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  • Que devient le mariage?
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 février
    • Que devient le mariage?

      LES observateurs du monde entier sont pratiquement unanimes sur un point: le mariage est en difficulté.

      Il est vrai que les media ont tendance à publier les nouvelles à sensation et que c’est là l’une des raisons pour lesquelles les problèmes conjugaux sont plus souvent portés à la connaissance du public que les unions heureuses, qui passent pour la plupart inaperçues.

      On ne peut cependant nier que le mariage soit aujourd’hui battu en brèche par une transformation profonde de la société et par un vent de changement qui prend parfois des allures d’ouragan.

      Est-​ce grave?

      Le problème est-​il grave? Voici quelques remarques caractéristiques qui reflètent la tendance générale dans presque tous les pays du monde:

      Pays-Bas: “Le mariage est en passe de subir une mutation dont les effets seront équivalents, à peu de chose près, à ceux d’une révolution universelle.” — Selon les éditeurs du livre intitulé Le mariage monogame touche-​t-​il à sa fin?

      Angleterre: “Certains voient dans ce changement le plus grand bouleversement social du siècle.” — Sunday Telegraph.

      Mexique: “Le mariage entre dans une période de décadence accélérée dont il ne se remettra jamais.” — Juana Armanda Alegria, sociologue.

      États-Unis: “Un mariage solide et durable est devenu chose si rare qu’il suscite aujourd’hui un regain d’intérêt.” — McCall’s.

      Certaines personnes ont un point de vue si négatif sur le mariage qu’un observateur américain a sorti la boutade suivante: “Peut-être devrions-​nous apposer sur les livrets de mariage cette mention: ATTENTION! DE HAUTES INSTANCES MÉDICALES DÉNONCENT LES DANGERS QUE LE MARIAGE FAIT ENCOURIR À VOTRE SANTÉ.”

      Montée en flèche du divorce

      On a noté une montée en flèche du divorce au cours de la dernière décennie. En Australie, il a quadruplé en l’espace de dix ans. “Les couples se brisent comme des icebergs dans les mers chaudes. (...) Il semble que des forces très profondes soient en train d’ébranler notre conception traditionnelle du mariage”, lisait-​on dans un magazine féminin de ce pays.

      La revue Maclean’s observait qu’en dix ans les cas de divorce s’étaient multipliés par cinq au Canada. En Suède, ils ont doublé durant la même période. Au Japon, ils sont en augmentation constante depuis quatorze ans. En Rhodésie, un mariage sur trois se solde par un divorce.

      En Angleterre, le Sunday Telegraph de Londres publiait ceci:

      “Aucune société attachée à l’institution familiale ne peut réagir autrement que par la stupeur au vu des dernières statistiques sur le divorce. (...) La Grande-Bretagne a dans ce domaine l’un des taux les plus élevés qui soient: près d’un mariage sur deux.

      “À cette allure, nous aurons bientôt autant de foyers brisés que de foyers unis, autant d’enfants de divorcés que d’enfants de non-divorcés et autant de femmes abandonnées que de femmes mariées.”

      Aucune idéologie politique n’est épargnée. Le divorce progresse à la même cadence en Union soviétique qu’aux États-Unis. Le magazine Vie soviétique admet ceci: “Un mariage sur trois, en moyenne, est officiellement dissous. Les chiffres actuels sont en augmentation par rapport à ceux des précédentes décennies.”

      Aux États-Unis, la proportion est la même: un mariage sur trois finit par un divorce. De plus, la tendance touche à présent un nombre croissant de couples déjà anciens qui comptent vingt ans de mariage ou plus. Certes, beaucoup de divorcés se remarient. Mais près de la moitié divorcent de nouveau.

      Les religions de ce monde n’échappent pas non plus à ce phénomène qui touche jusqu’aux mariages juifs, où la tradition familiale était autrefois si puissante. Lors d’un congrès qui réunissait mille rabbins orthodoxes pour une réflexion sur le thème “La vie familiale juive en Amérique — Crise et effondrement”, il fut officiellement admis que sur dix mariages juifs, quatre étaient dissous par la suite.

      Une autre tendance

      Il existe actuellement une autre tendance qui peut avoir de graves conséquences sur l’institution du mariage. De plus en plus de couples préfèrent vivre ensemble sans être légalement mariés. Ils ne veulent pas s’engager mais veulent rester libres de rompre leurs relations à leur convenance.

      Il est évident que l’idée en soi n’est pas nouvelle. Le concubinage se pratique depuis longtemps à des niveaux divers dans de nombreux pays. Mais ce qui est nouveau, c’est l’augmentation considérable du nombre des couples irréguliers et le fait que ce mode de vie soit de mieux en mieux accepté dans l’opinion publique. La tendance se développe à une allure particulièrement rapide parmi les jeunes adultes. Elle ne se limite cependant pas à cette fraction de la population et gagne les couches plus âgées de la société.

      Dans un pays d’Amérique du Sud, on estime à 40 ou 50 pour cent la proportion de couples vivant hors mariage. Aux États-Unis, le nombre des hommes et des femmes qui vivent maritalement est passé de 650 000 en 1970 à 1 500 000 en 1977.

      Dans un pays d’Afrique, un gérant d’immeuble fit cette remarque: “Je ne comprends vraiment pas ce qui se passe chez les jeunes. Dans ces logements, il y a un tel mouvement de couples qui se font ou se défont sans contracter mariage que je ne puis jamais savoir de façon certaine qui va venir payer le loyer à la fin du mois.”

      Pourquoi beaucoup fuient le mariage

      L’une des raisons pour lesquelles certains préfèrent ne pas s’engager tient au triste exemple qu’a constitué pour eux le mariage de leurs parents. Les troubles psychologiques sont fréquents chez les enfants appelés à vivre dans un foyer où le père et la mère se “mangent le nez”.

      Et ce n’est pas là une simple figure de style. Une étude a fait apparaître que les sévices exercés par le mari constituent une fois sur quatre le principal grief formulé par les femmes à l’appui de leur demande de divorce. Richard Gelles, sociologue à l’université du Rhode Island, a interrogé un certain nombre de couples et constaté que plus de la moitié d’entre eux s’étaient livrés à des violences réciproques. Les autorités considèrent que le délit qui consiste à battre sa femme est “le moins dénoncé à la justice”. Et voici qu’un certain nombre de maris sont à présent molestés par leurs femmes!

      De plus, les problèmes conjugaux peuvent également porter préjudice aux enfants à naître. Dennis Stott, psychologue canadien, estime qu’une femme enceinte court deux fois plus de risques de donner naissance à un enfant handicapé dans son équilibre physiologique ou affectif si elle est soumise aux tensions engendrées par un mariage malheureux.

      D’où ce commentaire de notre correspondant en Espagne:

      “De nombreux jeunes sont désormais hantés par la crainte de commettre une erreur dont les conséquences les suivraient toute leur vie. Beaucoup sont encore traumatisés par l’échec du mariage de leurs parents, échec dont ils ont eu à supporter les tristes effets durant de longues et pénibles années. Ils ne veulent pas que leurs futurs enfants soient de pauvres petits malheureux comme ils l’ont été eux-​mêmes.”

      On ne peut donc fermer les yeux sur cette pénible réalité et refuser de voir ce qu’il advient du mariage dans le monde entier. Ce n’est pas brillant. Cet état de choses engendre de grands malheurs; il est préjudiciable tant aux époux qu’à leurs enfants, qui seront les pères et les mères de demain.

      Pourquoi notre époque voit-​elle fleurir tous ces phénomènes? Comment parvenir au bonheur conjugal lorsqu’on y tient vraiment? Faut-​il incriminer la notion même de mariage?

  • Faut-il incriminer la notion même de mariage?
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 février
    • Faut-​il incriminer la notion même de mariage?

      ÉTANT donné l’avalanche de problèmes conjugaux qui déferle depuis peu sur le monde, certaines questions se posent: Faut-​il incriminer la notion même de mariage? Est-​ce une institution aujourd’hui dépassée? Faut-​il la remettre en question?

