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La vie a-t-elle un sens?Réveillez-vous ! 1981 | 22 janvier
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La vie a-t-elle un sens?
Un homme de plus de 80 ans se disait: “Ma vie est presque finie. Les années ont passé tellement vite et il en reste si peu de choses. Où s’en sont-elles allées? Quel en a été le sens? Tout est derrière moi et il n’y a rien devant, sinon la tombe et l’oubli. À quoi tout cela rime-t-il? Il n’est pas étonnant que le cynique dise: ‘Mangeons et buvons, car demain nous allons mourir.’”
N’y a-t-il donc rien à espérer?
IL Y A longtemps, un homme qui endurait une épreuve très pénible sans savoir pourquoi s’écria, désespéré par la condition humaine: “L’homme, né de la femme a une vie courte et sans cesse agitée. Comme une fleur, il naît, puis on le coupe; il fuit comme une ombre et disparaît.” — Job 14:1, 2, Bible de la famille et de la jeunesse.
Tout finit-il avec cette vie? La vie a-t-elle vraiment un sens? Depuis la nuit des temps, des générations d’humains se sont posé ces questions maintes et maintes fois, surtout au seuil de la vieillesse. Ils revoient leur vie et se demandent si elle a eu un sens.
Aux funérailles d’un vieil homme, certains diront: ‘Il a eu une vie bien remplie’, laissant supposer que dans ce cas la mort est plus acceptable. Mais est-il plus facile d’accepter la mort après une vie bien remplie? N’est-ce pas, au contraire, plus dur? N’est-il pas plus aisé de quitter une existence vide de sens? Personne ne dit: “Je suis si heureux que je vais me suicider.” Ce sont les malheureux qui mettent fin à leurs jours. Un estomac vide aujourd’hui n’est pas consolé parce qu’il était plein hier. Et souvent, ce qui paraissait important devient bien futile au moment de mourir.
Pour beaucoup, la vie n’a aucun sens. La situation mondiale est sombre, on fait bon marché de la vie et de nombreuses personnes se sentent frustrées. Les jeunes sont négligés et les vieux, relégués dans de tristes maisons de retraite. Les tensions s’accumulent jusqu’à ce que le cœur cède ou que la violence éclate. La corruption politique s’étend et la confiance disparaît. Ceux que cet état de choses inquiète et qui essaient de l’améliorer ont autant de poids sur les événements qu’une mouche sur un éléphant. La désillusion s’installe et les gens se préoccupent exagérément d’eux-mêmes. À propos de cette tendance, un grand succès de librairie aux États-Unis (The Culture of Narcissism) dit: “Comme l’homme ne peut espérer améliorer la qualité de sa vie dans aucun des domaines importants, il se persuade que ce qui importe, c’est de progresser dans sa vie psychique, en déchiffrant sa sensibilité, en se nourrissant d’aliments diététiques, en apprenant la danse classique ou la danse du ventre, en se plongeant dans la sagesse orientale, en faisant du jogging, en ‘communiquant’, (...). Il recherche des sensations plus fortes, s’efforce de secouer sa paresse et tente de ranimer ses appétits. (...) La santé mentale signifie le rejet des inhibitions et la satisfaction immédiate de chaque pulsion.” — Pp. 29, 39, 40, 43.
Pour qui adopte ce genre de conduite, la vie a encore moins de sens. C’est pourquoi, dans un suprême effort pour échapper à ce vide, beaucoup se plongent dans les orgies et la dépravation, se livrent à la violence et au vandalisme insensé, se droguent et même adoptent la solution ultime: le suicide. Tout cela parce qu’ils ont le sentiment que leur vie n’a aucun sens.
L’homme ne vit que quelques années, puis c’est la tombe et l’oubli. Comment la vie pourrait-elle donc avoir un sens? L’homme est-il plus important qu’une fourmi ou une sauterelle? Dans l’immensité de l’univers, il a l’impression de n’être rien, de n’avoir aucune importance. Présent un moment seulement, il s’en va pour l’éternité. Que tout cela semble futile!
“Comment la vie pourrait-elle avoir un sens?, demanderont certains. Quand je ne serai plus, qui me regrettera, et pour combien de temps? Et si certains me regrettent, à quoi cela me servira-t-il? Je ne suis qu’un atome parmi des milliards d’autres atomes. Qui fait attention à moi? Qui se soucie de moi? Qui se souvient de moi?”
