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Pourquoi la maturité dans le discernement est vitaleLa Tour de Garde 1953 | 1er janvier
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Pourquoi la maturité dans le discernement est vitale
“ Les hommes faits... ont leurs facultés perceptives exercées au discernement du bien et du mal... tendons à la maturité. ” “ Il augmentera les fruits de votre justice. ” — Héb. 5:14–6:1, NW ; II Cor. 9:10.
1. Les avertissements occupent-ils une place importante dans les Écritures ? Qu’impliquent-ils ?
N’AVEZ-VOUS jamais été frappé du nombre de paroles de Jésus et d’écrits des apôtres qui constituent des avertissements ? Il ne serait pas exagéré de dire que chaque page contient une mise en garde. Ces avertissements puissants et appropriés sont donnés sans ambages. En dehors des nombreux avertissements adressés à la chrétienté et au reste du monde, ceux qui concernent le véritable peuple de Dieu apparaissent sous divers titres. Maintes et maintes fois ils sont fondés sur les Écritures hébraïques ; nous en avons un exemple lorsque Paul fait mention des transgressions d’Israël qui furent consignées par écrit : “ (Elles) ont été rapporté(e)s pour nous avertir, nous qui touchons à la fin des temps. ” (I Cor. 10:11, Sy). Ces nombreux avertissements impliquent logiquement la nécessité de la maturité dans le discernement, aussi notre intention est-elle d’en examiner quelques-uns.
2. Comment doit-on considérer cette étude ? Quelles questions importantes suscite-t-elle et quel but poursuivons-nous ainsi ?
2 Peut-être quelqu’un dira-t-il : “ J’ai bien peur que cette étude ne soit assez difficile, mais il me semble que c’est une fâcheuse nécessité. ” Mais ne perdons pas de vue qu’une grande partie des Écritures se compose d’avertissements, et il serait certainement mal aux yeux de Dieu de qualifier de “ fâcheuse ” une partie quelconque de sa Parole, ou l’étude que l’on en fait. En somme, une des principales questions, qui est très intéressante et qui nous sera très profitable, est celle-ci : Que révèle la Bible sur les facultés perceptives de Jéhovah et sur son attitude devant le mal et ceux qui font le mal ? Cette question en appelle une seconde : Sous ce rapport, que peut-on dire du Christ et de nous-mêmes ? En nous rappelant que la maturité dans le discernement est un besoin particulièrement urgent en ces derniers jours, nous devrions nous rappeler constamment ces avertissements divins et le fait que nous avons besoin de l’esprit de Dieu pour atteindre l’indispensable maturité. — Apoc. 12:17.
3. (a) Les Écritures révèlent-elles les facultés perceptives de Jéhovah ? (b) En se fondant sur quoi peut-on raisonnablement conclure qu’il possède de telles facultés ?
3 Revenons à la première question : Quelles sont les facultés perceptives de Jéhovah et son attitude devant le mal et ceux qui font le mal ? Lorsque nous envisageons cette question sous ses différents aspects, nous sommes stupéfaits et effrayés de voir le discernement pénétrant que possède et exerce le Très-Haut. En voici deux exemples seulement : “ L’Éternel sonde tous les cœurs et pénètre tous les desseins et toutes les pensées. ” “ Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. ” (I Chron. 28:9 ; Héb. 4:13). On ne peut donc pas se cacher devant lui, n’est-ce pas ? Surtout si nous nous rappelons que “ Dieu qui a donné l’esprit à l’homme sait comment il opère,... Il découvre immédiatement la tendance de l’esprit de l’homme et il sait à quoi elle mènera. C’est pourquoi il nous met en garde contre les conséquences qui en découlent à coup sûr ”. (La Tour de Garde du 1er avril 1952, p. 101, § 11.) C’est également vrai dans le cas des créatures spirituelles, et même du chérubin qui fut connu plus tard sous le nom de Satan le Diable (Jean 1:3 ; Col. 1:16). Jéhovah sait exactement comment opère le mal dès la naissance. Rien n’est trop subtil ou trop caché dans l’esprit ou le cœur pour qu’il ne puisse le lire comme dans un livre ouvert. Mais avant d’approfondir davantage ce point, voyons la question suivante que nous nous sommes proposés de considérer.
4. La Bible est-elle explicite au sujet des facultés perceptives du Christ ?
4 Que dire de la perception du Christ et de son attitude devant le mal et ceux qui font le mal ? Lors de sa première venue il manifesta déjà sa faculté de discerner entre ami et ennemi, mais, maintenant, lors de sa seconde présence, il exerce des facultés bien plus grandes. Il ne fait pas seulement usage de ses facultés sur le plan général mais également sur le plan individuel comme l’indiquent ces paroles qu’il prononça : “ Toutes les Églises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos œuvres. ” En outre, Jésus-Christ, la Parole vivante, ne possède certainement pas des facultés perceptives moindres que celles que l’on attribue à la Parole écrite ! — Jean 1:14 ; Apoc. 2:23 ; Héb. 4:12 ; Luc 9:47 ; 20:23.
5. De quoi sommes-nous avertis et à quoi sommes-nous invités lorsque nous comprenons que nous vivons dans le jour du jugement ?
5 Commençons-nous à mieux comprendre pourquoi la maturité dans le discernement est à ce point vitale ? Recevons cet avertissement opportun, et rendons-nous compte que nous vivons maintenant dans le jour du jugement (Mal. 3:1-3). Ne soyons pas insensés au point de penser, ne serait-ce qu’un instant, que nous pouvons tromper le Christ ou cacher quelque chose de notre vie privée à Celui auquel le Père a remis tout jugement. Sondons honnêtement et humblement notre cœur car “ si nous savions nous juger nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais, quand nous sommes jugés par le Seigneur, nous sommes châtiés par lui, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde ”. — I Cor. 11:31, 32, Sy.
6. Les Écritures révèlent-elles clairement l’attitude des puissances supérieures envers le mal, et pourquoi peut-on dire que la réponse qu’elles donnent est une réponse mûre ?
6 Nous n’avons encore rien dit au sujet de l’attitude qu’adoptent Jéhovah et son Fils bien-aimé devant le mal et ceux qui font le mal. Le verset que nous allons mentionner s’adresse au Fils, mais il révèle également l’attitude du Père céleste dans ce domaine. Nous citons Hébreux 1:9 qui est lui-même la citation de Psaume 45:8 45:7 : “ Tu as aimé la justice, et tu as haï l’iniquité ; c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint d’une huile de joie au-dessus de tes égaux. ” L’expression “ tu as haï l’iniquité ” est non seulement une réponse nette à notre question, mais également une réponse mûre. Elle présente les deux aspects de la chose, et donne par conséquent une conception parfaitement équilibrée, véritable et puissante de la maturité du Christ dans sa disposition d’esprit et de cœur envers la justice et l’iniquité, maturité qui lui valut l’approbation et lui fit obtenir une récompense au-dessus de celle des autres.
7. (a) Quel conseil pratique nous fait suivre l’appréciation d’une telle réponse mûre ? (b) Comment nous encourage-t-on à faire des efforts pour atteindre une telle maturité, et dans quel but ?
