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Christ au sein de la congrégation chrétienne (Gen. 2:24; Mat. 19:4-8; Marc 10:2-9). Puisque l’homme et la femme ont été dotés de la faculté d’exprimer l’amour et l’affection, l’institution qu’est le mariage devait être bénie, paisible, et apporter le bonheur. L’apôtre Paul présente Christ sous les traits d’un mari, le chef de la congrégation chrétienne, son épouse. C’est un modèle parfait sous le rapport des égards et de la bonté de cœur que le mari doit avoir pour sa femme, qu’il doit aimer comme son propre corps. Paul dit aussi que de son côté la femme doit avoir un profond respect pour son mari (Éph. 5:21-33). L’apôtre Pierre conseille aux femmes d’être soumises à leurs maris, de les gagner par leur conduite chaste, leur profond respect et leur esprit calme et doux. Il cite en exemple Sara, qui appelait son mari, Abraham, “seigneur”. — I Pierre 3:1-6.
D’un bout à l’autre des Écritures grecques chrétiennes, l’accent est mis sur la pureté et la fidélité dans le mariage. Paul dit: “Que le mariage soit honoré chez tous et le lit conjugal sans souillure, car Dieu jugera les fornicateurs et les adultères.” (Héb. 13:4). Il recommande aux conjoints de se témoigner du respect et de s’acquitter de leurs devoirs conjugaux.
L’apôtre exhorte les chrétiens à ‘se marier dans le Seigneur seulement’, exhortation qui est en harmonie avec la coutume observée par les serviteurs de Dieu de l’Antiquité, qui n’épousaient que de vrais adorateurs de Jéhovah, ce qu’ils étaient eux-mêmes (I Cor. 7:39). Néanmoins, l’apôtre dit à ceux qui ne sont pas mariés qu’ils ont la possibilité de servir le Seigneur sans distraction s’ils demeurent célibataires. Il ajoute qu’en raison de l’époque ceux qui se marient feraient bien de vivre ‘comme s’ils n’avaient pas de femme’; en d’autres termes, ils ne devraient pas chercher à jouir pleinement des avantages que procure le mariage ni se consacrer essentiellement à en assumer les responsabilités, leur union devenant ainsi toute leur vie, comme le font beaucoup. Il serait préférable qu’ils cherchent le Royaume et servent ses intérêts tout en ne négligeant pas leurs devoirs d’époux (I Cor. 7:29-38). Quant aux jeunes veuves de la congrégation, Paul conseille qu’elles se remarient plutôt que d’être portées sur la liste des personnes à aider en raison de la déclaration qu’elles font de se consacrer exclusivement au ministère chrétien. Cela, précise l’apôtre, parce que leurs impulsions sexuelles risquent de les inciter à faire peu de cas de cette déclaration de foi en ce sens qu’elles accepteraient le soutien financier de la congrégation accordé à celles qui travaillent dur, alors que dans le même temps elles se chercheraient un mari, tomberaient dans le désœuvrement et se mêleraient des affaires d’autrui. Ce faisant, elles s’attireraient un jugement de condamnation. Se marier, avoir des enfants et diriger une maison tout en persévérant dans la foi chrétienne, voilà qui les occuperait et les empêcherait de bavarder et de parler de ce qu’il ne faut pas. La congrégation pourrait ainsi assister celles qui sont réellement veuves et dignes d’une telle aide. — I Tim. 5:9-16; 2:15.
LE CÉLIBAT
L’apôtre Paul annonce que l’un des traits caractéristiques de l’apostasie à venir serait le célibat obligatoire; ‘des hommes interdiraient de se marier.’ (I Tim. 4:1, 3). Certains apôtres étaient mariés (I Cor. 9:5; Luc 4:38). Lorsqu’il énonça les conditions requises des surveillants et des serviteurs ministériels au sein de la congrégation chrétienne, Paul dit que ces hommes (s’ils étaient mariés) ne devaient avoir qu’une seule femme. — I Tim. 3:1, 2, 12; Tite 1:5, 6.
LE MARIAGE ET LA RÉSURRECTION
Des adversaires de Jésus qui ne croyaient pas à la résurrection lui posèrent un jour une question embarrassante, du moins le croyaient-ils. Dans sa réponse, Jésus révéla que “ceux qui ont été jugés dignes d’acquérir ce système de choses-là et la résurrection d’entre les morts ne se marient ni ne sont donnés en mariage”. — Luc 20:34, 35; Mat. 22:30.
USAGES SYMBOLIQUES
D’un bout à l’autre des Écritures, Jéhovah se compare à un mari. Il se considérait comme marié à la nation d’Israël (És. 54:1, 5, 6; 62:4). Quand Israël se rebellait contre Dieu en s’adonnant à l’idolâtrie ou à quelque autre péché contre lui, cette rébellion était qualifiée de prostitution, comme celle à laquelle se livre une femme infidèle, et elle fournissait à Dieu un motif de divorce. — És. 1:21; Jér. 3:1-20; Osée chap. 2.
