-
Considérez les obstacles comme des défisLa Tour de Garde 1973 | 1er janvier
-
-
Soudain, le mauvais temps fait son apparition, ou bien le témoin souffre d’une légère indisposition ; voilà autant d’excuses apparemment plausibles pour ne pas faire ce qu’il a résolu. Mais en suivant la voie de la facilité, il se priverait d’une joie. En fait, en surmontant la difficulté imprévue, on peut s’attendre avec confiance à de plus grandes joies, ne serait-ce que la satisfaction du devoir accompli, qui est fonction de l’effort.
En vérité, loin de céder devant les obstacles, considérons-les comme des défis et relevons-les.
-
-
Êtes-vous miséricordieux comme votre père est miséricordieux ?La Tour de Garde 1973 | 1er janvier
-
-
Êtes-vous miséricordieux comme votre père est miséricordieux ?
JÉHOVAH est un Dieu “riche en miséricorde”. À son sujet, le psalmiste chanta : “Jéhovah est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et plein de bonté. Jéhovah est bon envers tous, et sa miséricorde s’étend sur toutes ses créatures.” — Éph. 2:4 ; Ps. 145:8, 9, AC.
Qu’est-ce que cela signifie pour vous ? Pensez-vous que la miséricorde de Dieu n’intervient que lorsque certaines de ses créatures comparaissent en jugement devant lui pour avoir commis une faute ? Ne manifeste-t-il sa miséricorde que lorsqu’il allège sa sentence contre les transgresseurs ?
Absolument pas. Il est vrai que le mot “miséricorde” (en hébreu rahham ; en grec éléos), tel qu’il est utilisé dans les Écritures, peut désigner une action négative consistant, par exemple, à se retenir de punir le coupable. Toutefois, ce mot se rapporte plus fréquemment à une action positive. La miséricorde est fondamentalement un “acte de compassion”, une expression de considération bienveillante ou de pitié qui procure du réconfort à ceux qui sont dans le besoin, dans les difficultés ou en danger.
Bien loin de se rapporter uniquement à des décisions judiciaires, la miséricorde est une qualité caractéristique de la personnalité de Dieu. Elle décrit sa manière naturelle de réagir envers ceux qui ont besoin d’aide et dépeint un aspect encourageant de son amour. Par sa personnalité, ses paroles et ses actes, le Fils de Dieu, qui a fait connaître son Père, nous aide à comprendre que Jéhovah est vraiment “le Père des tendres miséricordes et le Dieu de toute consolation”. (Jean 1:18 ; II Cor. 1:3.) Entre autres raisons importantes, le Fils de Dieu a été envoyé sur la terre pour “devenir un grand prêtre miséricordieux et fidèle dans les choses qui concernent Dieu” et par l’intermédiaire de qui nous pouvons ‘nous approcher avec franc-parler du trône de la bonté imméritée, afin d’obtenir miséricorde et trouver bonté imméritée, pour une aide en temps opportun’. — Héb. 2:17, 18 ; 4:15, 16.
Cela ne veut pas dire que Dieu fait preuve de sentimentalité. Sa miséricorde s’exerce toujours en harmonie avec ses autres qualités et ses justes principes, y compris sa justice et sa sainteté (Osée 2:21 2:19, NW). Nous ne devrions donc jamais abuser de la miséricorde de Dieu en pensant qu’il continuera à nous l’accorder quoi que nous fassions. On ne se moque pas de lui, et ceux qui sèment volontairement le mal ne peuvent s’attendre qu’à récolter le mal (Gal. 6:7). Si, par nos paroles, nos actes et notre façon de vivre, nous méprisons délibérément les voies justes de Dieu, nous l’offensons, et il peut fort justement ‘dans sa colère, retirer sa miséricorde’. — Ps. 77:10 77:9, NW ; Rom. 2:4-11.
