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“ La table des démons ” opposée à “ la table de Jéhovah ”La Tour de Garde 1956 | 15 février
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la nourriture sacrificielle y était présentée. Jéhovah Dieu appela lui-même “ table de Jéhovah ” celle sur laquelle on lui offrait des sacrifices (Mal. 1:7, 12, AC). Quand un sacrifice de communion était offert à Jéhovah, une libation de vin devait l’accompagner, libation qui était répandue sur l’autel (Nomb. 15:8-16 ; Ex. 29:40 ; 30:9). Quand les adorateurs mangeaient leur portion du sacrifice de communion, ils participaient à la table de Jéhovah, avec action de grâces. En mangeant les sacrifices, dont la graisse était brûlée sur l’autel, le sang y étant aspergé sur cette table, ils étaient “ en communion avec l’autel ”. L’autel appartenait à Jéhovah ; c’était sur sa table qu’on offrait sa nourriture. Ainsi en participant à un sacrifice avec Jéhovah, ils étaient en réalité en communion avec Jéhovah et goûtaient la nourriture avec lui.
33 Pareillement, quand les adorateurs d’idoles sacrifiaient aux démons et mangeaient leur portion du sacrifice, ils participaient à la “ table des démons ”. Ils étaient ainsi en communion avec les démons ; ils étaient en leur compagnie et goûtaient la nourriture avec eux. Quand ils buvaient à la coupe de vin lors de la fête en l’honneur des démons, ils buvaient la coupe des démons. Cela montre ce qui se passe quand quelqu’un participe au repas du Seigneur.
34. Par cette comparaison, comment faut-il considérer le repas du Seigneur ? Que faut-il discerner dans le pain et le vin de la coupe ?
34 En faisant cette comparaison, l’apôtre Paul indique que le repas du Seigneur doit être regardé comme un repas sacrificiel. Que faut-il donc entendre par le “ pain que nous rompons ” et la “ coupe de bénédiction que nous bénissons ” ? Il faut discerner dans le pain sans levain le “ corps du Christ ”, celui qu’il offrit à Dieu pour la vie du monde, sa chair sans péché, qui est une nourriture véritable. Il faut discerner dans la coupe de vin sur laquelle Jésus rendit grâces le “ sang du Christ ” qui valida la nouvelle alliance et qui est un breuvage véritable. Ce sacrifice complet du Christ est considéré ici comme étant semblable au sacrifice de communion offert lors de l’inauguration de l’alliance. On faisait fumer la graisse de ce sacrifice sur l’autel de Jéhovah et son sang était partagé, une moitié était projetée sur l’autel de Dieu et l’autre moitié était projetée d’abord sur le livre de l’alliance puis sur le peuple engagé dans l’alliance. La grande disposition, semblable à un autel, sur laquelle le sacrifice de Christ est offert est ce que l’apôtre Paul appelle “ la table de Jéhovah ” et c’est avec cette table que les chrétiens dans la nouvelle alliance sont en communion. La coupe du sang du Christ, qui est répandu sur la grande disposition qu’est l’autel de Jéhovah et sur le livre symbolique de la nouvelle alliance est la coupe de Jéhovah et elle est symbolisée par la coupe de vin du repas du Seigneur.
35. En participant au pain et au vin, qu’indiquent les chrétiens ? Avec qui participent-ils visiblement à ces choses ?
35 En buvant la coupe de vin et en mangeant le pain sans levain, les chrétiens dans la nouvelle alliance indiquent qu’ils participent au sacrifice humain de Jésus-Christ, à son sang comme à sa chair. Ils montrent ainsi qu’ils boivent la coupe de Jéhovah, participent à la table de Jéhovah et sont en communion avec l’autel. Ils montrent qu’ils participent au bienfait qu’est la rémission des péchés et au salut par le sacrifice de sang et de chair du Christ. La question qui se pose maintenant est de savoir avec qui ils participent ou sont en communion ou association, quand ils font cela chaque jour par la foi et symboliquement chaque année au souper du Seigneur. “ La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion (grec koinonia) au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion (koinonia) au corps de Christ ? ” Mais avec qui ont-ils communion à ces choses ? Ils participent à elles avec toute “ l’Église de Dieu ”, avec tous “ ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints ”. (I Cor. 1:2.) C’est-à-dire avec tous les Israélites spirituels qui sont dans la nouvelle alliance.
