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Les mariages parmi les relations de ce mondeLa Tour de Garde 1965 | 1er septembre
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Les mariages parmi les relations de ce monde
Il arrive souvent que des chrétiens soient invités par des parents et des relations du monde à assister, voire à participer à la cérémonie qui a lieu à l’occasion de leur mariage, célébré dans un édifice dédié au faux culte. Si vous vous trouvez dans ce cas, quelle décision prendrez-vous ? Assisterez-vous à ce mariage, ou refuserez-vous l’invitation ? Est-ce mal de participer à une cérémonie nuptiale ? De quelle façon résoudrez-vous la question ?
Les chrétiens comprennent que la Bible fait une différence très nette entre le vrai et le faux culte. Ils savent que Dieu n’approuve pas les organisations religieuses qui n’adhèrent pas étroitement aux enseignements de sa Parole. Aussi ne participent-ils en aucun cas aux offices célébrés au sein de ces organisations. Ils observent plutôt le conseil biblique suivant : “Ne vous mettez pas sous un joug inégal avec les incroyants. Car quelle participation ont la justice et l’iniquité ? (...) Ou quelle part une personne fidèle a-t-elle avec un incroyant ? (...) ‘C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et séparez-vous’, dit Jéhovah, ‘et cessez de toucher la chose impure’.” — II Cor. 6:14-17.
Toutefois, dans la plupart des pays, le mariage est avant tout une cérémonie civile, bien que souvent célébrée devant un membre du clergé. L’ecclésiastique, qui légalise le mariage, reçoit de l’État le droit d’unir les futurs époux. Eu égard à ce fait, un chrétien peut se dire qu’il n’y a pas de commandement biblique lui interdisant d’assister et de participer à cette cérémonie, que celle-ci soit célébrée ou non dans un édifice appartenant à une organisation de la fausse religion. C’est exact ; néanmoins, il existe d’autres facteurs que le chrétien voudra considérer.
RAPPORTS RELIGIEUX
Quand un mariage est célébré dans un édifice religieux, sous la conduite d’un ecclésiastique, la cérémonie est généralement très étroitement associée au culte de cette religion. Par exemple, on y offrira peut-être des chants et des prières, et dans certains cas, on s’attendra à ce que les assistants s’agenouillent ou accomplissent d’autres gestes religieux. Étant donné les déclarations de la Bible, le chrétien ne pourrait en toute conscience se joindre aux prières offertes à un dieu en trois personnes ou participer de toute autre façon aux exercices religieux d’une organisation qui représente mal le vrai Dieu Jéhovah et ses enseignements. Que signifierait cette situation ?
Le chrétien, surtout celui qui fait partie du cortège nuptial, se trouverait très étroitement associé à ce que la Bible présente comme étant un faux culte. Sa présence à cette cérémonie serait déplacée et ne passerait sans doute pas inaperçue. S’il est permis aux autres d’accomplir des exercices religieux, la participation aux mêmes rites constituerait pour lui un acte d’apostasie (Jean 4:24). L’ecclésiastique, les nouveaux mariés et les autres assistants seront peut-être gênés, voire irrités, de l’attitude du chrétien, et ils la prendront sans doute pour un grave manque de respect. Sous la pression des circonstances et de l’émotion, est-on sûr de ne pas faire de compromis ? Sous cette influence, ne va-t-on pas faiblir et accomplir un acte méritant la désapprobation divine ? Sera-t-on à même de déterminer quels sont les actes et les gestes qui appartiennent au faux culte, afin de s’en abstenir ?
