BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • La médisance peut entraîner votre perte
    La Tour de Garde 1955 | 15 décembre
    • bouche, nous ne sommes pas tenus à nous joindre à la foule des bavards et à prendre part à la calomnie contre notre prochain. Si nous ne sommes pas certains de la vérité d’une imputation, nous ne devrions pas en faire état. Et même si nous la savons vraie, nous ne devrions pas la répéter. “ Celui qui répand la calomnie dévoile les secrets, mais celui qui a l’esprit fidèle les garde. ” “ Il révèle les secrets, le babillard ; avec le cancanier, point de commerce ! ” Celui qui révèle les secrets qui ne regardent personne agit en insensé, il s’ingère dans les affaires d’autrui. Il trahit un dépôt au préjudice de quelqu’un. — Lév. 19:16 ; Ex. 23:1, 2 ; Prov. 11:13 ; 20:19, Jé.

      4. Quand et à qui faut-​il parfois révéler des secrets ? S’agit-​il ici de propos nuisibles ?

      4 Il est parfois nécessaire de révéler un secret, même si c’est au préjudice de quelqu’un. Si vous savez que quelqu’un pèche secrètement, compromet sa position devant Jéhovah et porte atteinte à la pureté de l’assemblée, vous devez parler. À qui ? À tous les frères du groupe ? Il n’y a pas lieu de le faire. Agir de la sorte nuirait aussi bien au coupable qu’au groupe. Il suffit parfois de parler au coupable, mais il sera, le plus souvent, nécessaire de parler au comité du groupe. Une pareille révélation peut sembler, à première vue, préjudiciable à la personne visée, mais en fin de compte elle doit concourir à son bien. Toute correction n’est pas d’abord un motif de joie, mais elle produira son fruit à condition de s’y soumettre et d’accepter la leçon. Il faut bien se rappeler qu’on doit révéler de tels secrets à ceux qui ont le pouvoir de remédier à la situation, mais il ne faut pas les livrer à la curiosité des cancaniers. Voici ce que Paul écrivit aux Corinthiens : “ Car, mes frères, j’ai appris à votre sujet, par les gens de Chloé, qu’il y a des disputes au milieu de vous. ” Les gens de Chloé tenaient-​ils des propos malveillants sur les Corinthiens ? Non, ils avaient rapporté ce fait en vue du bien des frères de Corinthe. Ils avaient attiré l’attention de quelqu’un qui pouvait apporter remède et les placer de nouveau sur le chemin de la vie. — I Cor. 1:11 ; Héb. 12:11.

      5. Pourquoi certains refusent-​ils de dénoncer un ami ? Sont-​ils de véritables amis ?

      5 La loi de Jéhovah a prévu que des témoins déposent contre les coupables. Il ne nous est pas interdit de déposer, mais ne soyons pas de faux témoins. Le monde dénonce souvent comme “ traîtres ” ceux qui rapportent des faits sur quelqu’un, notamment dans les bas-fonds de la société. Dans ce milieu spécial, il est de coutume, pour protéger un criminel, de garder le silence ou de faire une fausse déposition ; on s’y rend odieux en disant la vérité, si elle démasque le coupable. Au sein de l’assemblée chrétienne, c’est avoir une fausse conception de la loyauté envers son frère que de couvrir ses péchés, quand ces derniers compromettent sa vie et la pureté du groupe. Le véritable ami du frère et de l’assemblée de Jéhovah le rappellera à son bon sens et, s’il le faut, le signalera au comité qui lui appliquera une réprimande plus rigoureuse pour lui faire retrouver son sain jugement. L’ami véritable infligera cette blessure temporaire en vue de la guérison éternelle du pécheur. “ Les blessures d’un ami prouvent sa fidélité, mais les baisers d’un ennemi sont trompeurs. ” L’ami qui couvre un péché pratiqué continuellement n’est pas un véritable ami, en réalité c’est un ennemi. Il agit peut-être conformément à la loi des bas-fonds, mais il sera condamné par les principes bibliques du monde nouveau. — Prov. 27:6.

      6. Quels propos ne s’identifient ni à la médisance ni au bavardage ? Quelles questions nous aident à identifier nos propos ?

      6 Ainsi ce n’est pas médire que de signaler aux serviteurs un frère qui pratique continuellement tel péché, mais il serait mal de se répandre en commentaires au sein du groupe qui n’a pas été désigné pour prendre les mesures nécessaires ; et il serait également mal de révéler le péché passé de quelqu’un qui s’en est vraiment repenti et qui témoigne de son changement de conduite en suivant désormais des sentiers droits. On ne se rend pas coupable de bavardage en parlant de nos frères, de ce qu’ils font, du lieu où ils vont et de ce qui leur arrive. Nous nous intéressons aux gens, notamment à nos frères. Il n’y a donc pas de mal à parler de leurs activités, à condition d’être véridique dans nos propos et que ceux-ci ne leur fassent aucun tort. Mais nos paroles tourneront au vain bavardage quand nous scruterons leurs affaires personnelles ou que nous soulèverons des questions à propos de leurs motifs ou jetterons des doutes sur leur conduite. Tenez-​vous des propos désobligeants pour votre frère ? Blessent-​ils sa réputation ? Lui enlèvent-​ils ses amis ? Lui font-​ils du mal ou sèment-​ils la division ? Lui font-​ils perdre des privilèges de service ? Sont-​ils véridiques ? S’ils le sont, ne les avez-​vous pas amplifiés ou colorés au point qu’ils ont laissé une fausse impression ? Répandez-​vous de tels propos en étant poussé par un sentiment de supériorité, par la fatuité, l’envie, la malice ou l’amertume ? Pouvez-​vous les dire avec une conscience nette, si nette que vous les diriez en face du frère, sur le même ton et dans les mêmes termes ? Que produisent vos paroles ? Vos propos produisent-​ils du bon ou du mauvais fruit ? Vous les reconnaîtrez à leur fruit.