En Galates chapitre 4, l’apôtre Paul compare la nation d’Israël à l’esclave Agar, la concubine d’Abraham, et le peuple juif à Ismaël, le fils d’Agar. De même qu’Ismaël était le fils de la femme secondaire d’Abraham, de même les Juifs étaient les enfants de la “femme” secondaire de Jéhovah. Le lien qui unissait Israël à Jéhovah était l’alliance de la Loi. Paul compare la “Jérusalem d’en haut”, la “femme” de Jéhovah, à Sara, la femme libre d’Abraham. C’est de cette femme libre ou “Jérusalem d’en haut” que les chrétiens oints sont les enfants spirituels et libres. — Gal. 4:21-31; voir Ésaïe 54:1-6.
En tant que Père par excellence, Jéhovah Dieu, à l’exemple d’Abraham, préside au choix d’une épouse pour son fils Jésus Christ. Il s’agit, non pas d’une femme terrestre, mais de la congrégation chrétienne (Gen. 24:1-4; II Thess. 2:13; I Pierre 2:5). Les premiers membres de la congrégation de Jésus lui furent présentés par “l’ami de l’époux”, Jean le Baptiseur, que Jéhovah avait envoyé comme précurseur de son Fils (Jean 3:28, 29). Cette épouse ou congrégation est “un seul esprit” avec Christ, dont elle est le corps (I Cor. 6:17; Éph. 1:22, 23; 5:22, 23). Tout comme l’épouse israélite se baignait et revêtait ses ornements, de même Jésus Christ s’assure que son épouse est préparée ou baignée en vue du mariage, afin qu’elle soit parfaitement pure, sans tache ni défaut (Éph. 5:25-27). Au Psaume 45 et en Révélation 21, l’épouse est présentée avec tous ses ornements pour le mariage.
Également, dans le livre de la Révélation, Jéhovah parle de l’époque qui précède le mariage de son Fils, époque où l’épouse serait préparée, revêtue d’un fin lin éclatant et pur. Il dit aussi que ceux qui ont été invités au repas de mariage de l’Agneau, le repas du soir, ceux-là sont heureux (Rév. 19:7-9; 21:2, 9-21). La nuit précédant sa mort, Jésus institua le Repas du soir du Seigneur, le Mémorial de sa mort, et il ordonna à ses disciples de continuer à l’observer (Luc 22:19). Ce Mémorial doit être célébré “jusqu’à ce qu’il vienne”. (I Cor. 11:26.) De même que dans les temps anciens l’époux se rendait chez l’épouse pour l’enlever à ses parents et l’emmener dans la maison qu’il lui avait préparée chez son père, ainsi Jésus Christ vient enlever ses disciples oints à leur ancienne demeure terrestre et les emmène, afin que là où il se trouve ils soient eux aussi, c’est-à-dire dans la maison de son Père, dans les cieux. — Jean 14:1-3.
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MARIE
Forme grecque du nom hébreu Miriam, dont la signification est incertaine. La Bible mentionne six femmes du nom de Marie.
1. Marie, mère de Jésus. Elle était la fille de Héli, bien que la généalogie dressée par Luc mentionne Joseph, l’époux de Marie, comme étant le “fils de Héli”. Voici ce que dit la Cyclopædia de M’Clintock et Strong, volume III, page 774: “Il est bien connu que lorsqu’ils dressaient leurs tables généalogiques les Juifs ne comptaient que les mâles; quand le lien de parenté entre un grand-père et son petit-fils s’établissait par l’une de ses filles, ils éliminaient le nom de la fille en question au profit de celui de son mari, qu’on inscrivait comme fils du grand-père maternel (Nomb. xxvi, 33; xxvii, 4-7).” C’est sans aucun doute la raison pour laquelle l’historien Luc dit que Joseph était “fils de Héli”. — Luc 3:23.
Marie était donc de la tribu de Juda et une descendante de David. Voilà pourquoi on pouvait dire de Jésus, son fils, qu’il était “issu de la postérité de David, selon la chair”. — Rom. 1:3.
Si la tradition est exacte, la femme de Héli, la mère de Marie, était Anna; celle-ci avait une sœur dont la fille, Élisabeth, devint la mère de Jean le Baptiseur. Selon cette tradition, Élisabeth serait la cousine de Marie. Que Marie fût la parente d’Élisabeth, laquelle était “une des filles d’Aaron” de la tribu de Lévi, c’est ce qu’attestent les Écritures (Luc 1:5, 36). D’aucuns disent que Salomé, femme de Zébédée et mère des deux apôtres Jacques et Jean, était la sœur de Marie. — Mat. 27:55, 56; Marc 15:40; 16:1; Jean 19:25.