Pourtant, quelqu’un fait attention à vous, se soucie de vous et se souviendra de vous. La vie a bien un sens, à condition toutefois que vous le souhaitiez et que vous fassiez ce qu’il faut pour cela. Les articles qui suivent vous montreront qu’il en est bien ainsi.
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L’homme a besoin que sa vie ait un sensRéveillez-vous ! 1981 | 22 janvier
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L’homme a besoin que sa vie ait un sens
Ni le ver de terre, ni l’aigle, ni l’écureuil, ni la baleine, mais l’homme seul parmi toutes les créatures terrestres, se demande: La vie a-t-elle un sens? Chaque génération s’est posé cette question. Si le besoin de trouver un sens à la vie n’était pas inné chez l’homme, cette question ne l’aurait pas obsédé au cours des siècles.
LA TERRE semble immense à l’homme, mais elle n’est qu’une petite planète qui tourne autour d’une étoile moyenne qu’on appelle le Soleil. Cet astre, d’un diamètre de 1 391 000 kilomètres, paraît impressionnant, jusqu’à ce qu’on apprenne que certaines étoiles rouges supergéantes ont un diamètre de 3 200 000 000 de kilomètres. La lumière solaire, qui se déplace à 300 000 kilomètres à la seconde, met huit minutes pour atteindre la terre, mais il lui faut 100 000 ans pour traverser notre galaxie, la Voie lactée, laquelle compte quelque 100 000 000 000 d’étoiles.
Certains astronomes estiment qu’il y a autant de galaxies dans l’espace qu’il y a d’étoiles dans la Voie lactée. Des radiotélescopes ont détecté de la lumière dont la source est distante de 10 000 000 000 d’années-lumièrea. Mais même ces chiffres astronomiques ne nous donnent pas les dimensions de l’univers.
L’immensité de ces espaces inconnus ne tourmente pas le lapin, le cafard, le chimpanzé ni aucun autre animal, mais l’homme, lui, est saisi d’une crainte respectueuse. David, roi d’Israël, ne pouvait voir que deux ou trois milliers d’étoiles, et pourtant, devant cette minuscule partie de l’univers, il s’écria à l’adresse de Jéhovah Dieu: “Quand je vois tes cieux, œuvre de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as préparées, qu’est-ce que l’homme mortel pour que tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme terrestre pour que tu prennes soin de lui?” — Ps. 8:3, 4.
Au spectacle de quelques milliers d’étoiles, David se sentait bien petit. À combien plus forte raison devons-nous nous sentir minuscules, nous qui savons qu’il existe des millions de galaxies! Si la terre n’est qu’un grain de poussière dans l’univers, quelle importance ses habitants ont-ils?
S’il nous est difficile de croire que notre vie a un sens, ce n’est pas seulement à cause de notre petitesse dans l’univers immense, mais c’est aussi en raison de la brièveté de notre existence par rapport à l’éternité. Les animaux n’ont aucune idée de l’espace universel ni aucune notion du temps, mais quant aux hommes, Dieu “a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité”. (Eccl. 3:11, Segond.) S’il est conscient de l’éternité du temps, l’homme sait aussi que sa vie est très courte.
Le psalmiste dit: “Quant à l’homme mortel, ses jours sont comme ceux de l’herbe verte, comme la fleur des champs, ainsi fleurit-il. Car le vent va passer dessus, et elle n’est plus; et son lieu ne la reconnaît plus.” “L’homme ressemble à une vapeur; ses jours sont comme une ombre qui passe.” Jacques, écrivain biblique chrétien, exprime la même pensée en disant: “Vous êtes en effet une brume qui apparaît pour un peu de temps et puis disparaît.” — Ps. 103:15, 16; 144:4; Jacq. 4:14.
Si l’homme passe aussi rapidement pour disparaître dans l’oubli, comment sa vie peut-elle avoir un sens? Il ressent tellement la nécessité de donner un sens à sa vie, il a un tel besoin de permanence qu’il est devenu une proie facile pour les doctrines de l’immortalité de l’âme et de la réincarnation. Beaucoup d’hommes s’efforcent de laisser une trace derrière eux: un livre, un tableau, une œuvre musicale, une dotation, une fondation, bref, n’importe quoi pourvu que ce soit une preuve tangible de leur passage sur la terre. Ils ont ainsi l’impression de donner un sens à leur vie. Mais même ceux qui se sont fait un nom tombent dans l’oubli et sont éclipsés par des personnages importants encore en vie. À propos des efforts que font les humains pour changer cet état de choses, la Bible dit: “Voici, tout est vanité et poursuite de vent.” — Eccl. 1:14.
