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  • Quelles sont les racines du mal ?
    Réveillez-vous ! 1975 | 8 août
    • Puisque les troubles mentaux sont aussi complexes, vous comprendrez aisément pourquoi il y a tant de divergences d’opinions quant à la meilleure manière de les traiter. Quelles méthodes emploie-​t-​on et quel succès obtient-​on ?

  • Électrochocs, médicaments ou psychochirurgie — quelle est la solution ?
    Réveillez-vous ! 1975 | 8 août
    • Électrochocs, médicaments ou psychochirurgie — quelle est la solution ?

      DANS beaucoup de pays le traitement des maladies mentales a fait d’appréciables progrès. Comment les malades mentaux étaient-​ils traités dans le passé ? Voici ce que raconte une autorité en la matière : “On les privait de nourriture, on les exposait au froid, on les entravait et on les terrifiait. C’étaient là des procédés de routine. Une des méthodes les moins cruelles consistait tout simplement à les battre avec un bâton, un fouet, du fil de fer, une chaîne et les poings.”

      L’hôpital de Ste-Marie-Bethléhem, à Londres, était particulièrement connu. On l’avait surnommé Bedlam. Certains jours, les gens payaient un penny pour venir voir maltraiter les fous. Jusqu’à maintenant le terme anglais “bedlam” signifie “tumulte de fous furieux”. Les membres de la famille royale n’étaient même pas épargnés s’ils perdaient la raison, et le roi George III fut une de ces infortunées victimes.

      Avec le temps, les traitements cruels ont été abandonnés, mais on laissait les malades mentaux croupir dans les prisons, au milieu de la vermine et dans la crasse. Vers le début du dix-neuvième siècle cependant, certaines personnes aux sentiments humanitaires entreprirent de soigner les malades mentaux par l’éducation, les distractions et la bonté. On les traitait comme de véritables malades et non comme des possédés des démons. Depuis la fin du dix-neuvième siècle, quantité de nouvelles théories et méthodes ont vu le jour.

      D’une part, il y a la psychothérapie, préconisée par Freud et Jung. D’autre part, il y a les méthodes somato-psychiques, qui comprennent des procédés physiques et chimiques comme l’électrochoc et les médicaments. La psychochirurgie, un moment très populaire puis tombée en discrédit, retrouve à présent de la faveur, mais elle a été considérablement modifiée. Généralement on ne s’en tient pas à un seul procédé dans le traitement d’un patient.

      Les thérapeutiques de choc

      On peut dire que la thérapeutique de choc est passée par trois stades. En premier lieu il y eut le choc produit par l’insuline qu’employa tout d’abord Manfred Sakel ; mais il avait ses désavantages. Pour être plus efficace ce choc devait durer de 30 à 50 heures, et parfois le patient ne sortait pas de l’état de choc. Le procédé était coûteux, car il demandait une attention toute spéciale de la part du personnel infirmier. Aussi, après une dizaine d’années, on l’abandonna dans les années 40 pour d’autres formes de traitement choc.

      Ensuite, le psychiatre Meduna commença à se servir du métrazol. Il avait découvert que ce médicament produisait des crises à allure épileptique qui, selon lui, pouvaient guérir certains troubles mentaux. Cependant, on s’aperçut que cette méthode également laissait à désirer pour diverses raisons, surtout à cause des fractures osseuses qui pouvaient résulter des convulsions.

      Ces traitements sont largement remplacés par les électrochocs qui sont aujourd’hui couramment prescrits. Le procédé consiste à faire passer un courant alternatif à travers la boîte crânienne pour provoquer des convulsions. Généralement on donne un médicament au malade pour qu’il ne sente rien. Le traitement dure environ 50 secondes et il en résulte de la confusion mentale qui peut durer une heure ou de l’amnésie qui persistera peut-être plusieurs semaines. Au dire de nombreux psychiatres et malades, cette méthode fait beaucoup de bien.