      Réfléchissons. Supposons que quelqu’un se serve d’une machine sans tenir aucun compte des instructions données dans le mode d’emploi et qu’il la malmène jusqu’à ce qu’elle tombe en panne. Faut-​il s’en prendre au fabricant? Si un automobiliste, parti pour un long voyage, néglige de consulter la carte et se perd en chemin, faut-​il incriminer celui qui a dressé la carte?

      Non, ce n’est pas parce qu’une chose est mal utilisée qu’elle n’est bonne à rien. Dans la plupart des cas, c’est la personne qui s’en sert mal qui est en faute.

      En va-​t-​il de même pour ce qui est du mariage? Que démontrent les faits? Ceux qui ont abandonné le mariage pour un autre style de vie s’en sont-​ils trouvés mieux? Que deviennent les enfants des foyers brisés, et que devient la société en général?

      Voyons les faits

      L’Histoire démontre que l’effondrement du mariage et de la famille a toujours été suivi d’une débâcle morale dans tous les aspects de la société. Le résultat final ne marquait jamais un progrès, mais un désordre croissant. Des empires entiers se sont écroulés pour n’avoir pas su sauvegarder le mariage et la famille.

      À notre époque, ce sont surtout les innocents, les enfants, qui sont les premières victimes des faillites conjugales. Au Ghana, pays d’Afrique occidentale, un observateur disait en parlant des enfants de foyers brisés:

      “Les enfants de ces foyers sont les plus à plaindre. Leurs parents ne s’en occupent jamais comme il le faudrait. Négligés, mal aimés, ils sont livrés à eux-​mêmes et personne ne s’intéresse à eux. Très tôt, ils commencent par l’école buissonnière, puis en grandissant ils deviennent (...) des criminels endurcis, en conflit ouvert avec la loi.”

      L’absence d’un père attentif et responsable est une dure épreuve pour tous les membres de la famille, surtout pour les jeunes garçons à qui sa direction et son soutien font gravement défaut. Nous avons l’exemple de cette famille américaine où le père s’absentait parfois plusieurs semaines d’affilée pour raisons professionnelles. Son fils de trois ans était devenu très agité et se levait la nuit jusqu’à dix fois de suite pour l’appeler. La mère avait remarqué que lorsque le père était à la maison, l’enfant dormait paisiblement jusqu’au matin et devenait beaucoup plus sage. “Mon petit garçon a besoin de son papa, disait-​elle; il va à l’école maternelle deux fois par semaine, et les institutrices savent très bien si mon mari est à la maison ou s’il n’y est pas. Cela se voit clairement au comportement de l’enfant.”

      Il est communément admis que les enfants pâtissent de la mésentente, du divorce ou des absences répétées de leurs parents, mais qu’en est-​il des adultes? Sont-​ils plus heureux s’ils se laissent entraîner par la tendance actuelle qui favorise le divorce et la séparation, et qui se montre indulgente envers les aventures extra-conjugales, le concubinage et le mariage communautaire?

      A-​t-​on trouvé mieux?

      On note à présent et dans de nombreux pays une forte tendance à mettre un terme au mariage dès que les problèmes surgissent. Un magazine consacré à la famille observe que “quantité de livres et d’articles voudraient accréditer l’idée que les engagements à long terme ne sont pas viables, que les dangers de la séparation peuvent être conjurés et que la dissolution du lien conjugal peut contribuer à épanouir la personnalité des ex-époux”.

      Est-​ce vrai? La rupture du lien conjugal conduit-​elle vraiment à “l’épanouissement” de la personnalité? C’est peut-être le cas, du moins en apparence, pour un certain nombre de gens qui se sont laissé conditionner dans ce sens, mais ils sont loin d’être la majorité.

      Nous avons un témoignage beaucoup plus proche de la réalité courante dans le cas de cette femme qui, une fois séparée de son mari, s’était lancée dans une tournée des “bars de célibataires” pour “s’amuser” et rencontrer des gens. Ces brèves rencontres s’étaient avérées à la longue bien superficielles et bien décevantes. La plupart des hommes ne recherchaient que des partenaires sexuelles.

      Parlant des nombreuses personnes divorcées ou séparées qu’elle a rencontrées, cette femme dit: “Jamais je n’oublierai combien ils semblaient perdus, combien moi-​même j’étais perdue. C’est cela, le véritable visage des divorcés. Il est vrai que le mariage semble désormais voué à l’échec, mais de cet échec naît une génération déracinée, dont les effectifs s’accroissent de jour en jour. Tout cela parce qu’au fond, le refus du mariage mène également à l’échec.”

      “Le refus du mariage mène également à l’échec.” Cette phrase est claire, et sa justesse devient encore plus évidente quand on analyse la situation à laquelle aboutissent aujourd’hui plusieurs décennies marquées par une recrudescence spectaculaire des divorces et des séparations. On assiste à une prise de conscience de plus en plus marquée du fait que la plupart des gens se sentent frustrés s’ils n’ont pas dans leur vie quelqu’un qui s’intéresse à eux, quelqu’un dont ils puissent prendre soin, sur qui ils puissent compter, et qui partage leurs goûts, leurs sentiments, leurs soucis.

      Quand l’attrait de la nouveauté s’est estompé, beaucoup s’aperçoivent que cette liberté nouvelle qui leur permet de satisfaire toutes leurs fantaisies sans rendre de comptes à un conjoint ne répond pas à leur attente. Il s’avère que ce n’est pas la voie qui mène à “l’épanouissement de la personnalité”.

      Les “mariages de groupe”

      Étant donné l’échec trop fréquent du mariage limité à deux conjoints et les désagréments de la solitude, certains ont prôné la solution du “mariage de groupe”, une sorte de vie communautaire où chacun se partage, s’il le désire, entre plusieurs partenaires. Ces associations réussissent-​elles mieux que le mariage traditionnel?

      Une communauté qui groupe plus de mille membres a fait l’essai de ces “multicouples”. L’un de ses membres avoua plus tard: “Cela n’a pas marché. Les problèmes individuels n’ont fait que se multiplier.” Il avait remarqué que les couples mariés avaient très vite cherché à préserver leur intimité, tandis que les célibataires en étaient réduits à leur demander de les accepter en qualité de “cousins”, afin d’avoir, eux aussi, une vie de famille.

      Les solutions de remplacement comme ces “mariages de groupe” peuvent paraître séduisantes a priori à qui veut échapper aux difficultés du mariage. Mais nous sommes tous tributaires de la nature humaine, dont les exigences s’imposent tôt ou tard. Les êtres humains sont faits pour entretenir entre eux les meilleurs rapports en fonction d’un certain ordre qui leur est naturel; plus ils s’en éloignent plus la vie se complique. Cette règle se vérifie particulièrement pour ce qui est de l’amour entre homme et femme et de l’affection des parents pour leurs enfants.

      Selon un responsable d’un centre de protection maternelle et infantile, “la jalousie reste tout aussi vivace dans les diverses formes d’expérimentation moderne qu’au temps de nos grands-mères. Il nous faut admettre que personne, ou pratiquement personne, ne supporte d’avoir à partager l’être aimé”. Pourquoi en est-​il ainsi? Tout simplement parce que c’est notre nature d’éprouver des sentiments de ce genre.

      Dans un autre groupe, on a vu les couples faire abstraction du mode de vie communautaire dès la naissance de leur premier enfant. Il leur était impossible d’introduire d’autres personnes dans le cercle affectif de leur petite famille. Un père fit cette constatation: “La paternité a balayé en moi toute idée communautaire.” Ils ressentaient de façon puissante le besoin de constituer leur propre cellule familiale, avec au centre le père et la mère, et tout autour les enfants.

      Les époux complaisants

      Il s’agit d’un mariage où chacun des conjoints autorise l’autre à avoir des aventures extraconjugales, en clair à pratiquer l’adultère. Il y a environ six ans, un livre sur ces époux complaisants a remporté un grand succès de librairie. Les auteurs y prônaient les relations extraconjugales comme quelque chose de bénéfique et d’enrichissant, propre à “valoriser le mariage” en certains cas. Cette théorie s’est-​elle vérifiée?

      Après quelques années d’observations à partir de faits concrets, les auteurs ont admis que les résultats escomptés n’ont pas du tout été atteints, bien au contraire, et que la pratique de cette forme d’adultère désunissait profondément les couples. Le record de durée en matière de mariage “tolérant” ne fut que de deux ans. Concluant que “l’expérience du mariage tolérant était un fiasco complet”, ces auteurs se sont attelés à publier un nouvel ouvrage préconisant le “retour à la fidélité sexuelle” pour assurer au mariage les meilleures chances de réussite.

