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Qu’est-ce qu’une plage ?Réveillez-vous ! 1971 | 22 décembre
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de la nature dans maints endroits. La construction de ports et de brise-lames modifie souvent la côte voisine. Entre autres effets, il y a accumulation de sable d’un côté du port et ablation du côté opposé. Il est souvent nécessaire aussi d’entreprendre de coûteuses opérations de dragage à l’intérieur du port. C’est là une partie de la rançon de ce que l’homme appelle le progrès, mais il existe un autre problème qui risque d’avoir des répercussions d’une grande portée.
La lutte contre les inondations, les mesures prises en vue de la conservation de l’eau et les installations hydroélectriques, ont exigé la construction d’un nombre toujours plus grand de barrages dans toutes les régions du monde. Ces barrages réduisent considérablement la capacité des cours d’eau de charrier du sédiment, diminuant ainsi très sérieusement la quantité de sable disponible pour la formation de plages. Quand les deltas des fleuves ne fournissent plus assez de sable, les plages proches commencent à s’éroder. L’équilibre délicat entre l’accumulation et l’ablation est rompu.
Amener du sable d’autres régions pour l’étendre sur la plage afin de compenser le démaigrissement, ne peut être qu’une mesure provisoire, car l’érosion continuera d’emporter le sable vers le large. Le coût d’une telle mesure serait d’ailleurs prohibitif.
Pour protéger les plages on construit parfois des estacades qui, le plus souvent, sont longues et étroites. Perpendiculaires à la plage, elles sont faites de grosses pierres ou de pieux et s’avancent sur une certaine distance dans l’eau. Ces constructions sont destinées à arrêter le sable et à éviter ainsi l’érosion de la plage.
L’érosion des plages pose un problème grandissant, surtout dans les régions très peuplées. Elle met en danger des terrains côtiers d’une grande valeur. Les hommes à la vie courte et qui ne songent qu’au présent, mettent à exécution des projets destinés à leur rapporter des avantages immédiats (pécuniaires et autres). Or, très souvent, ces projets se retournent contre eux avec des effets désastreux et inattendus. Tandis que de nombreux éléments de la population disposent enfin de loisirs qui leur permettent de se distraire, de plus en plus de lieux de récréation du littoral disparaissent.
La création d’une belle plage naturelle dépasse l’ingéniosité humaine. En revanche, depuis des siècles, la puissance créatrice de Dieu et les forces d’entretien qu’il a mises en œuvre assurent aux hommes de magnifiques plages où ils peuvent se détendre et se distraire.
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Des pondeuses prodigieusesRéveillez-vous ! 1971 | 22 décembre
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Des pondeuses prodigieuses
Les habitants des mers pondent un nombre prodigieux d’œufs afin d’empêcher leur espèce de s’éteindre. Dans leur ouvrage L’instinct de l’accouplement (angl.), Lorus et Margery Milne disent : “En pleine mer une morue pond jusqu’à six millions d’œufs pendant la saison du frai. Un saumon femelle qui remonte un cours d’eau occidental en pond plus de cinq fois autant. L’humble huître, cimentée au fond par l’une des valves de sa coquille, soulève l’autre et rejette dans l’eau jusqu’à un demi-milliard d’œufs par an. Les lièvres de mer ou aplysies, sorte d’escargot sans coquille, de la côte californienne, rivalisent avec elle. Une aplysie pesant 2,7 kilos — le tiers seulement du poids que ce mollusque peut atteindre — pondait des cordons d’œufs à la cadence de 41 000 par minute. Sur une période de quatre mois et une semaine, (...) [on compta] 478 000 000 d’œufs pondus par ce seul individu, soit un rendement moyen de 2 640 œufs par minute, heure après heure pendant 18 semaines. Il s’agit là d’un échantillon type et non d’un maximum ou d’un record.”
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