détruite et retranchée de la terre. — II Chron. 20:1-30 ; Juges 5:19-21 ; Job 38:22, 23 ; II Cor. 4:4, MN.

Mais, Harmaguédon implique-​t-​il aussi la destruction de la fausse religion, ici-bas, sur la terre ? Non. La lecture de Révélation, chapitres 17 à 19 (MN), nous révèle que quelque chose a déjà été écarté dans la période précédant immédiatement le déchaînement d’Harmaguédon. Les rois de la terre, représentés par les “dix cornes” de la bête sauvage de Révélation, chapitre 17, se tourneront contre la prostituée, le système de la religion babylonienne, et ces rois “haïront la prostituée et la dévasteront et la mettront à nu, et mangeront ses chairs et la brûleront entièrement par le feu”. (Rév. 17:16, MN.) Cela se passe avant que les rois livrent la guerre d’Harmaguédon aux représentants du Royaume de Dieu sur la terre. En réalité, leur marche vers Harmaguédon symbolise leur combat, sous l’influence des démons, contre tout ce qui met obstacle à leurs projets égoïstes de se perpétuer dans des gouvernements nationaux, des systèmes politiques et des alliances internationales. Après s’être débarrassés de la prostituée religieuse, ils sont donc entraînés à livrer combat au Royaume messianique de Dieu qu’ils refusent de reconnaître comme gouvernement légitime de toute la terre. La prédication du Royaume par les témoins de Jéhovah devient l’objet de leur colère. Cette attaque signifie le déclenchement de “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, Har-Magedon.

Qu’arrivera-​t-​il à Satan et à ses démons ? Seront-​ils tués ou lancés dans l’abîme à la bataille d’Har-Magedon ? Non. Cet événement aura lieu après que la bataille d’Har-Magedon aura pris fin. C’est alors que l’Ange des anges, Jésus-Christ, descendra du ciel avec “la clé de l’abîme et une grande chaîne à la main” pour saisir Satan et ses démons et les précipiter dans un état d’oubli. Ayant assisté en premier lieu à la destruction de l’empire mondial de la fausse religion, puis à toute la guerre d’Har-Magedon, du commencement à la fin, Satan et ses démons seront profondément vexés, ayant subi l’humiliation de voir que les adorateurs de Jéhovah, apparemment sans défense, ces adorateurs que leurs suppôts humains cherchaient à exterminer, sont les seules créatures humaines à survivre sur la terre. — Rév. 20:1-3, MN.

De vrais témoins, comme la “Parole de Dieu”

“LE NOM par lequel il est appelé est La Parole de Dieu.” D’une façon très appropriée, le rédacteur de la Bible chrétienne qui parle en ces termes de Jésus-Christ est aussi celui qui, plus qu’aucun autre, parle de la question de rendre témoignage. — Rév. 19:13, MN.

Il est certain que Jésus-Christ, en tant que la Parole ou Porte-Parole de Dieu, vécut conformément à ce titre. Il accomplit le dessein pour lequel il était venu sur la terre : “C’est pour ceci que je suis né, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité.” Environ soixante ans plus tard, dans le ciel, il pouvait parler de lui-​même comme du “témoin fidèle et véritable” et son apôtre Jean l’appela “le Témoin fidèle”, le “Fidèle et Véritable”. L’apôtre Paul dit quelque chose d’approchant : “Christ Jésus, (...) comme témoin, a fait l’excellente déclaration publique devant Ponce Pilate.” — Jean 18:37 ; Rév. 3:14 ; 1:5 ; 19:11 ; I Tim. 6:13, MNa.

Tous ceux qui se sont voués à faire la volonté de Jéhovah Dieu et à marcher sur les traces de Jésus-Christ, la Parole de Dieu, doivent être de vrais témoins comme il le fut. Non pas qu’ils puissent accomplir des miracles ou agir à la perfection comme lui. Non ! Mais ils peuvent être de vrais témoins dans la mesure de leurs moyens, chacun selon ce qu’il a. — II Cor. 8:12, MN.