La miséricorde engendre la miséricorde
Le Fils de Dieu déclara : “Heureux les miséricordieux, puisqu’il leur sera fait miséricorde.” (Mat. 5:7). Cela est également vrai, dans une large mesure, à propos de nos relations avec nos semblables. Jésus énonça le principe suivant : “Comme vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites pareillement pour eux.” Après avoir encouragé ses disciples à ‘continuer de se rendre miséricordieux’ à l’exemple de leur Père et de cesser de juger et de condamner les autres, il ajouta : “Pratiquez le don, et l’on vous donnera. On versera dans votre sein une excellente mesure, pressée, secouée et débordante. Car de la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous en retour.” — Luc 6:31, 36-38.
De nombreux proverbes inspirés soulignent cette pensée. Dans Proverbes 28:27, nous lisons : “Celui qui donne au pauvre n’éprouve pas la disette, mais celui qui ferme les yeux est chargé de malédictions.” Un autre proverbe déclare : “L’homme dont le regard est bienveillant sera béni, parce qu’il donne de son pain au pauvre.” — Prov. 22:9.
Toutefois, cette attitude bienveillante ne se limite certainement pas aux dons matériels. L’esprit et le cœur des gens ont besoin d’être nourris spirituellement et d’entendre des nouvelles encourageantes et réconfortantes. Sans cela, ils souffrent d’une disette beaucoup plus douloureuse que celle qui est provoquée par le manque de nourriture physique. Cela est plus vrai que jamais auparavant.
Dans un monde où les gens sont peu sensibles aux besoins de leurs semblables, où les critiques sévères sont fréquentes et où les expressions de gratitude et les encouragements sont peu nombreux, les personnes miséricordieuses sont vraiment une bénédiction stimulante. Celui qui donne généreusement de lui-même, plus souvent que de ses biens, ne restera pas sans récompense, surtout de la part de Jéhovah. La Parole de Dieu déclare : “Celui qui a pitié du pauvre prête à Jéhovah, qui récompensera sa bonne œuvre.” (Prov. 19:17, AC). Effectivement, Jéhovah aime ceux qui, à son exemple, se montrent miséricordieux.
La Bible associe étroitement la miséricorde et la bonté. Après avoir promis de révéler ‘toute sa bonté’ à Moïse, Jéhovah fit passer son ange devant le prophète pour qu’il proclame la miséricorde et la bonté divines (Ex. 33:19 ; 34:6, 7). Le Psaume 145:9 (AC) associe également la bonté et la miséricorde, disant : “Jéhovah est bon envers tous, et sa miséricorde s’étend sur toutes ses créatures.”
Dans Romains 5:7, Paul montre dans quelle mesure une personne miséricordieuse peut à son tour être l’objet de la compassion de ses semblables ; il dit : “À peine, en effet, quelqu’un mourra-t-il pour un homme juste ; certes, pour l’homme de bien peut-être quelqu’un osera-t-il même mourir.” Comme nous venons de le voir, la bonté implique la miséricorde. Comment se fait-il que quelqu’un sera plus disposé à mourir pour “l’homme de bien” que pour l’“homme juste” ?
Un homme peut être considéré par ses semblables comme “juste” parce qu’il se montre honnête et ne se rend coupable d’aucun acte impur. Il est exempt de toute accusation. Cependant, “l’homme de bien” va plus loin. Il ne se soucie pas seulement de faire ce qui est juste et bien, mais, poussé par la compassion, il fait plus encore que ce qu’exige la justice ; il fait preuve de considération pour ses semblables et a le vif désir de leur être utile, de les aider et de contribuer autant qu’il le peut à leur bonheur. L’“homme juste” s’attire le respect et l’admiration, mais il ne fait pas autant appel au cœur que “l’homme de bien”. C’est pourquoi Paul dit que quelqu’un peut être disposé à mourir pour un homme chaleureux, plein de considération, miséricordieux, disposé à offrir son aide, dont la bonté est vraiment remarquable et qui a gagné l’affection sincère de ses semblables. Si les hommes peuvent se montrer reconnaissants envers celui qui manifeste de la compassion, cela est d’autant plus vrai de Dieu. En effet, le sacrifice qu’il offrit en la personne de son Fils bien-aimé est une preuve qu’il aime la bonté et la compassion. — Rom. 5:6-8.