Le chrétien fera donc bien de considérer soigneusement l’utilité qu’il y aurait à participer à cette cérémonie. Il ne veut certainement rien faire qui puisse compromettre ses relations avec Jéhovah Dieu. Il devra donc se poser les questions suivantes avant de prendre sa décision : Participer à un mariage célébré sous la conduite d’une organisation de la fausse religion, est-ce se conformer au commandement de Dieu de ‘fuir l’idolâtrie’ ? Est-ce en harmonie avec l’injonction suivante : “‘Sortez du milieu d’eux, et séparez-vous’, dit Jéhovah, ‘et cessez de toucher la chose impure’.” Le chrétien mûr ne cherche pas à savoir jusqu’à quel point il peut aller sans participer au faux culte ; il cherche plutôt à se soustraire le plus possible à toute influence ou fréquentation qui risquerait de compromettre ses relations avec Dieu. — I Cor. 10:14 ; II Cor. 6:17.
POUR ÊTRE AGRÉABLE AUX AUTRES
Mais un chrétien voué jugera peut-être qu’en acceptant l’invitation au mariage de l’une de ses proches connaissances du monde, il contribuera au maintien de relations amicales avec cette personne. Il craindra peut-être que son refus n’engendre de la rancune et ne lui ôte toute possibilité à l’avenir de parler de la vérité de la Parole de Dieu à cette connaissance.
Bien entendu, les chrétiens veulent aider les personnes du monde qu’ils connaissent à s’affranchir des enseignements non bibliques, mais la participation à leur mariage atteindra-t-elle ce but ? Même si vous jugez qu’il n’y a aucun danger que vous fassiez des compromis, votre refus catégorique de participer si peu que ce soit aux exercices religieux contribuera-t-il à créer une ambiance plus agréable pour vos amis et leurs invités du monde ? Votre comportement ne gâchera-t-il pas plutôt leur plaisir et ne les mettra-t-il pas dans l’embarras ? Il serait bien que vous parliez au préalable de cette éventualité à votre parent ou connaissance du monde.
Il est probable qu’une explication honnête et sans détours de vos sentiments et de vos croyances ne le blessera pas, mais qu’au contraire elle engendrera le respect et servira de fondement solide à une discussion ultérieure de la Bible. Par exemple, si l’un de vos parents ou amis du monde vous demande de participer à son mariage religieux en qualité de “demoiselle ou de garçon d’honneur”, vous pourrez lui dire combien vous êtes sensible à l’honneur qu’il vous fait en vous voulant si près de lui en un moment si important de sa vie. Ensuite, vous pourriez lui dire ce qui suit, ou quelque chose d’approchant :
‘Puisque la Bible fait une différence si nette entre la vraie et la fausse religion, je n’accepte pas sans réserve d’assister à des mariages célébrés devant des membres du clergé qui, j’en ai la conviction, n’enseignent pas les vérités de la Parole de Dieu. Ces ecclésiastiques prient un dieu en trois personnes, et comme il m’est impossible de prier un autre dieu que Jéhovah, je ne pourrais participer ni aux prières ni à aucun des symbolismes ou exercices religieux qui se feront à ton mariage. Je souhaite sincèrement ton bonheur, mais je crains que ma présence ne vous cause du désagrément, à toi, à ton prêtre et aux autres assistants.’
Cette explication sincère montrera à votre ami que non seulement votre religion est la chose la plus importante de votre vie, mais que vous vous préoccupez aussi de ses sentiments. Il reconnaîtra probablement que, dans l’intérêt de tous les assistants, il serait préférable que vous ne soyez pas associé aussi intimement à son mariage. D’autre part, il vous restera une occasion d’expliquer ultérieurement toute l’importance qu’il y a à pratiquer une forme de culte en harmonie avec la Parole de Dieu. Une conscience formée par la Bible permettra peut-être à un chrétien d’assister en spectateur à un mariage de ce genre, mais il aura à porter la responsabilité de ses actes. — Gal. 6:5.
