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Comment se divertir avec modération lors d’une noceLa Tour de Garde 1984 | 15 juillet
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Comment se divertir avec modération lors d’une noce
1, 2. a) Pourquoi est-il nécessaire de parler des réceptions qui accompagnent les mariages? b) Les réunions de ce genre sont-elles indispensables?
SANS doute avez-vous eu le loisir de constater qu’en ces “derniers jours”, conformément à une prophétie biblique, beaucoup de gens sont “amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu”. (II Timothée 3:1-4.) Pareil état d’esprit se traduit notamment par la façon dont ils considèrent les festins ou les soirées de mariage et par le comportement qu’ils y adoptenta. Quelle doit donc être notre attitude à l’égard de ces réunions récréatives? Faut-il s’abstenir purement et simplement d’en organiser, voire d’y prendre part? La solution ne consiste-t-elle pas plutôt à éviter certains pièges, de manière à demeurer “amis de Dieu”?
2 Même s’il est très courant de tenir une réception juste après un mariage, les Écritures n’obligent absolument pas les chrétiens à le faire. Tel couple préférera se retrouver avec des parents proches et des amis intimes, pour un repas par exemple. Cependant, on peut très bien donner un banquet de noce ou y participer sans pour autant être ‘ami des plaisirs’. La preuve en est que Jésus et ses disciples eux-mêmes ont assisté à une fête de ce genre à Cana.
3. Organisait-on souvent des festins de mariage dans les temps bibliques?
3 Les noces constituent un moment d’allégresse pour les jeunes mariés, comme pour leurs parents et leurs amis. C’est pourquoi les festins de mariage, qui permettent à tous d’exprimer leur joie, ont cours depuis très longtemps (Genèse 29:21, 22; Juges 14:3, 10, 17). Sachant que cet usage était familier aux Juifs, Jésus en a parlé dans trois de ses illustrations (Matthieu 22:2-14; 25:1-13; Luc 14:7-11). Dans le dernier livre de la Bible nous lisons encore: “Heureux ceux qui sont invités au repas du mariage de l’Agneau, à son repas du soir.” — Révélation 19:9.
4. Comment beaucoup de réceptions se déroulent-elles?
4 Autrefois, les serviteurs de Dieu, y compris Jésus et ses disciples, savaient prendre plaisir à des festins de mariage tout en restant modérés. À notre époque, des milliers de chrétiens suivent leur exemple. Un incroyant qui était présent aux noces d’un de ses parents Témoin de Jéhovah en Afrique du Sud nous livre ainsi ses impressions: “J’ignorais que les Témoins avaient des mariages aussi agréables. Nous en avons assez des beuveries et du tapage qui accompagnent les noces de nos jours.” De fait, beaucoup de mariages chrétiens mériteraient de tels éloges.
5. Quel genre de problèmes se posent parfois?
5 Toutefois, le monde exerce sur nous de fortes pressions pour nous inciter à nous conduire en “amis des plaisirs”. C’est ce qui a amené des anciens à faire les rapports suivants:
“Quelques-uns y vont avant tout [à la réception] pour se détendre. D’après eux, comme ce n’est pas tous les jours fête, il faut se défouler au maximum pour donner libre cours à des désirs qui sont contenus le reste du temps. Il n’est pas étonnant que l’ambiance soit tumultueuse.” — Europe.
“On dirait qu’un mariage, c’est surtout l’occasion d’entendre un discours, de manger un morceau ensemble, puis de danser jusqu’au petit matin. Certains s’imaginent que pendant le lunch ils peuvent boire plus que d’ordinaire, et souvent ils boivent trop.” — Amérique latine.
“Lors des mariages, il arrive qu’on danse jusqu’au point du jour. Parmi ces rassemblements, il en est qui sont vraiment charnels: Il y a du bruit, on boit beaucoup et on danse à la manière du monde. Nombreux sont ceux qui cherchent à se faire remarquer par leurs vêtements coûteux et en se munissant de nombreux cartons de bière.” — Afrique.