Le manque de compassion est préjudiciable
Si la miséricorde appelle la miséricorde, le contraire est tout aussi vrai. C’est ce que montre la parabole de Jésus dans laquelle un esclave impitoyable, après que son maître royal lui eut remis une dette considérable, ne montra aucune compassion envers un de ses compagnons esclaves qui ne lui devait qu’une somme dérisoire. Le manque de miséricorde de cet homme fut répugnant aux yeux des autres esclaves qui rapportèrent le fait à leur maître. Celui-ci fit appeler l’esclave impitoyable et lui dit : “Méchant esclave, j’avais annulé toute ta dette quand tu m’en avais supplié. N’aurais-tu pas dû, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon d’esclavage, comme j’ai eu pitié de toi ?” Courroucé, le maître fit jeter en prison l’esclave impitoyable. — Mat. 18:32-34.
David éprouva le même sentiment après que Nathan lui eut rapporté le cas d’un homme riche qui avait pris l’unique brebis d’un pauvre pour préparer un repas à un invité. Dans sa colère, David s’écria : “L’homme qui a fait cela mérite la mort.” Pourquoi ? Parce qu’il avait été “sans pitié” envers son compagnon. Comme le montre sa réaction, David était lui-même un homme plein de compassion. Cependant, il fut accablé quand Nathan lui dit : “Tu es cet homme-là !” Ainsi, bien que nous puissions pratiquer la miséricorde, nous n’adopterons jamais une attitude suffisante, mais nous nous efforcerons de mettre en pratique l’exhortation suivante : “Continuez de vous rendre miséricordieux, tout comme votre Père est miséricordieux.” — II Sam. 12:1-7 ; Luc 6:36.
Cette question est très sérieuse, car la Bible déclare que Dieu range les hommes “sans pitié” parmi ceux qui “méritent la mort”. (Rom. 1:31, 32.) Considérez le cas des Pharisiens qui, en tant que classe et selon les paroles de Jésus, étaient destinés à la Géhenne, la destruction éternelle (Mat. 23:23, 33). Il est évident que c’est en grande partie à cause de leur manque de miséricorde qu’ils méritaient cette condamnation. Quand Jésus les reprit parce qu’ils ‘condamnaient les innocents’, il leur dit : “Allez donc apprendre ce que signifie : ‘Je veux la miséricorde et non le sacrifice.’” — Mat. 9:11-13 ; 12:7 ; Osée 6:6, Da.
La raison profonde était que les Pharisiens traitaient toutes choses d’une manière excessivement “légaliste”. Ils se souciaient exagérément des lois et des règles, mais faisaient peu ou aucun cas des principes beaucoup plus importants de la Parole de Dieu et des préceptes fondamentaux du vrai culte. Ils ne ressemblaient certainement pas à celui qu’ils prétendaient avoir pour Père céleste (Jean 8:41). Avons-nous tendance à les imiter ?
Bien que Dieu n’exerce pas sa miséricorde uniquement en période de jugement, il y a certainement des circonstances dans lesquelles elle est particulièrement remarquable. Nous désirons sans doute en être l’objet à ces moments-là.
-
-
“La miséricorde exulte en triomphant au sujet du jugement” — comment ?La Tour de Garde 1973 | 1er janvier
-
-
“La miséricorde exulte en triomphant au sujet du jugement” — comment ?
CHACUN d’entre nous devrait vivement s’intéresser au fait que la miséricorde peut ‘exulter en triomphant au sujet du jugement’. Pourquoi ? Parce que dans ses écrits inspirés, l’apôtre Paul nous certifie que “chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même”. — Jacq. 2:13 ; Rom. 14:12.
Cela nous intéresse d’autant plus que le temps où Dieu commencera son action judiciaire envers tous les hommes est maintenant très proche. Les prophéties montrent que “Babylone la Grande”, l’empire mondial de la fausse religion, ainsi que toutes les nations politiques ressentiront bientôt la force du jugement divin. Tous les habitants de la terre sont sur le point de connaître une période de “grande tribulation”, et leur survie dépendra de l’approbation et du jugement favorable de Dieu (Mat. 24:21, 22 ; 25:31-34, 41 ; Rév. 17:1-5 ; 19:11-15). Cette époque de tribulation sera suivie du règne millénaire du Fils de Dieu sur toute la terre. Alors, durant le “Jour du Jugement”, les survivants et les ressuscités seront jugés selon leurs œuvres. — Mat. 11:21-24 ; 12:41, 42 ; Actes 10:42 ; Rév. 20:12, 13.
