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La fidélité à l’alliance matrimoniale incite Dieu à la miséricordeLa Tour de Garde 1976 | 1er juillet
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La fidélité à l’alliance matrimoniale incite Dieu à la miséricorde
“Et je te fiancerai à moi en justice, et en équité, et en bonté de cœur [amour fidèle], et en miséricordes. Et je te fiancerai à moi en fidélité ; et assurément tu connaîtras Jéhovah.” — Osée 2:19, 20.
1. Quelles questions se posent concernant l’attitude éventuelle d’un homme envers sa femme coupable d’adultère ?
UNE femme adultère ne peut guère espérer que son mari lui témoigne de la miséricorde. Rien ne lui permet non plus d’être sûre que ses amants continueront à l’entretenir. Une fois rassasiés d’elle, ses amants, même les plus passionnés, finissent généralement par se lasser d’une femme adultère et impudique, et ils se mettent en quête d’une autre partenaire. Dans ce cas, où une telle femme peut-elle aller ? La fidélité à son contrat de mariage devrait l’inciter à retourner auprès de son mari. Mais celui-ci fera-t-il preuve de miséricorde envers sa femme adultère et la reprendra-t-il chez lui ? Cela arrive-t-il souvent dans le présent monde sans pitié ?
2. De qui les pensées et les voies sont-elles supérieures à celles des humains, et qu’a-t-il fait en faveur de son peuple en 537 av. n. è.?
2 Cependant, il y a quelqu’un qui a dit : “Vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies (...). En effet, comme les cieux sont plus hauts que la terre, ainsi mes voies sont plus hautes que vos voies, et mes pensées plus hautes que vos pensées.” Qui est-il Celui dont les pensées et les voies sont si hautes ? C’est Celui qui est très élevé au-dessus des humains, aussi élevé que les cieux. Il se fait connaître par son nom de Jéhovah, et cela par l’organe d’un prophète des temps anciens, Ésaïe, fils d’Amos (És. 55:8, 9 ; 1:1). Jéhovah prononça les paroles citées plus haut quand il annonça que son peuple, qui était entré dans une alliance avec lui, reviendrait de son exil à Babylone pour habiter de nouveau dans le pays qu’il lui avait donné au Moyen-Orient. Contrairement à ce que pouvaient penser les hommes, ce Dieu de miséricorde fit en sorte que ce peuple revienne effectivement d’exil en 537 av. n. è.
3. À propos du règlement de quel problème ce retour a-t-il eu lieu, et quel rapport cela avait-il avec le mont Sinaï?
3 Le retour du peuple d’Israël dans son pays, qui était resté inhabité pendant soixante-dix ans, avait un rapport avec le règlement du problème matrimonial qui se posait à Jéhovah. Presque mille ans plus tôt, Dieu avait contracté un mariage avec ce peuple près du mont Sinaï. Un homme, Moïse, avait uni les deux parties contractantes, servant ainsi de médiateur entre Dieu et des hommes. Dieu donna les Dix Commandements qui devaient servir de code de lois fondamental pour définir les liens matrimoniaux ainsi noués. Le premier de ces commandements dit : “Je suis Jéhovah, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison des esclaves. Tu ne dois pas avoir d’autres dieux contre ma face.” — Ex. 20:1-3.
4. À qui les douze tribus d’Israël libérées appartenaient-elles en réalité ? Quel genre de relations ont-elles nouées, et comment ?
4 Quand il délivra les douze tribus d’Israël de la captivité et de l’oppression injustes qu’elles subissaient en Égypte, en réalité Jéhovah acheta ou “racheta” pour lui cette “épouse” nationale (És. 63:7-9). Elle lui appartenait de droit. En tant que Propriétaire et Époux, il décida de faire entrer cette nation-épouse dans une alliance matrimoniale avec lui. Ce contrat solennel, qui avait pour base le code de lois donné par Dieu, est généralement appelé l’alliance de la Loi de Moïse. Afin de jouir des bénédictions et de la sécurité que leur vaudrait le fait d’avoir Jéhovah pour Propriétaire et Époux céleste, les Israélites acceptèrent d’entrer dans cette alliance matrimoniale, l’alliance de la Loi, à laquelle ils promirent de rester fidèles. Ils devinrent ainsi le peuple de Dieu, le seul qui ait été admis dans une alliance avec lui. Jéhovah déclara donc qu’il était “leur propriétaire et époux”. — Jér. 31:31, 32.
5. À quoi la nation d’Israël a-t-elle eu du mal à rester fidèle, et la conduite de qui a été représentée par Gomer, la femme d’Osée ?
5 Au sein d’un monde immoral qui s’était attaché à Baal et à beaucoup d’autres faux dieux, la nation d’Israël eut beaucoup de mal à rester fidèle à cette alliance matrimoniale, en vertu de laquelle Jéhovah était son Dieu ainsi que son Propriétaire et Époux. En fait, la nation en général commit l’adultère spirituel (Jacq. 4:4). En 997 av. n. è., les douze tribus d’Israël se scindèrent en deux royaumes, dont l’un fut appelé le royaume des dix tribus. La conduite du royaume des dix tribus a été symbolisée par la conduite de Gomer, femme du prophète Osée.
6, 7. a) Pourquoi Dieu soutint-il un procès contre le royaume des dix tribus d’Israël ? b) Qui ce royaume a-t-il poursuivi en vain, et vers qui voulait-il retourner ?
6 Gomer devint une “épouse de fornication” et elle eut des “enfants de fornication”. (Osée 1:1-3.) C’était une image pour montrer que le royaume des dix tribus conclurait des alliances politiques avec des nations idolâtres. La nation-épouse Israël commença à compter sur les nations païennes plutôt que sur Jéhovah, son Propriétaire et Époux, leur attribuant même le mérite du bien-être matériel dont elle jouissait alors. Elle se mit également à adorer leurs dieux, rompant ainsi d’une manière scandaleuse son alliance matrimoniale avec Jéhovah, son Racheteur et son Propriétaire et Époux. C’est pourquoi Dieu soutint un procès contre le royaume d’Israël, coupable d’adultère spirituel. D’après les termes mêmes de l’alliance matrimoniale, Dieu avait légalement le droit et même le devoir d’agir contre l’Israël apostat. Finalement, c’est ce qu’il fit. Il déclara au peuple infidèle :
7 “C’est pourquoi voici que j’enclos ton chemin avec des épines ; et j’élèverai contre elle un mur de pierres, si bien qu’elle ne trouvera pas ses routes. Et elle poursuivra ceux qui l’aiment passionnément, mais elle ne les atteindra pas ; et assurément elle les cherchera, mais elle ne les trouvera pas. Et elle dira : ‘Je veux aller et retourner vers mon époux, le premier, car j’étais mieux alors que maintenant.’ Mais elle n’a pas reconnu, elle, que c’est moi qui lui avais donné le grain, et le vin doux, et l’huile, et que j’avais fait abonder l’argent pour elle, ainsi que l’or, dont ils se sont servis pour Baal [dont ils ont fait le Baal, Osty].” — Osée 2:6-8.
8. Qui Jéhovah se proposait-il de discipliner, mais sans revenir sur quelle décision ?
8 D’après ces paroles, Jéhovah se proposait de discipliner le royaume des dix tribus. Mais cela ne veut pas dire qu’il allait sauver ce royaume, car il ne reviendrait pas sur ce qu’il avait annoncé antérieurement par la bouche d’Osée, savoir : “Je devrai faire cesser la domination royale de la maison d’Israël. Et il adviendra sans faute, en ce jour-là, que je devrai briser l’arc d’Israël dans la basse plaine de Jizréel.” — Osée 1:4, 5.