L’importance de la modération
6. Que pouvons-nous apprendre au sujet des banquets juifs grâce à une remarque faite lors des noces de Cana?
6 La plupart des gens n’ignorent pas qu’à Cana Jésus a transformé l’eau en vin. Cependant, il convient également de se rappeler cette partie du récit: “Quand le directeur du festin eut goûté l’eau qui avait été changée en vin, (...) [il] appela l’époux et lui dit: ‘Tout homme offre d’abord l’excellent vin, puis quand les gens sont ivres, celui qui est de qualité inférieure.’” (Jean 2:9, 10). Il ne faudrait pas en déduire que lors du banquet en question les invités ‘étaient ivresb’. Du reste, il serait impensable que Jésus ait cautionné et encouragé leur ébriété en leur offrant la possibilité de boire davantage. Toutefois, le directeur du festin savait pertinemment que les abus de boisson n’étaient pas rares dans les noces juives.
7. Quelles questions le chrétien devrait-il se poser pour savoir s’il convient ou non qu’il offre de l’alcool?
7 De nos jours, certains hôtes ont décidé de ne pas servir du tout d’alcool parce que les excès étaient très répandus dans le voisinage et pour ne pas tenter ceux de leurs convives qui, en raison de leur passé, pourraient avoir un penchant à la boisson. Des frères d’Afrique ont même expliqué que l’absence d’alcool contribuait à la pureté d’une noce chrétienne. Certes, il est parfois judicieux de ne pas offrir de boissons alcooliques dans les endroits où les gens estiment que les chrétiens ne devraient pas en boire (Romains 14:20, 21). Néanmoins, il convient d’examiner la situation avec pondération. Posez-vous cette question: Le festin de mariage auquel Jésus a pris part était-il ‘impur’ pour la seule raison qu’on y a servi du vin? La Bible condamne l’ivresse, mais pas la consommation modérée des boissons alcooliques. — Proverbes 23:20, 21; I Pierre 4:3.
8, 9. a) Si l’on sert des boissons alcooliques, comment peut-on veiller à la modération? b) Quelle remarque un ancien a-t-il faite à ce sujet?
8 Si un couple souhaite offrir des boissons alcooliques lors de ses noces, il fera preuve de sagesse et de considération en songeant à l’importance de la modération (I Timothée 3:2; Matthieu 23:25). Au festin de Cana, qui versait à boire aux invités? Vraisemblablement ceux que Jean appelle les “serviteurs”. (Jean 2:5, 9.) De même aujourd’hui, les jeunes mariés peuvent charger quelqu’un de servir les boissons (et éventuellement d’en limiter la quantité). Par ailleurs, il va sans dire que dans toutes les soirées de détente chrétiennes on devrait prévoir des boissons non alcoolisées pour ceux qui n’aiment ou qui ne supportent pas l’alcool.
9 Un ancien d’Amérique centrale a fait cette remarque: “L’un des problèmes réside en ce que les réceptions sont trop importantes, de sorte qu’il est impossible de surveiller les entrées. Il est arrivé que des gens du monde s’introduisent avec des bouteilles d’alcool et fassent du scandale.” Dès lors, qui doit assurer la surveillance et présider au bon déroulement des réjouissances? Combien de personnes inviter? Comment organiser la soirée?
L’organisation des noces
10. Quelle suggestion fondée sur la Bible pourra faciliter la surveillance des soirées récréatives?
10 Aux noces de Cana, il y avait un “directeur du festin”. (Jean 2:9.) Pareillement, lors d’une réception on peut demander à un frère de confiance, un homme capable, de prendre la responsabilité de l’organisation pour ce qui est des détails. S’il connaît bien les souhaits du couple, il sera à même de coordonner directement les activités des musiciens, des serveurs et des autres participants. Il pourra également consulter les jeunes mariés afin de faire appliquer leurs directives. En outre, il lui appartiendra peut-être de diriger les membres du service d’accueil. Avec leur aide, il sera alors en mesure de servir convenablement les invités et de s’occuper des éventuels intrus. Sur ce point, on notera ce qui arrive, dans une parabole de Jésus, à un convive qui fait preuve d’un irrespect flagrant lors d’un festin de mariage. — Matthieu 22:11-13.