Malgré son insignifiance dans l’espace universel et son apparition fugitive dans l’éternité du temps, l’homme a besoin que sa vie ait un sens. C’est un besoin inné qui résulte de sa création. Viktor Frankl, psychiatre et fondateur de l’école psychiatrique de logothérapie, déclara: “Chercher à donner un sens à sa vie est pour l’homme la principale des motivations.”
Mais comment satisfaire ce besoin? L’article suivant nous dira ce qu’il faut faire pour y parvenir.
[Note]
a Une année lumière = 9 461 milliards de kilomètres.
[Entrefilets, page 5]
Si la terre n’est qu’un grain de poussière dans l’univers, quelle importance ses habitants ont-ils?
“Chercher à donner un sens à sa vie est pour l’homme la principale des motivations.”
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Comment donner un sens à sa vie?Réveillez-vous ! 1981 | 22 janvier
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Comment donner un sens à sa vie?
EN SE FIXANT UN BUT
“Accrochez votre char à une étoile”, conseille un vieux dicton. Un but élevé donne un sens à notre vie et nous empêche de partir à la dérive, de trébucher ou de piétiner sur place. Les créatures humaines sont faites pour poursuivre un but. Avoir un objectif nous aide à progresser et fortifie notre volonté. Le psychiatre Viktor Frankl (dans son livre “Man’s Search for Meaning”) montre l’importance de se fixer un but dans la vie, même dans les camps de concentration nazis. Il dit: “Pour aider un homme à retrouver sa force intérieure dans le camp, il fallait d’abord qu’on parvienne à lui donner un but.”
Il relate le cas de deux prisonniers qui avaient décidé de se suicider parce qu’ils ne voyaient plus aucune raison de vivre. Mais quand l’un se mit à penser que son enfant chéri l’attendait et l’autre qu’il avait une série d’ouvrages scientifiques à terminer, tous deux décidèrent de vivre. “Il n’y a rien au monde, si j’ose dire, déclare Frankl, qui puisse aider plus efficacement un homme à survivre, même dans les pires conditions, que de savoir que sa vie a un sens.”
Si cela est vrai “dans les pires conditions”, combien plus dans la vie de tous les jours!
EN TRAVAILLANT
Un but en lui-même ne signifie pas grand-chose. Il n’a réellement un sens que s’il est accompagné d’actes. Un fermier peut avoir pour objectif de rentrer sa récolte, mais pour atteindre son but il doit d’abord semer et effectuer différents travaux. Il ne peut agir comme le cultivateur dont parle Ecclésiaste 11:4 en ces termes: “Celui qui observe le vent ne sèmera pas; et celui qui regarde les nuages ne moissonnera pas.”
Les qualités et les capacités d’un homme se reflètent dans son travail; il montre ainsi ce qu’il est. Un ouvrage réussi procure à son auteur la satisfaction du travail accompli. “Sans la satisfaction du travail accompli, dit le docteur Hans Selye, une longue vie est pénible.”
Même les enfants retirent des bienfaits du travail. Le professeur Alice Rossi, sociologue à l’université du Massachusetts, exhorte les parents à confier à leurs enfants des travaux dans la maison. “Se sentir nécessaire et utile est aussi important que de se sentir aimé. Et pourtant, en matière d’éducation, on insiste uniquement sur l’amour et le besoin de jouer de l’enfant, sans penser aux travaux qu’il peut effectuer.”
EN S’INTÉRESSANT AUX CHOSES SPIRITUELLES
Se fixer un but, donner un sens à sa vie sont des activités de l’esprit et non du corps. Selon Frankl, c’est la force spirituelle des prisonniers qui les rendait capables de supporter les tortures qu’on leur infligeait dans les camps de concentration. Il écrit: “La conscience de sa valeur intérieure, qui est ancrée dans des choses élevées et spirituelles, ne peut être ébranlée par la vie des camps.” Pourquoi de brillants directeurs d’entreprise au revenu confortable changent-ils de profession, arrivés à l’âge mur? Selon le psychologue Levinson, ils commencent à se demander: “À quoi tout cela rime-t-il? Cela valait-il la peine de faire tous ces sacrifices? Ai-je vraiment le désir de continuer à vivre ainsi tout le reste de mon existence?”