7 Nous avons là une indication précieuse pour chaque individu. Voyons pourquoi. Il ne sert à rien en effet de dire que l’on hait l’iniquité à moins de manifester en même temps et pratiquement un amour égal pour la justice, la juste cause de Dieu et le service sacré. Le faites-vous ? D’autre part, il ne sert à rien de dire que l’on a de l’amour pour la justice, si en même temps on trouve des excuses pour l’iniquité ou si l’on se livre à quelque chose qui est contraire à la loi de Dieu, au modèle élevé établi par Jésus dans Matthieu 5:21-28. Nous sommes encouragés à tendre vers cette même maturité dans notre attitude, en ayant les yeux constamment fixés sur le Chef et le Consommateur de notre foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a beaucoup souffert en manifestant son amour ardent pour la justice et sa haine intense contre l’iniquité. Et dans quel intérêt ? “ Afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée ”. C’est là une des bénédictions les plus précieuses qu’apporte la maturité, à savoir : la fermeté et la confiance que l’on inspire. — Héb. 12:1-3.
8. En quoi consiste la maturité, et comment peut-on l’illustrer ?
8 Il est approprié de résumer ici les points déjà traités, qui montrent en quoi consiste la maturité, pourquoi elle est si désirable et comment on peut l’atteindre. Cela semble se produire ainsi : L’accent mis sur l’amour de la justice et la haine de l’iniquité montre qu’il est essentiel d’avoir une compréhension exacte et une appréciation de cœur de ce qui compose ces deux grands contraires. Traduit en termes bibliques, cela veut dire qu’il est vital d’avoir “ l’esprit de sagesse et de révélation dans la connaissance exacte que vous avez de lui, les yeux de votre cœur ayant été éclairés ”. Et il nous faut avoir les “ facultés perceptives exercées au discernement du bien (la justice) et du mal (l’iniquité) ”. (Éph. 1:17, 18 ; Héb. 5:14, NW.) Autrement dit, la maturité signifie que l’on possède un équilibre vrai et solide dans la compréhension et l’appréciation. Prenons par exemple (comme dans Hébreux 5:11-14) le cas de l’enfant et de l’adulte, ou homme fait. Bien que jeune, l’enfant peut faire preuve d’un véritable équilibre en se tenant debout comme il faut, mais il ne possède pas un équilibre solide n’est-ce pas ? Un coup de vent peut le faire chanceler (Éph. 4:14). Par contre, l’homme qui a essuyé plus d’une tempête se tient comme le roc. Ses pieds écartés l’un de l’autre et rivés au sol lui assurent un équilibre vrai et stable, et il est aussi capable de se maintenir parfaitement en équilibre en suivant continuellement une ligne droite. N’est-ce pas ainsi que nous devrions nous conduire “ d’une manière digne de l’Évangile... (demeurant) fermes dans un même esprit,... sans (nous) laisser aucunement effrayer par les adversaires ” ? — Phil. 1:27, 28.
9. Quelle est la réponse biblique aux objections soulevées lorsqu’il s’agit de progresser ?
9 “ C’est très bien, dites-vous, mais jamais je ne pourrai espérer atteindre le degré de maturité que l’on vient de décrire. Les circonstances dans lesquelles je me trouve me sont très défavorables, je n’ai presque pas le temps d’étudier, et je suis peu instruit car je ne me suis pas beaucoup soucié de mon instruction lorsque j’étais enfant (ou parce que je n’ai reçu aucune instruction). Même lire m’est pénible. ” À ces objections nous répondons comme suit : “ Ne vous inquiétez pas, même si vous vous croyez moins avancé que les autres. En réalité, beaucoup sont dans le même cas, nous dirons même que nous nous trouvons tous dans la même situation, car nous avons toujours davantage à apprendre et de nouveaux progrès à faire. On ne fait rien de bon en se lamentant sur le passé. Cela engendre une attitude négative et nous fait trouver des excuses pour nous-mêmes. Pourquoi ne pas adopter la saine attitude que nous avons déjà décrite : “ Oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant,... au point où nous sommes (déjà) parvenus, marchons d’un même pas ” ? (Phil. 3:13-16). Continuez de faire des progrès dans la vérité de la manière que vous avez été enseigné jusqu’à présent, grâce à l’aide apportée par l’organisation du Seigneur et par ses serviteurs, même si vous ne faites qu’un pas à la fois. Marcher “ d’un même pas ” ne signifie pas adopter la monotonie d’une “ routine ”, mais cela veut dire marcher d’une manière ordonnée en exerçant constamment nos facultés perceptives par la lecture et par l’étude personnelles ou en commun, en méditant sur ces choses, en se donnant tout entier à elles, en demandant constamment à Jéhovah de nous aider par son esprit et en faisant usage d’un autre moyen qui sera mentionné plus loin. — I Tim. 4:15, 16.
LES MARQUES DU MAL
10. (a) Explique-t-on la manière exacte dont le mal commença à opérer ? (b) Comment l’esprit et le cœur furent-ils affectés ?
10 L’examen de ce que les Écritures enseignent sur la manière dont opère le mal dès sa naissance nous aidera également à acquérir la maturité dans le discernement. Cela nous permettra d’être sur nos gardes et de résister à de tels commencements en nous-mêmes ; cela nous apprendra en outre à reconnaître les marques du mal dès que nous les trouverons. Dans sa bonté, Jéhovah a révélé avec précision par sa Parole comment l’injustice fut trouvée pour la première fois dans Satan le Diable, le premier rebelle et le père du mensonge (Jean 8:44 ; I Jean 3:8). Notez la clarté des paroles suivantes adressées au “ chérubin protecteur ” : “ Tu as été parfait dans tes voies, depuis le jour où tu fus créé jusqu’à celui où l’injustice a été trouvée en toi... Ton cœur s’est élevé à cause de ta beauté ; tu as corrompu ta sagesse par ton éclat (splendeur, AT ; Ro). ” (Éz. 28:15, 17, AS). Notez que c’est le cœur et l’esprit qui furent affectés. Le cœur est le siège des affections et du dévouement, de ce qui motive nos actions. Pour garder la perfection une créature doit faire preuve d’un dévouement désintéressé et caractérisé par l’amour de Jéhovah, comme le montre l’exemple de Jésus. Mais en lui-même le “ chérubin protecteur ” se fit volontairement l’objet de son dévouement et son cœur fut “ enflé d’orgueil ” (AT). L’esprit est le siège de la sagesse, des facultés de raisonnement, et il est très intéressant de noter que la sagesse du chérubin se corrompit (ou fut “ ruinée ”, AT). En d’autres termes, il ne pouvait plus raisonner logiquement ni arriver, par conséquent, à des conclusions exactes. Lui-même ne pouvait pas comprendre cela. L’une des choses les plus importantes qu’il faut comprendre, c’est l’influence trompeuse du péché qui aveugle l’esprit. La conséquence naturelle de son opération est de faire avancer les méchants “ toujours plus dans le mal, égarant les autres et égarés eux-mêmes ”. — II Tim. 3:13.
