C’est chose grave que de résister à la volonté et à l’esprit de Dieu en refusant de revêtir la “ nouvelle personnalité ”.

LA COLÈRE DE L’HOMME ACCOMPLIT L’INJUSTICE

11, 12. Pourquoi la Parole de Dieu interdit-​elle les emportements ? Comment les exemples dans la Bible et dans les journaux montrent-​ils la sagesse de la loi divine ?

¹¹ En interdisant d’être prompt à la colère, la Parole de Dieu s’attaque à la cause de beaucoup de maux. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les journaux pour se rendre compte que la colère se rattache au désir de faire du mal, d’infliger des tourments. Comme il n’y a généralement pas de maîtrise de soi dans la colère, quelles violences peuvent provenir d’un caractère prompt à s’emporter ! La presse parle souvent de batailles et de tueries imputables à l’emportement. Un journal a rapporté qu’un garçon a tué sa mère dans “ un accès de colère ”, parce qu’elle lui avait refusé l’usage du téléphone. Combien de meurtres ont été accomplis dans un accès de colère. Ils sont innombrables. Même maris et femmes, révèlent les journaux, se tuent souvent, parce qu’ils ont perdu leur maîtrise de soi dans un accès de colère. Il est dit dans la Bible que “ Caïn fut très irrité ”. Le résultat en fut le meurtre de son frère. Le roi Saül jeta une lance contre son propre fils Jonathan. “ Et la colère de Saül s’embrasa contre Jonathan (...) Et Saül jeta sa lance contre lui pour le frapper. ” Il n’est pas étonnant que la Bible condamne l’emportement et les accès de colère et dise aux chrétiens de se défaire de toute colère avec tout ce qu’elle entraîne. — Gen. 4:5 ; I Sam. 20:30, 33, Da.

¹² Les législateurs font des lois contre le meurtre mais ils ne font pas de lois contre les “ accès de colère ”. Ils ne légifèrent pas contre l’emportement. Mais la Parole de Dieu interdit ces choses. Donc la loi divine va à la racine de bien des maux.

13. Comment la loi que donna Jésus dépassa-​t-​elle en portée la Loi de Moïse ? À quel danger s’expose-​t-​on en continuant d’être en colère contre son frère ?

¹³ La Loi de Moïse interdit le meurtre, mais la loi que donna Jésus-Christ a une portée bien plus étendue : “ Vous avez entendu qu’il a été dit à ceux des temps anciens : Tu ne dois pas tuer ; celui qui tue devra en rendre compte à la cour de justice. Mais moi, je vous dis que quiconque continue d’être en colère contre son frère devra en rendre compte à la cour de justice. ” (Mat. 5:21, 22, NW). On peut avoir une bonne raison d’être courroucé, mais celui qui continue d’être en colère contre son frère s’expose à pécher, parce que la colère excessivement prolongée tend à porter à la vengeance. Aussi la Parole de Dieu ordonne-​t-​elle : “ Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas accès au diable. ” En nous couchant sur notre colère, nous la nourrissons et gardons son ardeur et cela donne une occasion au Diable, pour ainsi dire, et nous pouvons faire son jeu, car “ la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu ”. Ce n’est donc pas seulement le tempérament emporté qui produit l’injustice mais encore celui qui nourrit sa colère, qui la laisse bouillir et se transformer en sentiment de rancune et de vengeance. “ Ne rendez à personne le mal pour le mal ”, dit la Parole de Dieu. “ Ne vous vengez point vous-​mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère. ” — Éph. 4:26, 27 ; Jacq. 1:20 ; Rom. 12:17, 19.

FAUSSES CROYANCES

14. Quelle fausse croyance entretient-​on à propos du tempérament emporté ? Pourquoi est-​ce une fausse croyance ?

¹⁴ Nombreuses sont les fausses croyances au sujet de la colère de l’homme. On regarde parfois le fait de céder à la colère comme une preuve de sa force de caractère. Il en est qui croient qu’un tempérament emporté est une preuve de force. Quand quelqu’un s’emporte, on dit qu’il a perdu son sang-froid. En réalité, il a perdu sa maîtrise de soi. Se peut-​il qu’il y ait une force réelle dans l’absence de toute maîtrise de soi ? On y trouve, en effet, une force, mais c’est une force de destruction et de mort. Un grand conquérant peut s’emparer d’une ville mais, sans maîtrise de soi, il peut causer la ruine de cette ville par quelque emportement insensé. Quelle est donc la force et la puissance réelles ? La Parole de Dieu répond : “ Celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un héros, et celui qui est maître de lui-​même que celui qui prend des villes. ” Être lent à la colère, c’est être fort, plus fort qu’un puissant guerrier. C’est celui qui garde son sang-froid qui est fort et non celui qui le perd. Les accès de colère non seulement diminuent la raison et la maîtrise de soi mais les bannissent totalement. Il ne faut pas considérer les accès de colère et l’emportement comme des signes de force et d’indignation. — Prov. 16:32.