      Mais les électrochocs ont aussi leurs détracteurs. Devrait-​on les employer aussi fréquemment ? Non, dit le Dr Perry Talkington (1972), président de l’Association américaine de psychiatrie. “On doit employer les électrochocs, déclare-​t-​il, pour soigner des dépressions graves et quand d’autres formes de traitement, la chimiothérapie, la psychothérapie ou une combinaison des deux, se sont révélées inefficaces.”

      Le professeur Cerletti lui-​même, le premier à employer les électrochocs, les qualifie d’“inesthétiques — laids (...) affreux”, et il s’efforce de trouver un traitement de remplacement. Quant aux Drs Alexander et Selesnick, ils déclarent dans leur ouvrage L’histoire de la psychiatrie (angl.) : “Les traitements chocs soulagent seulement les symptômes. Ils n’atteignent pas le trouble psychologique fondamental, cause de la maladie. Aussi le patient qui reçoit des électrochocs sans bénéficier de la psychothérapie qui, elle, atteint l’origine du mal, rechute fréquemment.”

      Dans une autobiographie largement connue, un psychiatre fait remarquer que la popularité des électrochocs vient de ce qu’ils sont remboursés par la sécurité sociale, et de ce que le psychiatre touche 35 dollars (en 1972) chaque fois qu’il ‘appuie sur le bouton’.

      L’usage de médicaments

      Au début du vingtième siècle, on a expérimenté des médicaments dont l’effet semblait presque miraculeux — mais seulement pendant quelques minutes ou quelques heures. Puis les bromures devinrent à la mode, mais eux aussi furent décevants. Voici ce qu’on pouvait lire concernant ces tentatives : “Malgré les déceptions répétées causées par les médicaments, les médecins espèrent encore arriver à soulager les luttes intérieures de l’homme par des moyens chimiques.”

      Surtout depuis les années 50, on emploie des médicaments psychotropes dans le monde occidental. Certains ont donné, dit-​on, de très bons résultats dans le traitement des schizophrénies, d’autres combattent avec succès la dépression et d’autres encore calment l’anxiété.

      Ces médicaments rendent les malades plus dociles et atténuent leurs souffrances. Il semble cependant que l’on abuse de ces drogues, surtout dans les établissements pour handicapés mentaux. Aussi The National Observer du 11 janvier 1975 rapporte les critiques sévères de nombreux psychiatres à l’encontre de gardiens qui, pour faciliter leur tâche, “maintiennent leurs malades dans un état de demi-conscience”.

      “Nous avons, dit le professeur Dybwad, de l’université Brandeis, remplacé la contrainte mécanique [la camisole de force et le confinement en cellule] par la contrainte chimique. C’est d’autant plus méchant que cela ne se voit pas.” Une autre autorité dit également : “Nous allons devoir combattre cette solution de facilité qui consiste à se débarrasser des gens en les mettant dans un établissement et à les droguer pour les tenir tranquilles.”

      Souvent les médicaments n’apportent simplement qu’un soulagement. En réalité, ils risquent de retarder la guérison et même de faire du tort au système nerveux. Concernant les drogues employées pour calmer les malades agités, un psychiatre a découvert que 20 à 30 pour cent de ces malades perdent le contrôle de leurs activités musculaires.

      Pour résumer la situation à cet égard, un manuel de 1970 déclare : “Malgré des progrès encourageants (...) bien des efforts restent à faire. Nous sommes terriblement ignorants des [causes] de la plupart des maladies que nous soignons. Nous comprenons encore mal comment les médicaments améliorent ces états ou pourquoi ils sont sans effet. Et bien que beaucoup de nos patients aillent mieux, ceux qui guérissent sont encore trop peu nombreux.”