      7. Qu’est-​ce qui indique que les femmes pèchent plus souvent avec la langue que les hommes ?

      7 Tous les humains n’ont pas les mêmes faiblesses. Pour lutter contre nos faiblesses, il faut d’abord les connaître. Avez-​vous une propension trop grande à parler ? Si oui, admettez-​le ; des millions d’autres bavards vous tiennent compagnie. Admettez-​le et luttez contre votre tendance ! Sinon, comment espérer la vaincre ? Quoique cela puisse ne pas leur plaire, la Bible semble indiquer que les femmes pèchent par incontinence de paroles plus souvent que les hommes. Ce n’est pas à dire que les hommes retiennent toujours leur langue. Il en est qui sont plus bavards que les femmes. Mais, prises collectivement, les femmes sont plus souvent emportées par l’intempérance de leur langue que les hommes. Voici le conseil que la Bible donne particulièrement aux femmes : “ Dis que les femmes âgées doivent aussi avoir l’extérieur qui convient à la sainteté, n’être ni médisantes. ” Et : “ Que pareillement les femmes soient dignes ; qu’elles n’aient pas mauvaise langue. ” C’est encore au sujet des femmes que la Bible dit : “ Avec cela, elles apprennent à ne rien faire et à courir les maisons ; si encore c’était pour ne rien faire, mais c’est pour bavarder, s’occuper de ce qui ne les regarde pas, parler à tort et à travers. ” Ce n’est pas de l’homme mais de la femme dont il est encore question ici : “ Les querelles d’une femme sont une gouttière sans fin. ” Et encore : “ Une gouttière continue dans un jour de pluie et une femme querelleuse sont choses semblables. Celui qui la retient retient le vent, et sa main saisit de l’huile. ” — Tite 2:3 ; I Tim. 3:11 ; 5:13, Jé ; Prov. 19:13 ; 27:15, 16.

      8. Pourquoi les femmes parlent-​elles plus que les hommes ? Quand leur fécondité de paroles est-​elle utile ?

      8 Pourquoi en est-​il ainsi ? Parce que les hommes ont des principes plus élevés sous ce rapport ? Pas nécessairement. Les tendances agressives de l’homme donnent à ses transgressions une direction différente. Pris collectivement, les hommes sont enclins, plus que les femmes, à se livrer à la violence et à commettre le meurtre. Mais les femmes aiment, plus que les hommes, à parler d’abondance, elles s’intéressent beaucoup aux gens, à leurs activités, à leurs problèmes et à leurs idylles. Quand les femmes parlent, elles discutent de ce qui les intéresse, ce qui veut dire qu’il y a toujours danger que leurs discours dégénèrent en bavardages et en imputations calomnieuses. Les hommes s’intéressent plus aux sujets, à la science, aux événements mondiaux, à l’économie ou à leur travail, et quand ils parlent de ces choses, il y a moins de danger que leurs propos tournent au bavardage. Il n’y a aucun mal à parler. La propension à parler de la femme peut être utile. C’est grâce à sa fécondité de paroles que les petits enfants apprennent à parler. C’est leur facilité à parler d’abondance qui fait que les femmes-ministres présentent peut-être la vérité avec plus d’aisance que les hommes et qu’elles font plus volontiers des commentaires aux réunions du groupe. Mais ce don peut devenir un piège, quand aucun frein n’est mis à la langue. Hommes et femmes s’examineront donc pour voir s’ils n’ont pas une langue incontinente et, s’ils se découvrent cette faiblesse, ils veilleront tout particulièrement sur leurs propos.

      LES MÉFAITS DE LA MÉDISANCE

      9. Que dit la Bible au sujet de ceux qui s’ingèrent dans les affaires d’autrui ?

      9 La Parole de Jéhovah met constamment en garde contre le bavardage et la médisance. Les cancaniers s’ingèrent dans les affaires d’autrui, mais négligent les leurs. Voici le conseil qui est donné aux chrétiens : “ Il en est parmi vous qui vivent dans l’oisiveté, ne travaillant pas du tout mais se mêlant de tout. ” Si nous souffrons, que ce soit pour avoir maintenu notre intégrité et non pour nous être ingérés dans les affaires d’autrui : “ Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affaires d’autrui. Mais si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte. ” Plutôt que de se mêler des affaires de vos semblables, mettez “ votre honneur à vivre tranquilles, à vous occuper de vos propres affaires ”. “ L’insensé s’ingère dans les affaires d’autrui ”, dit encore la Bible. Pourquoi s’identifier à un insensé ? — II Thess. 3:11, Jé ; I Pi. 4:15, 16 ; I Thess. 4:11 ; Prov. 20:3, AV.