9. a) Qui allait profiter de l’action disciplinaire de Jéhovah ? b) Quand l’alliance matrimoniale entre Israël et Jéhovah a-t-elle été rompue ?
9 Toutefois, sur le plan individuel, des Israélites allaient profiter de la discipline que Dieu infligerait à la nation apostate. Nous pouvons penser, par exemple, aux sept mille Israélites qui n’ont pas plié les genoux devant Baal (I Rois 19:18 ; Rom. 11:1-5). N’oublions pas que lorsqu’il fit disparaître le royaume des dix tribus et qu’il permit que les Israélites survivants soient exilés en Assyrie en 740 av. n. è., Jéhovah n’a pas rompu son alliance matrimoniale avec toute la nation d’Israël. En 607, quand il a permis la destruction de Jérusalem et l’exil des Juifs survivants à Babylone, il n’a pas non plus aboli l’alliance de la Loi en vertu de laquelle les douze tribus étaient devenues son épouse à lui, leur Époux céleste. L’union matrimoniale légale entre Jéhovah et tout Israël ne fut pas rompue avant l’an 33 de notre ère, quand les chefs juifs firent mettre à mort Jésus. — Col. 2:14.
10. Pourquoi ‘ceux qui aimaient passionnément’ le royaume des dix tribus n’ont-ils pu lui venir en aide, mais qui pouvait bénéficier de la discipline de Jéhovah ?
10 Bien que le royaume des dix tribus ait demandé de l’aide aux peuples païens qui l’avaient aimé passionnément, le moment était venu pour Jéhovah de lui demander des comptes sans lui témoigner la moindre miséricorde. Aucun des amants qu’Israël avait poursuivis passionnément n’était capable de lui venir en aide. En effet, il était comme entouré de fourrés d’épines impénétrables qui l’empêchaient de recevoir une aide efficace. Même s’ils l’avaient voulu, les anciens amants d’Israël auraient été incapables d’apporter le secours nécessaire au royaume des dix tribus. En 740, après trois années de siège, Samarie, la capitale, tomba aux mains des Assyriens. Les Israélites survivants furent exilés dans l’Empire assyrien, et le royaume des dix tribus ne fut jamais restauré dans le pays que Dieu lui avait donné. Mais alors, qui pouvait bénéficier de l’action disciplinaire de Jéhovah ? Des Israélites exilés en Assyrie, mais uniquement à titre individuel. Ils réfléchiraient et se souviendraient de toutes les bénédictions qu’avaient reçues leurs ancêtres quand ils servaient Jéhovah en le reconnaissant comme leur Dieu et leur Époux céleste. Comprenant alors quelle était la meilleure situation, ils abandonneraient le culte de Baal pour chercher à nouer de nouveau des relations d’alliance avec Jéhovah.
11, 12. Quand les exilés en Assyrie se virent-ils offrir la possibilité de pratiquer de nouveau le culte de Jéhovah à Jérusalem, et comment les choses se sont-elles passées ?
11 Quand ces Israélites, exilés en Assyrie se virent-ils offrir la possibilité de pratiquer de nouveau le culte de Jéhovah dans l’unité et au lieu qu’il avait prévu ? À partir de 537, alors que les exilés étaient cette fois sous la coupe d’une nouvelle puissance mondiale. Comment les choses se passèrent-elles ? Vers 632, Ninive, la capitale assyrienne, tomba aux mains de Babylone, qui devint la Puissance mondiale de l’époque. Les provinces assyriennes où vivaient les Israélites exilés étaient désormais des provinces babyloniennes. Puis, en 607 av. n. è., environ vingt-cinq ans plus tard, Jéhovah exécuta le jugement qu’il avait prononcé contre le royaume apostat de Juda. Pour cela, il permit que Jérusalem et son temple soient détruits. Des milliers de Juifs survivants furent alors déportés en Babylonie, où ils retrouvèrent les exilés israélites qui habitaient dans des provinces autrefois assyriennes.
12 Soixante-dix ans plus tard, jugeant que la discipline qu’il avait infligée à son épouse terrestre infidèle était suffisante, Jéhovah lui témoigna de la miséricorde. Il suscita donc Cyrus le Grand, qui prit Babylone en 539. Peu après, en 537, il incita ce même Cyrus à décréter la libération des captifs, afin que les Israélites repentants puissent retourner dans leur cher pays.
13. Étant donné ce que dit Deutéronome 24:1-4, pourquoi Dieu faisait-il preuve d’une miséricorde exceptionnelle envers Israël ?
13 N’était-ce pas là une preuve de miséricorde exceptionnelle de la part de l’Époux céleste envers le peuple de l’alliance, les douze tribus d’Israël ? Sans aucun doute, car la Loi de Moïse ne permettait pas à Israël d’espérer une telle attitude de la part de Dieu. En effet, elle dit : “Si un homme prend une femme et en fait sa possession comme épouse, alors il devra arriver, si elle vient à ne pas trouver faveur à ses yeux, parce qu’il a trouvé chez elle quelque chose de choquant, qu’il devra alors rédiger pour elle un acte de divorce, et le lui mettre en main, et la renvoyer de sa maison. Et elle devra sortir de sa maison, et s’en aller, et devenir la femme d’un autre homme. Si ce second homme l’a prise en haine, et a rédigé pour elle un acte de divorce, et le lui a mis en main, et l’a renvoyée de sa maison, ou bien si le second homme, qui l’a prise pour sa femme, vient à mourir, il ne sera pas permis à son premier propriétaire, qui l’a renvoyée, de la reprendre pour qu’elle devienne sa femme, après qu’elle a été souillée ; car c’est là quelque chose de détestable devant Jéhovah, et tu ne devras pas engager dans le péché le pays que Jéhovah, ton Dieu, te donne en héritage.” — Deut. 24:1-4.
14. Comment, dans Jérémie 3:1, Jéhovah montra-t-il qu’il avait des motifs pour divorcer définitivement avec Israël ?
14 Aux jours de Jérémie, Jéhovah mit en évidence cette loi à l’intention des Juifs du royaume de Juda qui avaient rompu leur alliance avec lui. Montrant bien qu’il avait des motifs pour divorcer définitivement avec Israël, Jéhovah fit dire à Jérémie : “On dit : ‘Si un homme renvoie sa femme et qu’elle parte de chez lui et devienne la femme d’un autre homme, est-ce qu’il pourrait revenir encore vers elle ?’ Est-ce que ce pays [de Juda] n’a pas été absolument contaminé ? ‘Et toi, tu t’es livrée à la prostitution avec de nombreux compagnons ; et pourrait-on revenir vers moi ?’ telle est la déclaration de Jéhovah.” — Jér. 3:1.
15. Quand et comment l’alliance matrimoniale fut-elle rompue, et comment Jéhovah a-t-il fait preuve de miséricorde envers les Juifs à titre individuel ?
15 Eu égard à cela, seule la miséricorde incomparable de Jéhovah permit à l’alliance matrimoniale qui l’unissait à Israël de subsister encore plusieurs siècles après la destruction de Jérusalem en 607 av. n. è. Mais la rupture de ce contrat se produisit en 33 de n. è., quand la nation juive rejeta Jésus le Messie et le fit mourir sur le poteau, hors des murs de Jérusalem. C’est à ce moment-là que l’alliance matrimoniale entre cette nation et Jéhovah fut rompue par un divorce. L’histoire des Juifs depuis cette date confirme-t-elle ce fait ? Oui. Toutefois, dans sa miséricorde, Jéhovah permit qu’à titre individuel les Juifs qui crurent au Messie Jésus renouent des relations avec lui, mais dans une nouvelle alliance dont Jésus fut le médiateur.