11. Quels facteurs le couple devrait-il prendre en considération quand il choisit quelqu’un pour l’aider à organiser les réjouissances?
11 Quelquefois, dans les réceptions du présent monde, c’est le gérant de la salle ou le chef d’orchestre qui se charge de présider aux réjouissances. Ces gens-là s’y entendent certainement pour organiser les fêtes, et ils ont sans doute en réserve tout un répertoire de discours de circonstance ou de plaisanteries plus ou moins grivoises. Mais si vous voulez que votre mariage soit à la hauteur des principes du christianisme, permettrez-vous à une personne qui n’est ni votre frère spirituel ni un membre de votre famille de prendre la parole ou de tenir la vedette? Si vous agissiez ainsi, suivriez-vous le conseil qui vous invite à faire “le bien à l’égard de tous, mais surtout envers ceux qui sont [vos] parents dans la foi”? — Galates 6:10.
12. D’après les Écritures, à qui incombe principalement la responsabilité d’organiser les noces?
12 Il arrive que des parents veuillent aider leurs enfants en couvrant les frais de leurs noces. Dans ce cas, ils pourraient se croire en droit de déterminer qui sera invité, de décider du genre de nourriture et de boisson qu’on servira ou de fixer le programme des réjouissances. La Bible ne nous dit pas qui avait payé le festin de Cana. Toujours est-il que lorsqu’une question importante surgit, le “directeur du festin appela l’époux”. (Jean 2:9.) Au regard des Écritures, le jour des noces c’est le mari qui est le chef de la famille nouvellement fondée (Éphésiens 5:22, 23). Évidemment, l’amour le poussera à prendre en considération les désirs de sa femme et ceux de leurs parents respectifs pour cet événement si particulier; cependant, il lui faut avant tout assumer la responsabilité de ce qui se fait à son mariage.
Les invités
13. Quelle était l’importance des festins de mariage aux temps bibliques?
13 Nous ne savons pas combien de personnes les mariages rassemblaient dans les temps bibliques. Celui de Samson a réuni au moins son père, sa mère et 30 connaissances de sa femme, mais d’autres amis ou parents y étaient probablement présents (Juges 14:5, 10, 11, 18). Lors des noces juives, les invités étaient des adorateurs de Jéhovah. Tous n’habitaient pas forcément la même ville. Ainsi, Jésus et ses disciples sont venus d’une autre partie de la Galilée pour le festin de mariage de Cana. La quantité de vin produite en la circonstance donne à penser qu’il se trouvait là un assez grand nombre de convives. — Jean 2:1, 2, 6.
14, 15. Comment certains s’y sont-ils pris pour tenir ‘table ouverte’? Quels problèmes peuvent cependant surgir?
14 Aujourd’hui, la nature et l’importance des réceptions diffèrent selon les coutumes locales et les préférences personnelles des intéressés. Dans certaines régions du monde, il est d’usage pour les jeunes mariés de tenir ‘table ouverte’ de sorte que tous leurs amis chrétiens sont les bienvenus. Ils offrent parfois quelques rafraîchissements, non pas pour satisfaire l’appétit ou la soif des convives, mais pour donner à ces derniers l’occasion de leur présenter leurs vœux de bonheur et de passer un moment agréable en leur compagnie. Ailleurs, dans des rassemblements ouverts à tous les amis du couple, beaucoup apportent un peu de nourriture, qui un plat cuisiné, qui une boisson, qui un dessert. Tous ceux qui se portent volontaires pour préparer quelque chose ont ainsi la joie de participer à la fête, et chacun peut profiter d’un repas varié sans que celui-ci constitue un fardeau pour le couple ou pour qui que ce soit d’autre. — Actes 20:35.