      10. Comment les bavards créent-​ils des difficultés ? Pourquoi ne sont-​ils pas des amis ?

      10 Les bavardages sur les affaires d’autrui créent des difficultés. On parle de ce qui ne regarde que notre frère, on colore, amplifie et déforme. Il est écrit : “ Faute de bois, le feu s’éteint ; et quand il n’y a point de rapporteur, la querelle s’apaise. Le charbon produit un brasier, et le bois du feu ; ainsi un homme querelleur échauffe une dispute. Les paroles du rapporteur sont comme des friandises, elles descendent jusqu’au fond des entrailles. ” Plutôt que de dire telles paroles en face de l’intéressé, on les rapporte derrière son dos, et les imputations calomnieuses sont captées par des oreilles avides. De tels propos ne laissent pas une impression superficielle, mais pénètrent profondément. “ Un ami aime en tout temps ; un frère est engendré en vue de l’adversité ”, mais le rapporteur n’est pas un ami. C’est au moment où la personne a le plus besoin d’amis et de frères, quand elle est en proie aux difficultés ou connaît l’adversité, que le rapporteur frappe le plus fort pour la priver de ses amis. “ Le rapporteur divise les amis. ” “ Celui qui la rappelle (une faute) dans ses discours divise les amis. ” — Prov. 26:20-22 ; 17:17, Jé ; 16:28 ; 17:9.

      11. Qu’est-​ce qui doit prospérer dans les derniers jours, selon la prophétie ? Quelle est la responsabilité du cancanier qui répand des mensonges sans le savoir ?

      11 “ Celui qui répand la calomnie est un insensé. ” Le bavardage est presque toujours entaché de calomnie. Tout propos véridique, une fois dit, est bientôt amplifié jusqu’à ce que toute l’histoire ne soit plus qu’un tissu de mensonges. Les amis commencent à s’éloigner de la victime de pareille calomnie et la haine de Jéhovah vient sur “ celui qui excite des querelles entre frères ” dans le groupe. La calomnie est un des péchés qui, selon la prophétie, doivent prospérer dans les derniers jours. Elle rend le monde actuel digne de la destruction. Aussi les chrétiens rejettent-​ils “ la dissimulation, l’envie, et toute médisance ”. (Prov. 10:18 ; 6:19 ; I Pi. 2:1 ; II Tim. 3:3.) Souvent on cause sans intention de nuire, néanmoins on fait du tort. Si vous tuez un homme involontairement, il est tout aussi mort que si vous l’aviez tué volontairement. Si vous répandez des mensonges en croyant que ce sont autant de vérités, ce sont toujours des mensonges et vous êtes un menteur. Vous essaierez de rejeter la faute sur un autre en disant que c’est lui qui vous a rapporté cette histoire. Mais quand vous l’avez répétée, vous avez menti. D’après les lois sur la diffamation, celui qui imprime une chose mensongère est considéré comme coupable, quel que soit celui qui est à l’origine de cette chose ou celui qu’il a cité. Après tout, si seul l’auteur d’une rumeur la répandait, elle n’irait pas bien loin et ne ferait pas trop de mal. Jéhovah ne tient-​il pas aujourd’hui pour responsables ceux qui répètent les mensonges religieux dont l’origine remonte bien haut dans le passé ? Il tient aussi pour responsable le cancanier qui est l’auteur de mensonges ou bien qui les répand.

      12. Que semblent oublier les cancaniers ? Et quand ils s’en souviennent, que disent-​ils ?

      12 Si quelqu’un a répandu des mensonges à son insu, il n’est pas aussi répréhensible que celui qui le fait sciemment, cependant il n’est pas innocent. S’il éprouve des regrets sincères, il réfléchira à deux fois avant de propager des histoires. Mais cette prudence ne caractérise pas les cancaniers. À propos de l’épreuve de sa fidélité, Paul dit : “ Oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste. ” (Phil. 3:13, 14). Paul oublia le passé et porta ses regards en avant, vers un but honorable ; mais il semble que les cancaniers oublient les faux bruits qu’ils firent circuler dans le passé et portent leurs regards en avant pour continuer, avec autant de zèle, à se répandre en vains bavardages. Ils devraient se rappeler le nombre de fois que leurs propos se sont avérés faux et faire preuve de plus de prudence. Mais ils témoignent rarement d’une telle sagesse. S’il leur arrive de penser à leurs mensonges passés, c’est pour essayer de les justifier. Ils nient les avoir jamais colportés ou bien disent qu’ils n’ont fait que répéter les propos d’un autre ou bien encore ils couvrent le premier mensonge par un autre. Si, par exemple, ils ont répandu le bruit que deux personnes allaient se marier et qu’il n’y ait pas eu de mariage, ils disent qu’une querelle a mis fin aux projets matrimoniaux. Toute l’histoire a été échafaudée par l’imagination ou les doutes des cancaniers, elle n’a jamais eu de fondement solide. Si les cancaniers réfléchissaient seulement à tout le mal que font leurs mensonges, ils seraient un peu moins empressés à articuler leur langue.

      13. Pourquoi le bavardage est-​il lâche et meurtrier ? Quel sera le sort de ceux qui y persistent ?

      13 Les propos tenus peuvent être malveillants. Le bavardage est lâche. Il peut être meurtrier. Il peut tuer une bonne réputation ou empoisonner les esprits au préjudice de la victime. Il est écrit : “ Ils aiguisent leur langue comme un serpent, ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic. ” Des paroles peuvent être mortelles : “ ... au milieu d’hommes qui ont pour dents la lance et les flèches, et dont la langue est un glaive tranchant. ” Il est des langues qui sont aussi tranchantes que des épées et les paroles qu’elles lancent percent comme des flèches. Les traits qu’elles envoient frappent la victime dans le dos. “ Ils aiguisent leur langue comme un glaive, ils lancent comme des traits leurs paroles amères, pour tirer en cachette sur l’innocent ; ils tirent sur lui à l’improviste, et n’ont aucune crainte. ” Que les lâches qui bavardent derrière le dos d’une personne se rappellent qu’ils devront comparaître devant Jéhovah, que Dieu entend, même si leur victime n’entend pas, et que leur langue causera leur chute. Leur langue les fera disparaître de la terre des vivants. Il est écrit : “ Ta langue n’invente que malice, comme un rasoir affilé, fourbe que tu es ! Tu aimes le mal plutôt que le bien, le mensonge plutôt que la droiture... Tu aimes toutes les paroles de destruction, langue trompeuse ! Aussi Dieu t’abattra pour toujours, il te saisira et t’enlèvera de ta tente ; il te déracinera de la terre des vivants. ” — Ps. 140:4 140:3, NW ; 57:5 57:4, NW ; 64:4, 5, 9 64:3, 4, 8, NW ; 52:4-7 52:2-5, NW.