11. Quels éclaircissements trouvons-nous encore dans Ésaïe 14:13, 14 et quelles sont les marques caractéristiques du “serpent ancien ” ?
11 Ce n’est pas tout. Ésaïe (14:13, 14, AS) nous décrit exactement le raisonnement aveugle et la force inique, intéressée qui prit racine dans le cœur orgueilleux et rebelle de Satan et qui motiva ses actions, si bien qu’il déclara : “ Je me rendrai semblable (égal, Ro) au Très-Haut. ” Comme son cœur et son esprit étaient corrompus, égoïstes et orgueilleux, et comme il se trompait lui-même ! Le chérubin protecteur en Éden était trop éclatant et trop élevé à ses yeux. Ce sont là quelques marques de ce “ serpent ancien ” (Apoc. 12:9). Bien que les manifestations varient dans le détail chez les individus de sa postérité, l’image de l’ensemble ne change guère : ce sont toujours l’orgueil, la présomption, la cupidité, et invariablement les paroles douces et flatteuses, le mensonge, la haine, le meurtre ainsi qu’un esprit corrompu (Rom. 16:17, 18, NW). Ce dernier cas surtout exige de la maturité dans le discernement. Examinons donc cette question de plus près.
12. Comment la Parole de Dieu se révèle-t-elle secourable par ses avertissements contre un esprit corrompu ?
12 Pour notre protection, écoutons l’exhortation et l’avertissement contenus dans Romains 12:1-3 (NW) où, après avoir conseillé ceux qui se sont voués à Jéhovah, l’apôtre avertit chacun de ne “ pas penser plus de lui-même qu’il ne convient ; mais de penser de manière à avoir un esprit sain ”. Dans quel but ? “ Afin que vous ne soyez pas enflés d’orgueil. ” (I Cor. 4:6, NW). Notons aussi comment, en remontant à la source de la corruption dont l’auteur est le “ serpent ancien ”, l’apôtre nous met en garde contre des personnes autres que nous-mêmes. Il déclare : “ Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l’égard de Christ. ” (II Cor. 11:3). En lisant II Corinthiens 11:12-15, vous constaterez contre quel genre d’hommes il mettait en garde. Il s’agit d’hommes trompeurs qui se déguisent en ministres de la justice, qui adoptent la même attitude que Satan lorsqu’il s’approcha d’Ève. Beaucoup de Corinthiens n’avaient certainement pas atteint la maturité, car l’apôtre dit que lorsqu’un tel faux apôtre venait les trouver, ils “ le (supportaient) fort bien ” (II Cor. 11:4). Il leur manquait un équilibre vrai et solide, ils n’étaient pas encore fermes et inébranlables comme Jésus qui “ est le même hier, et aujourd’hui, et éternellement ”. D’où l’avertissement suivant : “ Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères ; car il est bon que le cœur soit affermi. ” — Héb. 13:8, 9.
13. Est-il raisonnable de conclure que rien ne peut faire perdre la connaissance de la vérité que nous avons acquise ?
13 Ne commettez pas l’erreur de croire qu’une fois parvenu à une bonne connaissance de la vérité, rien ne peut plus vous en détourner ou vous tromper. La lumière de la vérité va croissant, comme Dieu l’a promis (Prov. 4:18), et ce fait est en lui-même une épreuve de votre véritable disposition de cœur, de votre humilité et de votre bonne volonté pour apprendre ; c’est une épreuve dans laquelle beaucoup ont trébuché. N’oubliez pas que ce n’est pas tant la connaissance de la vérité emmagasinée dans votre tête qui vous sauvera, mais plutôt “ l’amour de la vérité ” que vous nourrissez dans votre cœur. — II Thess. 2:10.
UNE AUTRE AIDE
14. Sous quels rapports sommes-nous soumis à de puissantes facultés de discernement et en même temps possesseurs de ces facultés ?
14 Nous aimerions attirer votre attention sur une autre chose qui vous permettra d’acquérir une conception équilibrée, afin d’être complètement équipé pour toute bonne œuvre. Les membres de l’organisation du Seigneur sont non seulement soumis à un examen minutieux par la “ parole de Dieu ” qui est vivante, puissante, tranchante et pénétrante, mais ils sont également possesseurs de cette parole. Elle nous a été donnée pour que nous nous en servions dans notre guerre théocratique, pour que nous sachions la manier avec maîtrise et pour qu’elle soit notre arme de combat offensive, c’est-à-dire l’ “ épée de l’esprit ”. Ne croyez-vous pas que c’est là une autre invitation à atteindre la maturité dans le discernement ? Nous occupons réellement une position unique et privilégiée. Nous sommes constamment jugés par Jéhovah, bien que nous ne le soyons pas par l’homme. Et, en même temps, avec l’aide de l’esprit de Dieu, nous sommes libres d’examiner et de juger toute chose. — Héb. 4:12 ; Éph. 6:17 ; I Cor. 4:4 ; 2:15.
15. Comment les différents aspects de notre étude sont-ils résumés dans le Psaume 139 ?
15 Si vous étudiez cet article seul, nous vous suggérons maintenant, si cela vous agrée, de lire le Psaume 139 en entier. Ce Psaume donne en effet dans un style beau et pittoresque un grand résumé de notre étude sur les différents aspects de la perception et de l’attitude. Il se déroule comme un drap d’or, dans lequel serait tissé avec les fils d’argent de la vérité un motif d’un parfait équilibre, piqué de fils rouges d’avertissement. Les Ps 139 versets 1 à 6 nous montrent comment Jéhovah sonde et pénètre tout ce qui concerne les pensées, les paroles et les voies de son serviteur. Puis, après avoir décrit par contraste comment Jéhovah donne la vie à son serviteur, après l’avoir formé d’une manière merveilleuse dans le sein maternel (voyez aussi Ésaïe 44:2, etc.), il nous dit aux Ps 139 versets 17 et 18 que ce serviteur a lui-même le grand privilège de sonder et de pénétrer les pensées de Dieu : “ Que tes pensées me sont précieuses, ô Dieu, et combien leur nombre est immense ! Pourrais-je les compter ? Elles sont plus nombreuses que les grains de sable ! Quand je me réveille, elles occupent encore mon esprit. ” (Sy). En appréciant les pensées de Dieu, le serviteur est rempli d’indignation à la vue des ennemis de Dieu qui prennent son nom en vain, et il révèle par les paroles suivantes quelle est son attitude à leur égard : “ Je les hais d’une parfaite haine ; ils sont pour moi des ennemis. ” Finalement, avec une entière confiance dans le Dieu de bonté et de perception illimitée, le serviteur prie comme suit : “ Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! — Ps. 139:22-24.
