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Qui est le chef de votre famille ?Réveillez-vous ! 1976 | 8 juin
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propres mains.” — Voir Proverbes 1:8 ; Lévitique 19:3.
Est-ce à dire qu’on ne donnera à un enfant aucune possibilité de se développer ou de s’exprimer ? Pas du tout. Seulement, on veillera à lui accorder une certaine indépendance et une certaine responsabilité tout en lui faisant comprendre qu’il n’est pas le chef. Par exemple, une mère ne demandera pas à son enfant : “Que veux-tu manger au petit déjeuner ?”, mais plutôt : “Il y a de la confiture et du miel, que préfères-tu ?” Ainsi, l’enfant jouit d’une certaine indépendance et peut choisir. Mais en même temps, il est conscient que ce n’est pas lui qui commande à la maison.
Un besoin vital
La discipline est indispensable pour que les enfants apprennent qu’ils ne sont pas les maîtres dans la famille. Certains parents ne sont pas d’accord, de nombreux enfants non plus, bien sûr. Toutefois, notez ce commentaire de Wayne Weisner, psychiatre pour enfants :
“La discipline est indispensable pour que les enfants soient bien éduqués. En fait, ils la réclament. Ils l’acceptent plus volontiers de parents qui se montrent fermes, mais justes. Le père et la mère doivent être parfaitement d’accord sur le genre de discipline à appliquer, sans quoi l’enfant aura tôt fait de détecter le désaccord, qui est une invitation tacite à désobéir.”
Ces pensées ne sont que le reflet de ce que Dieu a fait écrire il y a très longtemps à l’intention des parents, savoir : “La baguette et la réprimande, voilà ce qui donne la sagesse ; mais un garçon laissé sans frein fera honte à sa mère.” — Prov. 29:15.
De l’aveu général, dans de nombreuses familles, ce sont les enfants qui commandent en imposant leur volonté à leurs parents. Mais ces familles ne sont pas heureuses. Les parents sont malheureux, et leurs enfants ne sont pas heureux non plus. Ils ne le seront pas davantage plus tard. La Parole de Dieu montre clairement qu’une famille obtient les meilleurs résultats et connaît le bonheur quand le père exerce l’autorité avec amour et que sa femme coopère avec lui tout en se montrant respectueuse. Grâce à une telle ambiance sécurisante et à la direction très ferme de leurs parents, les enfants grandiront avec les meilleures chances de devenir des adultes mûrs et raisonnables.
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Les médicaments sont-ils inoffensifs ?Réveillez-vous ! 1976 | 8 juin
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Les médicaments sont-ils inoffensifs ?
SI VOUS regardez dans l’armoire à pharmacie d’un foyer aisé, que voyez-vous ? Souvent elle est à ce point remplie de toutes sortes de médicaments qu’on peut à peine y mettre une brosse à dents. Vouloir prendre des médicaments est, semble-t-il, une faiblesse humaine. En fait, Sir William Osler, médecin canadien réputé, aujourd’hui disparu, déclara un jour que “le désir de prendre des médicaments constitue peut-être la plus grande différence entre l’homme et l’animal”.
Aux États-Unis, les gens dépensent environ 10 milliards de dollars par an pour des médicaments destinés à soulager toutes sortes de maux. Les médecins donnent quelque 2,4 milliards d’ordonnances chaque année. Et l’on prédit que l’usage des médicaments prescrits continuera à augmenter au rythme annuel de 9,5 pour cent. Pourquoi ?
Une des raisons est qu’on invente de plus en plus de médicaments efficaces. Mais le facteur le plus important est la publicité que font les fabricants de produits pharmaceutiques et pour laquelle ils dépensent chaque année 800 000 000 de dollars (3 600 000 000 de francs français). Selon une estimation de l’Administration américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques, il y a plus de 100 000 médicaments sur le marché. Le remède en vente libre le plus largement employé est l’aspirine ; les Américains en consomment plus de 15 000 tonnes par an !
Une telle consommation de médicaments est-elle raisonnable ? Ne présente-t-elle pas certains dangers ?
Quelques réflexions utiles
Des remèdes modernes, tels que la pénicilline, ont sauvé bien des gens qui souffraient d’une infection grave. N’empêche que certains médicaments sont des armes à double tranchant, car ils peuvent avoir des effets secondaires nuisibles et même causer la mort. Les publications médicales parlent souvent des risques encourus, parfois même avec insistance.
C’est ce que fait le livre Médicaments (angl.), publié dans la Collection Life Science, dont un des auteurs est Walter Modell, professeur de pharmacologie à l’École de médecine de l’Université Cornell, à New York. Dans le but évident de souligner la nature paradoxale des médicaments, le premier chapitre est intitulé “Des poisons qui sauvent la vie”. Voici ce que nous dit le premier paragraphe :
“Tous les médicaments sont des poisons et tous les poisons sont des médicaments. Ce n’est pas par hasard que les mots ‘poison’ et ‘potion’ viennent de la même racine, ni que le mot grec pharmakôn, que nous retrouvons dans nos mots ‘pharmacie’ et ‘pharmacologie’, signifiait à l’origine à la fois un breuvage salutaire et un breuvage mortel.
“Dans son sens le plus large, un médicament — ou un poison — est une substance chimique qui peut produire un changement dans la fonction ou la structure d’un tissu vivant (...). Dans son usage courant, bien sûr, le mot ‘médicament’ implique une substance chimique médicinale, qui, à des doses soigneusement établies, produit des effets désirables dans le corps humain, neutralisant une maladie ou soulageant la douleur.”
On a souvent qualifié de “miraculeux” des médicaments qui, convenablement dosés, avaient sauvé des malades. Il n’y a guère de doute que des milliers de gens sont en vie aujourd’hui grâce à ces “drogues miracles”. Cependant, le professeur Modell donne la précision suivante :
“Même les médicaments les plus salutaires ont notoirement des effets néfastes. D’après certains experts, un Américain hospitalisé sur 20 se trouve à l’hôpital à la suite de réactions à des médicaments. Le mieux qu’on puisse dire de n’importe quel remède, c’est que les effets salutaires à espérer dépassent les effets nuisibles à craindre, pour la plupart des malades et la plupart du temps.”
Les avantages dépassent-ils le danger ?
En général, les médecins affirmeront que les avantages des médicaments dépassent leurs dangers. Forts de leur expérience personnelle et de leurs observations, ils vous diront que si ces médicaments ont fait du tort à quelques malades, ils ont fait du bien à des centaines d’autres. Néanmoins, certaines sommités médicales commencent à mettre ces assertions en doute.
Considérons, par exemple, les antibiotiques. En 1943, le premier antibiotique, la pénicilline G, a été lancé sur le marché aux États-Unis. Depuis lors, les antibiotiques sont les médicaments les plus couramment prescrits — au moins 8 000 000 000 de doses en 1972, d’après l’Administration des produits alimentaires et pharmaceutiques ! Étant donné un usage aussi intensif, il est évident que certains médecins ont dû prescrire des antibiotiques à tort et à travers. À cet égard, l’article principal du Journal de l’Association des médecins américains du 4 mars 1974, intitulé “Est-ce un progrès médical ?”, disait en conclusion :
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