      14. Que peut entraîner le bavardage ?

      14 La langue incontinente peut être si malveillante et faire tant de tort qu’elle risque d’entraîner l’exclusion. Elle peut faire bannir du groupe le cancanier : “ Celui qui veille sur sa bouche garde son âme ; celui qui ouvre de grandes lèvres court à sa perte. ” Les lèvres légères et indiscrètes peuvent séparer des amis, mais elles peuvent aussi séparer leur propriétaire, s’il récidive continuellement, de l’organisation de Jéhovah : “ Ô Éternel ! qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ? Celui qui... ne calomnie point avec sa langue... ne fait point de mal à son semblable... ne jette point l’opprobre sur son prochain. ” “ ... et la bouche perverse, voilà ce que je hais ”, dit Jéhovah. Si Dieu la hait, haïssons-​la aussi, et on ne devrait pas tolérer au sein du groupe une chose aussi haïssable. Nous faisons cette prière : “ Éternel, délivre mon âme de la lèvre mensongère, de la langue trompeuse ! ” Si de pareilles lèvres ou langues existent au sein d’un groupe, celui-ci pourra s’en débarrasser au moyen de l’exclusion. — Prov. 13:3 ; Ps. 15:1, 3 ; Prov. 8:13 ; Ps. 120:2.

      15. Qu’est-​ce qui rend le bavardage si dangereux ? Quelles questions devrait se poser le bavard ?

      15 La langue bavarde s’occupe souvent de choses secondaires, mais, emportée par son élan, elle les amplifie et sème la division. Elle fait d’une taupinière une montagne et d’une montagne une taupinière. La véritable montagne, la division qu’il sème, n’est qu’une taupinière aux yeux du bavard, en comparaison de la petite difficulté à laquelle il donne les dimensions d’une montagne afin de créer une division. Qu’ils sont dangereux, ces propos inutiles ! Voici ce qu’il est dit dans Matthieu 12:36, 37 : “ Je vous le dis : au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné. ” D’après vous, comment sera considéré le bavardage durant les périodes de jugement ? Pouvez-​vous justifier vos vains propos ? L’excuse que vous n’avez pas voulu faire du mal suffira-​t-​elle ? Aura-​t-​elle un accent de sincérité s’il est établi que vous avez continué à bavarder même après que certaines de vos histoires se sont révélées fausses ? Pourrez-​vous vous décharger de la responsabilité des paroles sorties de votre bouche ? Soyez certains que vos paroles, si elles ne sont que vains bavardages, seront condamnées. Ne vaut-​il pas mieux cultiver maintenant une langue qui guérit plutôt qu’une langue qui blesse : “ Tel, qui parle légèrement, blesse comme un glaive ; mais la langue des sages apporte la guérison. ” — Prov. 12:18.

  • Vous pouvez terrasser la médisance
    La Tour de Garde 1955 | 15 décembre
    • Vous pouvez terrasser la médisance

      “ Le vent du Nord enfante la pluie, — et la langue médisante un visage irrité. ” — Prov. 25:23, Li.

      1. Quels exemples de Jacques soulignent la puissance de la langue, qui ne devrait pas servir pour bénir et pour maudire ?

      LE DISCIPLE Jacques a parlé de la langue. Par des exemples frappants, il a souligné la difficulté de maîtriser ce membre minuscule. Un mors dans la bouche des chevaux dirige tout leur corps. Les vaisseaux, si importants qu’ils soient, sont dirigés par un tout petit gouvernail. De même la langue se glorifie de grandes choses. Un petit feu embrase une immense forêt ; la langue aussi est un feu, elle enflamme et souille tout le corps. Les bêtes ont été domptées par l’homme, “ mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ”. Car “ si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait ”. La source ne fait pas jaillir par la même ouverture le doux et l’amer. Un figuier ne produit pas des olives ni une vigne des figues. L’eau de mer ne produit pas non plus de l’eau douce. Cependant la même langue bénit et maudit. Cela ne lui sied pas. S’il est vrai qu’aucun homme n’est parfait et que nul n’est parvenu à la parfaite maîtrise de sa langue, cela n’est pas une excuse pour se livrer au bavardage ou à un langage obscène. Nous pouvons réduire au minimum les dommages causés par notre langue. Nous pouvons éviter qu’elle soit pleine d’un venin qui empoisonne les esprits. Nous pouvons éviter qu’elle soit un glaive tranchant ou une flèche aiguë en l’empêchant de porter atteinte à la bonne réputation d’autrui. Si elle est occupée avec les eaux de la vérité, elle n’aura pas le temps d’être enflammée par de vains propos. Jacques montre qu’il faut faire des efforts pour la maîtriser, disant : “ Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi. ” — Jacq. 3:2-12.