Être conscient de ses besoins spirituels et les satisfaire, voilà ce qui procure le bonheur et donne un sens à sa vie (Mat. 5:3). L’apôtre Paul écrit: “Le désir de la chair signifie la mort, mais le désir de l’esprit signifie la vie et la paix [avec Dieu].” (Rom. 8:6). Étudiez la Bible et apprenez à connaître Jéhovah Dieu et Jésus Christ, car ‘ceci signifie la vie éternelle: apprendre à connaître le seul vrai Dieu et celui qu’il a envoyé, Jésus Christ’. — Jean 17:3.
EN AYANT UN BON ÉTAT D’ESPRIT
“Qu’il vous advienne selon votre foi”, dit Jésus à deux aveugles qui demandaient à recouvrer la vue. Et ils furent guéris parce qu’ils avaient un état d’esprit positif et qu’ils croyaient (Mat. 9:29). Poursuivez-vous un but avec confiance et énergie, sans douter ni flâner? Des pensées négatives donnent des résultats négatifs, alors que des pensées positives donnent des résultats positifs. Le doute nous fera perdre perfidement ce que nous pourrions gagner si nous n’avions pas peur d’essayer. Pensez à ce qui est bien (Phil. 4:8). Pourquoi est-ce si nécessaire? À cause de ce principe énoncé en Proverbes 23:7: “Selon ce qu’il médite en son âme, ainsi est-il.” — “Osty”
EN AIDANT LES AUTRES
Nous nous sentons utiles quand nous aidons notre prochain. Nous montrons ainsi que nous avons quelque chose à offrir. Or, comme le dit Jésus: “Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.” (Actes 20:35). Une vie utile a un sens, aux yeux des autres comme aux nôtres. Nous pouvons nous fixer pour but de servir nos semblables, ce qui donne un sens à notre vie.
Nous puiserons aussi beaucoup d’aide dans le fait de servir Dieu. Notre vie aura un sens et ce malgré notre petitesse par rapport à l’univers et bien que notre existence soit aussi brève.
EN SOUFFRANT POUR LA JUSTICE
“D’une certaine manière la souffrance cesse d’être de la souffrance dès qu’elle trouve un sens, qu’elle devient un sacrifice”, écrit Frankl. Il ajoute: “L’homme est même prêt souffrir à condition d’être sûr que ses souffrances servent à quelque chose.” Souffrir pour la justice a certainement un sens.
“Heureux ceux qui ont été persécutés à cause de la justice”, dit Jésus. Les apôtres ont connu cette joie. Nous lisons en effet: “Ayant rappelé les apôtres, ils [les membres du Sanhédrin, le tribunal religieux juif] les firent flageller et leur ordonnèrent de ne plus parler en se servant du nom de Jésus, puis ils les relâchèrent. Eux donc s’en allèrent de devant le Sanhédrin en se réjouissant d’avoir été jugés dignes d’être déshonorés pour son nom.” (Mat. 5:10-12; Actes 5:40, 41). Il n’y a aucun mérite à souffrir pour avoir fait le mal, mais si l’on souffre parce qu’on a fait le bien, alors “c’est une chose agréable chez Dieu”. — I Pierre 2:20.
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Ce qui donne à la vie son sens véritableRéveillez-vous ! 1981 | 22 janvier
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Ce qui donne à la vie son sens véritable
“LE SEUL fondement authentique de la morale est celui qui repose sur le sens suprême de la vie.” Voilà ce qu’a déclaré un éminent psychiatre, Rollo May. Mais où trouver ce fondement et le sens suprême de la vie’? Telle est la question que soulève cet homme. Voici sa réponse: “Le fondement dernier est la nature de Dieu. Les principes de Dieu sont les principes fondamentaux de la vie depuis le début de la création jusqu’à la fin.”
“L’homme entretient des relations avec Dieu, poursuit May. C’est là quelque chose de si fondamental chez l’être humain qu’on doit l’attribuer à sa création, puisqu’il a été fait ‘à l’image de Dieu’.” Ce psychiatre fait également remarquer que c’est à cause de son moi et de son obstination que l’homme s’est éloigné de l’image de Dieu. Il en est résulté chez lui des conflits intérieurs, des tensions et un sentiment de culpabilité. Cela nous rappelle le dilemme de l’apôtre Paul, qui dit: “Le bien que je souhaite je ne le fais pas, mais le mal que je ne souhaite pas, voilà ce que je pratique. Homme misérable que je suis!” (Rom. 7:19, 24). C’est donc dans nos relations avec Dieu qu’il faut trouver la signification fondamentale de la vie.