15 Si l’on en juge d’après les illustrations de Jésus, il semble que les noces juives comprenaient souvent un festin (Matthieu 22:2; Luc 14:8). Point n’est besoin de dire qu’il faut bien s’organiser si l’on veut offrir à tous ses invités un repas dans les règles de l’art. Une mère de famille américaine nous fait part en ces termes d’une mésaventure qui l’a beaucoup affectée:
‘Quand ils ont appris qu’il y avait un mariage, des jeunes sont arrivés d’un peu partout dans l’espoir de manger et de danser gratis. Tandis que les convives étaient à la Salle du Royaume, d’autres se sont rendus sur les lieux du banquet et se sont installés à toutes les tables. Quand je suis arrivée, j’en aurais pleuré. Il n’y avait plus de place. J’étais terriblement peinée par le manque d’amour de ces jeunes qui n’avaient pas hésité à s’introduire sans invitation pour engloutir la nourriture que les hôtes destinaient à leurs parents et à leurs amis intimes.’
16. Que nous apprend la Bible sur ceux qui assistent au mariage?
16 Marie, Jésus et ses disciples ne se sont pas imposés au festin de mariage de Cana; ils y étaient “invités”. (Jean 2:1, 2.) Par ailleurs, Jésus a commencé l’une de ses explications par ces mots: “Quand tu es invité par quelqu’un à un festin de mariage...” (Luc 14:8, 9, 16, 17). Au cours d’une parabole qui mettait en scène les noces d’un fils de roi, il a également parlé de “ceux qui étaient invités”. (Matthieu 22:3, 9, 10.) En outre, quand l’un des convives s’est signalé par son manque de respect, les serviteurs ont reçu l’ordre de le jeter dehors. Dans une autre illustration, cinq vierges voulaient prendre part à un festin de mariage, mais on les a empêchées d’entrer (Matthieu 22:11-13; 25:10-12). Par conséquent, il n’y a rien d’anormal à ce qu’une soirée soit réservée aux invités et à ce qu’on leur demande de se vêtir convenablement. Et il est bien évident que les hôtes ne sont nullement obligés de faire montre de générosité envers ceux qui se préoccupent essentiellement de manger et de s’amuser. — Philippiens 3:18, 19; Ecclésiaste 5:11.
17. Quels problèmes l’ampleur de certains mariages a-t-elle suscités?
17 Si les jeunes mariés ou leurs parents veulent offrir un repas à un grand nombre de convives, cela peut leur coûter très cher (voir Marc 6:35-37). Témoin le rapport suivant, qui nous vient du Pacifique:
“On constate une tendance à l’excès dans les réceptions. Certains empruntent pour donner un grand banquet, et ils commencent leur vie de couple chargés de dettes. Beaucoup semblent avoir peur de perdre la face; apparemment, c’est ce qui les pousse à organiser des noces qui sont au-dessus de leurs moyens.”
Quel dommage, pour des jeunes mariés, d’entrer dans la vie commune poursuivis par les créanciers, au risque de mettre leurs relations à rude épreuve! Et que dire de ceux qui savent que leurs parents ont du mal à payer les frais de leurs noces fastueuses? Les gens du présent monde contractent souvent des dettes considérables à l’occasion des mariages, car l’orgueil les incite à tout faire pour impressionner leur entourage, ou du moins pour sauver la face (Proverbes 15:25; Galates 6:3). Mais cela devrait-il se produire chez les chrétiens, compte tenu des principes énoncés en Luc 12:29-31?
18, 19. a) Pourquoi quelques-uns ont-ils décidé de faire de grandes noces? b) Comment devrions-nous réagir si nous ne sommes pas invités aux noces d’un de nos amis (Luc 14:12)?