VISITÉE PAR UN ANGE
À la fin de l’an 3 avant notre ère, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu vers une vierge nommée Marie, dans la ville de Nazareth. “Bonjour, hautement favorisée, Jéhovah est avec toi”, telle fut la salutation pour le moins inhabituelle qu’il lui adressa. Quand il lui apprit qu’elle allait concevoir et enfanter un fils qui serait appelé Jésus, Marie, qui à l’époque n’était que fiancée à Joseph, demanda: “Comment cela se fera-t-il, puisque je n’ai pas de relations avec un homme?” “De l’esprit saint viendra sur toi, et de la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi aussi ce qui naîtra sera appelé saint, Fils de Dieu”, répondit l’ange. Émue à cette perspective, mais restant néanmoins modeste et humble comme il convenait, Marie dit: “Voici l’esclave de Jéhovah! Que cela se passe pour moi selon ta déclaration!” — Luc 1:26-38.
Afin d’affermir la foi de Marie dans cet événement capital, l’ange lui dit que sa parente Élisabeth, alors dans sa vieillesse, était déjà enceinte de six mois, parce que la puissance miraculeuse de Jéhovah avait enlevé sa stérilité. Marie lui rendit visite, et à peine était-elle entrée chez sa parente que l’enfant bondit de joie dans le ventre d’Élisabeth qui salua Marie en disant: “Bénie es-tu entre les femmes, et béni est le fruit de ta matrice!” (Luc 1:36, 37, 39-45). Là-dessus, Marie se répandit en paroles divinement inspirées, magnifiant Jéhovah pour sa bonté. — Luc 1:46-55.
Marie resta environ trois mois auprès d’Élisabeth, dans les collines de Judée, puis elle s’en retourna à Nazareth (Luc 1:56). Quand Joseph apprit que Marie était enceinte (celle-ci le lui ayant vraisemblablement révélé), il se proposa de divorcer d’avec elle en secret pour ne pas l’exposer à la honte publique. (On regardait les personnes fiancées comme étant mariées et un acte de divorce était requis pour dissoudre l’engagement.) Mais l’ange de Jéhovah apparut à Joseph et lui révéla que se réalisait ainsi la prophétie d’Ésaïe selon laquelle une “vierge deviendra enceinte et elle enfantera un fils”. Alors Joseph suivit les instructions divines et prit Marie pour femme, “mais il n’eut pas de relations avec elle jusqu’à ce qu’elle eût mis au monde un fils; et il l’appela du nom de Jésus”. — Mat. 1:18-25.
ELLE MET JÉSUS AU MONDE À BETHLÉHEM
Tandis que les événements s’enchaînaient, parut un décret de César Auguste ordonnant que chacun se fasse enregistrer dans sa ville d’origine. Ce décret s’avéra providentiel au plan chronologique, car la prophétie relative au lieu de naissance de Jésus devait se réaliser (Michée 5:2). Joseph prit donc Marie, “qui se trouvait alors enceinte”, et tous deux entreprirent le pénible voyage qui devait les conduire de la ville de Nazareth, au nord, à Bethléhem, au sud. En raison des circonstances, l’accouchement eut lieu dans de très humbles conditions; en effet, après sa naissance, le nouveau-né fut couché dans une crèche parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la pièce garnie. Cela se passait vraisemblablement le 1er octobre de l’an 2 avant notre ère. — Luc 2:1-7; voir JÉSUS CHRIST.
Après avoir entendu ces paroles de l’ange: “Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est Christ le Seigneur”, les bergers allèrent en hâte à Bethléhem, où ils trouvèrent le signe: le tout petit enfant de Marie “enveloppé de langes et couché dans une crèche”. Ils rapportèrent à l’heureuse famille comment le chœur des anges s’était exprimé, chantant: “Gloire à Dieu là-haut dans les hauteurs, et sur terre paix parmi les hommes de la bienveillance!” Et Marie “gardait toutes ces paroles, faisant des déductions dans son cœur”. — Luc 2:8-20.
Le huitième jour Marie fit circoncire son fils conformément à la loi de Jéhovah. Le quarantième jour, elle et son mari emmenèrent l’enfant au temple de Jérusalem pour offrir le sacrifice prescrit. La Loi exigeait le sacrifice d’un jeune bélier et d’un pigeon mâle ou d’une tourterelle. Mais dans le cas où la famille n’avait pas les moyens de se procurer un mouton, il fallait offrir deux tourterelles ou deux pigeons mâles. Joseph était pauvre, car Marie offrit “une paire de tourterelles ou deux jeunes pigeons”. (Luc 2:21-24; Lév. 12:1-4, 6, 8.) Or il y avait là un homme juste nommé Siméon; dès qu’il remarqua l’enfant, il bénit Jéhovah qui lui avait accordé de voir le ‘Sauveur’ avant de mourir, rassasié de jours. Se tournant vers Marie, il lui dit: “Oui, une longue épée
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