      La psychochirurgie

      La psychochirurgie, ou opération du cerveau ayant pour but de guérir les malades mentaux, date surtout de 1936. Cette année-​là, un chercheur portugais, Egas Moniz, remarqua qu’en sectionnant des faisceaux de fibres nerveuses dans les lobes antérieurs du cerveau, on pouvait soulager l’anxiété. Mais après qu’il eut exécuté vingt lobotomies frontales, le gouvernement portugais interdit ce genre d’intervention. Malgré cela, cette opération eut du succès aux États-Unis où Walter Freeman, son principal promoteur, en pratiqua 4 000.

      On a dit que l’opération fait penser à quelqu’un qui “fouillerait derrière les globes oculaires avec un piolet pour détruire des parties du lobe frontal du cerveau”. Science News rapporte : “Après peut-être 50 000 lobotomies aux États-Unis et 15 000 en Angleterre, on cessa cette pratique dans les années 50, sans doute à cause de l’emploi généralisé des électrochocs et des médicaments.”

      La lobotomie avait souvent pour résultat des troubles de la personnalité beaucoup plus graves que ceux qu’elle était censée guérir. En fait, même Freeman, le pionnier américain dans ce domaine, a reconnu qu’elle pouvait modifier la mentalité d’une personne, la priver de ses facultés d’imaginer et de prévoir, et lui enlever tout sentiment altruiste. Le patient “perdait progressivement (...) sa perspicacité, sa sensibilité, ses réflexes, son jugement, etc.”, dit un psychiatre renommé de Washington.

      Depuis peu, cependant, on assiste à un retour de la psychochirurgie, avec des méthodes plus perfectionnées. Chaque année, aux États-Unis, on accomplit quatre à six cents opérations de ce genre et, dit-​on, “tout psychochirurgien admet que ce n’est que le début d’un véritable essor de la psychochirurgie”. Signalons toutefois qu’en Union soviétique ces interventions sont interdites, ce qui prouve qu’elles ont des effets secondaires indésirables.

      Des projets visant à pratiquer la psychochirurgie sur des criminels, pourvu qu’ils soient consentants, a soulevé une forte opposition aux États-Unis au printemps de 1973. On craignait que la voie ne soit ainsi ouverte à la violation du psychisme des individus par le moyen de la chirurgie du cerveau. Un des adversaires les plus acharnés est le Dr Ommaya, lui-​même chirurgien du cerveau. Il estime que ce genre d’intervention, loin de soulager le malade, lui fait du tort, car “chaque partie du cerveau a besoin des autres”. — New York Times, 2 avril 1973.

      Il est clair que les électrochocs, les médicaments et la psychochirurgie ne donnent pas toute satisfaction dans le traitement des maladies mentales. En fait, l’emploi même de certaines de ces méthodes fait l’objet de grandes controverses. Existe-​t-​il d’autres remèdes ?

  • Que dire des hormones, des vitamines et des sels minéraux ?
    Réveillez-vous ! 1975 | 8 août
    • Que dire des hormones, des vitamines et des sels minéraux ?

      PEUT-​IL y avoir un rapport entre le régime alimentaire et les maladies mentales et affectives ? Peut-​on soulager une maladie mentale par des aliments nutritifs ou des hormones ?

      Au cinquième siècle avant notre ère, Hippocrate, appelé le ‘père de la médecine’, croyait qu’une mauvaise alimentation pouvait occasionner des troubles mentaux. Et Sigmund Freud, le ‘père de la psychanalyse’, écrivit vers la fin de sa vie : “Je suis fermement convaincu qu’un jour tous ces troubles que nous essayons de comprendre seront traités au moyen d’hormones et d’autres substances similaires.”

      Les hormones

      Ces dernières années, nombre de malades mentaux ont suivi un traitement hormonal. Un psychiatre du Collège médical de New York estime que les hormones sexuelles synthétiques sont à la fois plus efficaces et “moins traumatisantes que les électrochocs, et leur action plus rapide que les médicaments conventionnels”. Grâce à ce moyen, certains de ses malades masculins souffrant de dépression ont été guéris, tandis que l’état des autres s’est amélioré. — Star-News de Washington, 9 mai 1974.

