’approche de Dieu pour obtenir sa faveur imméritée et sa miséricorde (II Cor. 3:12). Elle permet au chrétien d’endurer tout en se réjouissant, quelles que soient les circonstances (Rom. 12:12; I Thess. 1:3). Tout comme un casque protégeait la tête d’un guerrier, de même l’espérance du salut protège le chrétien de ce qui pourrait briser son intégrité (I Thess. 5:8). L’espérance fortifie. En effet, bien que le chrétien oint qui est encore sur la terre ne possède pas la récompense de la vie céleste, son désir confiant est si puissant qu’en dépit des sévères épreuves et des difficultés, il continue à attendre patiemment et avec endurance l’objet de son espoir. — Rom. 8:24, 25.
L’espérance aide le chrétien à mener une vie pure, car il sait que Dieu et le Christ, sur qui son espérance est fondée, sont purs, et qu’il ne peut espérer être semblable à Dieu et recevoir la récompense s’il pratique l’impureté et l’injustice (I Jean 3:2, 3). Elle est étroitement liée à la plus grande des qualités, l’amour, car celui qui aime vraiment Dieu placera aussi son espoir dans toutes ses promesses. De même, il souhaitera les meilleures choses pour ses frères dans la foi, qu’il aimera, confiant dans leur sincérité en Christ. — I Cor. 13:4, 7; I Thess. 2:19.
Supérieure à l’espérance des Juifs sous la Loi
Avant que la Loi fût donnée aux Israélites, les fidèles ancêtres de la nation espéraient en Dieu (Actes 26:6, 7; Gen. 22:18; Michée 7:20: II Tim. 1:3). Ils s’attendaient à voir ce que Dieu ferait pour leur donner la vie. Quand vint la Loi, ils crurent tout d’abord que c’était là la réalisation de leur espérance. Mais, bien au contraire, elle les exposa tous comme des pécheurs devant Dieu, et, en rendant les transgressions manifestes, elle condamna à mort tous ceux à qui elle s’appliquait (Gal. 3:19; Rom. 7:7-11). La Loi elle-même était sainte, sans rien de mauvais; cependant, par sa sainteté et par sa justice mêmes, elle mettait à nu les imperfections de ceux qui y étaient soumis (Rom. 7:12). Comme Dieu l’avait annoncé par ses prophètes, il devait introduire une “espérance meilleure” par l’entremise de Jésus Christ, espérance qui abrogerait la Loi et qui permettrait à ceux qui exerçaient la foi en Christ de s’approcher de Dieu. — Héb. 7:18, 19; 11:40; comparez avec Jérémie 31:31-34.
Un espoir pour toute l’humanité
En Romains 8:20, 21, Paul explique qu’en ne détruisant pas Adam, l’ancêtre du genre humain, dès qu’il eut péché, Jéhovah Dieu permit que des hommes naissent d’un père imparfait et soient soumis à la futilité, non à cause d’une faute délibérée de leur part, mais en raison de leur imperfection inhérente. Toutefois, Dieu ne les laissa pas sans espérance, car, avec bonté, il annonça une libération grâce à la “postérité” promise (Gen. 3:15; 22:18), qui est Jésus Christ (Gal. 3:16). C’est sans aucun doute parce que l’époque de la première venue du Messie avait été annoncée prophétiquement que la prédication de Jean le Baptiseur laissa la nation d’Israël dans l’expectative (Luc 3:15; Dan. 9:24-27). Jésus combla cette espérance par sa présence. Mais le grande espoir des humains en général, les vivants aussi bien que les morts, dépend du Royaume du Christ et se réalisera lorsque Jésus et ses cohéritiers servirons en tant que rois et prêtres célestes. Alors, les humains qui exerceront la foi seront finalement libérés de la corruption due à l’imperfection et au péché, et ils parviendront à la condition d’“enfants de Dieu”, dans toute l’acception du terme. Leur espérance est renforcée par le fait que Dieu a ressuscité son Fils, il y a plus de 1 900 ans. — Actes 17:31; 23:6; 24:15.
À tous ceux qui désirent vivre, Jéhovah Dieu a procuré sa Parole, la Bible, avec ses conseils et ses exemples, afin que tous puissent avoir une espérance (Rom. 15:4; I Cor. 10:11; II Tim. 3:16, 17). Ceux qui possèdent cette espérance doivent la faire connaître aux autres. En agissant ainsi, ils se sauvent eux-mêmes, ainsi que ceux qui les écoutent. — I Pierre 3:15; I Tim. 4:16
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ESPIONS
En 512 avant notre ère, alors qu’Israël campait dans le désert de Paran, Moïse envoya douze chefs (qui représentaient toutes les tribus, sauf celle de Lévi) explorer le pays de Canaan. Jéhovah avait approuvé le projet, après que les Israélites eurent formulé la requête suivante: “Envoyons des hommes en avant de nous, afin qu’ils explorent pour nous le pays et nous rapportent des nouvelles au sujet du chemin par lequel nous devons monter et au sujet des villes où nous arriverons.” (Deut. 1:22, 23). Les espions se séparèrent probablement, peut-être pour aller deux par deux, et circulèrent à travers le pays jusqu’à Hamath au nord et à l’ouest en direction de la mer. À leur retour, tous reconnurent que le pays ‘ruisselait de lait et de miel’; toutefois, dix d’entre eux firent un rapport qui trahissait leur manque de foi et qui effraya les Israélites. Seuls Josué et Caleb les encouragèrent à entrer dans le pays et à en prendre possession. Parce qu’Israël manqua de foi en écoutant le mauvais rapport des espions, Dieu décréta que tous les hommes, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, mourraient dans le désert, durant la période supplémentaire de quarante ans où ils devraient y errer. Josué et Caleb exceptés, et la tribu de Lévi ne tomba pas non plus sous le coup de la condamnation. — Nomb. 13:1-33; 14:6-38; Deut. 1:24-40.
