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Le merveilleux mode d’adoration en IsraëlLa Tour de Garde 1957 | 1er mai
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faciles à manipuler quand on dressait ou démontait le tabernacle lorsque les Israélites étaient en marche. Les chérubins étaient ajustés de telle façon dans le modèle des tentures que, lorsque ces dernières étaient en place au-dessus de la charpente, chaque chérubin se trouvait dans une ouverture de la paroi, comme encadré dans une fenêtre, en train de regarder à l’intérieur pour ainsi direi. — Ex. 26:1-6.
Pour protéger cette élégante couverture de lin des ravages du soleil et de la pluie, on fit trois autres couvertures extérieures. L’une d’elles, en poil de chèvre, sans doute tissée d’une manière très serrée, avait probablement l’éclat du satin ; elle servirait de matelas pour les autres couvertures en peaux de béliers et en peaux de phoques. Il est intéressant de noter que les dimensions ne sont données que pour la couverture extérieure en poil de chèvre ; elle recouvrait la couverture de lin, la dépassant de chaque côté de 46 cm. Malgré cela, la couverture de tente en poil de chèvre, comme celle en lin, ne toucherait pas tout à fait le solj.
Cependant, les deux couvertures extérieures étaient sans doute faites pour descendre jusqu’à terre et le tout a dû être maintenu solidement en place par des agrafesk et des cordes, peut-être cousues dans les coutures des bandes qui composaient les différentes couvertures de la tente. Un autre trait particulier de ces trois couvertures extérieures, c’était l’étroite bande supplémentaire de la moitié avant de la couverture. Cette moitié de la couverture se composait de six bandes par rapport aux cinq bandes composant la moitié avant de la couverture en lin. Cette sixième bande était pliée en deux et était employée pour faire saillie sur le devant du tabernacle et former une sorte de petit dôme ou porche. — Ex. 26:7-14.
LES DEUX CHAMBRES
Le tabernacle était divisé en deux chambres par un rideau d’un tissu semblable aux couvertures en lin. Il était également brodé de chérubins, les matières employées étant le fil bleu, la laine teinte en pourpre rougeâtre et le tissu écarlate. Ce rideau était suspendu sous les agrafes de la couverture de lin à quatre colonnes d’or majestueuses. La première chambre du bâtiment aurait, par conséquent, 9,14 m de long et la seconde serait un cube parfait de 4,57 m. À l’intérieur de la seconde chambre se trouvait le meuble le plus précieux de tout le palais. — Ex. 26:31-33.
Devant, et à l’extérieur, servant d’entrée, il y avait l’écran mentionné au début. Il était suspendu à cinq magnifiques colonnes d’or qui reposaient sur cinq socles de bronze (Ex. 26:37). Une autre tenture, semblable au rideau et à l’écran, formait la porte du parvis dans laquelle se trouvait le palais. Cette entrée avait 9,14 m. de largel. Toutes les colonnes et leurs socles dans le parvis étaient de bronze éclatant. — Ex. 27:9-18.
Quel spectacle impressionnant ce magnifique temple dans le désert a dû être pour les Israélites dans l’exercice de leur culte ! Et comme nous devrions être reconnaissants, en tant que bénéficiaires du Récit inspiré, de savoir que sa description a été préservée fidèlement pour notre instruction ! Que nous le représentions clairement ou non dans la reconstruction, nous savons qu’il ne fut pas une fiction, car s’il en était ainsi, notre espérance serait vaine. Cela ressort avec certitude des paroles de l’apôtre Paul qui décrit le tabernacle comme une réalité et dit ensuite : “ C’est là (la première tente) une figure pour la période actuelle ; sous son régime on offre des dons et des sacrifices (...) Mais le Christ, lui, survenu comme grand prêtre (...) entra une fois pour toutes dans le sanctuaire, non pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, nous ayant acquis une rédemption éternelle. ” — Héb. 9:9-12, Jé.