16. Pourquoi le reste des Israélites spirituels échappera-t-il à la destruction qui s’abattra sur la chrétienté et qui d’autre bénéficie de la miséricorde de Jéhovah ?
16 De nos jours, la chrétienté prétend qu’elle a été admise dans cette nouvelle alliance. Toutefois, bien que l’Église catholique ait proclamé 1975 année sainte et malgré les prétentions et les réveils religieux de la chrétienté, celle-ci est condamnée à être détruite au cours de la “grande tribulation” qui s’abattra prochainement sur le présent monde impie. Cependant, dans son amour miséricordieux, Jéhovah a fait sortir un reste d’Israélites spirituels repentants hors de la chrétienté babylonienne, afin qu’ils ne soient pas détruits avec elle (Rév. 18:4). Outre ces Israélites spirituels, une “grande foule” d’autres personnes, comparées à des brebis, sont sorties, elles aussi, de la chrétienté, et profitent de la grande miséricorde que Jéhovah leur témoigne depuis 1935. Elles sont sorties de toutes les parties de Babylone la Grande et se sont jointes au reste pour vouer un attachement exclusif à Jéhovah. — Rév. 7:9-17 ; Jean 10:16.
SON ADULTÈRE SPIRITUEL SERA PUNI
17, 18. a) Pourquoi la chrétienté doit-elle subir la malédiction de Dieu ? b) En guise d’avertissement, qu’a déclaré Jéhovah selon Osée 2:9-13 ?
17 Puisqu’elles prétendent être unies au Dieu de la Bible par une alliance, les Églises de la chrétienté devront subir le châtiment que mérite la prostitution à laquelle elles se sont livrées en se faisant amis des chefs politiques et militaires. Qu’elles se rappellent que l’ancien Israël, l’organisation-épouse de Dieu, a dû subir la malédiction de son Époux céleste comme châtiment de sa violation de l’alliance de la Loi qui l’unissait à lui. En guise d’avertissement, Jéhovah déclara encore par l’intermédiaire d’Osée :
18 “‘C’est pourquoi je reviendrai et je reprendrai mon grain en son temps et mon vin doux en sa saison, et j’arracherai ma laine et mon lin qui servaient à couvrir sa nudité. Et maintenant je découvrirai ses parties naturelles aux yeux de ceux qui l’aiment passionnément, et personne ne l’arrachera de ma main. Et, à coup sûr, je ferai cesser toute son exultation, sa fête, sa nouvelle lune, et son sabbat, et toutes ses époques de fête. Et je mettrai en désolation sa vigne et son figuier, dont elle a dit : “C’est là un don pour moi, que m’ont donné ceux qui m’aiment passionnément” ; et je les mettrai comme une forêt, et assurément la bête sauvage des champs les dévorera. Et je lui demanderai des comptes pour tous les jours des Baals auxquels elle faisait de la fumée sacrificielle, quand elle se paraît de son anneau et de son ornement et qu’elle allait derrière ceux qui l’aimaient passionnément, et moi, elle m’oubliait’, telle est la déclaration de Jéhovah.” — Osée 2:9-13.
19. D’après l’alliance de la Loi, que devait faire Jéhovah envers la nation adultère ?
19 Notez qu’Israël oubliait Jéhovah. Quel genre de traitement méritait-elle alors ? Étant donné les avertissements très clairs qu’il avait inclus dans leur alliance matrimoniale, Jéhovah, l’Époux céleste, était dans l’obligation de retirer sa bénédiction sur le plan matériel à Israël, son épouse infidèle. Il n’était pas tenu de pourvoir aux besoins d’une nation adultère qui avait rompu son alliance avec son Époux pour adorer les Baals et pour entretenir des relations adultères avec des amants païens. Jéhovah était en droit d’exposer aux regards de tous l’infidélité et l’impudicité de cette nation, afin que même ses alliés païens se détournent d’elle avec mépris.
20. Comment Jéhovah allait-il faire ressembler la nation adultère à une forêt, et qu’est-ce qui ne pouvait l’arracher de la main de Dieu ?
20 Jéhovah allait la faire ressembler à une forêt inexplorée qui n’offre aucune protection contre les bêtes sauvages, ce qui fait qu’on n’y est pas en sécurité. La nation d’Israël ne pouvait prétendre échapper au châtiment parce qu’elle avait pour ancêtres des patriarches fidèles : Abraham, Isaac, Jacob (Israël) et ses douze fils, qui donnèrent naissance aux douze tribus. Les liens de parenté de cette nation avec de tels hommes n’auraient aucune valeur ni aucun pouvoir pour l’arracher de la main de Jéhovah quand il exécuterait son jugement de condamnation.
21. Malgré ses origines, quelle alliance conclue antérieurement par Jéhovah Israël était-elle indigne de réaliser ?
21 Toutefois, cela ne signifiait pas que Jéhovah n’allait pas se rappeler ni respecter l’alliance qu’il avait conclue avec son ami Abraham en 1943 av. n. è. En concluant cette alliance, Jéhovah avait juré par lui-même qu’il ne la romprait pas. Mais, bien qu’elle eût pour ancêtre Abraham, la nation adultère d’Israël se révéla indigne d’avoir part à la réalisation de cette alliance. Jéhovah avait déclaré à Abraham : “Montre-toi une bénédiction. Et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai celui qui appellera le mal sur toi, et grâce à toi se béniront assurément toutes les familles du sol.” (Gen. 12:2, 3). “Je te bénirai vraiment et je multiplierai vraiment ta postérité comme les étoiles des cieux et comme les grains de sable qui sont sur le bord de la mer ; et ta postérité prendra possession de la porte de ses ennemis. Et grâce à ta postérité se béniront assurément toutes les nations de la terre.” — Gen. 22:17, 18.
22. Bien qu’ayant permis la destruction des royaumes d’Israël et de Juda, pourquoi Jéhovah a-t-il sauvegardé la postérité d’Abraham, et qu’a-t-il fait alors en faveur d’un reste d’Israélites ?
22 Le Messie, membre principal de la postérité d’Abraham, n’avait pas encore paru en 740 av. n. è., quand Samarie fut prise, ni en 607, quand Jérusalem fut détruite à son tour. Pourtant, il devait être le Descendant messianique d’Abraham, donc naître dans sa lignée. C’est pourquoi, tout en permettant que les royaumes d’Israël et de Juda soient renversés par leurs ennemis, Jéhovah devait néanmoins préserver la postérité naturelle d’Abraham. En effet, c’est cette lignée qui devait aboutir au Messie, par qui se béniraient toutes les nations (Mat. 1:1-3 ; Gal. 3:8-29). C’est dans ce but que Jéhovah sauvegarda miséricordieusement un reste d’Israélites repentants durant les 70 ans d’exil qui suivirent la disparition du royaume de Juda, dont Jérusalem était la capitale. Il resta fidèle à son alliance matrimoniale dans ses rapports avec le reste fidèle. Puis il suscita Cyrus, le conquérant de Babylone, qui préfigurait le Messie. Par l’intermédiaire de ce libérateur, Jéhovah fit revenir le reste de la postérité d’Abraham dans le pays de Juda.
