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  • Les hommes “volants” de Tajin
    Réveillez-vous ! 1975 | 22 novembre
    • Les hommes “volants” de Tajin

      De notre correspondant au Mexique

      PEUT-ÊTRE étiez-​vous parmi les milliers de gens qui, à la foire internationale de New York de 1964-​1965, ont vu en action les hommes volants de Tajin. Ou bien vous a-​t-​on régalé de ce spectacle dans la ville touristique bien connue d’Acapulco ou pendant un séjour dans un élégant hôtel de quelque autre endroit du Mexique. À moins que vous n’ayez contemplé cette audacieuse performance accomplie par les descendants des Totonaques dans son cadre d’origine, non loin de Papantla, à environ trois cents kilomètres au nord-est de Mexico, dans l’État de Veracruz.

      Dans ce cas, vous vous demandez peut-être comment cet étrange spectacle a commencé et pourquoi il s’est perpétué jusqu’à nos jours. Il semble être un mélange d’acrobatie et de rituel religieux.

      Longtemps avant que les Espagnols n’envahissent le Mexique et n’y apportent leur culture et leur religion, l’empire des Totonaques était florissant, d’après certains, vers 739 de notre ère. Ainsi que de nombreux peuples anciens, eux aussi saluaient par des cérémonies la venue de l’équinoxe de printemps, qui correspond au 21 mars. Une particularité de cet événement annuel chez les Totonaques était la fête des hommes volants de Tajin. Elle avait lieu au moment où le soleil était le plus proche de la terre, fait qui, croyait-​on, suscitait une énergie nouvelle dans les hommes, les animaux et les plantes. C’est aussi à cette époque de l’année que se célébraient la plupart des mariages. En vérité, la cérémonie des hommes volants était une des caractéristiques principales de la fête de la fécondité.

      Vestiges des cultes du soleil et du sexe

      La cérémonie commençait quand les Totonaques s’en allaient à la recherche d’un arbre solide et très haut, environ 35 mètres. Lorsqu’ils l’avaient trouvé, ils dansaient autour tandis que leur chef parlait à Oluhuicalo, le “dieu de la montagne”, implorant son pardon pour l’abattage de l’arbre. Les prières et les danses étaient accompagnées du son cadencé de la flûte et du tambour.

      Quatre jours plus tard, ils abattaient l’arbre, le dépouillaient de ses branches et amenaient le tronc jusqu’à l’endroit de la fête où on le plantait dans un trou de deux mètres de profondeur. Toutefois, avant de l’y enfoncer, on plaçait un dindon (plus tard une poule noire), quatre œufs, un peu de boisson alcoolique, des fleurs et de l’encens.

      En dansant autour de l’arbre nouvellement planté, ils invoquaient les faveurs spéciales de Cahuimin, le “dieu du vent”. Ensuite, cinq hommes choisis grimpaient jusqu’au sommet après s’être d’abord purifiés par des rites spéciaux. Aujourd’hui, cette préparation consiste à se rendre à l’Église catholique et à recevoir la communion. Les hommes commencent leur ascension à la pleine lune, d’abord les quatre “volants”, puis leur chef qui agit en tant que prêtre.

      Autrefois, la corde était faite de rotin appelé rabo de coyolite, mais à présent on emploie un épais cordage en manille qu’on enroule autour du tronc pour former une échelle jusqu’au sommet. Des savants font un rapprochement avec certaines croyances hindoues, c’est-à-dire que la corde enroulée autour de l’arbre représente la succession des vertèbres de la colonne vertébrale à travers laquelle l’énergie sexuelle monte jusqu’au crâne. En l’occurrence, il s’agit du sommet de l’arbre où est placée une plate-forme appelée manzana, ce qui signifie “pomme”, et qui est construite de façon à pouvoir tourner. Aux quatre coins sont fixées quatre cordes. Elles sont attachées aux quatre “volants” qui sautent dans le vide au moment voulu.

      À l’époque précolombienne, ces hommes étaient habillés en oiseaux. Aujourd’hui leur costume a été quelque peu modifié et il est orné de broderies, de paillettes et de perles de verre. Ils portent aussi une coiffure dont la forme et la couleur rappellent le soleil.

      Ils sont quatre parce qu’ils représentent les quatre points cardinaux. Ils représentent également les quatre éléments principaux : la terre, l’eau, l’air et le feu, qui seraient les quatre parties fondamentales de chaque chose.

      Le chef, agissant en tant que prêtre, se dresse au centre de la plate-forme. Il est le soliste et il invoque le soleil en jouant de la flûte et en dansant pendant un quart d’heure. Quand les quatre autres se lancent dans le vide, le prêtre, indifférent semble-​t-​il au danger, continue à chanter et à danser au sommet du mât (dans une position des plus précaires, à plus de trente mètres au-dessus du sol. Il s’incline vers les quatre directions en commençant vers l’est, où le soleil se lève. Il salue le soleil le visage levé, car à ce moment l’astre est à son zénith et l’homme se sent plus proche de cette force supérieure qui est un dieu pour lui. Pendant ce temps, il ne cesse de jouer de la flûte et de tambouriner sur un petit tambour de peau de daim.

