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Pour la vérité et le Royaume de DieuLa Tour de Garde 1976 | 15 mai
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LA PRÉDICATION AU LIECHTENSTEIN
Je fus agréablement surpris quand le bureau de la filiale suisse me demanda si nous étions disposés à nous rendre au Liechtenstein. Nous avons accepté avec joie. C’était il y a sept ans, alors que j’étais dans ma soixante-quatrième année. Cette fois, nous ne nous sommes déplacés que de trente kilomètres en remontant la vallée du Rhin. Le Liechtenstein, petit pays de onze communes (avec une population d’environ 23 000 habitants), ne comptait que quelques Témoins. Quand nous sommes arrivés pour apporter notre aide à ces Témoins, les habitants du Liechtenstein ont eu l’impression qu’une armée envahissait leur pays. Comme nous nous y attendions, le clergé a provoqué des difficultés.
Par exemple, nos réunions étaient perturbées par des jeunes gens qui jetaient des pierres dans les vitres. Un jour, un Témoin discuta avec six de ces jeunes gens. Il les invita à venir écouter le discours public qui était donné à la Salle du Royaume. Plusieurs d’entre eux sont venus. Nous leur avons expliqué le but de nos réunions, après quoi nous avons été tranquilles pendant quelque temps.
On mettait les gens en garde contre nous à l’église, dans les périodiques religieux, à l’école et dans les journaux. Pour répondre aux fausses accusations qui avaient été portées contre nous, nous avons publié dans un journal un article intitulé “Qui sont les Témoins de Jéhovah ?”. Après cela, les choses se sont calmées.
En nous connaissant mieux, beaucoup d’habitants du Liechtenstein se sont rendu compte que notre prédication était effectuée pour leur bien. Certains ont même exprimé leur point de vue par ces mots : “Si tous les gens étaient comme vous, le monde entier serait en paix.”
Ma femme et moi avons eu, au total, le privilège de passer quatre-vingt-trois ans à prêcher à plein temps la vérité concernant Dieu. Au cours des années, notre désir d’aller servir dans des pays étrangers nous a valu beaucoup de joies et un grand bonheur. Grâce à cette œuvre de prédication, notre amour pour Jéhovah et notre gratitude envers lui n’ont cessé d’augmenter.
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La Bonne Nouvelle de Matthieu — le Messie est venu !La Tour de Garde 1976 | 15 mai
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La Bonne Nouvelle de Matthieu — le Messie est venu !
QUI était Matthieu, rédacteur de l’Évangile qui porte son nom ? C’était un Juif humble, sincère et instruit que Jésus avait choisi pour être l’un de ses douze apôtres.
Était-il humble ? Oui, car il révéla franchement qu’il avait été collecteur d’impôts, corporation que les Juifs méprisaient. Contrairement à beaucoup de collecteurs d’impôts, Matthieu devait être honnête, sans quoi Jésus ne l’aurait pas invité à devenir un de ses disciples un jour qu’il l’aperçut au bureau des impôts. Il avait dû recevoir une bonne instruction, car les biblistes affirment que le texte de son Évangile est parmi les meilleurs textes des Écritures grecques. Il a rédigé son Évangile avec beaucoup de discernement. En effet, les publications de la Société Watch Tower le citent plus souvent que n’importe quel autre Évangile.
Où Matthieu a-t-il écrit son Évangile ? À en juger par le but qu’il recherchait, il a dû le rédiger en Palestine. Mais quel était son but ? Prouver que Jésus Christ était bien le Messie. C’est ce que montre le fait qu’il cite une centaine de fois les Écritures hébraïques. Il s’efforce notamment de prouver que Jésus les a réalisées, en commençant par Ésaïe 7:14, qui annonçait la naissance virginale de Jésus, et en terminant avec Zacharie 11:13, qui concernait la trahison de Jésus pour trente pièces d’argent. — Mat. 1:23 ; 27:9.