Cependant, la miséricorde peut dès à présent ‘exulter en triomphant au sujet du jugement’ car les expressions judiciaires de Dieu ne sont pas limitées exclusivement aux périodes de jugement à venir. Par l’intermédiaire de Jésus-Christ, le chef de la congrégation chrétienne sur toute la terre, Jéhovah Dieu entretient jour après jour des relations avec ses serviteurs. À des degrés différents et de diverses manières, il leur accorde ou leur retire sa faveur, sur le plan collectif ou individuellement, de la même façon qu’il le fit dans l’antiquité avec la congrégation de l’Israël selon la chair.
Par exemple, Jéhovah peut agir en Juge en élevant un de ses serviteurs à une position de responsabilité ou en l’abaissant (voir Psaumes 75:7, 8 75:6, 7, NW). Ou bien, lorsqu’une controverse surgit parmi ceux qui prétendent le servir, quelqu’un pouvant être l’objet d’une accusation ou d’une opposition injuste, Dieu peut de la même façon faire connaître son point de vue et révéler qui a sa faveur dans cette affaire (Ps. 35:1, 23, 24). En outre, les Écritures montrent qu’au sein de la congrégation chrétienne il y a des aînés qui servent en tant que juges représentant Jésus-Christ, leur Chef, et son Père, Jéhovah Dieu. Leur jugement doit être fondé sur la Parole écrite de Dieu et guidé par elle. Jéhovah peut se servir de tels hommes pour exprimer son jugement ou appliquer la discipline. — I Cor. 5:3-5, 12, 13 ; 6:2-5.
Veillez à ne pas avoir “un jugement sans miséricorde”
Que ce soit à un moment critique de notre époque ou lors du Jour du Jugement maintenant très proche, quelle sera notre situation quand nous rendrons des comptes à Dieu et à Jésus-Christ, le Juge nommé par lui ? De nombreux facteurs sont impliqués, mais nous retirerons de grands bienfaits en considérant celui que Jacques, disciple et demi-frère de Jésus, met en évidence, disant : “Car celui qui ne pratique pas la miséricorde aura un jugement sans miséricorde. La miséricorde exulte en triomphant au sujet du jugement.” (Jacq. 2:13). Comment pouvons-nous démontrer que nous ‘pratiquons la miséricorde’ afin d’éviter “un jugement sans miséricorde” ?
Considérons d’abord le contexte de ces paroles inspirées de Jacques. Auparavant, il avait montré qu’il est mal de faire preuve de favoritisme dans la congrégation en se montrant partial et en accordant sa faveur aux riches au détriment des pauvres (Jacq. 2:1-9). Il souligna également l’importance d’aider les disciples qui se trouvent dans le besoin et de s’occuper d’eux (Jacq. 1:27 ; 2:14-17). Puis, après avoir parlé du “jugement plus sévère” auquel doivent s’attendre ceux qui servent comme enseignants dans la congrégation, il insista vigoureusement sur la nécessité de bien utiliser sa langue, c’est-à-dire pour bénir et faire du bien, et non pour maudire et faire du mal. — Jacq. 3:1-18.
Quelle est donc notre position sous ce rapport ? Dans l’exercice de notre ministère, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la congrégation, accordons-nous plus de considération aux personnes riches qu’à celles qui sont pauvres ? Si nous assumons une responsabilité au sein du peuple de Dieu, accordons-nous des faveurs et des privilèges spéciaux et faisons-nous des concessions sur cette base ? Ou bien traitons-nous chacun avec impartialité, en nous intéressant à ses qualités spirituelles plutôt qu’à ses biens matériels ou à son habileté dans les affaires ? Nous rappelons-nous que, si certains peuvent faire des dons matériels plus importants que d’autres, c’est néanmoins la ‘piécette de la pauvre veuve’ qui mérite le plus de louanges, car elle ne vient pas du surplus, mais de l’indigence de celui qui l’offre ? — Luc 21:1-4.