      Avec des hormones sexuelles semblables, une équipe de biochimistes et de psychiatres américains a obtenu des résultats encore plus frappants. On a observé une amélioration chez 80 pour cent des patientes choisies. Il s’agissait pourtant de femmes hospitalisées qui avaient “subi sans succès une ‘variété’ de thérapeutiques conventionnelles : chocs, médicaments antidépresseurs et psychothérapie”. — Globe de Boston, 30 septembre 1974.

      L’alimentation

      Le rôle de l’alimentation dans les troubles mentaux est reconnu depuis longtemps en ce qui concerne la pellagre. Cette maladie est due à une carence en vitamine B3 (niacine), et les troubles mentaux sont un de ses symptômes.

      George Watson, ancien professeur d’université qui se consacre à présent à la recherche psychochimique, est l’un de ceux qui insistent sur l’importance de l’alimentation dans la santé mentale. Dans son livre L’alimentation et votre esprit (angl.), il montre que selon les individus l’oxygénation se fait soit lentement, soit rapidement, et que chacun doit établir son régime en conséquence. Voici son opinion : “Ce que vous mangez détermine l’état de votre esprit et, dans un sens, le genre de personne que vous êtes.” Watson dit en outre : “Souvent une conduite aberrante a pour origine un cerveau sous-alimenté, un système nerveux épuisé ou l’un des nombreux problèmes physiques directement reliés à un mauvais métabolisme.” Il raconte qu’il a guéri une malade atteinte d’une forme grave de schizophrénie en lui faisant absorber les substances nutritives qui lui manquaient.

      Les quelque 500 médecins et psychiatres de la Fondation pour l’hypoglycémie ont un point de vue similaire sur les troubles mentaux. Ils affirment qu’une faible teneur du sang en sucre peut occasionner la dépression, l’anxiété, le manque de mémoire, des tremblements, des cauchemars et un épuisement nerveux.

      Ceux qui envisagent le problème du point de vue alimentaire signalent aussi l’importance des oligo-éléments. La valeur du lithium, par exemple, est généralement reconnue. Un biochimiste du Texas découvrit que dans un certain nombre de villes de cet État, dont l’eau potable a une forte teneur en lithium, les maladies mentales sont rares. C’est pourquoi le Dr Leon Eisenberg, professeur de psychiatrie à l’École de médecine de Harvard, déclare : “Nous pouvons aider les patients atteints de psychose maniaco-dépressive à rester en bonne condition après un épisode de la maladie en leur administrant du lithium par mesure prophylactique.” — World Health, octobre 1974a.

      En plus du lithium, d’autres oligo-éléments présents dans certains aliments, comme le zinc, le calcium, le manganèse, le magnésium, le fer, le cuivre, le cobalt, le chrome, le sélénium et le molybdène, peuvent également jouer un rôle de premier plan dans le traitement des maladies mentales. En fait, de plus en plus de psychiatres reconnaissent leur utilité.

      “Psychiatrie orthomoléculaire”

      L’expression “psychiatrie orthomoléculaire” a été inventée par le Dr Linus Pauling, prix Nobel, pour désigner une thérapeutique qui met l’accent sur “l’importance d’une concentration exacte de la substance exacte à l’endroit exact”. Dans le terme orthomoléculaire, le préfixe ortho signifie droit, exact, correct (comme dans le mot “orthodoxe”).

      Pauling explique : “Pour que le cerveau fonctionne bien, il a besoin de molécules de nombreuses substances différentes” que lui apporte le sang. Selon lui, certaines maladies mentales sont dues à l’incapacité de l’organisme à utiliser convenablement les vitamines et les oligo-éléments contenus dans les aliments. Pour compenser ce défaut génétique, il recommande des doses massives de vitamines ainsi qu’une modification du régime alimentaire. Il préconise surtout les vitamines B1, B3, B6, B12, C et H.