      Quand la plate-forme se met à tourner, les quatre hommes se lancent la tête la première vers la terre. Mais avant cela, les longues cordes, qui atteignent presque le sol, ont été attachées solidement autour de leurs chevilles. En s’élançant dans le vide, ils doivent faire treize fois le tour de l’arbre. Treize multiplié par quatre égale cinquante-deux ; or le cycle traditionnel de ce peuple compte cinquante-deux ans, au terme desquels commence un nouveau soleil et où il faut rallumer le feu sacré dans le temple. Au cours du culte du sexe, tous les cinquante-deux ans, des “faiseurs de feu”, utilisant le procédé de frottement du bois, sont censés provoquer des “relations” entre bois mâle et bois femelle, avec pour résultat la naissance d’un nouveau feu. Toutes ces traditions remontent à l’ancienne Babylone, sur les bords de l’Euphrate, le berceau des nombreux rites religieux que l’on retrouve encore de nos jours dans tant de fausses religions.

      Adaptations modernes

      Actuellement, du point de vue racial, il reste très peu de véritables Totonaques, car la plupart se sont mêlés à d’autres races. Aussi la nouvelle génération a-​t-​elle oublié beaucoup d’anciennes traditions et elle en a acquis de nouvelles, ou bien elle a mélangé les unes avec les autres.

      Par exemple, pour le “vol” on n’emploie pas seulement des troncs d’arbre de 35 mètres de haut, mais souvent des mâts de métal moins élevés. Des projecteurs dirigent des lumières multicolores sur le spectacle pour lui donner un attrait supplémentaire. En outre, les hommes volants ne se contentent pas de voler une fois par an comme leurs ancêtres ; ils accomplissent leur numéro autant de fois qu’on le leur demande pendant l’année. Ils le font pour accompagner des danses religieuses lors de “cérémonies en l’honneur du soleil” ou pour donner de la couleur à d’autres fêtes païennes, comme la fête du saint sacrement catholique, au mois de mai. Ou encore, ils s’exhibent pour de l’argent et pour divertir le public.

      En bref, aujourd’hui, les hommes volants de Tajin ne volent pas seulement pour célébrer les rites de la fécondité en rapport avec le culte du soleil. Ils volent pour rehausser d’autres fêtes païennes et pour un gain matériel.

  • “Un temps pour rire”
    Réveillez-vous ! 1975 | 22 novembre
    • “Un temps pour rire”

      LES animaux ne savent pas rire. La joie du rire est vraiment le propre de l’homme. Depuis des siècles on a fait des recherches pour savoir pourquoi les gens rient, mais c’est toujours en grande partie un mystère.

      Aimez-​vous rire ? Est-​il utile de rire ?

      Il existe différents points de vue sur l’humour. Certains en soulignent plutôt le côté négatif et considèrent l’humour comme “agressif” et une tendance à diminuer les autres. En revanche, on a appelé le rire “la condition indispensable à une personnalité équilibrée” et “la drogue miracle contre la dépression”.

      Il est cependant nécessaire de faire preuve de bon sens, car l’humour ne se manifeste pas toujours à bon escient. Avec sagesse la Bible déclare qu’il y a “un temps pour rire” et, par conséquent, un temps pour s’abstenir de rire. — Eccl. 3:4.

      Les nombreux bienfaits de l’humour

      L’humour permet de faire face à des situations difficiles. L’Encyclopédie britannique dit à propos du rire : “On pourrait l’appeler un réflexe de luxe. Sa seule fonction semble être de relâcher la tension (...). Les éclats bruyants du rire paraissent destinés à libérer l’excès de tension par une sorte de gymnastique respiratoire.”

      Le rire peut contribuer à ramener la paix dans la vie de famille. Prenons l’exemple de ce père, irrité contre son jeune fils parce qu’il avait laissé sa nouvelle bicyclette dehors toute la nuit sous la pluie.

      “Autant que tu la mettes devant le garage et que je roule dessus, dit-​il aigrement. Achevons-​la, tant qu’à faire.” Comme sa colère montait, le père attrapa la bicyclette et la mit devant le garage.

      Puis, la jeune sœur du garçon et sa mère firent quelques remarques pour essayer de dérider le père courroucé. Que se passa-​t-​il ? Celui-ci raconte : “Après un moment j’ai souri. Puis j’ai ri. Tout à coup j’ai senti la tension se relâcher et faire place à un sentiment de soulagement. Le bon sens reprenait ses droits. Tout le monde s’est mis à rire.” Parlant des bienfaits de l’humour dans des situations difficiles, cet homme déclara :

      “Je suis de plus en plus convaincu que l’humour est un sixième sens, aussi important pour notre joie de vivre, et même pour notre survie, que chacun des cinq autres. Et s’il y a un endroit où il a sa place, c’est au foyer. Dans le nôtre en tout cas.”

      L’humour peut rendre supportable même une situation apparemment désespérée. Sélection du Reader’s Digest de novembre 1973 relate une anecdote concernant le psychiatre Viktor Frankl, déporté

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