23. Pour annoncer sa réconciliation avec son épouse, le peuple de l’alliance, qu’a dit Jéhovah selon Osée 2:14-16 ?
23 C’est pourquoi, pour annoncer à l’avance la réconciliation entre lui et son épouse, le peuple de l’alliance, Jéhovah fit dire ensuite à son prophète Osée : “‘C’est pourquoi voici que je la décide, et je la ferai aller au désert, et je parlerai à son cœur. Et à partir de là je lui donnerai ses vignobles, et la basse plaine d’Achor comme entrée donnant accès à l’espérance ; et assurément elle répondra là comme aux jours de sa jeunesse et comme au jour où elle monta du pays d’Égypte. Et il adviendra sans faute, en ce jour-là’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘que tu m’appelleras Mon époux [en hébreu ʼishi], et tu ne m’appelleras plus Mon propriétaire [en hébreu baʽli].’” (Osée 2:14-16). Ou bien, pour citer la traduction anglaise du verset 16 par Leeser : “Et il arrivera en ce jour-là, dit le Seigneur, que tu m’appelleras Ishi [mon époux], et tu ne m’appelleras plus Baali [mon seigneur].” — Osée 2:18, Leeser.
24. Comment Jéhovah parla-t-il à sa femme “au désert” et que voulait-il dire en annonçant qu’il lui donnerait ‘ses vignobles’ ?
24 Durant leur exil à Babylone, les Israélites étaient en quelque sorte “au désert”. C’est là que Jéhovah ‘décida’ avec miséricorde le reste repentant et qu’il ‘parla à son cœur’. De quelle façon ? Par une discipline empreinte d’amour et par l’intermédiaire des prophètes Ézéchiel et Daniel. Jéhovah avait promis qu’après l’avoir disciplinée, il donnerait à son organisation-épouse ‘ses vignobles à partir de là’. Cela signifiait qu’il allait l’emmener hors du “désert” babylonien et la faire revenir dans le pays de Juda et à Jérusalem, pays qui était resté longtemps désolé.
25. À quoi Jéhovah pensait-il quand il a dit qu’il donnerait à sa femme la “basse plaine d’Achor comme entrée donnant accès à l’espérance” ?
25 À quoi Jéhovah pensait-il quand il parla de “la basse plaine d’Achor” ? Au début de la conquête de Canaan, après que les Israélites eurent pris la ville cananéenne de Jéricho, Achan, un homme cupide, fut lapidé avec sa famille parce qu’il avait transgressé un commandement de Jéhovah. Il s’était approprié des dépouilles. À cause de sa désobéissance égoïste, il troubla Israël. La vallée où Achan fut lapidé fut appelée à juste titre “Basse plaine d’Achor”, car Achor signifie “Trouble”. (Josué 7:10-26.) Par conséquent, en promettant de donner à son épouse la “basse plaine d’Achor comme entrée donnant accès à l’espérance”, Jéhovah entendait par là qu’elle retournerait dans son pays, là où se trouvait cette basse plaine.
26. Quelle fut la réaction de l’épouse “au désert”, et comment Jéhovah a-t-il prouvé qu’il avait renouvelé ses relations matrimoniales avec Israël ?
26 Quelle fut la réaction du reste repentant d’Israël, l’épouse de Jéhovah ? A-t-il ‘répondu’ ? A-t-il réagi avec gratitude devant l’attitude persuasive de Jéhovah qui ‘parla à son cœur’ ? L’Histoire nous permet de répondre par l’affirmative. Longtemps auparavant, “aux jours de sa jeunesse”, la nation d’Israël avait accepté l’offre de Jéhovah qui lui proposait de devenir son épouse en concluant avec elle l’alliance de la Loi de Moïse. Pareillement, le reste repentant, alors à Babylone, accepta de renouer les liens matrimoniaux qui unissaient Israël à Jéhovah, son Époux céleste. Comme preuve que ces liens étaient renoués, Jéhovah se servit de Cyrus le Grand, Messie typique, pour faire revenir le reste des Israélites fidèles dans le pays de Juda et à Jérusalem.
27. Quelle fut désormais l’attitude du reste envers le culte de Baal, et que montrait Israël en appelant Jéhovah “Mon époux” ?
27 Le peuple de Jéhovah, uni à lui par une alliance, ne se tourna plus jamais vers le culte de Baal ni vers d’autres cultes idolâtriques. Après leur retour, les membres de ce reste rétablirent avec zèle le culte de l’Époux céleste d’Israël, son Dieu, dans le pays qu’il lui avait donné. Ils éprouvèrent la même gratitude profonde que leurs ancêtres après que Jéhovah les eut délivrés de l’Égypte et de ses armées. Ils avaient l’impression d’être unis encore plus étroitement et plus intimement à leur Époux céleste. Comme une femme, Israël s’adressa alors spontanément à Jéhovah en usant d’un langage plus intime et plus affectueux. Spirituellement parlant, cette “femme”, Israël, appela Jéhovah “Mon époux” plutôt que “Mon propriétaire”. Elle ne désirait plus se sentir seulement ‘possédée’, comme si elle n’était que la possession d’un propriétaire d’esclaves. Elle désirait plutôt être “une aide” pour Dieu, tout comme Ève, la première femme, devait l’être pour Adam, son mari (Gen. 2:19-24). Voilà qui était merveilleux !
28. Quel parallèle peut-on établir entre ces événements passés et ceux dont nous sommes témoins aujourd’hui ?
28 On peut établir un parallèle entre ces événements et ceux, extraordinaires, dont nous sommes témoins au vingtième siècle. Aujourd’hui encore, la miséricorde de Jéhovah et sa fidélité à son alliance matrimoniale spirituelle ont des effets merveilleux. Oui, vraiment, heureux ceux qui sont aujourd’hui l’objet de la miséricorde de Jéhovah !
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Réconciliation grâce à la miséricorde de Dieu avant Har-MaguédonLa Tour de Garde 1976 | 1er juillet
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Réconciliation grâce à la miséricorde de Dieu avant Har-Maguédon
1. Comment peut-on illustrer les effets de la réconciliation du reste des Israélites spirituels avec Jéhovah depuis 1919 ?
QUAND un homme se montre miséricordieux et reprend chez lui sa femme légitime qui l’avait quitté, quelle attitude celle-ci devrait-elle adopter ? Si, en plus, son mari lui donne des marques d’amour, comment devrait-elle alors le considérer ? Quels sentiments éprouvera-t-elle ? Ne l’estimera-t-elle pas davantage en raison de la faveur imméritée qu’il lui a témoignée ? Elle aura bien des raisons de nouer avec lui des relations plus étroites que jamais auparavant. Cela l’incitera aussi à le respecter davantage et à tout faire pour que les liens conjugaux ainsi renoués soient solides et indissolubles. Dans le passé, quand Jéhovah s’est réconcilié avec Israël, le peuple de l’alliance, ce peuple a réagi de cette façon, comme une femme que son mari reprend chez lui. De nos jours, depuis 1919, on remarque la même attitude chez le reste des Israélites spirituels qui s’est réconcilié avec Dieu.
2. Qu’allait indiquer le fait que l’épouse appellerait son époux “Ishi” au lieu de “Baali”, et comment cela s’est-il réalisé en rapport avec le reste des Israélites après 537 ?
2 Dans les temps bibliques, si une femme appelait son mari “Mon époux” alors qu’elle l’appelait auparavant “Mon propriétaire”, c’est qu’elle avait changé d’attitude d’esprit et qu’elle avait cultivé beaucoup plus d’estime pour lui. En hébreu, elle allait l’appeler “Ishi” au lieu de “Baali”. (Osée 2:18, Leeser.) Sara montrait qu’elle respectait profondément le patriarche Abraham quand elle l’appelait “mon seigneur”, en hébreu Adoni. De cette façon, elle honorait Abraham dont elle était la femme légitime. Pourtant, elle ne se considérait pas comme son esclave, du moins pas comme Agar, sa servante égyptienne, qu’elle avait achetée et qu’elle dut faire chasser de la maison d’Abraham (Gen. 18:12 ; I Pierre 3:6). Jéhovah récompensa sa collaboration dévouée avec son mari, qui le craignait, en faisant en sorte qu’elle donne naissance à un fils, bien qu’elle eût déjà quatre-vingt-dix ans (Gen. 21:1-7). Après avoir été libéré de Babylone en 537, le reste des Israélites réconcilié avec Jéhovah lui témoigna le même respect que Sara pour Abraham. Ce reste avait de nouveau le sentiment d’être réellement une épouse pour Jéhovah. La miséricorde de son Dieu l’incitait à l’appeler Ishi, “Mon époux”.