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La maturité est indispensable à l’accroissementLa Tour de Garde 1953 | 1er janvier
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La maturité est indispensable à l’accroissement
1. Sous quels rapports particuliers le progrès vers la maturité est-il nécessaire ?
LORSQUE nous avons discuté dans notre précédente étude (§ 9) des différents moyens par lesquels nous pouvons progresser vers la maturité, nous avons parlé d’ “ un autre moyen qui sera mentionné plus loin ”. De quoi s’agit-il ? Du service sacré. La progression implique dans la majorité des cas la théorie et la pratique. Nous aimerions mettre ici l’accent sur la pratique et surtout sur la nécessité d’augmenter la qualité de notre service, ou en d’autres termes, d’augmenter dans la croissance, car on peut augmenter sans croître. Certains aspects de cette question s’appliquent à l’organisation en tant que corps entier ou à chaque groupe du peuple du Seigneur considéré comme un tout. Mais nous pensons sans cesse à l’application et à l’exhortation qui vous concernent en tant qu’individu, que vous soyez un ancien ou un nouveau lecteur de La Tour de Garde. C’est à vous qui lisez ce périodique que nous nous adressons, comme à un ami.
2. Quelles sont les trois illustrations qui traitent de ce sujet ?
2 En examinant la Parole de Dieu nous constatons que ce sujet est traité au moyen de trois illustrations principales, ou métaphores, à savoir : (1) un édifice : ville ou temple, (2) le corps humain, et (3) la croissance naturelle de la semence qui devient plante ou arbre, portant du fruit. Nous n’avons pas l’intention d’examiner l’un après l’autre chacun de ces cas, mais nous nous proposons plutôt de considérer certains facteurs communs qui ressortent dans chacun d’eux et de voir lesquels sont d’une importance vitale.
PREMIER FACTEUR
3. Dans quel dessein Dieu édifie-t-il son temple et sa cité ?
3 Le premier de ces facteurs communs concerne le dessein. Pourquoi Dieu fait-il édifier un temple ou une ville ? L’apôtre Pierre répond pour nous. Après avoir mentionné le temple composé de pierres vivantes et fait une citation concernant Sion, la cité sainte, il identifie les vrais croyants qui comprennent pourquoi ils ont été amenés dans la ville et le temple de Dieu, c’est-à-dire pour être un “ peuple que Dieu s’est acquis, afin que vous annonciez les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ”. N’agissez pas de telle sorte que le dessein de Dieu à votre égard ne s’accomplisse pas. Il se peut que vous soyez le plus jeune de la famille de ceux qui se sont voués à Jéhovah pour faire sa volonté, mais nous aimerions vous voir, comme un enfant nouveau-né, croître pour le salut, parvenir à la maturité et à l’achèvement de la croissance et du développement. Pour cette croissance, la principale condition requise, et qui a deux aspects, s’applique au cœur et à la bouche ; elle est clairement énoncée dans le passage suivant : “ Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. ” — I Pi. 2:2, 7, 9, Sy ; Rom. 10:10.
4. Comment le dessein de Dieu à l’égard de son peuple est-il illustré par la vigne ?
4 Pourquoi Dieu fait-il semer la semence ou planter une vigne ou encore des arbres ? La réponse est la même dans chaque cas — afin d’en obtenir du fruit qui serve à sa gloire (És. 61:3). Voilà le dessein. Les paroles de Jésus abordent directement le sujet lorsqu’il se sert de l’illustration de la vigne : “ Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. ” Ne vous y trompez pas, car le Père céleste, en tant que propriétaire et cultivateur, s’attend à trouver d’abord du fruit, puis davantage de fruit ; Jésus dit en effet : “ Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. ” (Jean 15:2, 8). Ce qui signifie un accroissement continuel par suite de la maturité dans la croissance. Ce n’est pas de la part du Père une attente déraisonnable, car dans sa bonté et au moyen de sa Parole, de son organisation et de son esprit il prend toutes les dispositions nécessaires pour qu’une telle attente se réalise. Ne vous troublez pas parce que vous venez seulement de parvenir à une connaissance de ces choses. Dieu n’est pas impatient. Il est semblable à un laboureur qui “ attend le précieux fruit de la terre, prenant patience à son égard,... Vous aussi, soyez patients, affermissez vos cœurs ”. — Jacq. 5:7, 8.
5, 6. (a) Quelle sorte de fruit attend et exige Jéhovah ? (b) Les Écritures révèlent-elles un autre point en liaison avec le fait de porter du fruit ?
5 Mais, direz-vous, quelle sorte de fruit attend et exige Jéhovah ? De nombreuses sectes religieuses, chrétiennes et non chrétiennes, enseignent qu’une vie réglée et le développement du caractère, qui se manifeste par la patience, la bonté, etc., sont les fruits de la piété. Ne vous séduisez pas vous-mêmes sous ce rapport. Voyons plutôt comment Jésus répondit à cette question. Après avoir parlé de la vigne, il expliqua à l’intention de ses disciples (et de nous-mêmes) comment il les avait unis étroitement comme amis et désignés pour qu’ils portent “ beaucoup de fruits ”. Il conclut en définissant exactement ce qu’il entend par “ porter du fruit ” : “ Vous aussi (après avoir reçu l’esprit), vous rendrez témoignage. ” Il confirma cela plus tard, lorsqu’il déclara : “ Vous serez mes témoins... jusqu’aux extrémités de la terre. ” Aujourd’hui, c’est le témoignage relatif au Roi intronisé et à son royaume, comme Jésus l’a prédit. — Jean 15:16, 27 ; Actes 1:8 ; Mat. 24:14.
6 Au témoignage est inséparablement lié le résultat, c’est-à-dire l’accroissement en nombre de ceux qui répondent à l’appel et deviennent des disciples. Le rassemblement des croyants dans l’organisation fait partie du fruit, de même que les croyants affermis furent le fruit du travail de l’apôtre. — II Cor. 3:1-3. Comparez aussi Actes 1:8 et Matthieu 28:19.
DEUXIÈME FACTEUR
7. Comment le Psaume 122 fait-il ressortir l’importance de l’unité et de la coopération ?
7 Le deuxième de ces facteurs communs est l’unité et la coopération sous la direction de la tête. Ce facteur est très accentué. Prenez l’image qu’est Sion, ou Jérusalem, la cité de Dieu, et voyez ce que le Psaume 122 dit à ce sujet. C’est une “ ville dont les parties sont liées ensemble ”, “ une ville bien unie ensemble en elle-même ” (Da). Parce que la maison de Jéhovah, le temple, s’y trouve, elle est le centre de l’adoration unie. Elle est aussi pour toute la nation le siège du gouvernement, avec son trône de jugement et son roi régnant. Ce n’est pas une ville silencieuse. Elle retentit de louanges et d’actions de grâces. C’est pour cela que le peuple de Jéhovah y va en foule. C’est là le lien puissant qui unit les vrais Israélites, les “ frères ” (la maison spirituelle) et leurs “ compagnons ” (Da), ou “ amis ”, les contraignant tous à rechercher et à demander sans cesse la paix et la prospérité pour elle, car ils savent que “ ceux qui t’aiment prospéreront ” (Da).