18 Parmi ceux qui organisent des noces dispendieuses, quelques-uns sont motivés par le désir d’égaler ou de surpasser leurs compagnons. Des anciens d’Afrique occidentale expliquent:
“Il en est qui engagent de grosses dépenses pour les rafraîchissements. Celui qui donne le banquet de noces le plus somptueux sert ensuite d’exemple aux autres. Cela a causé des problèmes à ceux qui n’avaient pas le courage de se montrer différents. L’exhibition des ressources peut être une pierre d’achoppement. Il n’est absolument pas nécessaire de chercher à imiter le voisin.” — Voir I Jean 2:15-17.
19 D’autres se sentent obligés d’organiser une réception gigantesque pour ne pas froisser leur entourage. Ils s’imaginent effectivement que si telle ou telle relation n’est pas conviée, elle en sera blessée. En conséquence, ils invitent trop de monde. Mais réfléchissons un instant. Désirerions-nous vraiment que nos amis aient peur de nous offenser au point de se couvrir de dettes, voire de ne plus pouvoir servir Dieu à plein temps? Si nous ne sommes pas invités, il est bien préférable de penser que le couple a pesé mûrement tous les facteurs en présence, y compris l’aspect financier de la question. En ne nous conviant pas, ils nous montrent peut-être même qu’ils nous tiennent pour des adultes qui ne seront pas prompts à s’irriter (Ecclésiaste 7:9; I Corinthiens 13:4-7). En tout état de cause, nous pouvons prendre part à leur bonheur en assistant au discours biblique qui constitue la partie principale de leur mariage. Si d’aventure nous accordions moins d’intérêt à ce discours qu’à la soirée récréative qui lui fait suite, ne faudrait-il pas en conclure que nous sommes en train de devenir “amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu”? — II Timothée 3:4.
20. Quelles pratiques évitera-t-on en limitant le nombre des invités?
20 Un point de vue raisonnable sur l’importance et sur le coût des noces nous aidera aussi à éviter les pratiques douteuses. Par exemple, l’appât du gain a incité des couples à choisir un tissu spécial pour les costumes de mariage, puis à demander à ceux qui composaient leur cortège de le leur racheter à un prix plus élevé. Lors de certaines réceptions, les invités ont dû “acheter” un morceau de gâteau ou une danse avec la mariée en épinglant des billets sur sa robe. Si l’on accorde trop d’importance aux biens matériels, cela peut aussi amener les invités à faire étalage de leurs richesses en jetant de l’argent aux musiciens ou en offrant des cadeaux somptueux aux jeunes mariés pour avoir une place à leurs côtés. — Luc 14:8-11.
Veillez à ce que tous puissent se divertir
21. Quel rôle la musique peut-elle jouer dans une noce?
21 Au cours des guerres des Maccabées, un groupe de musiciens portant des “tambourins” et des “instruments de musique” s’est joint à un cortège nuptial (I Maccabées 9:39, Osty; voir Psaume 45:8). Aujourd’hui encore, la musique est souvent à l’honneur dans les mariages. Elle peut ajouter à l’allégresse de l’événement, mais elle peut aussi la ternir. Comment cela? Dans quelques soirées de noce, on a joué des morceaux assourdissants et déchaînés. Les artistes qui aiment le style de musique propre aux discothèques ou qui se complaisent à faire étalage de leur technique n’ont pas leur place dans une réunion chrétienne. Comment les invités, jeunes et vieux, pourraient-ils apprécier la compagnie de leurs frères quand la musique est trop forte pour qu’on puisse s’entendre d’un côté à l’autre d’une même table?