3, 4. a) Pour quelles relations le reste des Israélites spirituels manifestent-ils une plus grande reconnaissance depuis 1919, et quelle alliance ont-ils mal comprise pendant longtemps ? b) Quel article La Tour de Garde a-t-elle publié en 1934 ?
3 On peut établir un parallèle entre ce reste juif et le reste des Israélites spirituels repentants qui a été délivré de Babylone la Grande en 1919. Jusqu’à cette date, ces Israélites spirituels avaient accordé une importance excessive à Jésus, le Messie, et à son Épouse, la congrégation chrétienne. Mais, désormais, ils allaient accorder plus d’importance au Père céleste du Messie, à Jéhovah Dieu lui-même. On avait très peu parlé des relations de Dieu, l’Époux céleste, avec l’Israël spirituel, notamment depuis 1892. La nouvelle alliance conclue par Dieu était mal comprise.
4 La Tour de Garde anglaise du 1er janvier 1926 (édition française de mars 1926) contenait un article intitulé “Qui honorera Jéhovah ?”. Dès lors, l’intérêt pour le Dieu de l’Israël spirituel ne cessa d’augmenter. En 1934, une série d’articles intitulée “Ses alliances” parut dans les éditions anglaises du 1er avril au 15 juillet de La Tour de Garde (éditions françaises du 1er juillet au 15 septembre). Ces articles rappelaient avec force aux Israélites spirituels que la nouvelle alliance conclue par Jéhovah, avec le Messie Jésus comme médiateur, les concernait.
5. a) La même année, quel livre, publié par la Société, reproduisait une série d’articles intitulée “Ses alliances” ? b) Du fait de la miséricorde de Jéhovah, comment l’épouse se sentait-elle poussée à l’appeler en rapport avec son organisation ?
5 Peu après, la même année, le livre “Jéhovah” sortit des presses de la Société Watch Tower à Brooklyn. Les chapitres 4 à 11 de ce livre reproduisaient les articles “Ses alliances”, qui avaient paru précédemment dans les pages de La Tour de Garde. Oui, le reste de l’Israël spirituel était entré dans la nouvelle alliance conclue par Jéhovah. Désormais, les liens matrimoniaux qui unissaient Jéhovah, l’Époux, aux Israélites spirituels, l’épouse, n’allaient cesser de retenir l’attention de ceux-ci. Du fait de la miséricorde de Jéhovah envers elle, cette épouse, maintenant libérée et réconciliée avec lui, se sentait poussée à l’appeler ʼIshi, “Mon époux”. Les Israélites spirituels devaient appartenir uniquement à cette organisation-épouse légitime, et non à celle de Satan, et vouer un attachement exclusif à Jéhovah, le Souverain universel. C’est ce que reconnut le reste.
LA PROSPÉRITÉ ET LA SÉCURITÉ SPIRITUELLES
6. Conformément à Osée 2:17-20, quelles bénédictions le reste reçut-il en raison de son attachement à l’Époux céleste ?
6 L’attachement sincère que le reste réconcilié avec Dieu voua à Jéhovah, l’Époux céleste, lui valut de grandes bénédictions. Jéhovah l’avait annoncé en faisant dire ensuite à son prophète Osée : “Et j’éloignerai de sa bouche les noms des Baals, et on [les Israélites rétablis] ne se souviendra plus d’eux par leur nom. Et assurément je conclurai pour eux une alliance, en ce jour-là, à propos de la bête sauvage des champs, et de la créature volante des cieux et de la chose rampante du sol ; et l’arc, et l’épée, et la guerre, je les briserai et les ôterai du pays ; et je les ferai se coucher en sécurité. Et je te fiancerai à moi pour des temps indéfinis, et je te fiancerai à moi en justice, et en équité, et en bonté de cœur, et en miséricordes. Et je te fiancerai à moi en fidélité ; et assurément tu connaîtras Jéhovah.” — Osée 2:17-20.
7. Pourquoi le reste juif de retour d’exil n’a-t-il plus appelé “Baali” l’Époux céleste d’Israël, et à quel culte n’est-il pas retourné ?
7 Si, après son retour d’exil à Babylone, le reste juif avait continué à appeler Jéhovah baʽli, “Mon propriétaire”, cela lui aurait rappelé son péché ou celui de ses ancêtres, qui avaient adoré les Baals. Les actions de Jéhovah en faveur des Juifs repentants avaient fait naître en eux du dégoût pour les Baals. Aussi éloigna-t-il de leur bouche les noms répugnants des Baals, dont ils ne voulaient plus se souvenir. Il était donc logique que les Juifs n’appellent plus l’Époux céleste de la nation israélite “Mon baal” ou baʽli. (Osée 2:18, Jérusalem [2:16, MN].) Du fait de leur aversion pour Baal, les Juifs ne se livrèrent plus à l’adoration d’images sculptées par la main de l’homme.
8. Comment le reste juif qui accepta Jésus a-t-il manifesté son opposition au culte de Baal, et que font aujourd’hui les Israélites spirituels pour ne rien avoir à faire avec la chrétienté quand Dieu lui demandera des comptes ?
8 Le reste juif qui accepta Jésus comme le Messie, adopta la même attitude hostile envers l’idolâtrie sous toutes ses formes. Ce reste fut admis dans la nouvelle alliance dont Jésus Christ fut le médiateur. À notre époque, le reste des Israélites spirituels, que Jéhovah a libérés de Babylone la Grande en 1919 par l’intermédiaire de son Messie Jésus, ont pris position, eux aussi, contre tout culte idolâtrique. Ils se sont efforcés de rester exclusivement attachés à Jéhovah, au point de refuser de saluer les drapeaux de quelque nation que ce soit (Ex. 20:1-6 ; II Cor. 6:15 à 7:1). Ils refusent encore de se souiller avec quoi que ce soit qui s’apparente au culte de Baal et ils ne tolèrent, de la part du culte des faux dieux, aucun acte de rivalité contre Jéhovah. De cette façon, ils ne comparaîtront pas aux côtés de la chrétienté quand Jéhovah lui demandera des comptes. Il dit : “Je lui demanderai des comptes pour tous les jours des Baals auxquels elle faisait de la fumée sacrificielle, quand elle se paraît de son anneau et de son ornement et qu’elle allait derrière ceux qui l’aimaient passionnément, et moi, elle m’oubliait.” — Osée 2:13 ; cf. 2 v. 8.
9. Comment Dieu traitera-t-il la chrétienté durant la “grande tribulation”, mais, conformément à Osée 2:18, que promet-il au reste qui a aboli le baalisme ?