Mais quel rapport cela a-t-il avec la miséricorde ? En quel sens la partialité ou le favoritisme concernent-ils la miséricorde ?
Jacques écrivit : “Si maintenant votre pratique est d’accomplir la loi royale selon les Écritures : ‘Tu dois aimer ton prochain comme toi-même’, vous faites bien. Mais si vous continuez à montrer du favoritisme, vous commettez un péché, car vous êtes repris par la loi comme transgresseurs.” (Jacq. 2:8, 9). La partialité ou le favoritisme s’opposent à la miséricorde ; ils l’étouffent. Ils ont tendance à rendre insensible aux besoins d’autrui ou, comme le montre le texte de Proverbes 21:13, à faire ‘fermer l’oreille au cri du pauvre’.
Il est vrai que dans certains cas on peut, et on doit même, accorder une considération spéciale à quelqu’un. Cependant, elle doit être motivée par les qualités spirituelles de cette personne. Par exemple, dans I Timothée 5:17, Paul écrit : “Que les aînés qui président d’une excellente manière soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent dur à la parole et à l’enseignement.” À propos d’Épaphrodite, qui “a été près de la mort, exposant son âme au danger” pour rendre service à Paul, l’apôtre écrivit : “Ne cessez de chérir des hommes de cette sorte.” (Phil. 2:25, 29, 30). Ce n’est pas faire preuve de partialité, mais accorder à quelqu’un la considération que mérite et réclame son service fidèle.
Jacques montra que la miséricorde joue un rôle essentiel dans le vrai culte. Il dit que “la forme de culte qui est pure et sans souillure au point de vue de notre Dieu et Père, la voici : s’occuper des orphelins et des veuves dans leur tribulation, et se garder de toute tache du monde”. (Jacq. 1:27.) Quand nous nous rendons compte que nos frères ont de graves difficultés, ce genre de culte ne nous permet pas de nous contenter d’exprimer notre souhait ou même notre conviction que ‘les choses s’arrangeront’. Il nous incitera à agir en leur faveur en faisant ce que nous pouvons pour les aider. — Jacq. 2:14-17.
L’apôtre Jean écrivit dans le même sens : “Quiconque a les ressources de ce monde pour soutenir la vie et qui voit son frère dans le besoin, et cependant ferme devant lui la porte de ses tendres compassions, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? Petits enfants, n’aimons ni de mots ni de langue, mais en actes et en vérité.” Tout en faisant la “déclaration publique” au sujet du nom de Dieu, nous n’oublierons pas “de faire le bien et de partager avec d’autres, car c’est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir”, car “votre Père est miséricordieux”. — I Jean 3:17, 18 ; Héb. 13:15, 16 ; Luc 6:36.
En outre, le vrai culte exige que nous maîtrisions notre langue en ne l’utilisant pas avec orgueil ou jalousie, ni en nous vantant ou en faisant des distinctions partiales, mais plutôt d’une manière humble, pacifique et raisonnable. Celui qui utilise sa langue de façon saine et bienveillante démontre qu’il possède la sagesse qui est “pleine de miséricorde”. (Jacq. 3:13-18.) Cela aussi est indispensable, car “c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle”. C’est pourquoi Jésus déclara que “toute parole stérile que disent les hommes, ils en rendront compte au Jour du Jugement”. — Mat. 12:34-36.
Si nous agissions avec partialité envers les autres, si nous demeurions insensibles quant à leurs besoins et si nous leur parlions durement, les critiquant ou les jugeant, que pourrions-nous espérer du jugement ? Jacques répond : “Celui qui ne pratique pas la miséricorde aura un jugement sans miséricorde.” En effet, “celui qui ferme son oreille au cri du pauvre criera lui-même et n’aura point de réponse”. (Prov. 21:13.) Dieu traitera donc chacun de la manière dont il aura traité autrui.