15. Pourquoi peut-​on s’indigner ? Celui qui est prompt à s’emporter est-​il plus indigné que celui qui est lent à la colère ?

¹⁵ On peut évidemment se montrer indigné et prendre de fermes mesures en conséquence, comme Jésus l’a fait dans le cas des vendeurs du temple (Jean 2:13-17). Il est des circonstances où il serait mal de ne pas se montrer indigné car ce serait un signe de sympathie pour ce qui est mauvais ou de crainte des conséquences de notre indignation. Mais le fait que quelqu’un est sujet à des accès de colère ne signifie pas qu’il est plus indigné que ceux qui sont lents à la colère. Un homme qui possède la maîtrise de sa personne peut éprouver deux fois autant d’indignation, mais il la dirige, comme les explosions dans le cylindre d’un moteur, vers des conséquences justes.

16. Pourquoi faut-​il que les surveillants soient lents à la colère ?

¹⁶ Puisque la colère de l’homme ne produit pas du fruit qui est agréable à Dieu, les surveillants de son peuple doivent donner le bon exemple. Ils seront lents à la colère, lents à s’offenser. Le caractère emporté est un signe de faiblesse. C’est le genre de faiblesse qui fait qu’on n’est pas qualifié pour les privilèges de surveillant dans l’assemblée de Dieu. Il serait difficile de faire confiance à un surveillant du troupeau de Jéhovah si cet homme n’a pas appris à maîtriser son caractère. “ Un surveillant doit être exempt de toute accusation comme intendant de Dieu, non obstiné, ni prompt à la colère (...) (mais) sachant se maîtriser. ” (Tite 1:7, 8, NW). Si un surveillant était prompt à la colère, il pourrait semer le trouble et la discorde dans une assemblée et même la ruiner. Donc la Parole de Dieu ne recommande pas les personnes promptes à la colère. Ces hommes sont trop faibles pour être surveillants !

17, 18. Comment considère-​t-​on les accès de colère ? Pourquoi est-​ce une fausse croyance, aussi bien du point de vue spirituel que du point de vue physique ?

¹⁷ On croit encore que donner libre cours à sa colère est un bon moyen de faire disparaître le mal, de libérer tous les sentiments comprimés en soi. C’est une erreur. Et si les psychiatres croient qu’il est bien de dégager sa pression intérieure de cette manière ? Les chrétiens doivent laisser à la Parole de Dieu le soin de diriger leur conduite, non aux théories de l’homme. La Parole de Jéhovah n’a aucun éloge à faire à ceux qui donnent libre cours à leur colère. Elle ne dit pas que de tels actes font du bien.

¹⁸ Même du point de vue physique, aucun bien ne résulte des accès de colère. Le Créateur de l’homme dit : “ Un cœur joyeux est un bon remède, mais un esprit abattu dessèche les os. ” (Prov. 17:22). Un homme à l’esprit abattu par des sentiments de colère, de rancune et de vengeance, ne peut se faire que du mal. De plus en plus de médecins constatent ce fait. Dans Your Body and Your Mind (Votre corps et votre esprit), le docteur Slaughter écrit : “ Des études faites par les docteurs Mittelman et Wolff prouvent que chez les malades souffrant d’un ulcère, la rancune et la colère ont provoqué une sécrétion accrue de suc gastrique, une augmentation marquée des contractions stomacales, et un accroissement généralisé du rythme du courant sanguin dans la membrane muqueuse recouvrant l’estomac et le duodénum (...) Comme ces changements accompagnent généralement une aggravation des symptômes de l’ulcère, la colère détermina en fait une douleur aiguë (...) La muqueuse de l’estomac est une membrane délicate, qui se lèse facilement. Normalement elle est couverte d’une couche de mucus, qui empêche les parois de l’estomac d’être digérées par l’acide chlorhydrique qui le baigne continuellement. Dans les études de l’estomac normal, on a vu disparaître une bonne portion de la couche de mucus lorsque se produisait une sécrétion accrue d’acide due à des causes émotionnelles. De petites hémorragies et des ruptures de la membrane muqueuse recouvrant l’estomac et le duodénum étaient des accidents communs. Nous avons là tous les facteurs nécessaires pour déterminer l’ulcère ; s’ils se répètent assez souvent ils conduiront à ce résultat. ”

19. Quelle sagesse des spécialistes du cœur ont-​ils trouvée dans ce commandement de la Bible : “ Laisse la colère, abandonne la fureur ” ?