9 La “grande tribulation” s’abattra bientôt sur la chrétienté, l’antitype du royaume des dix tribus d’Israël (Mat. 24:21, 22). Dieu, à qui elle a des comptes à rendre, agira envers elle comme il a agi envers Israël. Il déclara : “Je devrai faire cesser la domination royale de la maison d’Israël. Et il adviendra sans faute, en ce jour-là, que je devrai briser l’arc [de guerre] d’Israël, dans la basse plaine de Jizréel.” (Osée 1:4, 5). Si la chrétienté n’est pas réconciliée avec Dieu, quelle est, par contre, la situation du reste des Israélites spirituels repentants qui ont supprimé le culte de Baal ? À eux s’appliquent les paroles suivantes de Jéhovah rapportées dans Osée 2:18: “Et assurément je conclurai pour eux une alliance, en ce jour-là, à propos de la bête sauvage des champs, et de la créature volante des cieux, et de la chose rampante du sol ; et l’arc, et l’épée, et la guerre, je les briserai et les ôterai du pays ; et je les ferai se coucher en sécurité.” C’est une belle promesse qui leur garantit la sécurité.
L’ALLIANCE DE DIEU CONCERNANT LES ANIMAUX
10. Comment Jéhovah a-t-il brisé et ôté du “pays” de l’Israël spirituel l’arc, l’épée et la guerre au premier siècle et aussi depuis 1919 ?
10 Environ huit siècles après que Dieu eut fait cette promesse, un reste d’Israélites selon la chair acceptèrent Jésus comme le Messie. Ils commencèrent à vivre la réalisation de cette promesse. Les disciples juifs de Jésus Christ, qui descendaient pourtant des douze tribus d’Israël, telles que Juda, Benjamin, Lévi et Aser, ne se livrèrent entre eux aucune guerre tribale. On peut en dire autant du reste des Israélites spirituels qui ont été libérés de Babylone la Grande. Bien qu’ils aient été tirés de toutes les nations et qu’ils vivent dans le présent monde déchiré par la guerre, il n’y a jamais eu de guerre fratricide entre eux (Mat. 28:19). En fait, Jéhovah a brisé et ôté de leur “pays”, c’est-à-dire de leur domaine spirituel sur la terre, “l’arc, et l’épée, et la guerre”. (Osée 2:18.) Étant membres de l’Israël spirituel, dont Jéhovah est l’Époux céleste, ils continuent à préserver la paix entre eux. — Marc 9:50.
11. Comment Dieu a-t-il pu briser et ôter l’arc, l’épée et la guerre du domaine spirituel du reste sur la terre ?
11 Comment est-ce possible ? C’est parce qu’ils ont modifié leur personnalité afin de ressembler à leur Conducteur messianique, le Prince de paix (És. 9:6, 7). Au moyen de son esprit saint et de sa Parole écrite, Jéhovah a transformé leur personnalité et fait disparaître leurs penchants de bêtes sauvages, des penchants féroces et nuisibles (Rom. 12:1, 2). Figurément parlant, Jéhovah a accompli ce qu’il avait déclaré concernant le reste réconcilié avec lui, savoir : “Et assurément je conclurai pour eux une alliance, en ce jour-là, à propos de la bête sauvage des champs, et de la créature volante des cieux, et de la chose rampante du sol ; (...) et je les ferai se coucher en sécurité.” (Osée 2:18). Depuis la Première Guerre mondiale (1914-1918), le monde en général est devenu de plus en plus bestial. Il est plus féroce que les animaux sauvages. Mais Jéhovah a introduit le reste, avec qui il s’est réconcilié, dans un paradis spirituel, c’est-à-dire dans sa faveur. Si vous doutez qu’il en soit bien ainsi, il vous suffit, pour vous en rendre compte, d’aller dans une Salle du Royaume des témoins chrétiens de Jéhovah où vous pourrez voir à l’œuvre l’esprit de paix qui vient de Dieu.
12. Quel est l’état du domaine religieux de la chrétienté, comparé à celui du reste réconcilié avec Dieu ?
12 Le domaine religieux de la chrétienté, qui prétend être dans des relations d’alliance avec Jéhovah Dieu, offre un contraste saisissant avec ce paradis où règnent la prospérité et la paix spirituelles. Sur elle se réalise ces paroles accablantes : “Je les mettrai comme une forêt, et assurément la bête sauvage des champs les dévorera.” (Osée 2:12). La chrétienté, qui pratique l’adultère spirituel, est devenue comme une forêt qui n’offre aucune protection contre les dangers spirituels ni contre les nations bestiales qui se prétendent chrétiennes. Les membres de ses Églises se laissent prendre au piège de la sagesse selon ce monde, sagesse qui est “terrestre, animale, démoniaque”. (Jacq. 3:15.) Spirituellement parlant, ils se font dévorer. Jéhovah n’a jamais promis à la chrétienté qu’il conclurait avec elle une alliance concernant les bêtes sauvages et les oiseaux, et il ne la fait pas “se coucher en sécurité”.
DES FIANÇAILLES RENOUVELÉE SUR UN FONDEMENT DURABLE
13. En rapport avec quelles qualités Jéhovah dit-il qu’il se fiancera de nouveau avec son “épouse” ?
13 Jéhovah, l’Époux céleste de l’Israël spirituel, a fait preuve d’une miséricorde extraordinaire envers le reste de cet Israël, et il lui témoigne toujours un amour fidèle. Animé de sentiments aussi nobles, il déclara prophétiquement à son organisation-épouse, représentée aujourd’hui par le reste : “Et je te fiancerai à moi pour des temps indéfinis, et je te fiancerai à moi en justice, et en équité, et en bonté de cœur [ou en amour fidèle], et en miséricordes. Et je te fiancerai à moi en fidélité ; et assurément tu connaîtras Jéhovah.” — Osée 2:19, 20.
14. a) Qu’indique le fait qu’il répète par trois fois : “Je te fiancerai à moi” ? b) Pourquoi le renouvellement de l’alliance matrimoniale entre Jéhovah et l’Israël spirituel n’est-il pas seulement miséricordieux, mais aussi juste, et pourquoi n’a-t-il pas été vain ?
14 Jéhovah dit au reste repentant : “Je te fiancerai à moi”, et il répète trois fois cette déclaration pour bien l’accentuer. Il laisse ainsi entendre que son amour est si profond qu’il va manifester sa miséricorde d’une manière particulièrement remarquable. Le renouvellement de l’alliance matrimoniale avec l’Israël spirituel est conforme non seulement à sa miséricorde, mais aussi à sa justice. Pourquoi ? Parce qu’il renouvela ses fiançailles sur la base du sacrifice propitiatoire de Jésus le Messie, sacrifice qui satisfait à ses exigences de justice (I Jean 1:7 à 2:1). En rétablissant le reste des Israélites spirituels dans sa faveur, Jéhovah prouve donc que sa fidélité et son amour sont bien réels. De plus, ses fiançailles avec le reste en justice, en bonté de cœur, en miséricorde et en fidélité ne sont pas vaines. En effet, tous les humains fidèles réagiront de la bonne manière. Ils se montreront fidèles et resteront exclusivement attachés au Dieu fidèle et miséricordieux, et cela pour des temps indéfinis, oui, pour toujours. Cela signifiera pour eux la survie lors de la “grande tribulation” qui s’achèvera à Har-Maguédon. — Rév. 16:14, 16.
15, 16. a) Pour quelles raisons le reste connaît-il Jéhovah ? b) D’après Osée 2:21-23, que dit Jéhovah pour montrer qu’il est la Source de tout ce qui est nécessaire pour vivre ?