      Toujours à propos du mariage “tolérant” une conseillère matrimoniale canadienne constatait ceci: “À notre connaissance, tous les couples qui se sont engagés dans cette voie ont fait complètement faillite, tous, sans exception.” Un psychologue du même pays remarquait à son tour que “le mariage ‘tolérant’, savoir l’idée selon laquelle des gens mariés peuvent jouir d’une parfaite liberté sur le plan sexuel et sentimental, est une vaste blague. En dix ans d’exercice, jamais je n’en ai vu un exemple sérieux. C’est peut-être une idée grandiose, mais la nature humaine n’est pas encore prête à l’accepter”.

      Mais s’agit-​il vraiment d’une “idée grandiose”? Pas du tout. Elle est en parfaite contradiction avec les structures intellectuelles et psychologiques de la nature humaine. Ce que nous attendons de l’être aimé, c’est la fidélité et non l’adultère. On ne partage pas avec quelqu’un du dehors les relations intimes qui unissent un couple dans le cadre du mariage sans que ce couple n’en soit gravement ébranlé, voire brisé. D’ailleurs, ceux qui prônaient ces “variantes” au mariage classique finissent par constater le bien-fondé de ce que le Créateur du mariage fit écrire il y a bien longtemps pour notre instruction: “Que le mariage soit honoré chez tous et le lit conjugal sans souillure.” — Héb. 13:4.

      L’importance de se sentir engagé

      Beaucoup de ceux qui ont expérimenté ces divers modes de vie ont fait une autre constatation. Ils se sont aperçus qu’en l’absence d’un engagement comme celui du mariage, la nature humaine n’incite guère les couples à faire de grands efforts pour résoudre leurs problèmes. Il n’y a pas non plus de sécurité, surtout pour la femme.

      De nombreuses femmes s’aperçoivent que, dans ce monde largement dominé par les hommes, il leur est beaucoup plus difficile de vivre sans la sécurité qui découle des liens du mariage. Elles mesurent l’ampleur du déséquilibre affectif dont elles sont victimes dans une forme de relation où l’homme leur dit en substance: “Je ne m’intéresse à toi que pour un certain temps. Quand j’en aurai assez, je te remplacerai par quelqu’un de plus jeune.”

      Un magazine féminin posa à ses lectrices la question suivante: “Pensez-​vous que le fait de vivre maritalement contribue à rendre une union plus durable ou au contraire moins durable?” Il y eut un certain nombre de réponses en faveur de la cohabitation hors mariage, mais les lectrices pour qui le fait de n’être pas mariées nuisait à la pérennité d’une union étaient dix fois plus nombreuses.

      L’exemple ci-après, rapporté par un journal canadien, n’a rien d’exceptionnel. Il s’agit d’un homme et d’une femme qui vécurent maritalement et s’aperçurent à la longue qu’ils ne s’en “disputaient pas moins à propos de tout” et rencontraient dans cette situation les mêmes problèmes que dans le mariage. Évidemment, en l’absence de tout engagement, ils se sentaient toujours libres de partir, mais cette idée les a-​t-​elle aidés à mieux s’entendre? Au contraire, elle les décourageait de faire les efforts nécessaires pour résoudre leurs difficultés. Puis, ils se marièrent. Par la suite, ils firent cette constatation: “Depuis que nous sommes mariés, nous faisons de plus grands efforts pour éviter les disputes. Chacun y met du sien. Maintenant que nous sommes engagés, il serait stupide de revenir sur le sujet. Avant, nous nous menacions sans cesse de rompre, mais on dirait que c’est fini.” De se savoir engagés, cet homme et cette femme se sont sentis incités à faire de plus grands efforts pour réussir leur mariage.

      Dans le même ordre d’idée, un autre magazine a publié un article sous le titre “Pourquoi les femmes libérées se marient”. On y lisait ceci: “Nous avons travaillé dur pour faire reconnaître notre droit de nous réaliser, et cela en valait la peine. Pourtant, beaucoup d’entre nous ont fait dernièrement cette surprenante découverte: il nous manque toujours l’essentiel.”

      Que leur manque-​t-​il donc? Un couple qui s’est marié après avoir vécu maritalement nous l’explique: “La vérité, c’est que vivre ensemble, ce n’était pas assez. Nous voulions donner un cadre solide à notre vie. Nous avons choisi volontairement de nous engager l’un envers l’autre.” Et le magazine ajoutait ce commentaire:

      “Ah! s’engager! Voilà un concept si ancien qu’il en paraît nouveau et qu’il attire de plus en plus de gens.

      “On dirait que nous bouclons la boucle. Au cours des quinze dernières années, nous avons suivi un chemin romanesque à la recherche du bonheur, essayant toutes les formules. Nous avons tâté ou débattu de l’adultère toléré, de l’union libre, de la procréation hors mariage, du mariage à l’essai.

      “Finalement, après toutes les convulsions nées des bouleversements sociaux, nous semblons en arriver à la conclusion que l’engagement est impossible sans épanouissement personnel, et que l’épanouissement personnel ne se réalise pleinement que dans l’attachement. (...)

      “Ainsi, après dix à quinze années d’expérimentations romanesques, nous découvrons que nous sommes passés à côté du secret de l’union permanente. Nous nous rendons compte que les relations extra-conjugales ne sont tolérables que dans la mesure où nous ne sommes pas attachés à notre compagnon.”

      La satisfaction des besoins affectifs dans le cadre du mariage a même une incidence sur la longévité. Les compagnies d’assurances savent depuis longtemps que les personnes non mariées sont plus exposées que les autres à une mort prématurée. On constate par exemple, pour chacune des principales causes statistiques de décès, un taux de mortalité de deux à six fois plus élevé entre 15 et 64 ans chez les hommes divorcés que chez les hommes mariés. Un psychologue de la Faculté de Médecine du Maryland en conclut que “la solitude peut conduire à des lésions cardiaques graves, parfois mortelles”.

      Ne soyons pas surpris que de telles découvertes aient vu le jour au cours des dernières années. En fait, il fallait s’y attendre, car le mariage n’est pas une simple convention humaine, résultant d’une certaine évolution au cours des âges et adoptée par commodité. Le mariage a été institué à l’origine par le Créateur de l’homme et de la femme. Dieu connaît les humains, puisqu’ils sont son œuvre. Il sait quel genre de relations ils doivent entretenir entre eux pour vivre en bonne harmonie. Quand chacun joue son rôle dans le cadre divinement prévu, tout est pour le mieux. — Gen. 1:26-28; 2:18-25.

      Rien ne peut remplacer le mariage pour exprimer l’amour entre un homme et une femme ni pour garantir la sécurité et la pérennité d’une union ainsi que l’éducation des enfants.

      NON, LE MARIAGE N’EST PAS EN CAUSE. CE SONT CEUX QUI EN PERVERTISSENT L’USAGE QU’IL FAUT INCRIMINER.

      Ainsi, il serait vain d’espérer parvenir au bonheur en se laissant égarer par des philosophies trompeuses qui cherchent à dénaturer, voire à rejeter le mariage comme si tous nos maux venaient de là. Mieux vaut rechercher les moyens d’améliorer le mariage, de le sauvegarder et d’apporter des solutions aux problèmes conjugaux.

      Mais si l’homme et la femme sont faits pour se marier, pourquoi observe-​t-​on actuellement tant d’échecs conjugaux? Où le bât blesse-​t-​il?

      [Illustration, page 7]

      L’enfant souffre-​t-​il de l’absence de son père?

  • Pourquoi tant de mariages échouent-ils?
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 février
    • Pourquoi tant de mariages échouent-​ils?

      LES conseillers matrimoniaux expliquent de bien des façons pourquoi les mariages échouent si souvent de nos jours. Peu d’entre eux cependant considèrent la cause fondamentale de ces échecs.

      C’est pourquoi, si leurs conseils peuvent être d’une certaine utilité, ils ne sont généralement pas suffisants. D’ailleurs, ces conseils sont parfois contradictoires, car les opinions sur le sujet varient beaucoup.