36. Avec qui participons-nous en premier lieu et à quelles choses ? Comment cela est-il aussi vrai pour la lumière divine ?
36 Mais est-ce là tout ce qu’implique l’argumentation de l’apôtre Paul ? Non ! Parce que nous participons aussi avec Jéhovah Dieu et surtout avec lui. De même que la participation cultuelle aux sacrifices offerts aux idoles signifie être “ en communion avec les démons ”, de même notre participation au grand sacrifice de Jéhovah, le sacrifice du Christ qui s’est immolé une fois pour toutes, signifie participer avec Jéhovah, être en communion avec lui. Nous acceptons, comme une immolation en notre faveur, le sacrifice que le Christ offrit à Jéhovah. Certes Jéhovah ne participe pas au pain sans levain ni à la coupe de vin lors du souper du Seigneur, mais il participe à la chair et au sang réels, dont le pain et le vin ne sont que les emblèmes. En participant conjointement à ce seul et unique sacrifice agréable à Dieu, dont il met les bienfaits à notre disposition, Dieu et nous sommes les parties d’une seule nouvelle alliance. Nous avons une participation commune, nous sommes en communion, en association avec Lui, de même que nous le sommes en ce qui concerne la lumière divine. À ce propos il est écrit : “ Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion (koinonia) avec nous. Or, notre communion (koinonia) est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. Si nous disons que nous sommes en communion (koinonia) avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion (koinonia), et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. ” — I Jean 1:3, 6, 7.
37. Pour qui les participants du souper du Seigneur doivent-ils être tout entiers ? Pourquoi ?
37 Il s’agit donc de choisir entre Jéhovah et les démons. Le compromis, la tiédeur, l’indécision, le passage d’une opinion à l’autre, aucune de ces choses ne lui est agréable. Le culte rendu à Jéhovah ou aux démons doit être entier, non partagé. Si les chrétiens dans la nouvelle alliance se réunissent pour manger le repas du Seigneur, en souvenir de lui, et qu’ils participent aux emblèmes : le pain et le vin, ils proclament qu’ils participent à la table de Jéhovah et qu’ils sont en communion avec l’autel de Dieu. Pour cette raison, ils doivent être tout entiers pour lui. Ils ne peuvent partager leur adoration et leur service. Ils ne peuvent pas non plus participer aux sacrifices que les nations (y compris la chrétienté) offrent aux nombreuses idoles de notre époque.
38. Comment la participation aux emblèmes du souper du Seigneur pourrait-elle être un mensonge ? Quelles conséquences entraînerait une telle action ?
38 Vous qui célébrez le souper du Seigneur, vous ne pouvez “ boire la coupe du Seigneur (Jéhovah), et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons ”. Ainsi dit l’apôtre. “ Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger... Car... qu’y a-t-il de commun (koinonia) entre la lumière et les ténèbres ? ... Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant. ” (II Cor. 6:14-16). En essayant de partager votre amour, votre dévouement, votre adoration et votre service entre Jéhovah Dieu et les démons, vous commettez un mensonge si vous assistez ensuite au repas du Seigneur et participez aux emblèmes. En y prenant part, vous prétendez être en communion ou participer avec le Dieu de lumière, alors qu’en réalité vous ne l’êtes pas. Vous vous trompez vous-même. Vous agissez en hypocrite. Vous marchez dans les ténèbres et mentez contre la vérité. Vous excitez la jalousie de Dieu, car c’est un Dieu qui réclame un dévouement exclusif. Il n’acceptera pas un amour partagé (Ex. 34:14). Une pareille action entraîne des conséquences graves. Pourquoi ? Parce que, comme le dit Paul, “ sommes-nous plus forts que lui ? ” (I Cor. 10:22). Nous ne le sommes pas. Nous ne pouvons donc résister à l’anéantissement qu’il inflige à ceux qui excitent sa jalousie. — Ps. 78:58-64.