Comment la miséricorde peut triompher en exultant lors du jugement
Jéhovah Dieu est vraiment “miséricordieux et compatissant, lent à la colère et plein de bonté”. Toutefois, quiconque désire être l’objet de sa miséricorde au moment du jugement doit être lui-même miséricordieux. Avant Jacques, Jésus a énoncé le même principe en disant : “Heureux les miséricordieux, puisqu’il leur sera fait miséricorde.” — Ps. 145:8, AC ; Mat. 5:7.
C’est pourquoi, si un chrétien vraiment miséricordieux venait à se trouver lui-même dans une situation difficile, peut-être à cause d’un certain manquement ou même pour avoir adopté momentanément une mauvaise voie, il ne craindrait pas un “jugement sans miséricorde”. Ce chrétien miséricordieux ne peut être comparé à l’homme qui abandonne complètement la voie de la justice pour emprunter celle de l’iniquité, si bien que “toute justice sera oubliée” par Dieu ou par ses représentants (Ézéch. 18:24). En période de jugement, que ce soit avant, pendant ou après la “grande tribulation”, son attitude miséricordieuse lui sera d’un grand secours. “Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre œuvre et l’amour que vous avez montré pour son nom, en ce que vous avez servi les saints et que vous continuez de les servir.” — Héb. 6:10.
Le cas de David illustre bien ce principe. Si Dieu avait seulement considéré David tel qu’il était au moment où il commit son acte inique contre Urie le Hittite et sa femme, il ne lui aurait certainement témoigné d’aucune miséricorde. Cependant, Jéhovah savait que cet acte était loin de refléter la personnalité de David qui, en réalité, était un homme miséricordieux. Ses actes sincères de dévouement et de miséricorde ont sans aucun doute incité Jéhovah, dans une large mesure, à se montrer miséricordieux envers lui. Cependant, David n’évita en aucun cas la correction de Jéhovah.
Violemment accusé par ses prétendus amis, Job répondit : “Qu’ai-je à répondre, quand il [Dieu] châtie ?” À quoi Job pensait-il ?
Ce qu’il déclara ensuite montre qu’il savait que Jéhovah se soucierait beaucoup de savoir si lui, Job, avait été un homme vraiment miséricordieux et bienveillant et s’il avait maintenu son intégrité (Job 31:13-22, 29-32 ; voir Psaumes 37:21-26). Remarquez également que Paul, envers qui le disciple Onésiphore s’était montré bienveillant et réconfortant, pria le Seigneur pour qu’il “donne [à Onésiphore et à sa famille] de trouver miséricorde de la part de Jéhovah en ce jour-là”. — II Tim. 1:16-18.
Dieu fait donc preuve de miséricorde envers ceux qui accomplissent des actes de miséricorde. Quand ils se présenteront devant Dieu pour être jugés, leur attitude miséricordieuse lui fournira de bonnes raisons d’appliquer généreusement en leur faveur les bienfaits du sacrifice rédempteur de son Fils. Ainsi, la miséricorde peut ‘exulter en triomphant’ de la menace d’un jugement défavorable qui aurait pu être prononcé contre eux (Jacq. 2:13). Jéhovah fait preuve de compassion à leur égard parce qu’ils ont agi avec compassion envers leurs semblables.
Les chrétiens qui servent comme aînés dans les congrégations s’efforceront sans aucun doute de refléter fidèlement le point de vue et l’attitude de Jéhovah dans toutes leurs relations avec leurs frères et sœurs. Ils se souviendront qu’eux-mêmes devront “rendre compte” devant le principal Berger du troupeau (Héb. 13:17 ; I Pierre 5:2-4). Quand ils agiront en tant que juges, ils ne manqueront pas de tenir compte des excellentes actions de miséricorde de ceux qui, pour un temps, ont pu s’écarter légèrement de la voie chrétienne, mais qui se sont ensuite repentis et ont exprimé le désir sincère de continuer à marcher fidèlement.
En réalité, nous avons tous de bonnes raisons de désirer vivement que notre “compte” témoigne de notre miséricorde, car “la miséricorde exulte en triomphant au sujet du jugement”.
-