15 Au reste repentant à qui il se fiance, Jéhovah dit alors : “Et assurément tu connaîtras Jéhovah.” (Osée 2:20). Cela signifiait que les Israélites spirituels le connaîtraient non pas seulement à cause de sa réconciliation miséricordieuse avec eux, mais aussi à cause de ce qu’il se proposait de faire ensuite. En permettant que les Israélites spirituels le connaissent mieux que jamais auparavant, Jéhovah leur faisait discerner plus nettement qu’il est la Source de toutes les bénédictions qu’ils ne cessent de recevoir. Notons d’ailleurs ce que Jéhovah, Celui qui pourvoit à tout ce qui est nécessaire pour vivre, déclara ensuite avec amour et joie, mais aussi avec poésie :
16 “‘Et il adviendra sans faute, en ce jour-là, que je répondrai’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘je répondrai aux cieux, et eux répondront à la terre ; et la terre, elle, répondra au grain, et au vin doux, et à l’huile ; et eux répondront à Jizréel [= Dieu sèmera]. Et assurément je la sèmerai pour moi sur la terre, et je ferai miséricorde à celle à qui l’on n’a pas fait miséricorde [hébreu : à Lo-Ruhamah], et je dirai à ceux qui ne sont pas mon peuple [hébreu : à Lo-Ammi] : “Tu es mon peuple” ; et eux, ils diront : “Tu es mon Dieu.”’” — Osée 2:21-23.
17. À quoi aboutit cette succession de réponses qui conduit jusqu’à Jéhovah, le Créateur ?
17 Voyons à quoi aboutit cette succession de réponses. Dans les temps anciens. le reste que Jéhovah sema comme des graines dans Juda, son pays, avait besoin de grain, de vin doux et d’huile. C’est la terre qui produit ces choses nécessaires pour vivre. À l’intention du reste, qui était alors dans le besoin, le grain, le vin doux et l’huile demandent donc à la terre de fournir ses minéraux indispensables pour que les céréales arrivent à maturité, pour que la vigne donne son fruit et pour que l’olivier fournisse de l’huile. Mais, pour cela, la terre a besoin de la pluie des cieux, afin que les plantes en pleine croissance ne soient pas brûlées par la sécheresse. Alors, la terre demande aux cieux de faire tomber la pluie en son temps. Les cieux ne se ferment pas, mais accèdent à la requête de la terre. Mais que peuvent faire les cieux seuls ? Ils doivent compter sur le Créateur, car c’est lui qui fait naître les nuages qui arroseront la terre. Oui, c’est Jéhovah l’Auteur de la pluie. — Jér. 10:12, 13.
18. Quelle est la réponse principale qui déclenche toute la chaîne des processus qui se termine par une réponse faite à Jizréel ?
18 Finalement, les cieux demandent à Jéhovah de former des nuages et de les faire se décharger de l’eau qu’ils tiennent en réserve. Jéhovah répond favorablement aux cieux pour le bien de son épouse, avec laquelle il s’est réconcilié et qui habite sur le sol de son pays. Aussitôt, toute la chaîne des processus naturels se déclenche, donnant ainsi au peuple de Dieu du grain, du vin doux et de l’huile. C’est ainsi que ces produits de la terre répondent à Jizréel, le reste que Jéhovah sème dans son pays.
19. Qu’en vient à reconnaître le reste à propos de Jéhovah, ce qui l’amène à ne plus accorder aucun crédit au baalisme ?
19 De cette manière, le reste revenu en Juda en vient à connaître que tous les processus naturels qui se produisent là où il vit viennent de Jéhovah. Ils ne viennent pas d’un ou de plusieurs Baals imaginaires auxquels leurs adorateurs rendaient chaque année un culte accompagné de rites honteux et répugnants, les rites de la fertilité. Éclairé par la connaissance exacte, le reste demeurait désormais exclusivement attaché au vrai Dieu.
20. a) Qui le reste des Israélites spirituels reconnaît-il aujourd’hui comme responsable de son paradis spirituel ? b) Comment une “grande foule” d’autres personnes sont-elles entrées dans le paradis spirituel pour en bénéficier aux côtés du reste ?
20 Mais qu’en est-il maintenant du reste des Israélites spirituels à notre époque ? Lui aussi a reconnu que le Dieu qui l’a libéré de Babylone est à l’origine du paradis spirituel dans lequel il se trouve depuis 1919 et où il jouit de la paix et de la sécurité. Des centaines de milliers de personnes qui respectent Dieu ont constaté que le reste des Israélites spirituels se trouve effectivement dans un paradis spirituel. C’est ce qu’avait annoncé Ézéchiel en ces termes : “Et l’on dira assurément : ‘Ce pays qui avait été mis en désolation est devenu comme le jardin d’Éden (...).’ Et assurément les nations qui seront restées autour de vous sauront que moi, Jéhovah, j’ai rebâti les choses démolies, j’ai planté ce qui a été mis en désolation.” (Ézéch. 36:35, 36). Une “grande foule” d’observateurs sincères sont donc entrés dans le paradis spirituel aux côtés du reste réconcilié avec Dieu, afin de bénéficier de la prospérité, de la paix et de la sécurité spirituelles qu’offre ce paradis.
21. a) À qui Jéhovah dit-il qu’il est son peuple, et quelles personnes déclarent publiquement que Jéhovah est leur Dieu ? b) Comment Jéhovah réalise-t-il sur la terre la signification du nom Jizréel ?
21 En accordant de tels bienfaits spirituels, Jéhovah témoigne sa miséricorde au reste qui en avait été privé quand il était en exil à Babylone la Grande durant la Première Guerre mondiale. À ceux qui n’étaient pas son peuple, Jéhovah dit maintenant : “Tu es mon peuple”, et le reste répond de tout son cœur : “Tu es mon Dieu.” (Osée 2:23). La “grande foule” des “brebis”, les compagnons du reste, qui habitent, elles aussi, le paradis spirituel, se joignent au reste pour déclarer publiquement que Jéhovah est leur Dieu (Rév. 7:9-17 ; Jean 10:16). Tout cela a lieu dans le domaine terrestre restauré où Jéhovah a semé, telles des graines, le reste des Israélites spirituels, afin de réaliser la signification du nom Jizréel, savoir “Dieu sèmera”.
UNE ILLUSTRATION VÉCUE DE LA MISÉRICORDE DIVINE
22, 23. D’après le chapitre trois du livre d’Osée, quelles instructions le prophète reçut-il, et dans quel but ?
22 Jéhovah a résolu le problème conjugal qu’il avait avec son peuple, le peuple de l’alliance, tout en faisant preuve d’une miséricorde très réconfortante. Pour illustrer cela d’une manière vivante, il a fait jouer à son prophète Osée un drame authentique. Osée nous le relate au chapitre 3 de son livre, en disant :
23 “Puis Jéhovah me dit : ‘Va de nouveau, aime une femme aimée d’un compagnon et commettant l’adultère, comme lorsqu’il s’agit de l’amour de Jéhovah pour les fils d’Israël, tandis qu’ils se tournent vers d’autres dieux et aiment les gâteaux de raisins secs [qui accompagnaient les repas cultuels].’ Je me l’achetai donc pour quinze pièces d’argent, et un homer d’orge et un demi-homer d’orge. Et je lui dis : ‘Pendant de nombreux jours tu demeureras, m’appartenant. Tu ne devras pas commettre la fornication, et tu ne devras pas appartenir à un autre homme ; et moi aussi je serai pour toi.’ C’est que pendant de nombreux jours les fils d’Israël demeureront sans roi et sans prince, et sans sacrifice, et sans colonne, et sans éphod, et sans téraphim. Ensuite les fils d’Israël reviendront et chercheront Jéhovah, leur Dieu, et David, leur roi ; et ils viendront en frémissant vers Jéhovah et vers sa bonté, dans la période finale des jours.” — Osée 3:1-5.