Les critiques du texte biblique, privés de vision, peuvent s’en moquer et le discréditer, mais les véritables chrétiens croient avec Jésus : “ Ta parole est la vérité. ”
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Marie, disciple et non reineLa Tour de Garde 1957 | 1er mai
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Marie, disciple et non reine
IL SE passa un fait des plus extraordinaires dans la ville galiléenne de Nazareth. Ce ne fut pas à la fille d’un roi, mais à l’humble fille d’Héli, qui allait être bientôt l’épouse du jeune charpentier Joseph, que l’ange Gabriel apparut, la saluant par ces mots : “ Salut, pleine de grâce, (Jéhovah) est avec toi. ” Tout naturellement, Marie fut troublée par cette parole. Que voulait-elle dire ? L’ange continua : “ Rassure-toi, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras et enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, et on l’appellera le Fils du Très-Haut. (Jéhovah) Dieu lui donnera le trône de David, son père ; il régnera sur la maison de Jacob à jamais et son règne n’aura point de fin. ” Une couronne ornée de joyaux ne lui fut pas promise. Elle donnerait naissance au fils, mais il serait le roi. Elle ne se montra pas présomptueuse ou ne demanda pas quelque chose de plus pour elle-même, mais répondit : “ Je suis la servante de (Jéhovah) ; qu’il m’advienne selon ta parole ! ” — Luc 1:28-38, Jé.
UN CHANT DE LOUANGE
Peu de temps après, Marie se rendit en Juda pour aller voir Élisabeth qui la salua par cette déclaration inspirée par Dieu : “ Tu es bénie entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! Et comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car, vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part (de Jéhovah) ! ” Élisabeth avait raison ; Marie était richement bénie de la part de Jéhovah et elle était heureuse d’être sa servante.
Marie montra du bon sens dans sa réponse. Son privilège de service ne l’avait pas rendue orgueilleuse ou arrogante, car elle attribua la gloire à Jéhovah. “ Mon âme exalte (Jéhovah), et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom, et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles. Il a rassasié de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. Il a porté secours à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde, ainsi qu’il l’avait promis à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa descendance à jamais ! ” (Luc 1:39-55, Jé). Bien qu’elle exprimât sa sincère gratitude pour la bonté imméritée que Dieu lui avait manifestée, elle dirigeait vers lui tout l’honneur. Il devait être exalté, lui, l’Être puissant qui fait de grandes choses et dont le nom est saint.
BÉNIE ENTRE LES FEMMES
Mais, que dire de la déclaration : “ Toutes les générations me diront bienheureuse ” ? N’indique-t-elle pas qu’une louange et une gloire spéciales doivent être rendues à celle qui eut le privilège d’être la mère du Fils de Dieu ? Non. “ C’est Jéhovah ton Dieu que tu dois adorer, et c’est à lui seul que tu dois rendre un service sacré. ” (Mat. 4:10, NW). Pas même un culte relatif ne doit lui être rendu, en se prosternant devant son image : “ Tu ne te feras pas d’image taillée (...) Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point. Car je suis Jéhovah ton Dieu, (un Dieu exigeant un dévouement exclusif, NW). ” “ Je suis Jéhovah, c’est là mon nom, et je ne donnerai ma gloire à nul autre, ni mon honneur aux idoles. ” Quand Jean se prosterna devant un ange vivant, il fut repris en ces termes : “ Garde-toi de le faire ! (...) Adore Dieu. ” — Ex. 20:4, 5, AC ; És. 42:8, AC ; Apoc. 19:10.
De quelle manière, donc, est-elle proclamée bienheureuse ? Parce qu’elle serait la “ femme ” dont il est parlé prophétiquement dans Genèse 3:15 ? Non, car la femme devant donner naissance à la Postérité qui écraserait le serpent, laquelle, selon des prophéties ultérieures, devait descendre de la lignée d’Abraham, est identifiée dans Galates 4:26 comme “ la Jérusalem d’en haut ”, l’organisation universelle de Dieu. — Gen. 22:18.