      2. Qu’est-​ce qui explique en partie que les humains sont plus prompts à critiquer qu’à louer ?

      2 Si nous comprenons pourquoi nous bavardons, cela peut nous arrêter avant de commencer. Il est de fait que les humains sont plus prompts à critiquer qu’à louer. Pourquoi sommes-​nous enclins à dire le mal et à rester muet sur le bien ? Acceptons-​nous le bien comme une chose due, qui ne nécessite pas de paroles ? Parlons-​nous du mal parce qu’il nous irrite et que nous en sommes indignés ? Cela est peut-être vrai dans certains cas. Sommes-​nous poussés à parler des cas exceptionnels, qui s’imposent à notre attention ? Nous parlons du bien s’il est remarquable et du mal s’il dépasse les limites. Cependant le bavardage ne s’occupe, le plus souvent, que de petites choses. Ainsi il semble y avoir encore autre chose que les extrêmes qui s’emparent de notre attention ou les méfaits assez graves pour nous soulever d’indignation.

      3. Quelles conditions naturelles peuvent expliquer la tendance au bavardage ? Quel conflit en résulte-​t-​il ?

      3 Les humains sont sociables, ils se réunissent, par nature, en sociétés. Ils aiment à échanger des communications et ils ont une forte tendance à dire à leurs semblables ce qu’ils viennent d’apprendre. Quand on sait quelque chose qu’un autre ne sait pas et qu’il nous est possible de le dire, de servir ce morceau, cela nous donne un sentiment de supériorité. Mais pourquoi les morceaux friands du bavardage sont-​ils les plus savoureux ? Il est écrit : “ C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle ”, et du cœur de l’homme déchu il est dit : “ Plus rusé que tout et méchant est le cœur : qui le connaît ? ” Ou bien : “ Le cœur est compliqué plus que tout, et pervers ! qui peut le pénétrer ? ” Il est dit alors que c’est Jéhovah qui scrute le cœur et qui peut le guérir. L’homme déchu incline au mal et son cœur, siège des motifs et de l’affection, est tortueux, rusé et malade et c’est du contenu de ce faible organe que la bouche parle. La chair a pour tendance de dire du mal, mais l’esprit éduqué par la Parole de Jéhovah s’efforce de suivre la loi divine. Il en résulte un conflit entre la loi de Dieu dans l’esprit et la loi du péché dans la chair, dont l’issue est souvent la suivante : “ Je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. ” Après nous être répandus en vains bavardages, nous nous en repentons et regrettons nos paroles. Nous regrettons notre faiblesse en ayant permis à certains propos d’entrer dans une oreille et de sortir par la bouche. Nous devrions affermir notre esprit dans la loi divine et prier pour que Jéhovah guérisse notre cœur et nous aide à écraser la loi du péché dans notre chair et à remporter la victoire. Les cœurs malades et tortueux sont enclins à voir la ruse et la maladie chez les autres et c’est de cette abondance que la bouche parle. C’est cette tendance qu’encouragent de nombreux journaux qui rapportent en gros titres des crimes abominables et font état de tous les potins. — Mat. 12:34 ; Jér. 17:9, 10, 14, Li ; Jé ; Rom. 7:15.

      4. Quels motifs peuvent entraîner au bavardage ?

      4 Il est des personnes qui médisent à dessein, dans l’intention d’abaisser leur semblable et de s’élever elles-​mêmes. Le calomniateur peut desservir son prochain pour s’emparer de sa place, lui prendre ses amis ou obtenir sa position de service au sein du groupe. Il essaiera de susciter des sentiments hostiles contre quelqu’un qu’il n’aime pas. Souvent c’est l’envie et la jalousie qui motivent les bavardages. Le cancanier envie la situation, la réputation ou les bonnes œuvres de la victime. Pourquoi Caïn tua-​t-​il Abel ? “ Parce que ses œuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes. ” Pour la même raison, les discours de la médisance visent à élever leurs auteurs et à abaisser les autres. Ceux qui cherchent à s’élever ainsi seront certainement abaissés, de même que ceux qui favorisent leurs desseins en colportant leurs calomnies. En vue d’obtenir un avantage ou pour se mettre en faveur auprès de quelqu’un, il en est qui calomnient ceux que cette personne n’aime pas. Cela peut devenir de la flatterie, lorsqu’on oppose celui qui écoute à celui qui est calomnié. Il est écrit : “ (Ils) ont à la bouche des paroles hautaines... admirent les personnes par motif d’intérêt. ” Les chrétiens imitent Paul, qui a dit : “ Jamais, en effet, nous n’avons usé de paroles flatteuses, comme vous le savez ; jamais nous n’avons eu la cupidité pour mobile, Dieu en est témoin. ” Jéhovah hait “ le cœur qui médite des projets iniques ”. — I Jean 3:12 ; Jude 16 ; I Thess. 2:5 ; Prov. 6:18.

      5. Comment peut-​on se servir du bavardage pour détourner l’attention de soi-​même ?

      5 Une personne peut bavarder pour détourner l’attention d’elle-​même. Si elle dirige les critiques sur quelqu’un d’autre, on ne pensera pas à elle. Elle essaiera donc de dissimuler ses propres fautes en calomniant autrui. Un bavard critiquera même chez les autres les péchés qu’il commet lui-​même. Il lui faut de la compagnie, car alors la désapprobation ne peut pas se concentrer sur lui seul mais s’étend sur un groupe. S’il est accusé, il peut en désigner d’autres qui font la même chose, croyant ainsi se justifier. Notons en passant que les bavards sont souvent les premiers à accuser les autres de bavardage. Se sachant coupables de ce défaut, ils jugent les autres d’après eux-​mêmes, mais bien plus sévèrement qu’eux-​mêmes. C’est toujours quelqu’un d’autre qui a commencé. Ainsi s’applique ce que dit la Bible : “ Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable ; car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-​même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses. ” — Rom. 2:1.

