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La productivité — Manifestation de l’esprit saintLa Tour de Garde 1953 | 15 avril
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départ et de l’établir solidement, de montrer que Dieu transférait son esprit de l’organisation de la Loi mosaïque juive au nouvel ordre de choses chrétien. Quand celui-ci parvint à l’âge mûr et put progresser sûrement par ses propres moyens, ces dons miraculeux ne furent plus pratiqués. Ils n’étaient plus nécessaires. C’est pour cette raison même que nous ne trouvons plus ces dons dans l’organisation chrétienne d’aujourd’hui. Sans le secours de tels moyens, l’Église, qui a atteint la maturité et qui est fortifiée par la grande connaissance des Écritures et par la réalisation de nombreuses prophéties, peut annoncer un message convaincant et arriver à de bons résultats parmi ceux qui ont des oreilles pour entendre. Cependant, elle bénéficie toujours de l’assistance de l’esprit saint, mais celui-ci se manifeste d’une autre manière, principalement par l’amour et tous les autres fruits de l’esprit mentionnés dans Galates 5:22, 23 et I Corinthiens 13:4-7.
C’est cette manifestation de l’esprit dans la maturité que les gens du monde remarquent dans nos assemblées. Ils reconnaissent que nous sommes des gens comme tout le monde et se rendent compte cependant que l’organisation n’est pas comme les autres organisations humaines, à cause des fruits de l’esprit. Cette opération manifeste de l’esprit saint ne suffit pourtant pas pour qu’ils deviennent une partie de cette organisation unifiée qui cause leur étonnement. Comme dans le cas des pharisiens, l’égoïsme les empêche de renoncer à leur genre de vie, à leur pratique des œuvres de la chair, et à la place qu’ils occupent dans le monde et dans ses organisations. Ils refusent de se laisser conduire dans la bonne direction par la manifestation de l’esprit saint et doutent même que ce soit là une opération de l’esprit de Dieu. À l’exemple des pharisiens, ils essaient de trouver d’autres raisons à cette joie, à cette paix et à cette unité qui font leur étonnement. En agissant ainsi, ne pèchent-ils pas en effet contre l’opération manifeste de l’esprit saint ? Ne se condamnent-ils pas par conséquent à la mort ?
Mais dans tout cela notre rôle consiste à manifester continuellement l’esprit de Dieu que nous possédons. Ce n’est pas grâce à notre propre force que nous pouvons continuer de prêcher dans le monde entier, affrontant la persécution, supportant les violences de la populace, souffrant les emprisonnements, gardant notre intégrité jusqu’à la mort, et continuant malgré tout à augmenter en nombre et à abonder en fruits de l’esprit. Que ce soit dans notre vie privée ou en public, en tant qu’individus ou comme organisation, nous devons toujours marcher selon l’esprit et non selon la chair. Nous devons être des “ signes ” et des “ prodiges ”, être “ un spectacle au monde ” ; cela ne sera possible que si nous manifestons l’esprit de Dieu qui repose sur nous. — És. 8:18, Da ; I Cor. 4:9.
Ne laissez donc pas la semence de la vérité rester stérile pendant 1 000 ans, comme dans le cas des deux grains de lotus. Au contraire, semez et arrosez pour que Dieu puisse faire croître et manifester son esprit sur l’organisation théocratique. Cet esprit aura pour effet de diviser les hommes pendant cette période de jugement que clôturera bientôt la bataille d’Harmaguédon.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1953 | 15 avril
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Questions de lecteurs
● Est-il permis à un ministre de Jéhovah de célébrer le mariage dans le cas de deux personnes dont l’une est dans la vérité et l’autre pas ? Ou lorsque l’une des deux ou les deux ne sont pas libres de se remarier du point de vue biblique ? Et enfin dans le cas de deux personnes dont l’une est dans la vérité tandis que l’autre fait partie de la classe du “ méchant serviteur ” ? — M. L., Ohio.