Est-elle proclamée bienheureuse parce qu’elle serait la “ femme ” mentionnée dans le récit symbolique d’Apocalypse, chapitre 12 ? Encore une fois, non. Il n’est pas possible qu’il soit parlé, là, de la naissance de Jésus. L’Apocalypse fut donnée à Jean en l’an 96, des années après la naissance du Christ, et elle commence par la déclaration non équivoque que ces événements étaient encore à venir. — Apoc. 1:1.
Est-ce la joie, alors, d’être corédemptrice de la race humaine ? St. Alphonse de Liguori lui attribue cette position en disant : “ Il n’y en a pas un (...) qui puisse être sauvé ou racheté que par toi, ô Mère de Dieu. ” Mais la Bible déclare nettement : “ Jésus-Christ de Nazareth (...) il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. ” (Actes 4:10-12). Et Apocalypse 7:10 exclut Marie par ces mots : “ Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’agneau. ”
Peut-elle être proclamée bienheureuse comme médiatrice de l’humanité ? Laissons parler Dieu, qui éclaire ce sujet conformément à la vérité, et acceptons la déclaration de sa Parole : “ Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. ” — I Tim. 2:5, 6.
Tous reconnaissent certainement que Marie fut bienheureuse d’être la mère terrestre de Jésus, mais sa part en tant que disciple de Jésus fut une source de joie plus grande encore. Un jour que Jésus prêchait à la foule, une femme éleva la voix dans une expression sincère, disant : “ Heureux le sein qui t’a porté ! heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! ” C’est, jusqu’à ce jour, le sentiment de beaucoup. Mais Jésus reprit cette femme : “ Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! ” Ce fut en cela que Marie trouva son plus grand bonheur. — Luc 11:27, 28.
“ REINE DU CIEL ”
Dans les groupements catholiques, on parle beaucoup de Marie comme de la “ Reine du Ciel ” et la “ Reine de Paix ”. Ce n’est pas une pensée nouvelle, car les écrits apocryphes primitifs lui attribuent un grand honneur en qualité de “ Mère de Dieu ”. Mais pour trouver l’origine de cette vue nous devons remonter dans l’ancienne Babylone, avec sa religion païenne. “ Sous le nom de “ Mère des dieux ”, la divinité-reine de Babylone devint l’objet d’un culte presque universel. “ La Mère des dieux ”, dit Clericus, “ était adorée par les Perses, les Syriens et tous les rois de l’Europe et de l’Asie, avec la vénération religieuse la plus profonde. ” Comment cette coutume s’introduisit-elle furtivement dans le monde “ chrétien ” ? “ Le culte de la divinité-mère, avec l’enfant dans ses bras, fut observé en Égypte jusqu’à l’avènement du christianisme (...) La plupart des gens l’acceptèrent pour la forme seulement. Par conséquent, au lieu de rejeter la déesse babylonienne, dans de nombreux cas son nom seul fut changé. Elle fut appelée la Vierge Marie, et, avec son enfant, fut adorée avec le même sentiment d’idolâtrie par les soi-disant chrétiens qu’elle l’était autrefois par les païens sincères et avoués. ” — The Two Babylons, par Alexander Hislop.
Considérez aussi les madones de la chrétienté. Avant que Raphaël se dégageât de l’art conventionnel, Marie n’avait jamais été représentée avec les traits distinctifs et hébreux de son peuple, ni avec les yeux sombres et les cheveux bruns si communs parmi les Juifs. Pareille à la plupart des madones païennes, on la peignait ordinairement avec les cheveux blonds et les yeux bleus, comme la divinité-reine de Babylone. “ Une autre caractéristique remarquable de ces portraits, digne d’être notée, c’est le nimbe ou le cercle particulier de lumière qui entoure la tête de la Madone romaine (...) Le disque, le cercle en particulier, étaient les symboles bien connus du dieu-Soleil, et avaient une grande place dans le symbolisme de l’Est (...) Il en fut de même dans la Rome païenne. Apollon, en tant que fils du Soleil, était souvent représenté ainsi. ” — The Two Babylons, page 87.