      La situation peut se comparer à celle d’une personne qui prend de l’aspirine parce qu’elle a mal aux dents. Cela la soulage, mais ne résout pas le problème. Pour éliminer le mal, il faut en déterminer la cause fondamentale et la traiter convenablement.

      De même, il faut déterminer quelle est la cause fondamentale des problèmes conjugaux. C’est seulement alors qu’on pourra les résoudre sans avoir à mettre un terme au mariage. Il n’est pas nécessaire de ‘manier le pavé de l’ours’, comme on dit.

      Mais, avant d’analyser cette cause fondamentale, voyons brièvement quelques-unes des raisons les plus évidentes des échecs matrimoniaux d’aujourd’hui.

      Quand on se marie trop jeune

      Un fruit cueilli trop tôt a un goût désagréable. De même, un mariage entre de trop jeunes gens a souvent des conséquences pénibles. C’est parmi les très jeunes couples, surtout les couples d’adolescents, qu’on trouve la plus grande proportion d’échecs. Plus jeune est le couple, plus grand est le risque.

      Une revue féminine d’Australie déclara carrément: “Se marier à 18 ans est stupide. On est tellement jeune! On n’a pas vécu assez longtemps. On ne se connaît pas soi-​même et on prend des décisions qui manquent de maturité. De petites choses qui semblent importantes à présent, ne le seront plus d’ici quelques années.” Il faut en effet du temps pour se connaître soi-​même et pour connaître son futur conjoint.

      Beaucoup de ces “amours” d’adolescents ne sont pas réellement de l’amour, mais simplement des amourettes, nées de l’attirance physique. Dans le mariage, ce n’est pas suffisant. Souvent aussi des jeunes gens donnent libre cours à leur passion et la jeune fille devient enceinte. Le couple se marie, mais pour divorcer bientôt.

      En France, d’après le livre Le divorce à la carte, “ces conceptions suivies de légalisation forcée sont un facteur favorisant le divorce puisque parmi les couples divorçant moins de 2 ans après leur mariage, on relève 85% des premières naissances”. Ni l’attirance sexuelle ni le bébé ne suffisaient pour sauvegarder leur union.

      Des espoirs irréalistes

      Beaucoup de gens ont une conception irréaliste de l’amour, de la sexualité et du mariage. Peut-être faut-​il incriminer la télévision, le cinéma, les livres, les revues, les amis ou encore les propres fantasmes de la personne. Quand celle-ci ne voit pas ses espoirs se réaliser, elle rejette la faute sur son conjoint ou sur l’institution du mariage au lieu d’accuser ses aspirations romanesques.

      Chez certains, le désir de se marier est tel, qu’ils sont prêts à prendre le premier conjoint venu. Ils s’imaginent que même s’il ne convient pas tout à fait, ‘cela marchera’, d’une manière ou d’une autre. N’importe quel mariage, pensent-​ils, vaut mieux que pas de mariage du tout. Ou encore, ils croient pouvoir changer leur conjoint après le mariage.

      Mais les statistiques accablantes des divorces montrent que ces espoirs sont souvent irréalistes; cela ne ‘marche’ pas, contrairement à ce qu’on avait cru. Les changements attendus ne se produisent pas. Le couple découvre que le mariage à tout prix ne vaut pas mieux que pas de mariage du tout. La preuve en est que les époux demandent le divorce.

      Les antécédents familiaux

      L’éducation a souvent une influence sur la vie conjugale. Une mauvaise atmosphère au foyer sera parfois un handicap dans la vie conjugale des enfants. Bien des gens qui méprisaient la conduite de leurs parents s’aperçoivent qu’ils les imitent. À cet égard, une femme a dit:

      “Ma mère avait l’habitude de critiquer mon père et de lui lancer des objets à la tête quand elle était fâchée contre lui. Bien que je m’en veuille d’agir ainsi, j’ai tendance à harceler mon mari et à lui jeter toutes sortes de choses à la figure quand je suis contrariée. C’est comme si Maman m’avait ‘appris’ à vivre de cette façon avec un mari. J’aurais préféré que mes parents m’apprennent à résoudre les problèmes conjugaux et non à les créer.”

      Parmi les facteurs d’échec, il y a aussi les opinions et les goûts trop différents. Au début, ces différences piquent la curiosité, mais plus tard, quand l’attrait de la nouveauté est passé, elles donnent lieu à des frictions. Plus il y a de différences dans les goûts alimentaires et vestimentaires, et en ce qui concerne l’argent, la politique, la religion et l’attitude envers le travail, plus il y aura d’occasions de disputes.

      Les contraires s’attirent peut-être au début, mais plus tard ils se repoussent. On a découvert que plus les futurs conjoints ont de choses en commun dès le commencement, moins il y aura de conflits plus tard, dans leur vie conjugale.

      La profession et l’argent

      Quand un mari est trop pris par sa profession et qu’il s’intéresse trop à ses collègues, il délaisse sa femme. Celle-ci s’en irrite et risque de se sentir frustrée d’avoir à s’occuper seule de la maison et des enfants.

      D’autre part, certaines femmes qui travaillent pour avoir une vie ‘plus intéressante’ et non par nécessité suscitent du ressentiment chez leur mari. Ceux-ci ont l’impression que leur femme les néglige, ainsi que le foyer et l’éducation des enfants.

      Mais, comme tout coûte très cher, de nombreuses femmes sont obligées d’aller travailler. Dans ces cas-​là aussi, des problèmes surgissent si le mari s’attend à ce que sa femme fasse tout le travail ménager en plus. Celle-ci trouve que c’est injuste, ce qui est vrai, et les relations entre les conjoints sont tendues.

      Parfois les ennuis surviennent lorsque le mari ne peut trouver un emploi qui lui permette d’assurer une existence aisée à sa famille. Il se sent humilié et il arrive même qu’il s’adonne à la boisson. Cela ne fait qu’empirer la situation, la femme se sentant plus frustrée encore.

      Les problèmes d’argent, une des causes principales des mésententes conjugales, se présentent souvent parce que les gens ne peuvent s’empêcher de convoiter des choses matérielles non nécessaires. Leurs désirs dépassent de loin leurs besoins et ils achètent plus qu’ils ne peuvent se le permettre.

      C’est fréquemment le cas des jeunes couples qui voudraient acquérir les biens que leur propose la publicité ou que possèdent les personnes plus âgées. Ils oublient que ces dernières ont travaillé pendant des années avant de pouvoir les acheter. Ils contractent donc de lourdes dettes et dépensent plus qu’ils ne gagnent. Ils sont alors obligés de travailler tous les deux et souvent ce n’est même pas suffisant. Si, à ce moment, une naissance survient et que la femme doive cesser de travailler, il n’y a plus assez d’argent pour payer les factures. Il s’ensuit des critiques et des plaintes amères.

      Le manque de communication

      Cette situation fréquente provient de la répugnance des conjoints à discuter de certaines questions calmement et ouvertement. Cette attitude est catastrophique pour la vie du couple, sur plus d’un point.

      Habituellement, c’est la femme qui a l’impression que son mari ne s’intéresse pas à ce qu’elle pense, ni à ce qu’elle dit ou fait. Elle se plaint qu’il ne l’écoute pas, se sent seule, privée d’amour et sans ce compagnon que son mari devrait être. Peu à peu, les conjoints s’éloignent l’un de l’autre.

      Cependant dans bien des cas, le manque de communication n’est pas la cause des problèmes, il en est le résultat. Quelque chose d’autre ne va pas, et les époux conversent de moins en moins ensemble.

      L’alcoolisme

      L’alcoolisme fait partie des problèmes qui exercent le plus de ravages sur un foyer. Des dizaines de millions de personnes à travers le monde sont alcooliques, et à peu près autant de gens tombent dans la catégorie des buveurs excessifs.

      On boit peut-être pour ‘s’amuser’ ou pour se ‘sentir bien’, mais peut-être aussi pour échapper à des ennuis. Cependant, l’abus d’alcool ne peut qu’aggraver les problèmes.

      Le conjoint qui boit sans excès éprouve généralement de la répulsion pour celui qui boit. Un grand pourcentage de divorces est dû à l’alcoolisme chez un des conjoints.