Lorsqu’une personne qui est dans la vérité désire se marier avec une personne qui ne l’est pas, c’est à elle de décider et d’en prendre la responsabilité. Ce fait en lui-même n’a pas pour conséquence de rendre impure et sujette à l’exclusion la personne qui est dans la vérité. Il ne rend pas l’organisation impure et par conséquent il n’est pas nécessaire d’exclure une telle personne de l’organisation. Mais cela est peu sage, contraire aux conseils donnés aux chrétiens, et celui qui va à l’encontre de ces conseils risque de s’attirer de graves ennuis et difficultés ; s’il décide finalement de passer outre au conseil de Dieu, alors c’est son affaire et nul n’a besoin de s’en mêler. Quant à celui à qui on demande de célébrer un tel mariage, il peut refuser de le faire s’il tient compte de ce qui est écrit dans I Corinthiens 7:39 : “ Elle est libre de se marier à qui elle veut ; seulement, que ce soit dans le Seigneur. ” Dans ce cas la personne qui n’est pas dans la vérité pourra demander au ministre de son choix de célébrer le mariage.
Par contre, si l’un des deux candidats au mariage n’est pas libre du point de vue des Écritures, ou s’ils ne le sont ni l’un ni l’autre, le témoin de Jéhovah doit refuser de présider à la cérémonie. Il ne devrait pas célébrer un mariage que Dieu a explicitement défendu et par lequel les deux mariés se rendraient impurs, coupables d’adultère et passibles d’être exclus par l’assemblée qui désire préserver la pureté de l’organisation du Seigneur (Mat. 19:9 ; Marc 10:11, 12 ; I Cor. 5:5-11). Le ministre de Jéhovah ne devrait pas accepter d’être impliqué dans une telle affaire. De la même façon il refusera d’unir par le mariage deux personnes dont l’une est un témoin de Jéhovah tandis que l’autre fait partie de la classe du “ méchant serviteur ” ou de “ l’homme du péché ” (Mat. 24:48 ; II Thess. 2:3). Celle-ci se trouve dans la même condition qu’une personne exclue et pareil mariage ne serait pas du tout agréable aux yeux de Dieu.
Toutefois, ce qui vient d’être dit ne signifie pas que le ministre appelé à célébrer un mariage doit procéder à une enquête pour établir s’il convient ou non de le célébrer. S’il apprend d’une façon ou d’une autre que ceux qui lui demandent de les marier ne sont pas libres de le faire du point de vue des Écritures et qu’ils encourraient l’exclusion s’ils étaient mariés, alors comme il se doit le ministre refusera son concours. Mais il n’est pas tenu de mener une enquête et il ne devrait pas le faire. Il demande à ceux qui viennent vers lui pour être mariés s’ils sont libres du point de vue des Écritures. Si maintenant le couple cache sa véritable situation, lui seul en portera la responsabilité.
● Vos publications font ressortir que la bataille d’Harmaguédon aura lieu dans cette génération et que cette génération commença en 1914. Quelle est, selon les Écritures, la durée d’une génération ? — G. P., Libéria.
Au mot génération, le grand dictionnaire Webster donne entre autres ces définitions : “ Durée moyenne de la vie humaine, ou période normale après laquelle un ensemble d’hommes ayant à peu près le même âge succède à l’ensemble précédent, ou encore après laquelle un fils succède à son père ; un âge. On s’accorde généralement à considérer sa durée comme étant de 33 ans. ” Mais la Bible ne dit rien de précis à ce sujet et ne donne pas le nombre d’années d’une génération. Dans Matthieu 24:34, Marc 13:30 et Luc 21:32, où l’on parle de la génération qui fait l’objet de cette question, nous ne devons pas donner au mot génération le sens de période normale après laquelle une génération succède à la précédente, une des définitions que donne le Webster avec le chiffre approximatif de 33 ans. Il conviendrait plutôt de donner à ce mot le sens de la première définition du Webster : “ Durée moyenne de la vie humaine. ” Il se peut que sur une période donnée nous trouvions trois ou même quatre générations qui se chevauchent (Ps. 78:4 ; 145:4, Da). Avant le Déluge, la durée
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