L’homme se sent minuscule, non seulement dans l’espace et le temps, comme on l’a vu, mais aussi parce qu’il vit au milieu de millions d’autres créatures humaines sur la terre. “Plus dense est la foule, dit C. Jung, plus négligeable est l’individu.” Il est “accablé par le sentiment de sa petitesse et de son impuissance”, et, de ce fait, “sa vie perd toute signification”.
Mais cette foule d’humains aussi écrasante qu’elle soit pour un individu, n’est rien comparée à Dieu. Pour lui, “les nations sont comme une goutte d’un seau, et elles sont considérées comme la couche de poussière sur la balance. (...) Toutes les nations sont devant lui comme quelque chose d’inexistant”. (És. 40:15, 17.) Cela a été écrit plus de 2 000 ans avant l’ouverture des écoles modernes de psychologie, dont la figure centrale est Sigmund Freud, né en 1856.
Pour que notre vie ait vraiment un sens, nous devons rester en communication avec Jéhovah Dieu, le Créateur de l’univers. Mais aujourd’hui beaucoup doutent de son existence et ne peuvent donc pas nouer des relations avec lui. Pourtant, les preuves de son existence abondent. Nombreux sont ceux qui, observant les cieux et la terre, sont de l’avis de l’apôtre Paul, qui dit: “Ses qualités invisibles se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites.” On retrouve la même pensée chez le psalmiste, qui s’exclame: “Les cieux proclament la gloire de Dieu, et l’étendue annonce l’œuvre de ses mains.” — Rom. 1:20, Ps. 19:1.
Les savants sont à présent presque unanimes à reconnaître que l’univers a eu un commencement. Or, le premier verset de la Bible dit: “Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.” (Gen. 1:1). Dans son livre Dieu et les astronomes (angl.), Robert Jastrow écrit:
“Actuellement, nous voyons que les preuves astronomiques rejoignent la conception biblique de l’origine du monde. Les détails diffèrent, mais les astronomes et la Genèse présentent les mêmes éléments essentiels. Autrement dit, la série d’événements qui a abouti à l’homme a commencé de façon soudaine et saisissante à un moment défini, en un jaillissement de lumière et d’énergie. Certains savants n’accueillent pas volontiers cette idée. (...) Mais les témoignages les plus récents prouvent presque à coup sûr que le Big Bang [explosion initiale] s’est réellement produit il y a des millions d’années.”
Dans un traité de mathématiques sur la relativité, Edward Milne conclut: “Quant à la Cause première de l’univers, libre au lecteur de l’introduire ou non dans le contexte de l’expansion [le Big Bang], mais sans Elle, notre tableau est incomplet.”
Le Journal of the American Medical Association du 22 août 1977, page 899, disait: “Aujourd’hui, au moins 80 pour cent des biologistes admettront probablement que la biologie et la vie sont régies par une puissance supérieure.
“L’ordre et l’organisation extraordinaires qui se reflètent dans les diverses manifestations de la vie ainsi que les processus fondamentaux aux niveaux cellulaire et moléculaire, ont fortement contribué à faire admettre la croyance en une puissance supérieure.”
Cette grande Cause première, dont le nom est Jéhovah, avait un dessein ou un but quand elle a fait la terre. Nous lisons: “Le vrai Dieu (...) a formé la terre et (...) l’a faite, Lui, celui qui l’a solidement établie, qui ne l’a pas créé pour rien, qui l’a formée pour être habitée.” Quand Adam a été placé dans le jardin d’Éden, c’était aussi dans un dessein, “pour le cultiver et pour en prendre soin”. À Adam et Ève, Dieu dit: “Soyez féconds, et devenez nombreux, et remplissez la terre, et soumettez-la, et tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre.” (És. 45:18; Gen 2:15; 1:28). “Jéhovah a tout fait pour son dessein”, son dessein relatif à l’homme. Or, les desseins de Dieu se réalisent toujours. — Prov. 16:4; És. 46:11.