24. a) Qui Osée acheta-t-il, de qui et pour quelle somme d’argent ? b) Comment Jéhovah a-t-il réalisé ce drame prophétique en 537 av. n. è. et en 1919 ?
24 Osée obéit et joua ce drame prophétique dans lequel il représentait Jéhovah. Il racheta Gomer, sa femme légitime, à l’homme non nommé avec qui elle vivait et commettait l’adultère, et dont elle était devenue l’esclave. Pour la racheter, Osée paya l’équivalent de trente sicles d’argent, c’est-à-dire le prix d’un esclave (Ex. 21:32). Comme dans l’illustration, en 537, Jéhovah racheta les Israélites exilés qui étaient esclaves à Babylone. Il donna au vainqueur de Babylone, le Perse Cyrus le Grand, le prix de rachat indiqué dans Ésaïe 43:1-4 (És. 44:26 à 45:4). De même, en 1919, Jéhovah, l’Époux céleste, racheta le reste de l’Israël spirituel qui était devenu l’esclave de Babylone la Grande et de ses alliés politiques. Faisant preuve de miséricorde, Jéhovah libéra le reste par l’intermédiaire de Jésus Christ, son Grand Cyrus, à qui il donna ‘les nations pour son héritage et les extrémités de la terre pour sa possession’. — Ps. 2:8, 9.
25. a) Comme cela a été illustré par l’attitude d’Osée, comment Jéhovah a-t-il discipliné le peuple de l’alliance dans les temps anciens ? b) En quel sens les Israélites ont-ils cherché “David, leur roi”, et à qui Jéhovah a-t-il fait miséricorde ?
25 Après qu’il eut repris avec amour Gomer, sa femme légitime, Osée la disciplina en lui imposant des restrictions d’ordre sexuel. Apparemment, il s’abstint même de toute intimité avec elle. Les Israélites en exil furent, eux aussi, disciplinés. En effet, ils furent privés de rois, de princes royaux, de prêtres idolâtres et de tout ce qui avait rapport avec le faux culte (Osée 13:11). Puis, en 537, Jéhovah fit preuve d’amour en reprenant le reste repentant qu’il avait discipliné et qui avait abandonné la religion apostate pour revenir à lui. Les membres de ce reste juif commencèrent à chercher et à attendre leur Libérateur messianique qui les affranchirait de la domination païenne. Ce Messie était le Roi qui devait paraître dans la lignée de David (Dan. 9:24-27). Or, il est effectivement venu au temps fixé par Dieu. En 33 de n. è., Jéhovah glorifia le Messie Jésus en le faisant Roi dans les cieux. Un reste d’Israélites croyants l’acceptèrent comme leur Roi messianique céleste (Col. 1:13), ce qui leur valut la miséricorde de Jéhovah. — Rom. 9:24-26 ; I Pierre 2:9, 10.
26. À cette époque-là, qui s’est identifié à Lo-Ruhamah (Celle dont on n’a pas pitié) ?
26 La nation incroyante d’Israël devint comme Lo-Ruhamah (Celle dont on n’a pas pitié). C’est pourquoi la Jérusalem non repentante fut détruite par les Romains en 70, et les Juifs survivants furent dispersés dans le monde entier. — Mat. 24:15-22 ; Luc 21:20-24.
27. a) En ce “temps de la fin”, comment le reste est-il venu à Jéhovah en frémissant, et qu’a-t-il fait après avoir trouvé “David, leur roi” ? b) À la suite de cela, à qui Jéhovah a-t-il encore étendu sa miséricorde ?
27 Dix-neuf siècles ont passé. Depuis 1914, le présent monde impitoyable, y compris la chrétienté, vit son “temps de la fin”. (Dan. 12:4.) Après la Première Guerre mondiale, un reste de vrais Israélites spirituels repentants, qui étaient entrés dans la nouvelle alliance, ont commencé à chercher Jéhovah, leur Dieu. En frémissant, ils sont venus à lui pour obtenir son approbation et pour nouer des relations d’alliance avec lui (Ps. 50:5). Ils ont trouvé “David, leur roi”, c’est-à-dire Jésus Christ, qui est monté sur le trône et qui exerce son pouvoir de Roi depuis 1914, date à laquelle prirent fin les temps des nations. Animés d’un enthousiasme saint, ils ont commencé à participer à la réalisation de la prophétie de Matthieu 24:14, prophétie qui concerne bien notre époque. Que font-ils depuis cette date ? Ils prêchent “cette bonne nouvelle du royaume (...) en témoignage pour toutes les nations” avant que n’éclate la “grande tribulation” dont le point culminant sera Har-Maguédon. Grâce à cette activité, la miséricorde de Dieu a été étendue à une “grande foule” de “brebis” qui, elles aussi, cherchent, notamment depuis 1935, le seul vrai Dieu, Jéhovah, et son Roi messianique, le Grand David.
28. Quand et comment la miséricorde de Jéhovah, qu’il a déjà manifestée en faveur du reste et de la “grande foule”, sera-t-elle encore plus éclatante ?
28 Jusqu’à maintenant, Jéhovah a déjà fait preuve d’une miséricorde merveilleuse envers le reste réconcilié avec lui et envers la “grande foule” des “brebis”, les sujets du Messie. Toutefois, il fera preuve d’une miséricorde encore plus éclatante quand il protégera le reste et la “grande foule” durant toute la “grande tribulation” universelle jusqu’à sa conclusion, à Har-Maguédon. Puis, ayant ainsi manifesté devant tout l’univers sa grande miséricorde, il les fera entrer dans l’ordre nouveau qu’il établira après Har-Maguédon. “Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des tendres miséricordes et le Dieu de toute consolation.” — II Cor 1:3.
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Ninive — l’orgueilleuse capitale assyrienneLa Tour de Garde 1976 | 1er juillet
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Ninive — l’orgueilleuse capitale assyrienne
NINIVE, capitale de l’immense et tyrannique Empire assyrien, était haïe par les peuples qui se trouvaient sous sa domination impitoyable. Ceux-ci attendaient avec impatience le jour où sa puissance serait brisée, de sorte qu’elle ne pourrait plus les accabler de son joug.
De nos jours, deux tells, le Kouyoundjik et le Nebi Younous, délimitent sur la rive orientale du Tigre le site où se dressait autrefois la puissante Ninive. Le village qui est situé sur le tell Nebi Younous a, pour ainsi dire, été bâti sur la tombe de Ninive. Sur le tell Kouyoundjik, qui est plus important, il y a quelques lopins de terre cultivés et quelques prairies où des moutons viennent paître au printemps. Les paroles que le prophète hébreu Sophonie prononça contre Ninive se sont bien réalisées ; il avait dit : “Et au milieu d’elle resteront étendus des troupeaux (...). C’est là la ville jubilante qui était assise en sécurité, qui disait en son cœur : ‘Je suis, et il n’y a personne d’autre.’ Ah ! comme elle est devenue un objet de stupéfaction !” — Soph 2:14, 15.
Les orgueilleux rois assyriens, comme Sennachérib, Ésar-Haddon et Assourbanipal, n’imaginaient guère que Ninive, la ville forte, serait un jour détruite. Quand nous considérons ce que les archéologues ont mis au jour, nous sommes nous-mêmes très étonnés que Ninive ne soit plus.
À son apogée, cette ville était imposante et impressionnante. Son énorme rempart d’une douzaine de kilomètres de long atteignait peut-être une hauteur de trente mètres. En certains endroits, il avait une épaisseur de 37 mètres. On entrait dans la ville par quinze portes immenses. Une ville protégée par de telles fortifications paraissait imprenable.
Durant le règne de Sennachérib, le palais du roi devait être le plus bel édifice de
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