8. De quelle manière ce Psaume 122 donne-t-il des directives concernant les affaires personnelles au sein du groupe ?
8 Quelle belle image nous donne le Psaume 122 de l’organisation divine du royaume placée sous Jésus-Christ, son juge, prêtre et roi régnant, ainsi que du peuple de Jéhovah qui sert sous sa direction ! Vous voyez-vous dans cette image ? Avez-vous pour le groupe de témoins de Jéhovah auquel vous êtes associé les mêmes sentiments et le même point de vue que David pour cette ville bien-aimée ? Vous efforcez-vous de remplir votre rôle en publiant le nom de Jéhovah dans un esprit d’actions de grâces, en évitant tout ce qui est susceptible de nuire à la paix et à l’unité du groupe, mais en recherchant constamment sa prospérité et son accroissement ? Ou bien nourrissez-vous, quoique depuis longtemps dans la vérité, un ressentiment tenace contre un membre du groupe, qui autrefois vous a fait un tort qui n’a jamais été réparé (peut-être à cause de l’orgueil blessé des deux intéressés) ? Mais puisque cet homme est toujours un membre du groupe, assiste aux réunions et prend part à l’œuvre du témoignage, vous devriez, pour la paix et l’unité du groupe, l’accepter sincèrement comme votre compagnon de service. Remettez tout jugement au Seigneur. Nous ne vous demandons pas d’en faire un ami intime, mais vous ne devriez pas adopter une attitude qui montrerait que, sur le plan personnel, vous l’avez éternellement exclu, à moins que le groupe l’ait exclu. N’êtes-vous pas vous-même un vase indigne de miséricorde et de patience ? Votre prospérité et votre croissance vers la maturité dans le service et la faveur de Jéhovah dépendent de votre amour pour lui, pour son organisation et pour tous ceux qui s’y trouvent. — Ps. 122:6 ; Héb. 12:15 ; I Jean 4:7, 20, 21.
9. Quels points concernant Sion sont soulignés dans Psaume 48:13-15 48:12-14, NW ?
9 Observez attentivement Sion. Notez comment elle opère, imprégnez-vous de son esprit, appréciez sa force. Faites cela d’abord dans votre propre intérêt, pour vous aider à parvenir à la maturité dans la qualité du service, ensuite pour être enthousiasmé et équipé afin de le “ raconter à la génération future ”. — Ps. 48:13-15 48:12-14, NW.
10. (a) Quelle image exacte de l’organisation trouvons-nous dans Éphésiens 4:11-16 ? (b) Qu’est-ce qui mérite d’être noté spécialement dans l’application ?
10 Considérons maintenant l’image que nous donne le corps humain, sur lequel se basent les remarques de Paul dans Éphésiens 4:11-16. Elle nous montre l’organisation dont l’enfance commença au temps de l’apôtre, et qui atteint maintenant la maturité. Elle s’est étendue mais comprend toujours le même noyau central composé de chrétiens oints de l’esprit de Dieu. Quelle image merveilleuse de l’unité et de la parfaite coopération ! Elle a déjà été expliquée dans ce périodique, mais il vaut la peine de la commenter une fois de plus. Prenons le simple fait de manger. Les yeux voient un morceau de choix sur la table. Le bras se tend, dirigeant infailliblement la main. Les doigts saisissent délicatement le morceau, sans l’endommager, l’avant-bras se lève, comme une grue parfaitement équilibrée et pivote sur le coude, puis, la bouche s’ouvre juste à temps pour recevoir immanquablement le morceau ! Voilà comment travaille l’organisation dans son ensemble. Est-ce ainsi que travaille votre groupe ? Quel est le secret de ce fonctionnement ? L’apôtre répond ainsi : “ C’est par lui que le corps tout entier, uni et consolidé par tous les liens qui le desservent, selon la mesure d’activité propre à chaque membre, opère sa croissance organique pour s’édifier dans (l’amour, Sy). ” (Éph. 4:16, Liénart). Ne vous inquiétez pas comment les autres parties du corps sont liées ensemble et quels ordres leur sont donnés. Cela regarde la tête. Votre responsabilité consiste à apprécier votre position, votre assignation dans le groupe, le Béthel ou le home de missionnaires. Même ceux qui sont isolés ou derrière un “ rideau de fer ”, font toujours partie de l’organisation, unis à elle par des “ jointures et des liens ” invisibles ou peut-être clandestins. — Col. 2:19.
11. D’après cette illustration, sur quels points pratiques devrions-nous nous questionner ?
11 Petit “ lien ” dans le “ corps ” local, tel que serviteur nommé ou conducteur de groupe (sar, principal ou “ prince ”), ou bien sans responsabilité spéciale, “ chaque membre ” a néanmoins sa fonction. Dans le corps humain, chaque membre, chaque cellule, doit remplir son rôle dans le travail uni et la croissance du corps. Il ne doit pas seulement recevoir la nourriture et les ordres, mais il doit aussi donner quelque chose pour le profit des autres membres. Que faites-vous sous ce rapport ? Recevez-vous constamment sans jamais rien donner ? Avez-vous toujours besoin d’être aidé dans l’œuvre du témoignage sans jamais progresser au point de pouvoir à votre tour montrer à une autre personne comment il faut agir ? (Héb. 5:12). Avez-vous pris l’habitude de ne jamais dire un mot lors des réunions, bien que vous sachiez parler ? Ou au contraire êtes-vous un membre actif, qui cherche sans cesse à progresser en faisant au moins un effort pour aider ceux à qui il est associé à progresser et à croître ? Pour cela, il faut marcher d’un même pas, sur la voie progressive qui est tracée par le corps placé sous la direction de Jésus-Christ, la tête, en donnant son appui à toutes ses activités régulières.
12. D’après quel modèle et dans quel esprit l’organisation croît-elle et comment cela devrait-il nous affecter ?
12 Notez aussi dans quel esprit cela doit être fait. “ Croissons par l’amour en toutes choses, ” dans un dévouement désintéressé et un attachement inébranlable à l’organisation, parce qu’elle est celle du Seigneur. Ce n’est pas une organisation humaine. Elle est spirituelle, “ un seul corps et un seul esprit ” ; c’est ainsi que vous devriez considérer l’organisme entier et ceux qui s’y trouvent. Ne regardez pas vos frères avec les yeux de “ la chair ”. Cela ne crée que des difficultés. Vous serez partial, vous ne vous associerez qu’à ceux qui vous plaisent et vous ignorerez les autres, étant même prompt à les critiquer. Pour l’unité du corps, subordonnez votre point de vue personnel à celui de l’organisation, dans un esprit qui apprécie vivement le grand privilège de lui être associé. Élargissez donc votre cœur et faites plus amplement connaissance avec vos frères, suivant en cela les exhortations que Paul adressa aux Corinthiens. — Éph. 4:3, 4, 15, NW ; II Cor. 5:16 ; 6:11-13.
13. Quel besoin particulier soulignent les précédentes illustrations ?
13 Voulez-vous croître jusqu’à la maturité et faire des progrès dans la qualité de votre service ? Nous le croyons. Ne pouvez-vous pas voir alors d’après les deux illustrations de la ville et du corps humain combien il est important d’apprécier l’organisation du Seigneur, ce qu’elle signifie et comment elle fonctionne ? L’apprécier non seulement en théorie mais aussi dans la pratique en se conformant à ses principes et en participant à ses activités ? Jésus-Christ qui en est le Roi et la Tête pourvoit à toute l’aide nécessaire pour que nous parvenions à la maturité dans le service du Royaume, mais nous ne parviendrons à cette source qui donne l’aide dont nous avons besoin qu’en nous maintenant en étroite union avec l’organisation édifiée sous le Christ.