Josué envoya deux espions de l’autre côté du Jourdain pour inspecter Jéricho, en 1473 avant notre ère. Rahab, la prostituée, leur porta secours et fut sauvée ainsi que sa maisonnée lors de la chute de Jéricho (Josué 2:1-24; 6:1, 22-25; Héb. 11:31). D’autres cas d’espionnage sont cités en Juges 1:22-26; 18:1-10, 14, 17; I Samuel 26:4. Hanun, roi d’Ammon, accusa les messagers que David avait envoyés vers lui d’être des espions et les maltraita (II Sam. 10:1-7). Absalom envoya des espions à travers Israël, moins pour obtenir des renseignements en vue de sa conspiration contre David que pour rassembler des partisans de sa cause subversive. — II Sam. 15:10-12.
Lorsqu’il écrivit au sujet de la visite qu’il fit à Jérusalem en compagnie de Barnabas et de Tite, l’apôtre Paul expliqua qu’il y avait à cette époque-là ‘des faux frères, introduits discrètement, qui s’étaient glissés parmi eux pour espionner leur liberté, celle qu’ils avaient en union avec Christ Jésus’. — Gal. 2:1-5.
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ESPRIT
1. (héb. rûaḫ; gr. pneuma).
Le mot français “esprit” dérive du latin spirare, qui signifie “souffler” (substantif spiritus, “souffle”, “haleine”), d’où proviennent aussi les termes “respiration”, “expiration” et “inspiration”. De même, le grec pneuma vient de pneô, “respirer” ou “souffler”, et l’on pense que l’hébreu rûaḫ tire son origine d’une racine qui emporte le même sens.
Ainsi, les noms rûaḫ et pneuma signifient fondamentalement “souffle”, mais leur signification s’étend au delà de ce sens premier (comparez avec Habacuc 2:19; Révélation 13:15). Ils peuvent aussi désigner le vent, la force vitale des êtres vivants, l’esprit d’une personne, un être spirituel comme Dieu et ses anges, ainsi que la force active de Dieu ou son esprit saint (comparez avec le Dictionnaire hébreu-français de Sander et Trenel, pages 675, 676; Lexicon in Veteris Testamenti Libros, de Koehler et Baumgartner, pages 877-879; Dictionnaire du Nouveau Testament de Xavier Léon-Dufour, pages 241, 242). Toutes ces définitions ont un point commun: chacune d’elles désigne en effet une chose invisible à l’œil humain, caractérisée par une force agissante qui peut produire des effets visibles.
Un autre terme hébreu, neshâmâh (Gen. 2:7), désigne également le souffle, mais dans un sens plus restreint que rûaḫ, et semble correspondre au grec pnoê (Actes 17:25) par lequel les traducteurs de la Septante l’ont rendu.
LE VENT
Examinons tout d’abord le sens qui est peut-être le plus facile à saisir. Dans de nombreux cas, le contexte montre que rûaḫ désigne le vent, le “vent d’est” (Ex. 10:13) ou les “quatre vents” (Zach. 2:6) par exemple. Cette traduction s’impose lorsque le contexte mentionne les nuages, l’ouragan, la bale qui s’envole ou d’autres choses semblables (Nomb. 11:31; I Rois 18:45; 19:11; Job 21:18, etc.). Puisque les quatre vents désignent les quatre points cardinaux (l’est, l’ouest, le nord et le sud), on peut parfois traduire rûaḫ par “direction” ou par “côté”. — I Chron. 9:24; Jér. 49:36; 52:23; Ézéch. 42:16-20; voir VENT.
LES PERSONNES SPIRITUELLES
Dieu est invisible pour l’homme (Ex. 33:20; Jean 1:18; I Tim. 1:17); il est vivant et il déploie une force sans pareille dans tout l’univers (II Cor. 3:3; És. 40:25-31). Jésus déclara: “Dieu est Esprit [pneuma].” De son côté, l’apôtre écrivit: “Or Jéhovah est l’Esprit.” (Jean 4:24; II Cor. 3:17, 18). Le temple dont Jésus constitue la pierre angulaire de fondement est “un lieu où Dieu habitera par l’esprit”. — Éph. 2:22.
Néanmoins, il ne faudrait pas en déduire que Dieu est une force impersonnelle ou sans corps, comme le vent. Les Écritures attestent clairement qu’il s’agit d’une
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