En considérant l’ouvrage de St. Alphonse de Liguori, Le glorie di Maria, écrit vers 1750 et déclaré sans erreur par les papes Pie VII et Léon XIII, Charles Amlin tire quelques comparaisons frappantes au sujet de la gloire donnée à la “ Reine du Ciel ” catholique : “ Dans le livre de Liguori, nous lisons (p. 92) : “ Tout pouvoir t’est donné (à toi, Marie), dans le ciel et sur la terre, et rien ne t’est impossible. ” Dans la Bible catholique, nous lisons (Mat. XXVIII:18) : Venant à eux, Jésus leur dit ces paroles : “ Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. ” Dans le livre de Liguori, nous lisons (p. 257) : “ Marie (...) est ce trône de grâce auprès duquel l’Apôtre Paul, dans son épître aux Hébreux, nous exhorte à chercher refuge avec confiance. ” Dans la Bible catholique, nous lisons (Héb. IV:14-16) : “ Ayant donc un grand prêtre souverain (...) Jésus le Fils de Dieu, approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce... ” Dans le livre de Liguori, déclaré, nous le rappelons, “ sans erreur ”, par deux papes, nous lisons (p. 130) : “ La Sainte Église (...) ordonne un culte particulier à Marie. ”
À la page 37 de ce même ouvrage : Mary : Mother of Jesus or Queen of Heaven ? (Marie, mère de Jésus ou reine du ciel ?), l’auteur emprunte d’autres citations au livre Le glorie di Maria : “ Des autres saints, nous disons qu’ils sont avec Dieu ; mais de Marie seule on peut dire qu’elle fut privilégiée au point que non seulement elle est soumise à la volonté de Dieu mais, même, que Dieu fut soumis à sa volonté. ” Et, à la page 49, il est montré que le pape Pie IX a terminé sa définition du dogme de l’immaculée conception de Marie par ces mots : “ Que les enfants de l’Église catholique romaine (...) se mettent en devoir d’adorer, d’invoquer et de prier la Sainte Vierge Marie. ” Et c’est ainsi que le culte de Marie, Reine du Ciel, en est venu à remplacer l’adoration de Dieu dans la vie de millions de personnes.
Au juste, qui est cette “ Reine du Ciel ”, à qui l’on attribue une autorité plus grande qu’au Christ et dont il est dit que même “ Dieu fut soumis à sa volonté ” ? Ce n’est sûrement pas l’humble Marie qui glorifia Jéhovah et fut sa docile servante. Non ; mais c’est la reine babylonienne du ciel dont Dieu lui-même parle dans Jérémie 7:16-20 (AC) : “ Et toi, n’intercède pas en faveur de ce peuple ; n’élève pour lui ni plainte ni prière, et n’insiste pas auprès de moi, car je ne t’écouterai pas. Ne vois-tu pas ce qu’ils font dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem ? Les fils ramassent du bois, les pères allument le feu, les femmes pétrissent de la pâte pour faire des gâteaux à la reine du ciel, et l’on répand des libations à d’autres dieux, pour m’offenser. Est-ce moi qu’ils offensent ? dit Jéhovah ; n’est-ce pas eux-mêmes, à la honte de leur visage ? C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur Jéhovah : Ma colère et ma fureur vont se répandre sur ce lieu, sur les hommes et sur les bêtes, sur l’arbre des champs et sur le fruit du sol ; elle brûlera et ne s’éteindra point. ” Le moyen d’honorer Dieu, ce n’est pas adorer une “ Reine du Ciel ” ou une “ Reine de Paix ”, mais reconnaître le Dieu de paix et son Prince de la paix.