22. Comment prévenir les problèmes qui peuvent se poser en rapport avec la musique?
22 À l’évidence, la musique des mariages mérite d’être préparée avec soin et surveillée de près, surtout si l’on recourt aux services d’un orchestre. Il est préférable de ne pas engager des musiciens du monde. S’il y a des artistes rémunérés, le marié ou le frère responsable leur expliquera nettement quel genre de musique ils sont autorisés à jouer (Exode 32:6, 17, 18). Il stipulera qu’aucun morceau réclamé par les invités ne peut être joué sans la permission de l’époux ou du “directeur” de la réception. En raison des problèmes qui se posent souvent en rapport avec la nature et le volume de la musique jouée par un orchestre, de nombreux couples ont préféré utiliser des disques ou des enregistrements qu’ils avaient eux-mêmes choisis. En outre, ils en ont confié la responsabilité à un adulte qui ne risque pas de se laisser influencer par les modes ayant cours chez les adolescents. — I Corinthiens 13:11; Hébreux 5:14.
23-25. Quelles autres dispositions pratiques les jeunes mariés peuvent-ils prendre pour que leurs noces soient à la fois agréables et chrétiennes?
23 Les jeunes couples chrétiens tiennent à ce que leurs invités gardent un bon souvenir de leur mariage. Dès lors, s’ils prévoient de la musique ou des danses, ils veilleront à ce qu’elles soient en accord avec les principes du christianisme. De même, avant de donner la parole à quelqu’un, ils s’assureront que cette personne et ce qu’elle a l’intention de dire conviennent bien à un rassemblement chrétien.
24 Dans la parabole des dix vierges, le festin de mariage ne commençait qu’au “plein milieu de la nuit” parce que l’époux avait été retardé (Matthieu 25:5, 6). En une autre circonstance, Jésus a parlé d’un roi qui, après avoir préparé le repas, ordonnait à ses serviteurs d’inviter les gens sur les routes, ce qui porte à croire que le banquet devait avoir lieu de jour (Matthieu 22:4, 9). À présent, certaines réceptions se prolongent jusque tard dans la nuit, devenant de plus en plus incontrôlées à mesure que les chrétiens mûrs partent pour prendre le repos dont ils ont besoin. Pour éviter cela, de nombreux couples équilibrés ont fixé une heure non seulement pour le début, mais encore pour la fin des réjouissances. Chacun est ainsi à même de s’organiser en conséquence, notamment pour participer à des activités chrétiennes au lendemain d’une agréable soirée.
25 Pour les serviteurs de Dieu, les noces peuvent constituer une excellente occasion de se divertir convenablement et avec modération. Mais quel rôle jouent-elles en rapport avec ce qu’elles inaugurent: la vie d’un nouveau couple de vrais chrétiens?
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Sachez voir plus loin que le jour des nocesLa Tour de Garde 1984 | 15 juillet
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Sachez voir plus loin que le jour des noces
1, 2. Quels contrastes riches d’enseignements a-t-on pu observer dans les mariages japonais?
DANS son édition du 6 décembre 1982, la revue Time expliquait qu’au Japon le chiffre d’affaires global de l’‘industrie du mariage’ s’élève à 17 milliards de dollars (soit plus de 130 milliards de francs français), ce qui représente “la somme étonnante de 22 000 dollars [plus de 170 000 francs français] par couple”. Pourtant, dans ce pays, “le nombre des divorces atteint des sommets. Sur dix foyers fondés, trois se disloqueront un jour ou l’autre”.
2 Par contraste, le journal Hokuu Shimbun commentait ainsi un mariage qui s’était déroulé à Noshiro et qui avait uni deux Témoins de Jéhovah: “Ils sont tous les deux des chrétiens zélés et, conformément à leur doctrine, ils estiment que ‘le mariage peut avoir la bénédiction de tous et cependant rester simple’.” La sobriété de leurs noces tranchait tant avec le faste et la recherche des autres qu’elle n’a pas manqué d’attirer l’attention des journalistes. “Malgré tout, soulignait l’article, ce mariage respirait la joie partagée par tous ceux qui étaient venus présenter leurs vœux au couple.”