LA POSITION DES PARENTS
Les parents chrétiens qui sont voués désirent que leurs enfants adorent Jéhovah, mais il arrive parfois que des jeunes décident de se marier avec une de leurs connaissances du monde. Dans ce cas, que feront les parents ? Tant que les enfants sont soumis à leur autorité, ils pourraient refuser leur consentement à ce mariage avec une personne non vouée à Dieu. Si le jeune homme ou la jeune fille insiste pour épouser un incroyant, il ne devrait pouvoir le faire qu’à sa majorité, seul, sans le consentement ou l’approbation de ses parents. Les parents voués à Jéhovah doivent faire comprendre clairement à leurs enfants qu’ils désapprouvent le mariage avec une personne non vouée à Dieu. Les principes bibliques à ce sujet sont très clairs : “Ne vous mettez pas sous un joug inégal avec les incroyants.” Mariez-vous “seulement dans le Seigneur”. — II Cor. 6:14 ; I Cor. 7:39.
Les parents ne permettront pas non plus à leurs enfants mineurs de décider en dernier ressort de participer ou d’assister au mariage de l’une de leurs relations du monde. Au contraire, ils assumeront la responsabilité que Dieu leur a donnée, et ils prendront la décision pour leurs enfants, au mieux des intérêts spirituels de ces derniers. — Éph. 6:1-4 ; És. 38:19.
Mais si, à leur majorité, les enfants désirent que leurs parents assistent à leur mariage célébré sous les auspices et dans le lieu de culte d’une organisation de la fausse religion, que feront alors les parents ? Accepteront-ils d’y participer ? Les parents approuvent-ils le mariage de leur enfant avec une personne de ce monde, et qu’il soit célébré dans un lieu du faux culte ? Approuvent-ils cette forme de culte ? Sinon, ne semble-t-il pas illogique qu’ils participent d’une manière active au mariage, le père conduisant peut-être la mariée à l’autel ? Les parents veulent se montrer aimants et tendres à l’égard de leurs enfants, mais d’autre part, ils ne veulent pas être illogiques en enseignant une chose à leurs enfants, puis plus tard, en faisant eux-mêmes ce qu’ils leur ont déconseillé de faire. Serait-ce la façon d’élever le vrai culte dans l’esprit des enfants ? Quant à la question de savoir si les parents assisteront au mariage en spectateurs silencieux, c’est à eux personnellement qu’incombe la responsabilité de prendre la décision à ce sujet.
LES RÉCEPTIONS DE CE MONDE
Il existe encore une question sur laquelle il est nécessaire de prendre une décision ; il s’agit de savoir si on acceptera l’invitation d’assister à la réception donnée à l’occasion du mariage de l’une de ses relations du monde. Il est possible que cette cérémonie soit absolument indépendante de la cérémonie religieuse, mais les fréquentations qu’on y trouvera seront-elles édifiantes ? Ne va-t-on pas y boire avec excès, fumer, participer à des danses qui exciteront les sens, et s’y livrer à d’autres divertissements peu convenables pour un chrétien ? Si tel est le cas, le chrétien a-t-il de bonnes raisons pour y aller ? — I Cor. 15:33.
Lors des réceptions organisées après un mariage, il arrive souvent que la mariée soit l’objet d’une attention et d’un honneur tout particuliers : On boit à sa santé, chacun l’embrasse tour à tour, et dans certains endroits, on paie même pour danser avec elle. Réfléchissez un instant. Considérez, par exemple, I Corinthiens 11:3, 8, 9 et Romains 1:24, 25. Rendre un si grand honneur à une créature, exalter une femme, est-ce agir conformément aux principes divins ? Que ferez-vous ? Vous joindrez-vous aux autres, ou bien vous abstiendrez-vous de faire comme eux ? Il est certain que cette ambiance mondaine n’est pas bonne, bien qu’une femme chrétienne mariée à un incroyant puisse juger parfois difficile de s’y soustraire.