De nos jours, les hommes travaillent pour atteindre des buts qui donnent un sens à leur vie. Mais ces objectifs sont-ils permanents? Le sens qu’ils donnent à leur vie survivra-t-il avec le temps et dans l’espace universel? Ce qui donne avant tout un sens à la vie, c’est l’accomplissement spontané des tâches que Jéhovah Dieu a prévues à l’origine pour les humains: prendre soin de la terre, l’embellir, dominer avec bienveillance sur les animaux, louer Dieu qui leur permettra de vivre sous la domination du Royaume de Jésus Christ. Celui qui agit ainsi ne se sentira jamais insignifiant par rapport à l’espace universel ni limité par rapport au temps. Chacun travaillera alors en harmonie avec les desseins de Dieu pour la terre. La vie de tout homme aura un sens, pour lui-même et pour Dieu. Pour que ce qui donne un sens absolu à votre vie ne soit pas limité dans le temps, fixez-vous comme objectif d’obtenir la vie éternelle dans le paradis terrestre, sous la domination du Royaume du Christ.
Celui qui voue sa vie à faire la volonté de Dieu donne encore un autre sens à sa vie, un sens d’une importance universelle. Rappelez-vous les paroles de Job, ce patriarche de l’Antiquité dont nous avons parlé dans le premier article. Il déplorait avec amertume la brièveté de la vie et tous les chagrins qui l’assombrissent. Si Job a subi tant de tourments, c’est à cause d’un défi que Satan le Diable a lancé il y a des milliers d’années. Il prétendit en effet que si les hommes étaient soumis à des épreuves, pas un seul ne resterait fidèle à Jéhovah.
C’est sans doute en se référant à cette question soulevée antérieurement que Jéhovah demanda un jour à Satan: “As-tu fixé ton cœur sur mon serviteur Job, qu’il n’y a personne comme lui sur la terre, un homme irréprochable et droit, craignant Dieu et s’écartant du mal?” Satan rétorqua: ‘Tu as dressé une haie protectrice autour de lui! Laisse-moi le dépouiller de ses possessions et il te maudira en face!’ Satan reçut effectivement la permission de déposséder Job de ses biens et même, plus tard, de le frapper d’une maladie pénible et de lui susciter divers tourments. Cette affaire entre Dieu et Satan était d’une portée universelle, car elle avait été soulevée devant les anges qui constituent la cour céleste de Jéhovah Dieu. — Job 1:6 à 2:8.
Satan fut autorisé à faire tout ce qu’il pouvait pour briser l’intégrité de Job, mais il échoua. Job s’écria: “Jusqu’à ce que j’expire, je ne me dessaisirai pas de mon intégrité!” Plus tard, il déclara: “Dieu connaîtra mon intégrité.” Job a prouvé que Satan est un menteur et son défi un mensonge. Il prononça encore d’autres paroles qui sont un cri d’espérance pour toute l’humanité: “Et moi, je sais bien que mon rédempteur est vivant, et que, venant après moi, il se dressera au-dessus de la poussière. Et après ma peau, qu’on a enlevée, — ceci! Bien que réduit dans ma chair, je contemplerai Dieu, que, moi, je contemplerai moi-même.” — Job 27:5; 31:6; 19:25-27.
Bien que beaucoup d’hommes ne soient pas restés fidèles, il y a toujours eu, au cours des siècles, des serviteurs de Dieu intègres. Ils ont prouvé que le défi de Satan est un mensonge et ont ainsi contribué à justifier le nom de Jéhovah. Il est évident que rien ne peut donner un sens plus profond à notre vie que de soutenir la cause du Créateur de l’univers et de prouver aux hommes comme aux anges que Satan a menti quand il a déclaré qu’il pouvait détourner tous les hommes de Dieu.
Dans le livre de l’Ecclésiaste, Salomon qualifie à maintes reprises de vanité la vie présente et ses travaux. Il en parle comme d’une “vie fugitive, qui passe comme une ombre”. (Eccl. 6:12, Crampon 1905.) Néanmoins, il exhorte les jeunes gens à se souvenir de leur Créateur et conclut son livre par ces mots: “Conclusion de la chose, tout ayant été entendu: Crains le vrai Dieu et garde ses commandements. Car c’est là toute l’obligation de l’homme. Car le vrai Dieu lui-même fera venir en jugement toute sorte d’œuvres concernant toute chose cachée, pour voir si elle est bonne ou mauvaise.” — Eccl. 12:13, 14.
La vie de celui qui est fidèle à Jéhovah Dieu n’est ni vaine ni futile. Elle a un sens. C’est auprès de Jéhovah, le Créateur de l’univers, que nous trouvons le véritable sens de la vie. Une vie vouée entièrement à Dieu durera éternellement et aura éternellement un sens.
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