3. Quelle incidence vos noces peuvent-elles avoir sur votre bonheur futur?
3 L’attitude des jeunes mariés à l’égard de leurs noces et les tensions que celles-ci leur font subir peuvent avoir une incidence directe sur leur bonheur futur. Pourquoi cela? À en croire le docteur Sally Witte, psychologue, “les études démontrent que les facteurs stressants ne sont pas nécessairement des désagréments. Il peut aussi s’agir d’événements agréables”. Des spécialistes de l’hygiène mentale affirment même qu’un mariage occasionne davantage de stress qu’un licenciement. Évidemment, s’il est colossal et somptueux, l’émotion sera plus violente que s’il reste modeste et simple.
4. Que se passe-t-il souvent après un mariage très solennel?
4 Par ailleurs, à notre époque beaucoup de jeunes couples attachent tellement d’importance au jour des noces et placent en lui tant d’espérances dénuées de fondement qu’une fois la fête finie ils sont profondément déçus. Une jeune femme nous confie: “Pendant des mois tous ceux que je connaissais avaient l’air excités. Je n’avais pas l’impression d’être la seule. Puis le mariage a passé en un clin d’œil, et quand nous sommes arrivés chez nous en fin de soirée une grande tristesse m’a envahie.” De son côté, un jeune homme cité dans le livre Le mariage (angl.) s’exprimait ainsi:
“La période des fiançailles est censée être passionnante et merveilleuse. Ensuite on organise le mariage monstre, c’est formidable. Après on part en voyage de noces, ça devient franchement super. On s’imagine que le mariage donne immédiatement accès à une vie fantastique. Et tout d’un coup, c’est le calme plat. On se retrouve tout seul avec une femme.”
5. Comment les chrétiens devraient-ils considérer leurs noces?
5 Sans contredit, il est normal que des fiancés attendent leur mariage avec impatience. Pour eux c’est un événement heureux et inoubliable, car il marque un tournant dans leur vie. Cependant, les chrétiens qui envisagent de se marier ont tout intérêt à ne pas consacrer trop d’attention à leurs noces sous peine de perdre de vue leur objectif principal, à savoir leur vie de couple qui est sur le point de débuter.
Comment poser le fondement d’un mariage heureux
6. Qu’est-il judicieux de faire avant de se marier?
6 Jésus a énoncé une vérité fondamentale qui s’applique aux célibataires lorsqu’il a dit: “Qui d’entre vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assoit pas d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer?” (Luc 14:28). Oui, il est sage de bien réfléchir à un projet avant de le mettre à exécution. Or ce principe vaut aussi pour le mariage. De nombreux conseillers conjugaux recommandent d’ailleurs à leurs clients de suivre des cours pratiques pour apprendre à s’adapter à la vie conjugale et à résoudre les problèmes qui peuvent en découler. L’un d’eux a déclaré: “Si les jeunes qui sortent du lycée savaient sur les relations entre mari et femme le centième de ce qu’ils savent sur les ordinateurs, le mariage leur procurerait beaucoup plus de satisfactions.”
7. Où trouverez-vous des renseignements valables sur la vie conjugale?
7 Pour aider les gens mariés à réussir leur vie de couple, les Témoins de Jéhovah ont publié d’excellentes suggestions qui ne sont pas fondées sur les sables mouvants de l’opinion humaine, mais sur les conseils parfaits de l’Auteur du mariage (Psaume 119:98-105). La Tour de Garde et Réveillez-vous! ont proposé à leurs lecteurs une foule d’articles relatifs à la vie conjugale. Vous vous ferez une meilleure idée de cette abondance de renseignements en parcourant les nombreuses références indiquées dans les Index des publications de la Société Watch Tower (1976-1980 par exemple) sous la rubrique “Mariage”. Une bonne partie de ces sujets sont étudiés dans les congrégations, ce qui donne aux assistants susceptibles de se marier la possibilité d’entendre des remarques pertinentes nées de l’expérience de chrétiens et de chrétiennes qui étudient assidûment la Parole de Dieu.