DISCIPLE DE JÉSUS
Quel contraste il y a entre l’humble mère et disciple de Jésus, décrite dans la Bible, et les images ornées d’or et de joyaux de la “ Reine du Ciel ” adorée par les hommes ! La soumission, la sincérité et l’amour de la justice de Marie lui conviennent bien en tant que disciple voué de Jésus. Nulle part nous ne la trouvons avec un halo sur la tête et richement parée en qualité de “ Reine du Ciel ” glorifiée. Après la mort de Jésus elle ne fut pas glorifiée dans l’assemblée chrétienne. En fait, il est parlé très peu d’elle. La dernière fois qu’il en est fait mention dans la Bible nous la voyons avec les autres fidèles disciples du Seigneur dans une chambre haute adorant Dieu (Actes 1:13, 14). Quand elle mourut, son corps retourna à la poussière, et elle y resta endormie dans la mort jusqu’au temps marqué par Dieu pour la ressusciter avec d’autres fidèles, à la vie comme créature spirituelle dans le ciel. — I Cor. 15:44, 50 ; II Tim. 4:8.
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Les mains dans les ÉcrituresLa Tour de Garde 1957 | 1er mai
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Les mains dans les Écritures
LES mains, en raison de la façon merveilleuse dont elles servent l’homme, démontrent vraiment l’amour et la sagesse du Créateur. Du fait qu’elles sont si utiles et capables de tant d’habileté, il n’est pas surprenant qu’il leur soit accordé une si grande attention dans les Écritures qui en parlent d’une façon littérale ou symbolique, deux mille fois environ.
La main littérale était employée pour mesurer. Sa largeur était de 76 mm et son empan de 228 mm ou d’une demi-coudée.
Bien que, nulle part, nous ne voyions que les mains soient serrées ou jointes dans la prière comme les images religieuses le montrent si souvent, la Bible parle, à maintes reprises, de ceux qui prient en étendant les paumes ou en levant les mains vers le ciel.
Quand on prêtait serment au nom de Jéhovah, on levait la main droite, comme le fit Abram quand il jura qu’il ne toucherait à aucun des biens recouvrés du roi de Sodome au moment où il délivra son neveu Lot.
La poignée de main était employée pour rendre sûre une promesse, comme le firent certains Israélites quand ils promirent à Esdras qu’ils renverraient leurs femmes étrangères (Esdras 10:19). Et quand Paul et Barnabas furent envoyés pour prêcher aux nations, les piliers de l’église primitive leur donnèrent “ la main (droite, NW) d’association ”. — Gal. 2:9.
Le fait de se porter caution pour quelqu’un, ou de donner un gage, était indiqué en frappant les mains l’une contre l’autre en présence de témoins.
Les mains étaient imposées (posées sur la tête d’une personne) par ceux qui détenaient l’autorité de désigner une telle personne à une certaine charge, comme le fit Moïse sur Josué, l’investissant par là d’une fonction. De même, les apôtres imposèrent les mains aux sept hommes qui devaient servir de ministres-assistants dans la distribution de la nourriture. À maintes reprises, certains reçurent le saint esprit par l’imposition des mains des apôtres. Quand Aaron et ses fils furent consacrés pour la prêtrise, leurs mains furent littéralement remplies d’offrandes et, au figuré, “ remplies de puissance ”. C’est là la signification du mot hébreu traduit par “ consacrer ”, “ installer ” et “ ordonner ”.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1957 | 1er mai
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Questions de lecteurs
● Jésus chassa une fois un démon d’un jeune homme que ses disciples n’avaient pas pu guérir. Lorsque les disciples demandèrent plus tard à Jésus pourquoi ils n’avaient pas pu chasser le démon, il répondit : “ C’est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. ” (Mat. 17:20). Peut-on avec un peu de foi transporter une montagne littérale ? Que voulait dire Jésus ? — R. C., États-Unis.