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“ Un seul corps ” de participantsLa Tour de Garde 1956 | 15 février
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“ Un seul corps ” de participants
1. Comment devraient être l’adoration et le service que rendent à Jéhovah ceux qui participent au repas du Seigneur ? À quel “ seul corps ” Paul fait-il allusion à ce propos ?
LES Israélites spirituels chrétiens dans la nouvelle alliance devraient rendre à Jéhovah, individuellement en tant qu’assemblée, un culte et un service non partagés. C’est pourquoi, après avoir parlé de la coupe et du pain du repas du Seigneur, l’apôtre Paul leur dit : “ Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons (mangeons) tous à un même pain. ” (I Cor. 10:17). À quel corps Paul se réfère-t-il par ces mots “ un seul corps ” ? Non au corps de chair de Jésus qui est symbolisé par le pain sans levain. Non, mais à l’assemblée tout entière des Israélites spirituels dont Jésus-Christ est le Chef ou la Tête. Cette assemblée sous la direction de Jésus est présentée un peu plus loin dans la même lettre de Paul comme le corps du Christ : “ Or vous êtes, vous, corps du Christ, et membres, chacun pour sa part. Et il en est que Dieu a placés dans l’Église... ” — I Cor. 12:27, 28, Li.
2. Qu’indiqua Jésus en utilisant un seul pain au souper du Seigneur ? Pourquoi Jéhovah ne participe-t-il pas à ce “ seul corps ” dont Paul fait mention ?
2 Dans les trois premiers chapitres de sa lettre, Paul montre que l’assemblée, le corps du Christ, ne devrait pas être divisée dans ses pensées et ses actes. Elle ne doit pas par conséquent être divisée dans sa position envers le souper du Seigneur et toutes les obligations que ce repas impose à tout membre de l’assemblée. Si tous les membres participent au repas du Seigneur, ils devraient demeurer unis ensemble et être un seul corps. Quand il institua le souper du Seigneur, Jésus n’utilisa qu’un seul pain et il fit cela pour indiquer que les participants au pain ou corps de chair de Jésus formaient un seul corps sous la direction de leur Tête. Ces Israélites spirituels dans la nouvelle alliance qui participent au pain sans levain prennent un repas en commun. Ils représentent par cela qu’ils sont “ un seul corps ” participant aux mêmes bienfaits et privilèges, mangeant à la même table spirituelle. Peu importe leur nombre, ils sont toujours “ un seul corps ”, car ils participent (mangent) tous à un même pain. Jéhovah Dieu ne participe pas avec eux à ce “ seul corps ”, car il n’en est pas membre. Jésus-Christ est la Tête de ce “ seul corps ”, mais il est sous l’autorité de Jéhovah. “ Dieu est le chef de Christ. ” (I Cor. 11:3). En tant que Chef, Jéhovah a accepté le sacrifice de Jésus.
3. a) Quelle action indique qu’ils sont tous un “ seul corps ” ? b) En participant à la chair et au sang du Christ, qu’ont-ils reçu de Dieu ? Pour quels autres privilèges cela a-t-il servi de tremplin ?
3 Le pain sans levain ne symbolise pas le “ seul corps ” sous la direction de Jésus. Ce pain symbolise le corps humain que Jésus a immolé. L’action de manger ce pain dans une participation commune, voilà ce qui indique que tous les participants sont “ un seul corps ”, “ le corps de Christ ”. En participant à la chair et au sang de Jésus-Christ, ils ont tous reçu la justification de Dieu ou ont été proclamés justes. Leur justification dans la chair n’a pas été une fin en elle-même. C’est-à-dire que la chose ne s’est pas arrêtée là, mais cette justification, ou action de les déclarer justes, leur a été donnée dans un but spécial. Lequel ? Elle devait servir de tremplin pour qu’ils puissent être sacrifiés avec le Christ puis être engendrés par Jéhovah Dieu pour devenir ses enfants spirituels, “ une nation sainte, un peuple acquis ” dans une nouvelle alliance avec lui (Rom. 5:1, 2, 9 ; 8:15-17 ; Jacq. 1:18 ; I Pi. 2:9). Ensuite, comme enfants spirituels avec une espérance de vie céleste, Jéhovah Dieu les a oints de son esprit pour en faire des membres du corps du Christ. Par cela, il les amena dans l’alliance pour le royaume céleste, alliance dont Jésus fit mention aussitôt après le souper du Seigneur, disant à ses fidèles apôtres : “ Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves ; et je fais une alliance avec vous, comme mon Père a fait une alliance avec moi, pour un royaume, afin que vous mangiez et que vous buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d’Israël. ” — Luc 22:28-30, NW.