En quelle langue Matthieu a-t-il écrit son Évangile ? Des preuves externes indiquent qu’il l’a d’abord rédigé en hébreu. C’était logique, puisque son intention était manifestement d’aider ses frères juifs à reconnaître Jésus comme le Messie. Sans doute désirait-il aussi que son Évangile serve de lien avec les Écritures hébraïques.
Certains prétendent que Matthieu n’a pas écrit à l’origine son Évangile en hébreu parce que, disent-ils, l’Évangile en grec se lit trop bien pour n’être qu’une traduction. Mais il se peut fort bien que Matthieu ait décidé de traduire lui-même son Évangile quand il s’est aperçu que c’était nécessaire. Dans ce cas, il l’a traduit sous la direction de l’esprit saint de Dieu.
D’après les témoignages les plus anciens de la tradition, Matthieu a écrit son Évangile vers l’an 41 de n. è. Rien dans le texte ne contredit cette date. Matthieu était sans doute conscient de la nécessité urgente de rapporter les faits qui démontraient que Jésus était bien le Messie. Il pouvait comprendre que cela serait très utile pour aider les disciples à s’acquitter de la mission que Jésus leur avait confiée, à savoir faire des disciples des gens de toutes les nations et les baptiser. Ainsi, Matthieu écrivit son Évangile quinze ans ou plus avant que Luc et Marc ne rédigent le leur. On trouve cette date de 41 dans des manuscrits qui remontent aussi loin que le dixième siècle de notre ère.
Il est vrai que de nombreux biblistes contestent cette date. Ils prétendent que puisque les Évangiles de Matthieu et de Marc ont beaucoup de points communs et que celui de Marc est le plus court, c’est certainement ce dernier qui a été écrit le premier. Mais l’Évangile de Matthieu n’est en aucun cas un simple développement de celui de Marc. Comme on l’a fait remarquer, les similitudes qui existent entre ces deux Évangiles peuvent venir du fait que Pierre disposait d’une copie de l’Évangile de Matthieu, copie dont il se servait pour prêcher. En mettant par écrit certaines choses que Pierre avait dites, Marc a donc pu consigner des choses que Matthieu avait déjà écrites.
Dans quelle mesure l’Évangile de Matthieu est-il unique ? Environ 42 pour cent de son contenu ne se retrouve dans aucun des autres Évangiles. Matthieu mentionne 50 fois le Royaume, beaucoup plus que les autres évangélistes. L’expression “le royaume des cieux”, qu’il emploie souvent à la place du “royaume de Dieu”, se rencontre exclusivement dans son Évangile. D’autre part, il rapporte une dizaine de paraboles dont les autres évangélistes ne parlent pas, et il est plus précis dans les chiffres. Exemple typique, lui seul précise que Jésus a été trahi pour trente pièces d’argent. Son souci de précision venait peut-être du fait qu’il était collecteur d’impôts.
LE THÈME DE L’ÉVANGILE DE MATTHIEU
Le thème de son Évangile étant l’identification du Messie, Matthieu traite dès le début de cette question. Le Messie devait être un descendant d’Abraham et de David ainsi que le Fils de Dieu, conformément aux promesses que Jéhovah avait faites à ces fidèles serviteurs (Gen. 22:15-18 ; II Sam. 7:8-16). Matthieu le confirme dans les deux premiers chapitres 1, 2. Seul l’Évangile de Matthieu parle de certains détails relatifs à la naissance de Jésus : Joseph qui se demande quoi faire et les astrologues qui viennent de l’Orient. Certains critiques nient que Matthieu ait écrit ces deux premiers chapitres. Pourquoi ? Est-ce parce qu’ils ne veulent pas croire à la naissance virginale de Jésus ? Ces deux chapitres se trouvent dans les manuscrits anciens, et les premiers “pères de l’Église” s’y réfèrent. D’autre part, rien dans ces chapitres ne vient contredire le reste des Écritures grecques chrétiennes. Au contraire, ils expliquent pourquoi Jésus était sans péché. — Jean 8:46 ; Héb. 7:26 ; I Pierre 2:22.
Dans les chapitres trois et quatre, nous trouvons d’autres témoignages que Jésus
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