14, 15. (a) Y a-t-il un ministère spécial, outre la proclamation du message, et comment peut-il être accompli ? (b) À quoi cela revient-il dans la pratique ?
14 Cette année on accorde beaucoup d’attention à la nécessité de croître jusqu’à la maturité dans le service sacré et au “ perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère ” afin d’aider ceux qui sont jeunes dans la vérité, et ceux qui, bien que plus âgés dans la vérité, nécessitent d’une manière ou d’une autre beaucoup d’aide, sans compter les nombreuses personnes qui commencent à s’intéresser. C’est un grand privilège de participer à l’œuvre du témoignage, mais c’est encore un plus grand privilège de prendre part à l’œuvre du ministère consistant à perfectionner d’autres personnes. Profitez donc de toutes les dispositions que la Société, l’instrument visible employé par l’organisation, prend par les différentes réunions auxquelles elle pourvoit par ses diverses publications et par la main secourable que vous tendent ses serviteurs qu’elle nomme pour vous aider d’une manière pratique dans le service dans le champ. De cette manière, non seulement vous vous affermirez comme proclamateur régulier et zélé du message du Royaume, mais, semblable à l’organisation elle-même, vous progresserez continuellement vers la plénitude de la croissance qui appartient à la maturité. — Éph. 4:12.
15 Dans la pratique cela signifie non seulement augmenter la quantité d’heures passées dans l’œuvre du témoignage, mais encore augmenter la qualité de ces heures de service. Cela signifie rendre un témoignage plus efficace, approprié aux besoins divers de chaque personne. Cela exige de la maturité dans le discernement de la part du témoin, mais cela est plus agréable aux yeux de Dieu et d’un plus grand secours pour l’auditeur, une éventuelle “ autre brebis ”. En outre, vous trouverez le travail plus intéressant, plus fécond, et vous deviendrez “ fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur ”. — I Cor. 15:58.
16. Quel avertissement vital comprenons-nous par le fait qu’il n’y a qu’une seule “ postérité ”, un seul corps, une seule vigne et une seule ville ?
16 “ Que personne ne vous frustre ” en détournant votre attention, votre dévouement et votre service de la seule organisation. De son temps, Paul dut donner un sévère avertissement à ce sujet (I Cor. 1:10-13). Dans Galates 3:16, 29, il démontre qu’il n’y a qu’une postérité, le Christ, comprenant ceux qui sont sous sa direction, qui lui appartiennent et qui, comme lui, partagent la même espérance céleste. Des membres de cette classe forment aujourd’hui le corps dirigeant visible des témoins de Jéhovah. Il n’existe qu’un seul “ corps ” spirituel du Christ, une seule vigne véritable, une seule montagne de Sion recevant et reflétant la gloire de Jéhovah. Cela signifie qu’un seul “ groupe ” publie d’une manière acceptable la parole donnée par le Seigneur comme cela fut prédit dans Psaume 68:12 68:11, NW. Les membres de ce groupe se réjouissent de voir s’accomplir la parole inspirée du verset 7 Ps 68:6, NW de ce Psaume : “ Dieu donne une famille à ceux qui étaient abandonnés, il délivre les captifs et les rend heureux ; les rebelles seuls habitent des lieux arides. ” Par conséquent, faites preuve de maturité dans le discernement et ne vous laissez pas séduire par quiconque est “ enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles ”. Mais en coopérant volontairement et joyeusement avec le corps formé par les personnes qui lui sont dévouées, croissez de la croissance que donne Dieu, en restant attaché à la tête, car “ sans moi ”, a dit Jésus, “ vous ne pouvez rien (produire) ”. — Col. 2:18, 19, Da ; Jean 15:5.
TROISIÈME FACTEUR
17, 18. De quelle manière la prophétie d’Ésaïe souligne-t-elle l’accroissement de Sion et l’encourage-t-elle dans ce sens ?
17 Le troisième et dernier facteur commun est le suivant : l’accroissement et la croissance ; nous l’avons déjà examiné dans une certaine mesure. L’accroissement est un des grands thèmes de la Bible, traité dès le premier chapitre de la Genèse Ge 1. Considérons-le un instant du point de vue de Sion.
18 Nous commencerons par la prophétie d’Ésaïe annonçant qu’il n’y aurait pas de fin à l’accroissement du gouvernement du Christ et à la paix, à partir du moment où la charge du gouvernement du Monde Nouveau reposerait sur les épaules du Prince de la Paix, intronisé dans la Sion céleste en 1914. C’est ainsi qu’il est écrit : “ Donner à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin. ” En outre, la nation formée par le peuple de Jéhovah participe à cet accroissement : “ Tu rends le peuple nombreux, tu lui accordes de grandes joies. ” La prophétie annonce aussi qu’après le rétablissement de Sion dans la faveur de Dieu, Jéhovah conclut une alliance dans laquelle il promet de donner à cette organisation du royaume l’équipement vital dont elle a besoin : “ Mon esprit, qui repose sur toi, et mes paroles, que j’ai mises dans ta bouche, ne se retireront point... dès maintenant et à jamais. ” Qu’en résulte-t-il ? On voit la gloire de Jéhovah se lever sur cette organisation. Elle est reflétée comme les rayons du soleil du matin par cette ville bâtie sur le sommet d’une montagne. Cette lumière attire l’attention de tous les amis de la justice et, comme nous le constatons maintenant, ils viennent en foule comme des colombes qui rentrent au colombier. Il est dit à Sion : “ Tous ils s’assemblent, ils viennent vers toi ;... Tu tressailliras alors et tu te réjouiras, et ton cœur bondira et se dilatera. ” — És. 9:2, 5, 6 9:3, 6, 7, NW ; 59:21 ; 60:1, 4, 5, 8.
19, 20. Qu’est-ce qui caractérisa l’accroissement de l’Église primitive, et comment cela devrait-il nous affecter ?
19 L’accomplissement sur une petite échelle d’un certain nombre de ces prophéties au temps de l’Église primitive stimule notre foi et notre attente en ces jours où elles s’accomplissent sur une grande échelle. Pensez à l’accroissement soudain et à l’activité étonnante des 120 personnes du petit groupe de Jérusalem, après qu’il eut reçu à la Pentecôte l’équipement vital, c’est-à-dire le saint esprit. Le premier jour le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes ! Peu de temps après, le “ nombre des hommes s’éleva à environ cinq mille ”. Un peu plus tard “ le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur, hommes et femmes, s’augmentait de plus en plus ”. Comme leur cœur devait se gonfler de reconnaissance ! Mieux encore : “ La parole de Dieu se répandait de plus en plus (accroissement de l’équipement), le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem, et (même) une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi. ” Comme leur cœur devait battre d’émotion ! Le vôtre ne serait-il pas ému si vous voyiez une rangée de prêtres assis au fond de la Salle du Royaume, acceptant la vérité ? Ils ne mesuraient pas la croissance par des rapports mensuels, mais “ les Églises se fortifiaient dans la foi (croissaient vers la maturité), et augmentaient en nombre de jour en jour. ” — Actes 2:41 ; 4:4 ; 5:14 ; 6:7 ; 16:5.