      Cependant, “la psychiatrie orthomoléculaire” est loin de réunir tous les suffrages. Le professeur Carlos León, d’Équateur, dit par exemple “qu’il n’existe encore aucune preuve concluante de son efficacité”. Dans un même ordre d’idées, l’Association américaine de psychiatrie déclare que “les partisans de la thérapeutique vantent avec force son efficacité, mais souvent sans preuves à l’appui”. Quant au Dr Kety, professeur de psychiatrie à l’École de médecine de Harvard, il estime que “c’est une application prématurée d’une connaissance incomplète”.

      En revanche, le Dr David Hawkins, de Manhasset, dit avoir soigné par ce moyen 5 000 schizophrènes, dont plus de 4 000 ont vu leur état s’améliorer. Il a découvert qu’en ajoutant le traitement aux vitamines à la psychothérapie et à la chimiothérapie, le taux de guérisons doublait presque, l’hospitalisation diminuait de moitié et il n’y avait plus du tout de suicides. Or, la proportion de suicides est très élevée parmi les schizophrènes.

      Le Dr Abram Hoffer, président de la Fondation canadienne de schizophrénie et d’une fondation américaine similaire, dit : “Mes malades pensent que je suis un drôle de psychiatre, parce qu’ils viennent à moi avec des problèmes mentaux et que je les renvoie chez eux avec un régime. Mais finalement ils sont convaincus de l’importance de ce dernier.”

      Actuellement plus de 300 psychiatres américains emploient la thérapeutique “orthomoléculaire”, et leur nombre s’accroît. Ils prétendent avoir amélioré l’état de 30 000 malades environ. Une autre chose non négligeable est que ce genre de traitement coûte beaucoup moins cher que les autres.

      Que faire ?

      Peut-être que vous-​même ou un de vos proches souffrez d’une maladie mentale. Si oui, comme vous l’avez vu, certaines choses peuvent vous aider à recouvrer la santé.

      Puisque les tensions excessives sont souvent un des facteurs de troubles mentaux, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour supprimer ou diminuer ces tensions. Avez-​vous des ennuis avec des amis ou des difficultés conjugales ? Devez-​vous prendre une décision en matière d’emploi ? Alors, résolvez le problème. Si c’est impossible, efforcez-​vous de chasser cette pensée de votre esprit.

      En cas de grave aberration mentale, on peut recourir aux médicaments ou même aux électrochocs. Cependant, ces traitements requièrent une surveillance médicale et on ne s’y soumettra qu’en dernier ressort. Ces récentes années, des résultats appréciables ont été obtenus grâce aux vitamines et aux hormones. Peut-être jugerez-​vous utile d’essayer.

      Mais, fondamentalement, le malade mental a besoin d’être aidé à contrôler ses pensées. Pour trouver cette aide, beaucoup se tournent vers la psychothérapie, la forme de traitement peut-être la mieux connue. Qu’est-​ce que la psychothérapie ? Peut-​elle aider quelqu’un à retrouver son équilibre mental ?

      [Note]

      a Selon The Medical Letter du 3 janvier 1976, à cause des effets secondaires possibles, l’administration de lithium devrait être soigneusement contrôlée.

  • Les psychiatres possèdent-ils la solution ?
    Réveillez-vous ! 1975 | 8 août
    • Les psychiatres possèdent-​ils la solution ?

      LA PSYCHOTHÉRAPIE est l’art d’aider une personne malade mentalement ou affectivement en écoutant ses problèmes et en s’efforçant de lui donner le moyen d’y faire face. Les psychiatres, qui emploient cette forme de traitement, ont vu leur nombre septupler au cours des derniers vingt-cinq ans aux États-Unis.

      La méthode psychanalytique de Sigmund Freud est particulièrement bien connue. Elle est surtout employée aux États-Unis. Ainsi la ville de New York, avec ses neuf millions d’habitants, compte presque un millier de psychanalystes, alors que Tokyo, avec onze millions d’habitants, n’en a que trois.