4. Par quelles deux choses ont-ils été sanctifiés ? Que montre leur participation au repas du Seigneur ?
4 Ainsi nous pouvons apprécier combien il est nécessaire qu’ils soient maintenant justifiés ou déclarés justes par la foi. Ils sont “ sanctifiés par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes ”. Chacun d’entre eux estime “ le sang de l’alliance par lequel il a été sanctifié ” (Héb. 10:10, 29). Ce sont là les faits qu’ils symbolisent en participant au pain et au vin. Leur participation commune au souper du Seigneur les désigne comme étant à part, comme formant un seul corps sanctifié sous la direction de Jésus-Christ la Tête. Ils doivent maintenir leur sanctification. — I Thess. 4:3, 7.
5. À propos de leurs responsabilités, pourquoi doivent-ils se rappeler Jésus dans la chair ?
5 Ainsi comme corps uni, sanctifié, ils reconnaissent que non seulement ils jouissent en commun de certains privilèges mais qu’ils ont aussi certaines responsabilités. Et sous ce rapport ils doivent se rappeler Jésus dans la chair. Il ne descendit pas du ciel sur la terre simplement pour goûter la chair, pour goûter la vie dans la chair, comme les fils de Dieu désobéissants du temps de Noé (Gen. 6:1, 4 ; I Pi. 3:19, 20). Il naquit d’une femme et fut fait chair afin d’en faire un usage spécial dans le service de Dieu. Il souffrit dans cette chair, portant sur elle la croix de l’opprobre, nous laissant ainsi un modèle, à nous qui sommes dans la chair. Dans ce corps, il accomplit l’œuvre terrestre de Jéhovah. Il le fit immerger dans l’eau, prêchant ensuite la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Il l’offrit en sacrifice, aussi son corps ne fut-il pas jeté dans la Géhenne mais fut enseveli dans un tombeau commémoratif neuf, non encore utilisé (Luc 23:53 ; És. 53:9). Ceux à qui il fait du bien doivent marcher sur ses traces.
6, 7. Qu’est-ce qui doit, par conséquent, se vérifier pour leurs corps mortels ? Comment doivent-ils, comme un “ seul corps ”, se garder dignes de manger le souper du Seigneur ?
6 Ceux qui participent au repas du Seigneur doivent, à l’exemple de Jésus, servir Jéhovah Dieu. Leurs corps mortels doivent être vivifiés, rendus vivants par l’esprit qui habite en eux (Rom. 8:10). Ils doivent obéir à cette injonction : “ (Offrez) vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. ” (Rom. 12:1). Ils doivent donner leur vie en sacrifice dans le service de Jéhovah, consumant ainsi leur vie terrestre mais vivant aussi comme Jésus-Christ. Paul a dit : “ ... portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps... afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. ” (II Cor. 4:10, 11). Les corps mortels de ceux qui participent au repas du Seigneur doivent être gardés purs de l’immoralité. Paul a encore dit : “ Le corps n’est pas pour l’impudicité. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps. Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d’une prostituée ? Loin de là !... Vous ne vous appartenez point à vous-mêmes... car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps. ” — I Cor. 6:13, 15, 19, 20.
7 Nos corps sont esclaves de Jésus et en portent les marques (Gal. 6:17). Nos corps ne sont pas pour le démonisme, car Satan le Diable est le dieu de cette religion. Mais Jésus-Christ est la Tête de son corps, l’assemblée. Ce corps a été appelé non pour la division, la haine raciale, le nationalisme, mais pour la paix et l’unité (Col. 3:15 ; Éph. 2:14-18). Il doit être gardé pur du levain de la malice et de l’iniquité et demeurer uni comme “ un seul corps ” digne de manger le “ seul pain ” symboliquement au souper du Seigneur et par la foi chaque jour.
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