      Malheureusement, les enfants d’alcooliques risquent fort de devenir alcooliques eux-​mêmes. À cause de la “formation” ou du “conditionnement” qu’ils ont reçu au foyer, ils rencontrent dans leur vie conjugale les mêmes problèmes que leurs parents.

      Les problèmes sexuels

      L’incompatibilité sexuelle est une autre raison majeure de l’échec de nombreux mariages. Le mari exprime son insatisfaction parce que sa femme ne s’intéresse pas aux relations sexuelles autant que lui-​même. La femme se plaint que son mari ne pense qu’à lui et qu’il ne prend pas en considération ses besoins de tendresse.

      L’attitude tolérante actuelle à propos de la sexualité n’arrange rien. Bien souvent, le mari estime que tous ses désirs sexuels devraient être satisfaits, et, s’il n’obtient pas satisfaction chez lui, il cherche une autre partenaire. De son côté, la femme recherche des relations adultères avec quelqu’un qu’elle estime plus compréhensif. Mais ces infidélités finissent par empoisonner la vie conjugale.

      Dans beaucoup de pays, il est très flatteur pour un mari d’avoir des aventures galantes, voire des enfants illégitimes. Mais ces aventures coûtent cher, et la femme et les enfants légitimes pâtissent de ces ponctions dans le budget familial. On comprend qu’une épouse ainsi frustrée le prenne très mal.

      Le divorce par consentement mutuel

      Ces dernières années, la loi a subi certains changements qui ont rendu le divorce beaucoup plus facile. Dans maints endroits on peut à présent obtenir le divorce par simple consentement mutuel, sans fournir de raison particulière.

      Étant donné cet état de choses, nombre de gens se disent que ‘si le mariage ne marche pas, on peut toujours divorcer’. Cette attitude peut être préjudiciable. En effet, on risque d’être moins prudent dans le choix d’un conjoint et, si des difficultés surgissent, on fera moins d’efforts pour les résoudre.

      Voilà donc certaines des raisons les plus courantes des échecs conjugaux au cours de ces dernières années, mais naturellement il y en a d’autres. Les autorités en la matière donnent quantité de conseils, les uns bons, les autres inefficaces, certains contradictoires, d’autres franchement mauvais.

      Pourquoi cette confusion? Parce que très peu de ces conseillers ont compris quelle était la cause fondamentale de ces échecs. Or, si l’on ne sait pas quelle est cette cause et qu’on n’applique pas les remèdes appropriés, on continuera à voir des mariages échouer.

      Nous avons examiné quelques-unes des raisons les plus évidentes des échecs matrimoniaux, mais il y a une cause plus profonde. Qu’est-​ce qui est à l’origine des problèmes conjugaux? Et que faut-​il faire pour trouver le bonheur dans le mariage?

      [Illustration, page 13]

      Votre mariage est-​il miné par...

      ... Les problèmes d’agent?

      ... L’absence de dialogue?

      ... L’alcoolisme?

  • La cause première des échecs conjugaux
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 février
    • La cause première des échecs conjugaux

      D’OÙ provient l’avalanche d’échecs conjugaux qui marque notre époque? Comment se fait-​il que l’on remette en question jusqu’au mariage lui-​même?

      À ces questions nous répondrons par un exemple: Quand un ordinateur tombe en panne, fait-​on appel à un autre ordinateur pour le réparer, ou bien se tourne-​t-​on vers un homme de l’art, par exemple un informaticien ou, mieux, le fabricant ou la personne qui a conçu la machine, en somme quelqu’un qui s’y connaît?

      Vers qui se tourner quand les relations s’effritent à l’intérieur du ménage? Pourquoi faire appel à d’autres humains dont la science est limitée, alors qu’il est tellement plus logique, pour reprendre notre exemple, de se tourner vers le maître en la matière, celui qui connaît d’autant mieux le mariage qu’il en est l’auteur?

      De qui parlons-​nous? De Jéhovah Dieu, le Créateur de l’homme et l’Auteur du mariage. Il est de ce fait mieux placé que quiconque pour expliquer pourquoi un couple fait naufrage et comment établir de bons rapports humains.

      La racine du mal

      Nous en arrivons maintenant à la racine du mal. La cause première des échecs conjugaux est celle-ci: l’un des conjoints, voire les deux, ne tient aucun compte ni des lois ni de principes que Jéhovah Dieu, Créateur de l’homme et du mariage, a donnés aux couples pour les rendre heureux.

      Lorsque deux conjoints collaborent dans le cadre des lois sages et réalistes de Dieu, ils ne peuvent aboutir qu’à la réussite. Inversement, de gros ennuis les attendent s’ils n’en tiennent aucun compte.

      Ce n’est pas nous qui avons inventé cette définition du bonheur conjugal. Dieu l’a fait consigner pour notre bien dans un guide dont il est l’auteur, sa Parole, la Bible.

      Réponses à deux objections

      À cette explication on a opposé que depuis longtemps, dans les pays dits chrétiens, les gens croient en Dieu et possèdent la Bible sans que cela ait modifié quoi que ce soit aux échecs conjugaux.

      Reconnaissons que l’objection est fondée. À cette différence près toutefois qu’il ne suffit pas d’habiter un pays dit chrétien pour l’être soi-​même ou encore pour que ce pays le soit vraiment. Posséder la Bible est une chose, la mettre en pratique en est une autre. Il est d’ailleurs notoire que les gens qui possèdent la Bible n’observent ni ses lois ni ses principes.

      Une autre objection est la suivante: N’est-​il pas de fait que l’on rencontre des mariages heureux chez des gens qui ne se guident pas d’après la Bible et qui ne croient souvent même pas en Dieu?

      Là encore l’objection se tient. Mais si l’on s’interroge sur la source de ce bonheur, on s’aperçoit qu’il provient de ce que les conjoints appliquent sans le savoir des principes directeurs identiques à ceux de la Bible. Qu’ils en soient conscients ou non, ils sont dotés par Dieu d’une conscience qui les incite à conformer leur vie aux lois mêmes et aux principes que Dieu a donnés sur le mariage. — Rom. 2:14, 15.

      Mais s’en remettre au hasard pour découvrir la formule du bonheur conjugal reviendrait à vouloir naviguer sans gouvernail et sans pilote tout en comptant arriver quand même à bon port. Comme il y a peu de chances que cela réussisse, il vaut mieux ne pas trop y compter. Si l’on veut arriver à destination sans se perdre, le plus sûr est quand même d’avoir un gouvernail et un pilote expérimenté.

      De même, si vous deviez choisir, partiriez-​vous à l’inconnu sans la moindre carte sur une route dangereuse qui traverse un désert, ou bien utiliseriez-​vous la carte établie par le géomètre qui a tracé la route et dont d’autres voyageurs ont pu apprécier l’exactitude?

      Dans ces exemples, Dieu est le pilote qui guide la barque du mariage. Le gouvernail est sa Parole, puisqu’il l’a donnée pour nous diriger. C’est encore lui, Auteur du mariage, qui a tracé la voie du bonheur conjugal et fourni la carte détaillée pour y parvenir.

      Une erreur funeste

      Beaucoup ne voient dans le mariage qu’une institution d’origine humaine, qui répond à un besoin donné et qui a pas mal évolué au fil des ans. D’autres, même s’ils disent croire en Dieu, ne font que peu ou pas du tout d’efforts pour connaître sa volonté.

      Tous ces gens commettent la même erreur funeste qui consiste à ne se guider que sur la sagesse humaine pour gérer leur ménage, sans tenir compte de la sagesse incomparable de celui qui est le mieux placé pour parler, l’Auteur du mariage.

      La Bible compare à “un arbre solitaire dans la plaine déserte” celui qui ne se fie qu’à la sagesse humaine, en ce sens qu’il “ne verra pas quand le bien arrivera”. Par contre, celui qui se tourne vers le Créateur pour chercher sa direction “deviendra comme un arbre planté près des eaux, qui envoie ses racines près du cours d’eau; et il ne verra pas quand la chaleur arrivera, mais son feuillage restera touffu. Et dans l’année de la sécheresse il ne s’inquiétera pas, et il ne cessera pas de produire du fruit”. — Jér. 17:6, 8; Ps. 1:1-3.