      6. Comment peut-​on subtilement s’élever soi-​même ? Avec quel résultat ?

      6 Souvent on bavarde sur autrui pour s’élever soi-​même. On ne s’en aperçoit peut-être pas, mais il y a un motif subtil derrière nos propos. Critiquer les autres, c’est en réalité s’élever soi-​même. En condamnant telle faute, c’est laisser entendre qu’on ne s’en rendrait pas coupable. Un tel bavardage peut être une forme de glorification de votre personne. Vous désignez du doigt le coupable, avec un sentiment de supériorité. Vous ressemblez quelque peu au pharisien qui en s’adressant à Dieu par la prière médit des autres et lui rendit grâces de ce qu’il n’était pas comme eux, “ comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ”. Mais le publicain “ se frappait la poitrine, en disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur ”. Il ne se croyait pas supérieur aux autres, mais reconnaissait humblement son indignité. Puis la règle divine dit : “ Quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. ” S’élever subtilement soi-​même en bavardant conduit à l’humiliation. Pour être élevé par Jéhovah, examinez humblement vos propres fautes et non celles des autres. — Luc 18:9-14.

      7. Quels autres facteurs peuvent contribuer au bavardage ? Comment apparaît le bavardage dépouillé de son déguisement ?

      7 D’autres facteurs peuvent encore contribuer au bavardage. Si quelqu’un se voit empêché de faire une chose, s’il est incapable de la faire pour une raison quelconque, il trouvera peut-être une compensation en critiquant ceux qui la font, en faisant passer une telle chose pour mal. Celui qui se sent peu ferme trouvera à redire des autres, afin de se rassurer. Si quelqu’un est fort sur un point, il critiquera impitoyablement ceux qui ne le sont pas, croyant, par égoïsme, qu’il est le modèle sur lequel les autres doivent se conformer. En critiquant telle faiblesse chez ses semblables, il attire subtilement l’attention sur sa supériorité sur ce point. En de nombreux cas, on bavarde pour attirer l’attention, pour gagner une oreille attentive. On se sent flatté et quelque peu sage de savoir une chose que les autres désirent entendre. Ceux qui agissent ainsi sont superficiels, trop superficiels et trop paresseux pour penser profondément et attirer l’attention par des propos intelligents. Il est facile de bavarder, de critiquer, de dénigrer et d’exagérer, et ils le font pour plaire aux oreilles friandes d’histoires épicées. Le cancanier additionne deux et deux et obtient cinq et, par répétition, le total devient six ou même sept. Ainsi il existe de nombreuses raisons et combinaisons de raisons qui font que les gens bavardent. Mais quand il est dépouillé de tout son déguisement, le bavardage se montre tel qu’il est, c’est-à-dire malveillant, déloyal, nuisible, haïssable, superficiel, calomnieux, méchant et meurtrier. Nous comprenons pourquoi Jéhovah le déteste et pourquoi les chrétiens devraient s’en abstenir.

      ARRÊTEZ LE BAVARDAGE QUI SORT ET CELUI QUI ENTRE

      8. Pourquoi le bavardage est-​il lâche ? Quelle pensée nous aidera à garder notre langue ?

      8 Voir le bavardage sous son vrai jour nous aidera à l’empêcher de sortir de notre bouche. Il n’est constitué que de propos lâches dont une bonne partie ne sont que mensonges. Qui aime le lâche et le menteur ? Certainement pas Jéhovah. Voici ce que nous dit sa Parole : “ Mais pour les lâches... et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. ” Dire dans le dos de quelqu’un ce qu’on a peur de lui dire en face, c’est se montrer lâche. Ne tirons pas, avec des paroles, dans le dos de nos semblables. Ne voulez-​vous pas que l’accusé entende l’accusation ? Ne voulez-​vous pas lui donner une chance de se défendre, d’éclaircir la question, de détruire une rumeur ou de réfuter un mensonge ? Comment le pourra-​t-​il, si vous ne l’abordez pas de face ? Êtes-​vous loyal et honnête avec votre frère ? Quand vous commencez à dire quelque chose sur quelqu’un, posez-​vous cette question : Est-​ce que je lui dirais cela en face ? Si ce n’est que vain bavardage, vous répondrez probablement par un non et si vous êtes un cancanier vous direz la chose de toute façon. Vous pouvez faire jurer celui à qui vous la dites de garder le silence. Cependant un proverbe souligne comment de tels propos viennent aux oreilles du calomnié : “ Ne maudis pas le roi, même dans ta pensée, et ne maudis pas le riche dans la chambre où tu couches ; car l’oiseau du ciel emporterait ta voix, l’animal ailé publierait tes paroles. ” Et pourrez-​vous vous plaindre avec raison ? Vous n’avez pas su garder le silence vous-​même ? Pourquoi exiger plus d’un autre que de vous-​même ? Il vous a été trop difficile de vous taire. Pourquoi s’attendre à ce qu’un autre résiste à la tendance qui vous a emporté ? Il se peut aussi que ce dernier soit un ami de la personne que vous calomniez et qu’il veuille lui donner une chance de présenter sa défense. C’est loyal. Aussi lorsque vous commencez à vous répandre en vains bavardages, songez à ce que vous éprouverez quand la victime l’apprendra, probablement sous forme d’une version amplifiée. Que cette pensée nous aide à garder notre langue ! — Apoc. 21:8 ; Eccl. 10:20.