20 D’après le chapitre 8 des Actes, nous savons que la persécution ne servit qu’à provoquer un accroissement sur une plus grande échelle, mais cela ne justifie pas l’opinion selon laquelle une opposition violente est indispensable à l’accroissement. Lisez vous-même ce qui est écrit dans Actes 9:31.
21. Y a-t-il une grande différence entre la croissance et l’accroissement ?
21 Nous n’avons nullement épuisé notre sujet, mais comme nous approchons de la conclusion de cette série d’articles, il y a encore quelques points que nous aimerions faire ressortir. Comme nous venons de le voir, l’image esquissée par la prophétie concernant Sion illustre bien l’accroissement en nombre. L’illustration du corps humain, cependant, est une image de la croissance vers la maturité, plutôt qu’un accroissement numérique. L’homme adulte, comme l’enfant, n’a que dix doigts aux mains et aux pieds. Ils ont grandi et se sont développés, c’est tout. Mais c’est la croissance vers la maturité qui occupe principalement notre esprit, parce que nous la croyons absolument indispensable, surtout maintenant, en présence de la situation mondiale. Mais sous quels rapports ? (Cher lecteur, remarquez-vous ces points pour voir comment ils s’appliquent à vous ?)
22. Quel besoin particulier remarque-t-on aujourd’hui en ce qui concerne (1) l’étude, (2) les réunions et (3) l’œuvre du témoignage ?
22 Nous avons l’impression que beaucoup, beaucoup trop, semblent uniquement se contenter d’être dans la vérité, se réjouissant du réconfort et de l’espérance qu’elle donne, ainsi que de leur association avec la société du Monde Nouveau. En vérité, cela ressemble à la vie dans un autre monde. À tous ceux-là nous disons que trois choses sont nécessaires : (1) Non seulement lire ce périodique et d’autres publications de la Société, mais étudier les Écritures avec zèle grâce à l’aide qu’ils vous apportent. C’est d’ailleurs là le but principal que se proposent ces ouvrages, et ce périodique en particulier. (2) Non seulement assister régulièrement aux réunions (les rapports montrent que certains ne s’y rendent pas, même quand il leur est aisé de le faire), mais de vous demander quelle est la part que vous prenez à ces réunions afin de vous aider, en même temps que ceux qui vous écoutent, à vous édifier dans la connaissance et la compréhension. Vous éveillerez ainsi votre appréciation au point de prendre des dispositions pour contribuer au perfectionnement d’autres personnes en vue de l’œuvre du ministère ? (3) Non seulement prendre part à l’œuvre du témoignage juste suffisamment pour être considéré comme un proclamateur du Royaume, peut-être un proclamateur silencieux travaillant avec des périodiques et des feuilles d’invitation, mais de vous demander si vous vous aidez et aidez les autres à progresser dans l’œuvre du Seigneur. Il ne s’agit pas de dire simplement quand les résultats font défaut que vous avez fait de votre mieux, mais de vous demander comment vous pouvez améliorer la qualité de votre service. Il s’agit de vous demander si vous êtes fort dans la foi, si vous avez une bonne appréciation, de sorte que vous êtes résolu de persévérer dans votre travail malgré les épreuves et de “ rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu ”. — Actes 20:24, Da. Voyez aussi I Corinthiens 9:24-27 et I Timothée 4:16.
23. La croissance spirituelle s’effectue-t-elle automatiquement, ou peut-on la forcer ?
23 Comprenez bien. La croissance spirituelle n’est pas automatique. On ne peut considérer comme chose établie que l’accroissement dans la connaissance produira en vue du service sacré un accroissement dans le zèle et la capacité. Il y a trop d’influences adverses dans notre chair imparfaite et en dehors de celle-ci. Sous ce rapport il n’y a pas de comparaison à faire avec la croissance naturelle, qui s’effectue généralement sans effort conscient. Nous ne pouvons pas davantage vous faire croître vers la maturité. Vous ne pouvez même pas vous faire croître vous-même. C’est Dieu qui “ fait croître ”, et en nous regardant nous sommes obligés d’admettre que cela se passe sans que nous sachions comment (I Cor. 3:5-9 ; Marc 4:27). Nous ne pouvons certainement pas en revendiquer l’honneur. Cela ne veut pas dire que nous n’y avons aucune part. Comme nous l’avons montré nous y avons une part, vitale même. Il nous faut de la patience, de la résolution et de l’encouragement. Si quelqu’un devait penser que cette incitation continuelle à croître et à faire des progrès est à peine justifiée et indique un esprit jamais satisfait et qui ne connaît pas de repos, considérons une dernière illustration. Elle est fondée sur les Écritures.
“ AYANT EN EUX LEUR SEMENCE ”
24, 25. (a) Comment le récit de la création fait-il ressortir l’accroissement ? (b) Quelles caractéristiques marquent la disposition prise pour l’accroissement ?
24 Revenons au chapitre premier de la Genèse Ge 1. Au Ge 1 verset 11, nous lisons qu’au troisième jour de la création Dieu dit : “ Que la terre produise de la verdure ” et d’autres formes de végétation, plantes et arbres ; mais notez l’expression “ ayant en eux leur semence ”. Puis le chapitre nous raconte la création de formes de vie élevées et l’acte final que fut la création de l’homme à l’image de Dieu, et nous y lisons : “ Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez (produisez abondamment), remplissez la terre. ” “ Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici, cela était très bon. ” — Gen. 1:11, 20, 22, 28, 31.
25 Quel plaisir ce doit être de créer réellement quelque chose ! (Cela doit être bien supérieur aux efforts déployés par l’homme pour perfectionner un ancien modèle qu’il appelle ensuite une “ création ”.) Bien entendu, Dieu aurait pu se réserver le droit et le privilège de créer directement chaque chose vivante. Au lieu de cela, il conçut cette disposition merveilleuse et très ingénieuse qui consiste à diviser chaque espèce en éléments mâles et femelles, et grâce à laquelle les créatures ont pu avoir la joie inexprimable de se reproduire chacune selon son espèce, obéissant aux lois d’opération établies par leur Créateur. Ces lois variées à l’infini sont conformes néanmoins à des principes généraux bien établis et cela même dans la vie végétale. (C’est là certainement un des arguments les plus simples et les plus puissants contre la théorie de l’évolution ; en effet, à qui attribuer la conception d’une telle disposition si ce n’est à l’esprit directeur d’un génie intelligent et créateur ?) Quel est le secret de cette disposition ? On le trouve dans cette expression : “ Ayant en eux leur semence. ” De là le désir puissant, pour mieux dire l’impulsion ne laissant pas de repos, et qui est implantée par Dieu dans la créature, la poussant à croître et à multiplier. Dans chaque cas Dieu donna le point de départ, la seule plantation, puis il ordonna d’être fécond, de multiplier et de produire abondamment. Abondamment ? “ Surabondamment ” semble mieux convenir, si l’on tient compte de tout ce qu’il a pourvu dans presque chaque cas.