      Mais beaucoup ne veulent absolument pas entendre parler de Dieu. Ils préfèrent se débrouiller tout seuls, comme ces gens décrits en Job 21:14, 15: “Ils disent au vrai Dieu: ‘Détourne-​toi de nous! Et nous n’avons pas pris plaisir à la connaissance de tes voies. Qu’est-​ce que le Tout-Puissant, pour que nous le servions, et que gagnons-​nous à nous mettre en rapport avec lui?’”

      La suite du texte dit que ces gens prétendent aboutir au succès par leurs propres moyens. Mais y parviennent-​ils? La somme de mariages ratés que produit la société actuelle permet de répondre par la négative. Tous ces échecs ont une même cause: il n’a été tenu aucun compte de la sagesse divine. C’est pourquoi la Bible dit: “Il y a telle voie qui est droite devant un homme, mais les voies de la mort en sont la fin par la suite.” — Prov. 14:12.

      Dieu conseille au contraire l’attitude suivante: “Confie-​toi en Jéhovah de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ta propre intelligence. Dans toutes tes voies tiens compte de lui, et lui, il rendra droits tes sentiers.” En effet, “la crainte de Jéhovah est le début de la sagesse”. — Prov. 3:5, 6; 9:10.

      Regardez la réalité en face

      En matière de bonheur conjugal, la réalité est telle que l’a décrite une personnalité officielle d’Afrique occidentale: “Seul le respect des principes bibliques peut rendre les mariages heureux.”

      La nature humaine est ainsi faite que ne tenir aucun compte des principes donnés par Dieu nous expose au désastre. Il se passe la même chose que lorsqu’on ne s’occupe ni des lois ni des principes auxquels l’homme est assujetti. Par exemple, il n’est pas difficile d’imaginer ce qui arriverait si quelqu’un se jetait dans le vide en faisant comme si la loi de la pesanteur n’existait pas. Il existe également des lois qualitatives et quantitatives sur ce qui doit emplir l’estomac ou les poumons, et personne ne les transgresse impunément. De même, dans le domaine du mariage, Dieu a donné des principes qui prennent en compte tous les aspects de notre nature. Les méconnaître ne peut que conduire à un échec.

      On ne récolte que ce qu’on sème (Gal. 6:7). Qui veut du blé ne sème pas de la mauvaise herbe. De même, qui veut un mariage vraiment heureux ne peut aller à l’encontre des lois et des principes que Dieu a promulgués pour le bonheur de chacun. Plus on suit de près le schéma fourni par l’Auteur du mariage, plus on est heureux.

      De fait, quand on s’attache aux préceptes de Dieu, il est absolument impossible que le mariage soit un échec complet. C’est ce que prouve le nombre de couples qui les suivent et qui trouvent grâce à eux tout le bonheur qu’on peut raisonnablement escompter connaître aujourd’hui dans le mariage.

      Mais, dans la pratique, comment interviennent ces lois et ces principes de la Bible? Comment un couple parvient-​il vraiment à rendre son ménage heureux?

      [Entrefilet, page 15]

      Pour éviter les problèmes conjugaux, où allez-​vous chercher conseil?

  • La recette du bonheur conjugal
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 février
    • La recette du bonheur conjugal

      QUEL que soit l’état d’un mariage, l’application des préceptes de Dieu lui est bénéfique. Ces préceptes sont en effet la clé qui donne aux couples qui l’utilisent la solution des problèmes conjugaux devant lesquels tant d’autres se trouvent bloqués.

      Soyons réalistes et n’attendons pas, vu l’époque où nous vivons, un résultat en tous points parfaits. Il n’en reste pas moins vrai qu’un couple sera d’autant plus heureux qu’il suivra de près les lois et les principes de Dieu sur le mariage.

      Des différents ingrédients qui entrent dans la recette du bonheur conjugal, l’un a trait à la différence de nature de l’homme et de la femme. Une bonne intelligence de cette question permet d’éliminer certains écueils qui surviennent dès le début du mariage.

      La différence de nature

      Il est indéniable qu’à côté de toutes les ressemblances morphologiques, psychologiques et intellectuelles, la nature de l’homme et de la femme présente aussi des différences.

      À quoi correspondent ces différences? Elles aident l’homme et la femme à remplir chacun leur rôle particulier et à satisfaire les besoins aussi différents que complémentaires de leur conjoint. Finalement, par la conjugaison d’aptitudes et de forces dissemblables, les époux forment un couple équilibré.

      Rien ne permet de dire qu’à cause de la différence des deux conjoints, l’un est supérieur à l’autre. Chaque particularité est en effet un avantage pour le rôle qu’elle permet de remplir. C’est comme si quelqu’un demandait lequel est supérieur, du marteau ou de la scie, sous prétexte qu’ils ne se ressemblent pas. Que l’on essaie de marteler à la scie ou de scier au marteau, et l’on sera vite fixé. Chacun se révèle supérieur dans son domaine, et les difficultés ne commencent à apparaître que lorsqu’on intervertit les rôles.

      En somme, les particularités propres au marteau et à la scie ne les empêchent pas de se compléter mutuellement. Pour en revenir au mariage, chacun des époux montre des qualités propres qui se révèlent supérieures à celles de son conjoint, du fait que ce dernier n’a pas le même rôle à jouer et ne les possède donc pas au même degré. Il n’en reste pas moins que ces qualités se complètent et se renforcent mutuellement, comme Dieu l’avait dit. La femme devait être “une aide” pour l’homme, et Dieu la créa comme son “complément”. — Gen. 2:18.

      Ainsi, lorsqu’un mari et sa femme se comprennent et s’apprécient, et qu’ils collaborent en tenant compte de leur différence de nature, ils s’entendent parfaitement. Mais qu’ils méconnaissent cette différence ou qu’ils s’y opposent, des conflits apparaîtront et la qualité de leur union en souffrira.

      Un rôle à assumer de bon gré

      Un couple, comme une famille, a besoin de direction. Au départ, l’homme reçut le don d’exercer cette faculté, car il possédait une plus grande mesure des qualités et des forces dont un chef de famille a besoin (Éph. 5:23). Ceci est d’autant plus approprié qu’en l’absence de toute direction, le désordre et la confusion règnent au foyer.

      L’absence de direction dans un foyer ou dans un couple pourrait se comparer à une voiture que l’on conduit sans tenir le volant. De même, si une femme essayait d’usurper la direction du ménage, cela reviendrait à mettre deux chauffeurs dans le même véhicule, chacun tenant un volant qui commande la direction d’une roue. Il n’est pas besoin de faire un dessin pour deviner ce qui s’ensuivrait.

      À notre époque moderne, les hommes et les femmes contribuent pour une part égale à entretenir l’équivoque et la confusion au sujet du rôle de cette direction. Quel en est le résultat?’ Le docteur Harold Voth a déclaré que “le voile jeté sur le rôle de chaque sexe dans la famille” a eu des conséquences “désastreuses”. Aussi exprima-​t-​il l’avis qu’“il faut tourner ses regards vers la structure de la famille telle qu’elle se présentait jadis (...), avec un chef de famille incontesté, fort, et sur qui les siens pouvaient compter”.

      Beaucoup de femmes se plaignent, et elles ont indéniablement raison, que leur mari assume mal son autorité. Tantôt le mal provient de ce que le mari est égoïste et ne s’intéresse qu’à lui, tantôt de ce qu’il est paresseux ou qu’il a démissionné de son rôle parce qu’il ne veut pas endosser les responsabilités qui vont de pair avec.

      Par contre, il y a aussi des cas où la majeure partie du problème vient de l’attitude de la femme. Le mari prend généralement mal qu’elle devienne trop agressive ou qu’elle commence à défier son autorité. Peut-être réagit-​il en laissant sa femme faire tout ce qu’elle veut, mais il recourt à bien d’autres moyens pour lui exprimer sa désapprobation.

      Une femme dont le mari n’a aucune autorité ou un mari affligé d’une femme rebelle éprouvent tous deux un ressentiment tel, qu’il constitue la principale pierre d’achoppement sur la voie du bonheur conjugal. Mais comment peut-​on être certain qu’un mariage donné remplira la fonction pour laquelle il a été institué et qui lui convient le mieux?