      9. Quelle meilleure raison y a-​t-​il de cesser de bavarder ? Comment peut-​on rompre avec cette habitude ?

      9 Cependant, pour garder notre langue du bavardage, nous devrions avoir un motif plus élevé que la crainte des répercussions, quand notre victime apprendra les propos que nous avons tenus sur elle. Le bavardage plaît à Satan, il déplaît à Jéhovah. À qui voulez-​vous être agréable ? Qui voulez-​vous servir ? Vous servez celui à qui vous obéissez. Satan veut que vous bavardiez. Jéhovah veut que vous terrassiez la médisance. Le bavardage peut devenir une habitude. Plus vous bavarderez, plus invétérée deviendra l’habitude. Pour se défaire de cette habitude, il faut faire un effort constant, résolu et conscient. Ne vous épargnez pas. N’essayez pas de réduire cette habitude petit à petit. Cessez dès maintenant ! Livrez un combat inlassable ! Chaque fois que vous résisterez à la tendance, l’habitude perdra de sa force, son emprise s’affaiblira ; mais chaque fois que vous succomberez, elle resserrera son étreinte. Luttez jusqu’au bout, ne défaillez pas, ne battez pas en retraite, ne capitulez pas. Remontez jusqu’à la source, détruisez les racines qui sont dans le cœur et l’esprit. Faites plus que de chasser de votre esprit la pensée de bavarder, mettez d’autres pensées à la place. Jésus montra que lorsqu’un esprit impur était chassé d’un homme, il revenait avec sept autres esprits si l’homme ne se remplissait pas de l’esprit de Jéhovah (Mat. 12:43-45). Ainsi chassez le bavardage par de bonnes pensées. Demandez à Jéhovah de vous aider : “ Éternel, mets une garde à ma bouche, veille sur la porte de mes lèvres ! ” Les cancaniers ne recherchent que le mal chez autrui. Prenez l’habitude de rechercher le bien chez vos semblables. Plutôt que de regarder ceux qui font le mal, “ portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous ”, a dit Paul. — Ps. 141:3 ; Phil. 3:17.

      10. Quelles pensées nous aideront à nous abstenir du bavardage, même quand nous en sommes l’objet ?

      10 Et si nous sommes l’objet des bavardages de quelqu’un ? Pouvons-​nous nous défendre, répliquer ? Par la vérité et non par le bavardage. Permettrons-​nous que d’autres nous incitent à pécher, comme Moïse pécha jadis : “ Ils aigrirent son esprit, et il s’exprima légèrement des lèvres ” ? Permettrez-​vous qu’un cancanier vous réduise à son niveau en vous entraînant au bavardage ? Montrez-​vous plus fort que ce cœur faible en ne rendant point “ mal pour mal ou injure pour injure ”. “ Ne rendez à personne le mal pour le mal. ” Refusez d’attiser les flammes du bavardage, et plutôt que de vous enflammer vous-​même, restez calme : “ Celui qui est prompt à s’emporter proclame sa folie. ” David avait compris le danger des répliques enflammées : “ Je disais : Je veillerai sur mes voies, de peur de pécher par ma langue ; je mettrai un frein à ma bouche, tant que le méchant sera devant moi. Je suis resté muet, dans le silence ; je me suis tu, quoique malheureux ; et ma douleur n’était pas moins vive. Mon cœur brûlait au dedans de moi, un feu intérieur me consumait, et la parole est venue sur ma langue. ” Pendant qu’il pensait un feu intérieur le consumait, mais quand la parole lui est venue, il ne calomnia pas ses ennemis, mais s’adressa à Jéhovah par la prière. — Ps. 106:33 ; I Pi. 3:9 ; Rom. 12:17 ; Prov. 14:29 ; Ps. 39:2-4 39:1-3, NW.

      11. Pourquoi est-​il mal de prêter l’oreille aux bavardages ?

      11 Quand vous bavardez vous n’aidez, au plus, personne et vous faites, au moins, du tort à trois individus : à celui dont vous parlez, à celui à qui vous parlez, et à vous-​même. Cela est aussi vrai quand vous prêtez l’oreille à des bavardages. Vous nuisez aux trois mêmes personnes. Connaissez-​vous un moyen sûr qui prouvera que vous pouvez vaincre le bavardage ? C’est de refuser d’y prêter l’oreille. Le cancanier veut vos oreilles. Ne les lui prêtez pas. Il ne les remplirait que de boue et vous seriez tenté de répandre cette boue dans d’autres oreilles. Aidez-​le et protégez-​vous vous-​même en n’écoutant pas. Quand vous prêtez l’oreille aux vains propos, vous n’êtes pas un auditeur innocent. Vous devriez arrêter tout flot de paroles, celui qui sort et celui qui entre. Si vous le répandez, votre langue pèche ; si vous le captez, vos oreilles pèchent. Si vous prêtez l’oreille aux bavardages et que vous y croyiez, vous répondez à une question avant de l’avoir écoutée, car tant que vous n’aurez pas entendu les deux parties, vous n’avez pas un aperçu complet de la question. Vous êtes donc, selon la Bible, déloyal et vous agissez en insensé : “ Celui qui répond avant d’avoir écouté fait un acte de folie et s’attire la confusion. ” Fermez l’oreille aux bavardages. Réfléchissez un instant : si un cancanier vous calomniait, n’aimeriez-​vous pas que celui qui l’écoute arrête son flot de paroles ? Faites comme vous voudriez qu’on fasse à votre égard, ainsi que Jésus l’a dit : “ Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-​le de même pour eux. ” — Prov. 18:13 ; Mat. 7:12.