      La valeur du traitement psychiatrique est loin d’être universellement reconnue. En fait, même le directeur de l’Institut national de psychothérapie des États-Unis parla “de la controverse et des fréquentes déceptions qui caractérisent le domaine de la psychothérapie”. Le psychiatre Karl Menninger observa lui aussi : “Neuf dixièmes des prétendus schizophrènes se remettent sans aller à l’hôpital.”

      Le Dr H. Eysenck, de l’Institut de psychiatrie de l’université de Londres, écrivit un réquisitoire particulièrement sévère dans le Medical Tribune du 4 avril 1973. Il déclara que les résultats “attribués aux différentes méthodes de psychothérapie et de psychanalyse sont presque identiques au nombre de guérisons spontanées”. En d’autres termes, les gens qui ont suivi un traitement psychiatrique présentent à peu près le même taux de guérisons que ceux qui n’ont pas été soignés ainsi.

      L’aide fournie

      Il est cependant indéniable que certaines personnes ont été réellement aidées par des psychiatres. Un ancien malade de Californie écrit : “L’aide que j’ai reçue de cet homme aimable m’a été extrêmement utile et mon problème a été vite résolu.” Et il ajoute : “Qu’a fait ce psychiatre pour moi ? Eh bien, il a écouté, il a vraiment écouté (...). Il m’a aidé à comprendre que j’étais capable de me maîtriser.”

      Cet homme avait un problème de comportement qui se manifestait par une grave aberration sexuelle. Mais par sa bonté et ses encouragements le psychiatre l’a aidé à surmonter cette faiblesse. Ce genre de traitement peut venir à bout même de cas extrêmes. L’ouvrage L’Équilibre vital (angl.), écrit par une équipe dirigée par Karl Menninger, en donne une preuve historique pertinente.

      Il s’agit du cas de “Mary Smith”, qui, à l’âge de soixante-trois ans, fut admise dans un hôpital. Elle s’était mis dans la tête que son mari, un fermier bon et doux, était impliqué dans une affaire de trafic d’alcool et qu’il avait essayé à plusieurs reprises de l’empoisonner. Elle le frappa donc avec un marteau pendant qu’il dormait.

      Selon le diagnostic, elle avait “l’esprit dérangé, agité et troublé”. Six ans après son admission, elle était jugée incurable. Sept autres années passèrent, puis arriva à l’hôpital un nouveau médecin qui s’intéressa à elle. Il écouta patiemment ses plaintes formulées sur un ton strident, lui témoigna de la sympathie et se montrait d’accord avec elle chaque fois que c’était possible. Il se promenait en sa compagnie, l’aidant avec tact à se débarrasser de ses hallucinations. Il lui fit faire des lunettes et obtint de l’infirmière qu’elle lui donne de quoi lire et qu’elle bavarde avec elle.

      Progressivement le ton de sa voix se modifia ; elle se rendit utile en faisant les lits, et on lui permit de se promener seule dans la propriété. Bientôt elle fut autorisée à partir pendant quelques jours. Puis, à l’âge de soixante-seize ans, elle remplit les fonctions d’infirmière auprès d’une femme âgée. Des années plus tard, sa fille disait à son sujet : “C’est une femme travailleuse, utile et dévouée (...) l’une des mieux organisées que j’aie connue.”

      Ce qui précède montre le genre de traitement dont ont surtout besoin les malades mentaux. Sir Geoffrey Vickers, alors président du Fonds de recherche pour la santé mentale, déclara il y a des années : “La découverte de loin la plus importante en psychiatrie est le pouvoir de l’amour pour protéger et guérir l’esprit.”

      En effet, on reconnaît actuellement la valeur de l’amour, de la bonté, de la patience et de la compréhension dans le traitement des maladies mentales. Cependant, comme on l’a dit plus haut, souvent les psychiatres ne réussissent pas à guérir leurs malades. Pourquoi ?