      Le mari modèle

      Le mari qui veut réussir sa vie conjugale et rendre sa femme heureuse doit cultiver une saine optique sur son rôle de chef. Rien de tel qu’une direction convenablement exercée pour rendre un mariage véritablement heureux.

      Certains maris, peu au fait des voies de Dieu, confondent “chef” avec “patron” ou “dictateur”. Une telle attitude profondément entachée d’erreur ne peut que déclencher une réaction d’hostilité chez la plupart des femmes.

      L’autorité que Dieu confère au chef de famille ne donne nul droit au mari de tyranniser ou de rudoyer sa femme, ni de la traiter comme une personne sous-développée. Ce genre d’autoritarisme n’a rien à voir avec ce que Dieu attend d’un mari.

      Le mari est tenu au contraire d’apprendre ce que sont la bonté, la douceur, la compréhension et un intérêt sincère pour sa femme, conformément au précepte de Dieu selon lequel “les maris doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps”, par conséquent être disposés à faire des sacrifices pour elles. — Éph. 5:28.

      Mais jusqu’à quel point? Notez bien ceci. “Maris, continuez à aimer vos femmes, tout comme le Christ a aimé la congrégation.” Or, jusqu’où Jésus est-​il allé dans ce domaine? La Bible répond que lorsque cela devint nécessaire, il “s’est livré lui-​même pour elle”. En se dévouant pour ceux qu’il aimait, Jésus montra un exemple d’autant plus remarquable qu’il était prêt à mourir pour eux. — Éph. 5:25.

      Un bon mari sera donc résolu à démontrer non seulement par des actes, mais aussi par des paroles, qu’il aime sa femme et qu’il apprécie tout ce qu’elle fait pour lui. En Proverbes 16:24, n’est-​il pas dit: “Des paroles agréables sont un rayon de miel, doux pour l’âme et guérison pour les os.” Par nature, la femme éprouve le besoin psychologique de se sentir appréciée, aimée et utile. Un mari n’est pas moins viril parce qu’il montre à sa femme qu’il tient à elle. C’est loin d’être une faiblesse.

      Le mari dont les paroles et les actes expriment à sa femme l’amour qu’il éprouve pour elle trouve en principe un écho favorable. La plupart des femmes normales répondent par davantage d’amour et de respect pour un tel mari, et elles se montrent encore plus désireuses de le combler. En savez-​vous la raison?

      C’est que la femme a été créée sensible à la bonté, à la tendresse et à l’affection. Plus un homme entoure sa femme d’amour, plus elle a envie de répondre dans le même sens. Or, plus elle réagit ainsi, plus son mari sera aux petits soins pour elle. C’est vraiment l’illustration qu’‘on récolte ce qu’on a semé’.

      Dans le “mode d’emploi” que Dieu a conçu pour les chefs de famille, il est même dit: “Vous les maris, de même, continuez à demeurer avec elles selon la connaissance, leur assignant de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin.” — 1 Pierre 3:7.

      Comment ‘assigne-​t-​on de l’honneur’ à quelqu’un? En témoignant des égards pour ses opinions, ses préférences et ses goûts. En lui donnant la préséance quand cela ne soulève pas une question grave et en s’abstenant de l’humilier ou de l’embarrasser en privé ou en public. En somme, en se souciant de cette personne et en le démontrant.

      Ces égards s’étendent jusque dans le domaine des relations intimes. Un mari qui se montre tendre et prévenant aura souvent la surprise de découvrir que sa femme le paie de retour. Inversement, il n’est pas dans la nature de la femme d’apprécier un mari brutal, exigeant en matière sexuelle et qui ne pense qu’à cela, aussi perdra-​t-​elle tout respect pour ce type d’homme.

      Mais quand un mari assume bien la direction du ménage, sa femme n’a aucune peine à supporter son autorité. Au contraire, elle est soulagée de ne pas avoir ce fardeau à porter.

      La part qui incombe à la femme

      La femme qui remplit son rôle d’épouse peut beaucoup pour encourager son mari à être un bon chef de famille. D’ailleurs, lorsqu’elles s’efforcent d’être ‘soumises à leur mari’, les femmes sont souvent surprises du résultat. — Col. 3:18; Tite 2:4, 5.

      Mais comment parvient-​on à une telle soumission? Tout d’abord, la femme peut montrer qu’elle est disposée à considérer son mari comme le chef de famille, conformément à ce que Dieu a établi. Ensuite, elle évitera de rivaliser avec lui ou de le harceler sans cesse. À mesure que les problèmes se présenteront, elle pourra lui demander ce qu’il en pense et ce qu’il suggère de faire, montrant ainsi qu’elle recherche son autorité et qu’elle respecte son opinion. S’il se trompe, elle veillera à ne pas l’humilier. Enfin, quand le sujet de la discussion n’est pas d’importance majeure, elle ne contestera pas sa décision, exprimant au contraire son approbation lorsque son mari commencera à prendre le foyer en main.

      Après avoir adopté cette ligne de conduite, une femme fit la constatation suivante: “Je n’en reviens pas de la différence. Il y a quelques mois, mon mari et moi étions à deux doigts de nous séparer, alors qu’aujourd’hui nous connaissons une véritable lune de miel. Je dirais même que c’est encore mieux.” Un tel retournement de situation provenait de ce que cette femme était devenue soumise.

      Dans une revue féminine, voici ce qu’on peut lire sur cette question de la soumission de la femme: “C’est une philosophie du mariage qui a gagné des milliers d’adeptes enthousiastes, à savoir les femmes qui en apprécient tant les résultats” qu’elles ne regardent plus à laisser leur mari exercer l’autorité. Elles préfèrent même cette solution, car elles se sont aperçues que leur mari devient généralement beaucoup plus sensible à leurs besoins et qu’il fait plus volontiers des concessions en leur faveur.

      Le plus souvent, un effort même minime de la femme pour accepter l’autorité de son mari a des répercussions considérables sur le couple. Plus la femme se conforme au rôle pour lequel elle a été créée, plus les résultats ont des chances d’être excellents. L’attitude inverse, par contre, n’aboutit qu’à une situation conflictuelle, un peu comme si l’on voulait remonter à contre-fil une rue à sens unique.

      Supporter les imperfections

      L’imperfection humaine est une autre réalité dont il faut tenir compte. Nous naissons tous avec une propension à commettre des erreurs, “car tous, nous trébuchons bien des fois”, nous dit la Bible. — Jacq. 3:2; Ps. 51:5; Rom. 5:12.

      En acceptant d’emblée une telle réalité, aucun des conjoints n’exigera de l’autre une perfection qui est hors de sa portée. Au contraire, chacun tolérera les erreurs de l’autre, sachant que le bonheur parfait ne peut être atteint par des gens imparfaits. C’est d’ailleurs ce qu’on lit dans la revue canadienne Chatelaine, sous la plume du psychologue L. Cash:

      “Bien que membre du mouvement ‘potentiel humain’, je dois reconnaître que ses revendications m’énervent. Nous avons égaré en toute bonne foi des quantités de gens en leur laissant croire qu’on peut être heureux à 99,9 pour cent, alors que dans la vie courante, si l’on atteint 70 pour cent, c’est déjà inespéré.”

      Même si deux époux s’efforcent de ne pas s’irriter mutuellement, il y aura tout de même des ratés, des ratés qui parfois font mal. Comment réagir? Allez-​vous faire une montagne d’un rien? Non, car la Bible donne ce sage conseil: “L’amour couvre une multitude de péchés.” (I Pierre 4:8). L’amour ne rappelle pas sans cesse les manquements d’autrui. Au lieu de les ressasser, il dit plutôt: “Bon! Tu as commis une erreur? Moi aussi, cela m’arrive de temps en temps. Alors je passe l’éponge. Peut-être que la prochaine fois, c’est toi qui me rendras la pareille.”

      Quand les deux conjoints ne cherchent pas à se faire passer pour parfaits ou infaillibles, ils n’essaient pas d’avoir toujours raison lorsqu’une discussion surgit. Dans ces joutes verbales on peut très bien, figurément parlant, gagner une bataille tout en perdant la guerre. En effet, dans un mariage, l’objectif n’est pas d’avoir le dernier mot, mais que les problèmes soient réglés.

      Quand chaque conjoint reconnaît volontiers ses torts et s’efforce humblement de les réparer, une montagne de difficultés s’aplanit et on évite bien des contrariétés. Une femme le reconnut en ces termes:

      “Mes efforts pour que nous ayons une vraie vie de couple sont plus énergiques. J’évite d’énerver mon mari. J’essaie de ne pas être égoïste et de comprendre son point de vue. J’accepte de faire des concessions et je ne m’attache plus comme avant à avoir le dernier mot ou à n’en faire qu’à ma tête. Bref, nous nous traitons tous les deux avec des égards.”

      Le libre arbitre

      Une autre raison pour laquelle il est essentiel de se témoigner ce genre d’égards est que Dieu nous a créés libres, ouvrant devant chacun de nous un large éventail de possibilités et de choix dans le cadre de ses lois et de ses principes.

      Il ne faut donc pas s’attendre à ce que deux personnes aient exactement le même point de vue, les mêmes idées et les mêmes goûts. Deux époux s’évitent bien des anicroches et des déceptions dans la mesure où chacun d’eux tolère que son conjoint n’ait pas les mêmes goûts que lui.

      Par exemple, pour décorer la maison une femme a des idées différentes de celles de son mari. S’il reconnaît sagement que sa femme est en principe plus douée que lui sur cette question, il lui laissera une grande liberté de manœuvre. Inversement, le mari n’arrêtera pas toujours son choix sur celui de sa femme. Celle-ci devrait l’accepter, particulièrement dans les domaines où son mari est plus qualifié qu’elle, comme dans l’exercice de l’autorité, les achats importants, le lieu de résidence et le travail.

      Que se passe-​t-​il quand une divergence apparaît sur un terrain que nous qualifierons de neutre, c’est-à-dire où chaque conjoint a le droit de dire son mot, par exemple dans le choix de la nourriture? Eh bien, qu’est-​ce qui s’oppose à ce qu’on serve un jour les aliments qui plaisent à l’un et le lendemain ceux que l’autre préfère? Ou bien un peu des deux chaque jour? Ainsi, on tient compte des goûts de chacun sans que ce soit toujours le même qui cède.

      De tels égards pour les sentiments d’autrui vont de pair avec les principes bibliques, car “l’amour est patient, l’amour est bon, il n’est pas envieux, (...) il n’est pas égoïste”. (I Cor. 13:4, 5, Bonnes Nouvelles Aujourd’hui.) Les conjoints observeront donc la règle suivante: “Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres.” — Phil. 2:4, Segond.

      De toute manière, un couple doit s’attendre à rencontrer des problèmes épineux, sur des questions auxquelles chacun des conjoints attachera beaucoup d’importance et souhaitera voir le problème réglé à sa façon. Si, après avoir appliqué tous les principes énoncés plus haut, un désaccord subsiste, que fera-​t-​on? La règle biblique est la suivante: “Les femmes doivent se soumettre en tout à leurs maris.” (Éph. 5:24, Bonnes Nouvelles Aujourd’hui). En d’autres termes, quand il faut prendre une décision pour sortir de l’impasse, la femme qui respecte le point de vue de Dieu s’en remettra à son mari, à condition qu’il ne lui demande pas de transgresser les lois de Dieu. Certes, le mari prendra peut-être une mauvaise décision, mais ce pourrait tout aussi bien être son cas à elle. Quoi qu’il en soit, la décision finale appartient au mari.

      Au reste, une femme affectueuse et soumise découvrira vite que son mari choisira bien souvent de lui faire plaisir. Par conséquent, elle soutiendra la décision de son mari dans tous les cas où il aura adopté une solution différente de ce qu’elle aurait souhaité.

      De puissants soutiens

      Souvent, dans les problèmes conjugaux, on incrimine en premier lieu le monde frustrant et décevant dans lequel nous vivons. Mais le désenchantement cesse dès qu’on apprend le dessein que Dieu a conçu.

      La Bible considère l’époque où nous vivons comme les “derniers jours” du système actuel. Cette époque de “temps décisifs et durs” touche à son terme (II Tim. 3:1). Dieu va remplacer prochainement ce système décadent par un nouvel ordre de justice qu’il aura mis sur pied (II Pierre 3:13). Dans ce nouvel ordre, les gens auront l’occasion de vivre et d’être heureux à un point dont ils ne peuvent que rêver pour l’instant. De fait, “le monde passe et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours”. — I Jean 2:17.

      La Bible a eu raison de dire que “les hommes défailliront de peur” à cause de la dégradation de la situation. Mais ceux qui trouvent du réconfort dans la connaissance exacte du dessein de Dieu ‘se redressent et relèvent la tête, car leur délivrance approche’. (Luc 21:25-28.) Une telle perspective a exercé une influence considérable sur la vie conjugale des serviteurs de Dieu.

      Les couples qui se tournent vers Dieu pour recevoir sa direction peuvent escompter une aide supplémentaire. La Bible dit en effet que Dieu agit “pour celui qui demeure dans l’attente de lui”. (És. 64:4.) C’est sur ce genre de personnes qu’il va faire agir sa puissante force active, celle-là même avec laquelle il créa l’univers extraordinaire que nous connaissons.

      Ces gens peuvent ainsi recevoir “la puissance qui excède la puissance normale” pour les aider dans leur vie conjugale (II Cor. 4:7). Que peut bien apporter l’esprit saint ou force active de Dieu dans la vie d’un couple qui le reçoit? “Le fruit de l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi.” (Gal. 5:22, 23). Quelle palette de qualités magnifiques au service du bonheur conjugal!

      Vous comprenez maintenant pourquoi les gens qui reconnaissent Dieu comme l’auteur du mariage, se guident d’après ses lois et ses principes, et reçoivent son aide forment actuellement les couples les plus heureux et les plus agréables qui soient.

      En définitive, le mariage est loin d’être moribond. S’il y a un moribond, c’est bien le monde actuel, avec toutes ses frustrations et ses idées fausses sur le mariage. Par contre, il va y avoir une naissance, celle d’un nouvel ordre que Dieu aura mis sur pied. Nous pouvons avoir confiance que Dieu réalisera parfaitement tout ce qu’il a prévu en ce qui concerne le mariage, lui qui en est l’auteur, et ce aussi bien dès à présent que dans l’avenir.

      La question du mariage se présente en somme comme un choix entre, d’une part, les préceptes lamentables du présent monde avec leur fruit amer, et, d’autre part, les préceptes du Créateur qui impliquent une vie conjugale heureuse dès à présent et la perspective d’un bonheur encore plus grand dans un avenir proche.

      [Entrefilet, page 19]

      Faites-​vous votre part pour rendre votre ménage heureux?

      [Illustrations, page 21]

      Non, le mariage n’est pas mort. Un couple peut être très heureux...

      ... s’il suit les instructions de Dieu sur la vie conjugale;

      ... si chacun remplit bien son rôle;

      ... si la rivalité fait place à la collaboration;

      ... si chacun tolère les imperfections de l’autre;

      ... si chacun respecte la liberté de son conjoint;

      ... si les époux partagent l’espérance qui va se réaliser sous peu.

  • “Je hais la répudiation”
    Réveillez-vous ! 1979 | 8 février
    • “Je hais la répudiation”

      Quand on se détourne du Créateur, on ne peut escompter sa bénédiction. Par exemple, la loi de Dieu stipule qu’en dehors du cas de l’infidélité d’un des conjoints, le divorce n’est pas autorisé. Lorsque les Israélites de l’Antiquité transgressèrent ses lois sur le mariage, voici en quels termes Dieu expliqua pourquoi il n’acceptait plus leurs sacrifices religieux:

      “Vous dites: Pourquoi?... Parce que l’Éternel a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, à laquelle tu es infidèle, bien qu’elle soit ta compagne et la femme de ton alliance. Nul n’a fait cela, avec un reste de bon sens. Un seul l’a fait, et pourquoi? Parce qu’il cherchait la postérité que Dieu lui avait promise. Prenez donc garde en votre esprit, et qu’aucun ne soit infidèle à la femme de sa jeunesse! Car je hais la répudiation.” — Mal. 2:14-16, Segond; Mat. 19:9.

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