      12. Que faut-​il ne pas oublier à propos des cancaniers ? Comment pouvons-​nous essayer de les aider ?

      12 N’oubliez jamais ceci : Un cancanier n’est jamais un vrai ami. S’il bavarde en votre présence, il bavardera aussi sur votre compte. En bavardant, il peut vous pousser à bavarder, recueillant ainsi des sujets de médire, et quand “ il s’en va... il parle au dehors ”. C’est de l’hypocrisie. Le cancanier n’a pas besoin d’avoir deux têtes pour présenter deux visages. Il bavardera avec n’importe quelle personne, parce qu’il est esclave d’une habitude bien enracinée. Si, en refusant de l’écouter, vous pouvez arrêter une langue qu’il ne peut maîtriser, vous l’aiderez, et il l’appréciera peut-être plus tard : “ Celui qui reprend les autres trouve ensuite plus de faveur que celui dont la langue est flatteuse. ” Mais qu’il l’apprécie ultérieurement ou non, en tant que disciple de Jéhovah, vous devez montrer que vous désapprouvez son incontinence de paroles : “ Le vent du Nord enfante la pluie, — et la langue médisante un visage irrité. ” S’il ne change pas et ne remplace pas ses propos insensés par des paroles de sagesse et de connaissance, faites comme le conseille la Bible : “ Éloigne-​toi de l’insensé ; ce n’est pas sur ses lèvres que tu aperçois la science. ” Seuls ses semblables l’écouteront : “ Le méchant est attentif à la lèvre inique, le menteur prête l’oreille à la langue pernicieuse. ” Pour notre protection, nous devons rompre tout lien avec le bavardage chronique : “ Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs. ” — Ps. 41:7 41:6, NW ; Prov. 28:23 ; 25:23, Li ; 14:7 ; 17:4 ; I Cor. 15:33.

      L’AMOUR MET LE BAVARDAGE EN DÉROUTE

      13. Comment l’amour met-​il le bavardage en déroute ?

      13 Le bavardage se nourrit de faiblesses et de fautes, mais l’amour le prive de sa subsistance en couvrant ces fautes : “ L’amour couvre une multitude de péchés. ” L’amour enlève au bavardage sa nourriture et le bannit de nos conversations ; c’est pourquoi l’amour, qui a la faculté de couvrir nos faiblesses, est recommandé aux chrétiens : “ Ayez, avant tout, les uns pour les autres un ardent amour. ” Vous avez de l’amour pour votre personne. Cet amour se montre très ingénieux pour trouver des excuses ou des circonstances atténuantes pour vos faiblesses. Il vous prévient en votre faveur et il vous est, par conséquent, très difficile de voir vos fautes. Il est écrit : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-​même. ” Que le même amour qui couvre vos propres fautes couvre aussi celles de vos frères. Qu’il soit aussi compréhensif, aussi miséricordieux envers eux qu’il l’est envers vous. Jéhovah “ sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière ”. N’êtes-​vous pas heureux que Dieu s’en souvienne et qu’il ne se montre pas trop exigeant ? Rappelez-​vous alors que votre frère est poussière et ne soyez pas trop exigeant. Il vous faut pardonner pour être pardonné. Par la prière que Jésus nous a donnée, vous demandez à Jéhovah de vous pardonner comme vous pardonnez aux autres. Si vous ne pardonnez pas, vous ne demandez pas vraiment le pardon. Quand vous pardonnez des offenses, oubliez-​les. Si vous les répétez plus tard, votre pardon ne venait que de lèvres trompeuses et non d’un cœur sincère. Vous manquez de cet amour qui couvre une multitude de péchés. — I Pi. 4:8, Sy ; Mat. 19:19 ; Ps. 103:14.

      14. Quel conseil donne Proverbes 16:2 ? Quelle chose, si elle remplit notre cœur, bannira le bavardage ?

      14 Le Proverbe 16:2 dit : “ Toutes les voies de l’homme sont pures à ses yeux ; mais celui qui pèse les esprits, c’est l’Éternel. ” Les balances de Jéhovah ne sont pas faussées par le favoritisme, l’acception de personnes et les préjugés ; c’est sur elles qu’il pèse la disposition, les impulsions qui motivent les pensées, les paroles et les actes de l’homme. L’amour que l’homme porte à sa personne le rend partial en sa faveur et, à ses yeux, ses voies sont droites, mais les balances impartiales de Dieu éprouvent la sincérité de ses motifs. Faites donc preuve de prudence et ne soyez pas trop certain que vous êtes pur, alors que vous considérez les autres comme souillés. Quand Jéhovah lit ses balances, son œil est impartialement miséricordieux, quand il vous regarde et quand il regarde vos semblables ; il ne se montre pas partial pour vous et exigeant pour les autres. “ L’amour couvre une multitude de péchés. ” Dans son amour, Jéhovah a pourvu à la rançon du Christ pour couvrir toutes les offenses des personnes obéissantes. Cultivons le genre d’amour qui couvre les offenses de nos frères à notre égard. Voici une description de cet amour : “ L’amour est patient ; l’amour est plein de bonté. L’amour n’est point envieux ; il n’est pas présomptueux, il ne s’enfle pas d’orgueil. Il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’aigrit pas ; il ne soupçonne point le mal. Il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout. ” Si nous parlons avec un cœur débordant d’un tel amour nos propos ne seront jamais médisants. — Prov. 10:12 ; I Cor. 13:4-7, Sy.

      15. Quelle dette nous faudra-​t-​il toujours payer ? Quelle erreur ne faut-​il pas commettre ?

      15 Il vaut mieux voir la chose en face. Notre dette ne s’éteindra jamais, quelle que soit la longueur de notre vie, même si elle est éternelle. Nous devrons toujours quelque chose. Quoi ? Romains 13:8 nous donne la réponse : “ Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager