-
Mémorial (Repas du Seigneur)Comment raisonner à partir des Écritures
-
-
Repas du Seigneur a été institué le jour de la Pâque juive, fête annuelle que les Juifs devenus chrétiens n’avaient plus à célébrer.
Les Témoins de Jéhovah célèbrent le Mémorial le 14 Nisan, après le coucher du soleil, selon le calendrier juif en usage au Ier siècle. Pour les Juifs, le jour va d’un coucher du soleil au coucher suivant. Ainsi, d’après leur calendrier Jésus est mort le jour même où il a institué le Mémorial. Le mois de Nisan commençait avec le coucher du soleil qui suivait le moment où la nouvelle lune la plus proche de l’équinoxe de printemps était devenue visible à Jérusalem. Le Mémorial a lieu le 14e jour à compter du 1er Nisan. (La date du Mémorial peut ne pas correspondre avec celle de la Pâque que les Juifs observent de nos jours. Pourquoi? Parce que actuellement le calendrier juif fait correspondre le début des mois avec la nouvelle lune astronomique, et non plus avec la nouvelle lune visible depuis Jérusalem, laquelle peut se lever 18 à 30 heures plus tard. Par ailleurs, la plupart des Juifs célèbrent maintenant la Pâque le 15 Nisan, et non pas le 14 comme Jésus l’a fait conformément à la loi mosaïque.)
-
-
MesseComment raisonner à partir des Écritures
-
-
Messe
Définition: Dans la récapitulation sacrée des rites de l’Église catholique, la messe est ainsi définie: “Sacrifice qui perpétue le Sacrifice de la Croix; mémorial de la mort et de la résurrection du Seigneur, lequel a dit: ‘Faites ceci en mémoire de moi’ (Luc 22:19); banquet sacré au cours duquel, par la communion du corps et du sang du Seigneur, le peuple de Dieu participe aux bienfaits du sacrifice pascal, renouvelle la nouvelle alliance que Dieu a conclue avec l’homme une fois pour toutes grâce au sang du Christ, annonce et goûte par avance dans la foi et l’espérance le banquet eschatologique qui sera servi dans le royaume du Père, proclamant ainsi la mort du Seigneur ‘jusqu’à ce qu’il vienne’.” (Eucharisticum Mysterium du 25 mai 1967). Pour l’Église catholique, la messe est donc la répétition de ce que Jésus Christ a fait lors de la dernière Cène.
Le pain et le vin deviennent-ils vraiment la chair et le sang du Christ?
Dans sa “Profession de foi solennelle” du 30 juin 1968, le pape Paul VI a déclaré: “Nous croyons que, tout comme le pain et le vin consacrés par le Seigneur lors de la dernière Cène sont devenus son corps et son sang qui devaient être offerts pour nous sur la croix, de même le pain et le vin consacrés par le prêtre deviennent le corps et le sang du Christ glorieusement intronisé dans les cieux. Nous croyons également que, sous l’apparence de ces espèces qui après la Consécration nous semblent être les mêmes qu’avant, la présence mystérieuse du Seigneur est véritable, réelle et substantielle. (...) C’est fort à propos que l’Église appelle cette transformation la transsubstantiation.” (Official Catholic Teachings — Christ Our Lord, Wilmington, 1978, Amanda Watlington, p. 411). Cette croyance est-elle en accord avec les Saintes Écritures?
Que voulait dire Jésus lorsqu’il a déclaré: “Ceci est mon corps” et: “Ceci est mon sang”?
Mat. 26:26-29, Jé: “Or, tandis qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le donna aux disciples en disant: ‘Prenez, mangez, ceci est mon corps.’ Puis, prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna en disant: ‘Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai avec vous, nouveau, dans le Royaume de mon Père.’”
Une version du Nouveau Testament (De) explique dans une note en bas de page que l’expression “ceci est mon corps signifie: représente, symbolise mon corps”. (C’est nous qui soulignons.) Aussi lit-on dans MN: “Ceci représente mon corps” et: “Ceci représente mon sang.” (C’est nous qui soulignons.) Cette façon de traduire s’harmonise avec le contexte, plus précisément avec le verset 29, tel qu’il est rendu dans plusieurs versions catholiques. Dans AC, il est traduit ainsi: “Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.” (C’est nous qui soulignons.) Pareillement, d’après Md, PB, Fi et PC, Jésus a qualifié le contenu de la coupe de “fruit de la vigne”, alors qu’il avait déclaré peu avant à son sujet: “Ceci est mon sang.”
Analysons les expressions “ceci est mon corps” et “ceci est mon sang” à la lumière de plusieurs autres figures de rhétorique frappantes qui sont contenues dans les Écritures. Par exemple, Jésus a affirmé: “Je suis la lumière du monde”, “Je suis la porte des brebis”, “Je suis la vigne véritable.” (Jean 8:12; 10:7; 15:1, Jé). Pourtant, aucune de ces expressions n’implique une transformation miraculeuse.
En I Corinthiens 11:25 (Jé), l’apôtre Paul parle de la dernière Cène et rapporte les propos de Jésus d’une manière légèrement différente. Il ne lui fait pas dire, à propos de la coupe: “Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance”, mais: “Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.” Cela ne signifie certainement pas que la coupe était miraculeusement devenue la nouvelle alliance. Partant, n’est-il pas plus raisonnable de conclure que le contenu de la coupe représentait le sang de Jésus au moyen duquel la nouvelle alliance a été validée?
Que veulent dire les paroles de Jésus rapportées en Jean 6:53-57?
“Jésus leur dit: ‘En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment une boisson. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi.’” — Jean 6:53-57, Jé.
Jésus voulait-il dire que les Juifs devaient littéralement manger sa chair et boire son sang? Si oui, il les aurait incités à violer la Loi que Dieu avait donnée à Israël par l’entremise de Moïse et qui interdisait la consommation de n’importe quelle sorte de sang (Lév. 17:10-12). Loin d’encourager une telle pratique, Jésus a sévèrement condamné la violation de l’une quelconque des exigences de la Loi (Mat. 5:17-19). Il devait donc penser qu’il fallait manger sa chair et boire son sang dans un sens figuré, en exerçant la foi dans la valeur de son sacrifice humain parfait. — Voir Jean 3:16; 4:14; 6:35, 40.
Jésus a-t-il demandé à ses disciples d’observer, non pas simplement un mémorial de sa mort, mais un rite qui renouvellerait vraiment son sacrifice?
“Notre Sauveur, à la dernière Cène, la nuit où il était livré, institua le sacrifice eucharistique de son Corps et de son Sang
-