      Une erreur fondamentale

      On a souvent pu observer que pour avoir la force de faire face à une tragédie, les hommes ont besoin de savoir quelle est la raison de leur existence, le but de la vie. Mais les psychiatres sont-​ils les mieux à même de satisfaire ce besoin ? Peuvent-​ils répondre à ces questions fondamentales : “Pourquoi suis-​je ici ?” “Quel est le sens de la vie ?” “Que me réserve l’avenir ?”

      En vérité, seul le Créateur de l’humanité, le Dieu Tout-Puissant, peut répondre de façon raisonnable et satisfaisante à ces questions. C’est ce qu’il a fait dans sa Parole, la Bible, pour nous donner espérance et réconfort. Mais le plus souvent, que pensent les psychiatres de la croyance en Dieu ?

      Une enquête faite en 1970 l’a montré. Selon 55 pour cent des psychiatres interrogés, la croyance en Dieu est “enfantine” et “incompatible avec la réalité”.

      Voilà certes une conclusion déraisonnable et illogique ! Comment expliquer l’origine de la vie si l’on exclut l’existence d’un Dieu suprême ? Et d’où vient cette merveilleuse qualité qu’est l’amour, si nécessaire à la santé mentale ? Seule la Bible nous fournit une explication à la fois raisonnable et logique, puisqu’elle montre qu’à l’origine de toutes choses il y a un Créateur plein d’amour (Ps. 36:9 ; I Jean 4:8-11). D’éminents hommes de science, qui n’avaient rien d’“enfantin”, ont exprimé leur croyance en un tel Dieu.

      Science Digest dit à propos de l’un d’eux : “La plupart des auteurs d’ouvrages scientifiques déclareront sans hésitation qu’Isaac Newton était le plus grand esprit scientifique que le monde ait connu.” Or, dans son chef-d’œuvre Principes mathématiques de philosophie naturelle, Newton écrivit : “D’après sa juste domination, il s’ensuit que le vrai Dieu est un Être vivant, intelligent et puissant ; et ses autres perfections montrent qu’il est suprême, ou le plus parfait. Il est éternel et infini, tout-puissant et omniscient.”

      Les psychiatres commettent généralement l’erreur fondamentale de ne pas chercher la sagesse et la direction de ce vrai Dieu quand ils soignent leurs patients. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles, de tous les médecins spécialistes, c’est parmi les psychiatres qu’on enregistre le taux le plus élevé de suicides. L’un d’eux disait à ce sujet : “Tant que les psychiatres n’auront pas le taux de suicides le plus bas, tous leurs enseignements seront sujets à caution.” — Journal of the American Medical Association.

      Autres conséquences de cette erreur

      Du fait qu’ils rejettent les sages conseils de la Parole de Dieu, les psychiatres manifestent rarement un amour équilibré. On rapporte le cas d’un père qui, incapable d’empêcher son fils adolescent de se droguer, l’envoya chez un psychiatre. Le résultat ? Le père dépensa 2 000 dollars et le fils resta toxicomane.

      Ce père voulait aider son fils. Cependant, ni lui ni le psychiatre n’appréciaient les enseignements de la Parole de Dieu qui montre que la discipline est un élément essentiel de l’amour (Héb. 12:6-9 ; Prov. 23:13, 14). Finalement, écoutant un conseil avisé, le père ordonna à son fils de quitter la maison jusqu’à ce qu’il accepte d’entrer dans un centre de désintoxication. Plus tard, le fils dit à son père : “Tu sais, quand toi et Maman m’avez mis à la porte, c’est alors que j’ai compris que vous vouliez vraiment m’aider.” Le fils est à présent guéri.

      Du fait qu’ils méconnaissent généralement les principes divins relatifs à la moralité, les psychiatres causent parfois beaucoup de tort. On pouvait lire, par exemple, dans le Press de Long Island, la manchette suivante : “Un cercle de sodomie supprimé. Un groupe accusé de débauche de mineurs.” L’article disait : “Quatre hommes, y compris un psychiatre pour enfants, mondialement connu, (...) ont été inculpés hier de sodomie, de viols et d’entente délictueuse impliquant des adolescents.”