Si d’autres membres de la congrégation chrétienne apprennent que vous avez assisté à un mariage du monde et à la réception qui l’a suivi, quel effet cela leur fera-t-il ? Avez-vous envisagé la possibilité pour certains de trébucher à cause de votre conduite, qu’ils jugeront peut-être comme un compromis sous le rapport de votre foi ? Le respect qu’ils ont pour vous, en votre qualité de serviteur de Dieu, n’en sortira-t-il pas affaibli ? Vous devriez considérer les conséquences de votre conduite, car elles auront une répercussion sur votre position au sein de la congrégation. Mais c’est à vous qu’il incombe de prendre la décision à ce sujet.
Aussi longtemps que le vieux système de choses subsistera, les chrétiens, qui s’efforceront de vivre en harmonie avec la Parole de Dieu, auront à prendre des décisions en ce qui concerne leurs rapports avec lui. Il n’est pas toujours facile de décider ce qu’il faut faire, mais l’examen minutieux, dans la prière, des instructions que Jéhovah nous donne par sa Parole et son organisation, nous aidera à aplanir nos sentiers. — Ps. 25:4, 5 ; Prov. 3:5, 6.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1965 | 1er septembre
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Questions de lecteurs
● Pourquoi la loi donnée à Moïse exigeait-elle que la main des témoins se levât la première contre une personne condamnée à mort ; de nos jours, ce geste a-t-il une application ou peut-on en tirer un enseignement profitable ?
Concernant ceux que les juges condamnaient à mort en Israël, Deutéronome 17:5-7 (Da) déclare : “(...) tu les assommeras de pierres, et ils mourront. Sur la déposition de deux témoins ou de trois témoins, celui qui doit mourir sera mis à mort (...). La main des témoins sera la première contre lui pour le mettre à mort, et la main de tout le peuple ensuite ; et tu ôteras le mal du milieu de toi.”
Les juges et les anciens de la nation n’étaient pas les seuls à avoir la responsabilité d’ôter le mal du milieu du peuple, mais tous les Israélites devaient préserver avec zèle le vrai culte, et faire en sorte qu’aucun opprobre ne fût jeté sur le nom de Dieu et que l’organisation restât pure, afin d’éviter de subir un châtiment collectif. Les témoins devaient montrer leur zèle en prenant la tête dans l’exécution du jugement. Un tel exemple de zèle fut démontré par les Lévites qui se levèrent contre leurs frères israélites lorsqu’ils pratiquèrent le culte du veau au Sinaï, et par Phinées le Lévite quand il fit mourir le Siméonite Zimri alors que 24 000 Israélites étaient tués pour s’être livrés à la débauche dans l’affaire de Baal-Péor (Ex. 32:25-29 ; Nomb. 25:6-9). Il était ordonné aux parents, qui avaient un fils obstiné et incorrigible, d’amener l’enfant devant les juges, sans chercher à le soustraire à la sentence de mort. Si un Israélite devenait un faux prophète ou un apostat, l’amour de Jéhovah et la fidélité envers Dieu et son organisation, étaient plus importants que les liens naturels même les plus étroits, comme l’amour d’un fils ou d’une fille. — Deut. 21:18-21 ; 13:6-11.
Un autre principe était en jeu. Faire une déposition contre une personne devant les juges était une chose, mais être le bourreau, verser réellement le sang du condamné, en était une autre. Ainsi le témoin ne porterait une accusation qu’après mûre réflexion. Seul un témoin sans scrupules pourrait faire une fausse déposition en sachant qu’il serait le premier à mettre à mort l’homme ou la femme condamné.
De même aujourd’hui, si quelqu’un pratique l’immoralité dans la congrégation chrétienne, le comité judiciaire de la congrégation a la responsabilité de faire des recherches et d’exclure le coupable pour ôter le mal. Mais chaque membre de la congrégation devrait également veiller avec zèle à la pureté de la congrégation et à ce qu’elle conserve l’approbation de Jéhovah, même si le coupable lui est attaché par des liens aussi étroits que ceux qui unissent des parents à des enfants. Chacun devrait être prompt à dire tout ce qu’il sait au sujet de l’affaire, sans taire aucun renseignement ou aucune preuve pour des
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