8. Si vous envisagez de vous marier, quelles dispositions pratiques pourriez-vous prendre?
8 Si vous envisagez de vous marier, vous devriez également examiner les renseignements qui figurent dans d’autres manuels bibliques. Par exemple, plusieurs chapitres du livre Le bonheur — Comment le trouver?a sont consacrés aux problèmes d’argent, à la sexualité et au bonheur familial. L’ouvrage intitulé Comment s’assurer une vie de famille heureuseb renferme aussi des conseils pratiques tirés de la Parole infaillible de Dieu. Pour vous en donner un aperçu, voici les titres de quelques-uns de ses chapitres: “Un excellent fondement pour votre mariage”, “Après le jour des noces”, “Un mari digne d’un profond respect”, “Une épouse tendrement aimée”, et “L’amour, ‘un parfait lien d’union’”. Arrangez-vous pour étudier ces sujets avec votre futur conjoint avant votre mariage. En outre, il vous sera certainement très utile d’en discuter avec un chrétien mûr pour qui vous avez de l’estime. Celui-ci sera en mesure de vous apporter des suggestions de valeur (Proverbes 4:1-9). Si vous concentrez ainsi votre attention sur ce qui doit être votre préoccupation principale, à savoir votre vie de couple, cela vous empêchera d’accorder trop d’importance à vos préparatifs de noces.
Soyez disposé à travailler
9, 10. a) Pourquoi est-il important de considérer le mariage avec réalisme? b) Quel avantage les chrétiens ont-ils dans ce domaine?
9 Comme nous l’avons noté, quantité de personnes s’imaginent que le jour de leur mariage elles vont découvrir “une vie fantastique”. Ceux qui se repaissent de telles chimères s’exposent à bien des déboires et des déceptions. Le fait est que pour être heureux en mariage il faut travailler, travailler autrement plus que pour organiser une noce, si grande soit-elle. Lors d’une séance de thérapie conjugale dirigée par le professeur E. Pattison, une jeune femme nommée Betty a reconnu: “Je caressais beaucoup d’illusions sur le mariage, et la vie commune n’a fait que les enraciner. Mais au fond, il n’y a rien de surnaturel dans le mariage. Il faut surtout travailler dur.”
10 L’étude de la Parole de Dieu devrait préparer les chrétiens aux réalités du mariage. Comment cela? En premier lieu, elle nous révèle que tous les humains ont hérité l’imperfection de leur ancêtre Adam. En Romains 3:23 nous lisons: “Tous en effet ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu.” En vertu de cette règle inéluctable, la personne imparfaite qui va devenir votre conjoint vous décevra forcément sous certains rapports. Une fois pris dans le train-train de la vie quotidienne, votre époux vous apparaîtra peut-être impatient, soupe au lait, un tantinet paresseux ou enclin à se dérober à ses responsabilités de chef. Quant à vous, mari, à force de vivre dans l’intimité avec votre femme vous risquez de la découvrir quelque peu vaniteuse, un rien autoritaire, parfois critique ou étonnamment attachée aux biens matériels.
11, 12. En quoi le christianisme peut-il vous aider à améliorer la qualité de votre vie commune?
11 Puisque vous êtes tous deux chrétiens, votre foi dans la perfection des conseils de Dieu vous donne une base à partir de laquelle vous pouvez progresser. Vous serez sans doute à même d’aborder avec tact, mais franchement, les domaines où chacun de vous souhaiterait voir le couple se conformer plus étroitement aux principes divins. Faites preuve de sagesse et de discernement en attendant le bon moment pour parler de ces questions, au lieu de le faire quand l’un de vous est visiblement irrité ou contrarié. Si vous voulez que la discussion soit vraiment constructive, évitez à tout prix de réfuter le point de vue de votre partenaire. Écoutez ses
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