Les Juifs se servaient d’un grain de sénevé pour désigner quelque chose de très petit et, en le mentionnant ici, Jésus fit ressortir le peu de foi manifesté par les disciples dans leurs efforts pour guérir ce jeune homme possédé par un démon. Ils avaient pourtant déjà guéri des malades et chassé des démons (Luc 9:1-6 ; 10:1, 17-20). Ce faisant, Jésus fit ressortir la nécessité d’une foi plus grande. N’ayant que peu de foi, ils devaient l’accroître. Dans un petit grain de sénevé se trouve une grande force expansive, car Jésus dit ailleurs : “ C’est la plus petite de toutes les semences ; mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches. ” Comme le grain de sénevé, lorsqu’il est arrosé et soigné dans un bon terrain, devient une plante semblable à un arbre, de même un peu de foi, si elle est nourrie par l’étude privée, les réunions et le service, s’accroît. — Mat. 13:32.
Mais la grande force de la foi, qui a d’abord la “ grosseur d’un grain de sénevé ”, se manifeste dans sa possibilité de transporter une montagne. S’agit-il d’une montagne littérale ? Oui, sans aucun doute de la montagne de la transfiguration, si telle avait été la volonté de Dieu. L’expression “ montagne ” se rapporte aussi à de grands obstacles et difficultés qui entravent nos progrès dans le service de Jéhovah, à quelque chose d’insurmontable, d’immuable comme une grande montagne littérale. La Bible cite des exemples dans lesquels le terme “ montagne ” est utilisé dans ce sens. Lorsqu’Ésaïe prédit l’époque où Juda serait libéré de la captivité babylonienne et qu’un fidèle reste retournerait à Jérusalem, il dit : “ Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et toute colline soient abaissées ! Que les coteaux se changent en plaines, et les défilés étroits en vallons ! ” Il montra de cette manière symbolique que les barrières qui bloquaient leur retour seraient écartées. — És. 40:4.
Dans Zacharie 4:7 nous lisons : “ Qui es-tu, grande montagne, devant Zorobabel ? Tu seras aplanie. ” Quelle était cette montagne ? Une montagne littérale ? Non, elle représentait l’opposition faite à l’œuvre de reconstruction théocratique qui s’accomplit sous le gouverneur Zorobabel. Celui-ci était revenu de la captivité babylonienne à la tête de milliers de fidèles Israélites. L’opposition dirigée contre la construction du temple provenait d’adversaires du voisinage, et, après des années d’interventions, les Samaritains manœuvrèrent de telle sorte que le gouvernement de Perse interdit officiellement l’œuvre. Tout cela ressemblait à une grande montagne obstruant la reconstruction. Mais, pour Zorobabel et les courageux Israélites, cette montagne devait être ôtée ou aplanie, parce qu’ils persévéraient avec foi dans l’œuvre sans se laisser arrêter. L’obstacle haut comme une montagne — l’interdiction du gouvernement — fut finalement écarté et les ennemis furent assujettis.
Aujourd’hui, si nous avons la foi, Jéhovah nous bénira dans son œuvre et notre foi s’avérera vivante si nous allons de l’avant dans le service, convaincus qu’il nous fera triompher de tous les obstacles. Travaillant dans la foi et mettant notre confiance en Jéhovah, notre foi devrait croître. La foi, en tant que “ grain de sénevé ”, doit être arrosée dans nos cœurs, afin qu’elle croisse, mûrisse, s’affermisse et soit fertile en bonnes œuvres, capable d’accomplir des faits puissants, faits qu’elle est incapable de réaliser si elle reste petite, sommeille et ne porte pas les fruits des bonnes œuvres. Une taupinière est semblable à une montagne pour tout homme n’ayant pas de foi, mais une foi forte abaisse les montagnes au niveau des taupinières. C’est pourquoi, par l’étude et l’association avec le peuple de Jéhovah, efforcez-vous de fortifier votre foi. Si une tâche nous paraît trop grande, portons nos regards vers Jéhovah et sollicitons son aide, sans jamais douter qu’il nous l’accordera, comme il est écrit dans Jacques 1:5-8. Demander avec foi ne signifie pas seulement demander quelque chose, mais aussi de travailler à sa réalisation, car seule la foi associée aux œuvres est une foi vivante. Seule cette foi possède la puissance victorieuse nécessaire pour transporter des montagnes.
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