      Il s’agit peut-être là d’un cas isolé, mais il n’est pas rare qu’un psychiatre ait des relations intimes avec ses patientes. Une femme chrétienne qui était allée trouver un psychiatre à la suite de difficultés conjugales, s’entendit dire qu’elle avait le choix entre trois solutions : Obtenir de son mari qu’il aille voir un psychiatre, demander le divorce ou prendre un amant. Et le médecin s’offrit aussitôt.

      Un autre psychiatre fut traduit en justice parce que, rapporte le Daily News de New York, “il prescrivit comme thérapeutique des relations sexuelles avec lui et fit ensuite payer le ‘traitement’”. Un autre encore a été condamné à 1 250 000 dollars de dommages-intérêts par la Cour suprême de l’État de New York pour avoir forcé sa patiente à avoir des rapports sexuels avec lui en guise de traitement psychiatrique. En fait, un psychiatre a écrit un livre dans lequel il recommande à ses confrères d’être “sexuellement disponibles mais pas ‘pressants’”. Il a appelé son livre Le traitement par l’amour.

      Selon deux médecins qui dirigent une importante clinique de sexologie, une grande proportion de leurs huit cents patientes admettent qu’elles ont eu des relations sexuelles avec leur psychiatre. Certaines de ces déclarations ne sont peut-être que pure fantaisie ou vantardise, néanmoins un médecin déclara : “Même si 25 pour cent seulement de ces affirmations sont exactes, c’est là une charge accablante pour les membres de cette profession.”

      Manifestement, la prudence s’impose en ce qui concerne les psychiatres. Si l’on peut en recevoir une certaine aide, on risque aussi d’être entraîné à violer les justes principes de Dieu. Quoi qu’il en soit, les psychiatres en général ne savent pas comment appliquer convenablement le meilleur remède pour les maladies mentales — la qualité divine de l’amour. Aussi leur traitement est-​il souvent inefficace.

      N’existe-​t-​il donc aucune psychothérapie digne de confiance qui permette au malade de résoudre ses problèmes ? Heureusement cette thérapeutique existe et, grâce à elle, beaucoup de personnes jouissent de la santé mentale dans ce monde bouleversé.

  • Comment la santé mentale peut être rétablie
    Réveillez-vous ! 1975 | 8 août
    • Comment la santé mentale peut être rétablie

      LA MALADIE mentale est une pénible épreuve. La famille du malade ne devrait cependant éprouver aucune honte, pas plus qu’on n’éprouve de honte lorsqu’on contracte la grippe ou une affection cardiaque. Même si les troubles mentaux ne sont pas principalement d’origine physique, il y a des raisons de garder espoir et d’adopter une attitude positive. La question suivante se pose donc : Quelle est la meilleure chose à faire ?

      Le mieux est souvent de combiner plusieurs traitements. Mais il est surtout important que la famille et les amis du malade se montrent encourageants et pleins de compréhension. Pour ces derniers il est réconfortant de penser que fréquemment une maladie mentale guérit spontanément, car, avec le temps, l’organisme prend le dessus. Même si cela ne se produit pas, on peut aider le malade de maintes façons.

      Celui-ci a surtout besoin de se sentir aimé. C’est là une nécessité sur laquelle les ouvrages médicaux insistent énormément. Autrement dit, les parents et amis doivent faire preuve de patience quand le malade agit de façon bizarre, irréfléchie ou déraisonnable. En réalité, ce n’est pas dans un hôpital psychiatrique qu’un patient trouvera cette aide indispensable. Un livre écrit par quatre médecins dit notamment : “Un des principaux objectifs est de garder les malades hors de l’hôpital chaque fois que c’est possible. Parfois cela seul est déjà une victoire, car, étant donné

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