¹⁹ Mais les effets de la colère et de l’emportement sont bien plus graves que le mal qu’ils peuvent faire à l’estomac. “ Un cœur calme est la vie de l’organisme de chair ”, dit la Bible (Prov. 14:30, NW). Il n’y a pas longtemps, sept spécialistes du cœur ont donné des conseils sur la façon d’éviter les crises cardiaques. Ils ont recommandé le calme du cœur et la nécessité d’éviter les accès de colère. L’un de ces médecins, le docteur Harry Gold, professeur de Pharmacologie clinique au Medical College de l’université de Cornell, a déclaré selon le New York Times du 1^er décembre 1955 : “ Il nous faut convaincre nos malades que lorsque, dans un accès de fureur, ils essaient de tuer quelqu’un d’autre, ils font juste le contraire, ils se tuent eux-​mêmes. ” Ces spécialistes du cœur qui mettaient en garde contre la colère et la fureur pensaient au célèbre chirurgien écossais John Hunter. Il eut une crise cardiaque qui faillit l’emporter. Étant médecin, il connaissait l’effet des émotions sur le cœur. Quand il fut guéri, il déclara : “ Ma vie est entre les mains de n’importe quel coquin qui s’avisera de m’agacer ou de me faire enrager. ” Cependant il était incapable de maîtriser son tempérament. Un jour il s’emporta en se voyant contredit par un médecin. Il eut une crise cardiaque qui mit fin à ses jours. Combien il est sage de suivre le conseil du Créateur de l’homme : “ Laisse la colère, abandonne la fureur ; ne t’irrite pas, ce serait mal faire. ” — Ps. 37:8.

20. Comment la Parole de Dieu décrit-​elle l’homme qui donne libre cours à sa colère ? Quel danger y a-​t-​il de fréquenter de telles personnes ?

²⁰ Quelle folie que de penser que perdre sa maîtrise de soi dans un accès de colère est un bon moyen de dissiper sa tension intérieure ! “ Comme une ville forcée et sans murailles, ainsi est l’homme qui n’est pas maître de lui-​même. ” (Prov. 25:28). Ainsi la Parole de Dieu ne confirme pas les croyances selon lesquelles un tempérament emporté est une preuve de force de caractère et qu’il est bon de donner libre cours à ses sentiments dans un accès de colère. Ces accès ne purifient pas l’atmosphère ; ils l’empoisonnent. Le poison est susceptible d’en contaminer d’autres, aussi Jéhovah donne-​t-​il cet avertissement : “ Ne fréquente pas l’homme colère, ne va pas avec l’homme violent, de peur que tu ne t’habitues à ses sentiers, et qu’ils ne deviennent un piège pour ton âme. ” — Prov. 22:24, 25.

21. Pourquoi faut-​il qu’un chrétien devienne lent à la colère ? Comment les Écritures montrent-​elles que c’est là la voie de la sagesse ?

²¹ Ce n’est pas simplement pour éviter de nuire à sa santé que le chrétien se garde d’être prompt à la colère. Le chrétien cherche en premier lieu à faire la volonté divine et à conformer sa vie aux principes divins contenus dans les Saintes Écritures. Il est des personnes qui n’ont pas honte de leur mauvais caractère ; au contraire, elles en sont fières. Mais le chrétien suivra la voie de la sagesse et sera lent à la colère : “ Celui qui a l’esprit calme est un homme intelligent. ” “ L’insensé met en dehors toute sa passion, mais le sage la contient. ” “ Celui qui est lent à la colère a une grande intelligence, mais celui qui est prompt à s’emporter proclame sa folie. ” — Prov. 17:27 ; 29:11 ; 14:29.

22, 23. a) Être lent à la colère nous garde de quelle tendance ? b) Quel est le remède qui guérira un tempérament emporté ?

²² Être lent à la colère signifie aussi être lent à s’offenser. Cela nous empêchera de nous montrer trop sensible, de nous fâcher à propos de rien, de donner aux choses plus d’importance qu’elles n’en ont. La nouvelle personnalité ne possède pas et ne peut posséder un esprit trop susceptible, qui s’emporte aussitôt devant des affronts imaginaires ou réels. La nouvelle personnalité, créée selon la volonté de Dieu, est lente à la colère : “ Ne te hâte pas en ton esprit de t’irriter, car l’irritation repose dans le sein des insensés. ” (Eccl. 7:9). Si l’on nous fait un affront réel, nous aurons toujours tort aux yeux de Dieu si nous sommes prompts à nous emporter : “ L’homme qui a de la sagesse est lent à la colère, et il met sa gloire à oublier les offenses. ” — Prov. 19:11.

²³ Quel est le remède pour un tempérament emporté ? C’est le même remède que pour l’oreille qui n’est pas prompte à écouter et la langue qui n’est pas lente à parler. C’est le ferme désir de faire la volonté de Dieu et d’avoir son approbation. Un tel homme revêtira la nouvelle personnalité et s’appliquera à être trouvé “ sans tache et irrépréhensible dans la paix ”. — II Pierre 3:14.

New-York city et la religion

Où en est la religion dans la ville de New-York ? La revue Time répondit à cette question, dans son édition du 11 février 1957. Sur les 8 000 000 d’habitants que compte New-York, 27 pour cent sont catholiques romains, 10,6 pour cent juifs, 7,5 pour cent protestants et 54,9 pour cent ne sont rattachés à aucune religion.