26. Dans un territoire donné, comment peut-on déterminer le centre ou communauté, dont on peut dire à juste titre qu’il a en lui sa semence ?
26 Voyez comment cette image appropriée peut nous servir d’encouragement. La grande majorité de nos lecteurs sont associés à des groupes de témoins de Jéhovah. Votre lieu de réunion est la Salle du Royaume, le home de missionnaires ou le foyer d’un particulier ; dans ces locaux l’on aperçoit, accrochée quelque part, la carte du territoire pour lequel votre groupe est responsable. Représentez-vous ce territoire, que ce soit une ville, la campagne, ou les deux. Il est peut-être situé dans un pays où presque chaque foyer possède une Bible et où s’élèvent certainement des édifices religieux dans lesquels se trouvent la Bible ou d’autres écrits sacrés. Mais peut-on dire qu’ils ont “ en eux leur semence ” ? Vous savez très bien que la possession de la Bible n’indique nullement que la semence de la vérité, le message qui donne la vie, s’est logée dans cette maison ou communauté religieuse, qu’elle y a germé et poussé. En voyant les choses telles qu’elles sont, vous devez, sans vain orgueil, reconnaître que dans ce territoire, comme dans le récit de la création contenu dans la Genèse, il n’y a que la seule plantation de l’organisation de Jéhovah, représentée par votre groupe de témoins de Jéhovah, aussi petit soit-il. Quel privilège inestimable d’appartenir au seul groupe qui dans tout ce territoire a réellement en lui sa semence !
27. Comment cette illustration nous fait-elle comprendre notre grande et joyeuse responsabilité ?
27 Bien entendu, Dieu qui connaît le cœur de ceux qui aiment la justice pourrait facilement se réserver le droit et le privilège de créer et d’éveiller directement de l’intérêt chez les personnes de bonne volonté, en leur donnant, par révélation, une connaissance de la vérité et en les menant dans son organisation. Mais non, il vous a donné, individuellement et collectivement (oui, cela s’adresse aussi à vous qui lisez ce périodique) la responsabilité et la joie inexprimable de vous mettre à l’œuvre pour couvrir maintes fois ce territoire, cherchant des cœurs où l’on peut planter la “ semence ”. Il vous faut ensuite par de nombreuses visites arroser un peu, travailler le sol, chasser les oiseaux nuisibles, aider à extirper les mauvaises herbes sans endommager la plante précieuse. Vous aurez alors la grande joie de trouver un nouvel ami, un compagnon qui apprécie la vérité et la société du Monde Nouveau. Mais ne l’oubliez pas, cela n’est pas fait pour vous glorifier, tout doit s’effectuer conformément aux lois d’opération établies par le Créateur de l’organisation. — És. 43:1.
28, 29. (a) Que dénote l’absence du désir d’être actif dans l’œuvre ? (b) Comment peut-on y remédier et avec quel résultat ?
28 Si vous avez un “ cœur honnête et bon ”, dans lequel a germé la semence de vérité, alors vous aussi vous ressentirez ce grand désir qui vous poussera constamment à participer activement à toutes les parties de l’œuvre du Seigneur qui s’ouvre devant vous, vous efforçant en tout temps d’améliorer la qualité de votre service pour être employé plus efficacement par le “ maître de la moisson ”. — Luc 8:15 ; Mat. 9:38.
29 Priez sans cesse pour recevoir l’esprit de Jéhovah, efforcez-vous en tout temps d’honorer sa Parole et associez-vous étroitement à son organisation. Chaque fois que Dieu donna le mandat divin : “ Soyez féconds, multipliez ”, les paroles suivantes furent ajoutées : “ Dieu les bénit. ” Puisse cette bénédiction être également votre lot, lorsque vous participez au glorieux accroissement qui sert à la gloire de Jéhovah. “ (Tendez) à la maturité ”, et il “ vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice ”. (II Cor. 9:10.) “ L’Éternel te bénira de Sion. ” — Ps. 128:5.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1953 | 1er janvier
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Questions de lecteurs
● Est-ce que les versets de Matthieu 19:30 ; 20:16 ; Marc 10:31 et Luc 13:30 à propos des premiers qui seront les derniers et des derniers qui seront les premiers s’appliquent à l’ordre dans lequel aura lieu la résurrection ? — H. E., Michigan.
Non, la résurrection n’est pas le thème de la discussion. Deux classes de personnes entrent ici en ligne de compte. Une classe que l’on croyait être la première dans la faveur divine se trouva être la dernière, ou entièrement exclue, et la classe que l’on croyait être la dernière, ou exclue, vint occuper la première position de faveur. Les conducteurs religieux d’Israël, élevés à leurs propres yeux, étaient non seulement bien pourvus sur le plan matériel mais ils étaient également riches en privilèges et en occasions sur le plan spirituel, les premiers à recevoir la bénédiction divine, du moins ils le croyaient. À leurs yeux, les pauvres, les gens du commun peuple, étaient méprisables. Ils les appelaient am ha-arets ou “ gens de la terre ”, et les considéraient comme étant sous leurs pieds, les dernières personnes dignes de recevoir l’attention de Dieu. Cependant Jésus dit à ces personnages éminents que le temps viendrait où ils seraient exclus de la disposition du royaume de Dieu, préfigurée par Abraham, Isaac, Jacob et les prophètes et qu’à leur place viendraient ces gens méprisés qui s’étendraient à la table dans le royaume de Dieu. En disant que ces gens-là viendraient de l’orient, de l’occident, du septentrion et du midi, Jésus montra qu’il ne s’agissait pas seulement du commun peuple de la nation juive mais également des pauvres de toutes les nations. Ces Juifs opprimés et ces gentils méprisés étaient les derniers en ce qui concerne une occasion d’entrer dans le royaume de Dieu ; du moins c’est ainsi que raisonnaient les conducteurs religieux infatués d’eux-mêmes qui se mettaient au premier rang pour recevoir la bénédiction divine. C’était donc en ayant à l’esprit ces classes et leurs relations que Jésus conclut par ces paroles : “ Et voici, il y en a des derniers qui seront les premiers, et des premiers qui seront les derniers. ” — Luc 13:23-30 ; 16:14-31.
Ceux qui désirent être riches en commodités, que ce soit sur le plan matériel ou dans le domaine de l’estime publique et de la réputation, trouveront extrêmement difficile d’entrer dans le Royaume ; tandis que ceux qui sont disposés à se dépouiller de leurs biens et de la bonne réputation mondaine pour servir Dieu dans la persécution seront bénis. Dans son évaluation le monde reléguera peut-être ces humbles au dernier rang pour ce qui est d’obtenir la faveur divine tandis qu’il fera figurer les hautains au premier rang. Cependant c’est après avoir opposé cette classe de riches à celles de pauvres que Jésus déclara : “ Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers. ” (Mat. 19:24-30 ; Marc 10:23-31). Cette déclaration telle qu’elle est employée dans Matthieu et dans Marc a un contexte différent de celui qui se trouve dans Luc, mais le principe établi reste le même, à savoir : ceux qui sont riches en occasions et en privilèges sur le plan spirituel et qui apparemment sont les premiers à recevoir la bénédiction divine, tels la classe du clergé,
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