Parmi les nombreuses façons dont les chrétiens peuvent être de vrais témoins à l’instar de la Parole de Dieu, il y a celle qui consiste à rendre tout l’honneur à Jéhovah, car, à aucun moment, la Parole de Dieu n’attira l’attention sur elle-​même : “Jésus lui dit : Pourquoi m’appelles-​tu bon ? Nul n’est bon, excepté Dieu seul.” “Je ne puis faire une seule chose de ma propre initiative ; selon ce que j’entends, je juge ; (...) je cherche, non pas ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.” Oui, pour être un vrai témoin comme la Parole, il faut veiller en tous temps à ce que ses paroles attirent l’attention, non sur soi-​même, mais sur Jéhovah Dieu. — Marc 10:18 ; Jean 5:30, MN.

De plus, la Parole de Dieu saisit toutes les occasions de rendre témoignage, comme lorsqu’elle fut invitée à dîner par Simon le Pharisien et lorsqu’elle se reposait près du puits de Sychar. Donc, aujourd’hui, être un vrai témoin comme Jésus signifie être prêt à saisir toutes les occasions de rendre témoignage. — Luc 7:36-50 ; Jean 4:5-26 ; II Cor. 9:7.

Ensuite, la Parole de Dieu faisait valoir les Écritures quand elle rendait témoignage, les invoquant sans cesse comme autorité : “Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu.” “N’avez-​vous pas lu ce qui vous a été dit par Dieu ?” “N’est-​il pas écrit dans votre Loi : J’ai dit : Vous êtes des dieux ?” Connaissez-​vous bien les Écritures et les faites-​vous valoir dans votre témoignage, n’étant pas enclins à les faire passer après votre raisonnement ou le témoignage corroboratif d’hommes imparfaits ? — Mat. 22:29-32 ; Jean 10:34, MN.

La Parole de Dieu mit les intérêts du nom et du Royaume de son Père à la première place dans sa vie, non seulement en prêchant : “Cherchez d’abord, sans cesse, le royaume et sa (de Dieu) justice”, mais encore par ses actes. Elle ne s’encombrait pas inutilement des biens de ce monde. Elle était animée d’un zèle dévorant pour l’adoration de son Père. Aujourd’hui, les vrais Témoins, ayant la même attitude que la Parole de Dieu, ne permettront pas aux considérations matérielles touchant la nourriture, le vêtement et le logement, de les remplir à ce point de soucis qu’ils en négligent leur ministère chrétien. — Mat. 6:31-33, MN ; Jean 2:17 ; I Tim. 6:6-8.

Un autre rapport sous lequel la Parole de Dieu fut un témoin exemplaire concerne son attitude envers les foules ; il se montrait compatissant et bon, patient, doux et compréhensif. “Il en eut pitié, car elles étaient dépouillées et ballottées comme des brebis sans berger.” Et quelle tendresse, quelle affection dans ses paroles ! “Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes lourdement chargés, et je vous soulagerai. Mettez sur vous mon joug et devenez mes disciples, car je suis de disposition douce et humble de cœur, et vous trouverez du soulagement pour vos âmes. Car mon joug est bon et mon fardeau est léger.” — Mat. 9:36 ; 11:28-30, MN.

Une fois, apparemment après une campagne de prédication, longue et vigoureuse, Jésus, la Parole de Dieu, dit à ses disciples : “Venez, vous-​mêmes, à part, dans un endroit solitaire, et reposez-​vous un peu.” Mais, quand les Juifs apprirent qu’il partait, ils se rendirent en ce lieu, y devançant Jésus et ses disciples. À son arrivée, Jésus, voyant la grande foule, la renvoya-​t-​il, lui disant qu’il avait besoin de repos ? Non ! Tout fatigués qu’ils fussent, lui et ses disciples, “il se mit à leur enseigner beaucoup de choses”. Êtes-​vous pareillement disposé à mettre les intérêts spirituels avant votre confort physique ? — Marc 6:31-34, MN.

Il n’y a pas de doute à ce sujet, il est demandé beaucoup à ceux qui seraient de vrais témoins à l’instar de la “Parole de Dieu”. Ferez-​vous des efforts pour lui ressembler pendant le mois de septembre ?

[Note]