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Des adorateurs éveillés au temps de la finLa Tour de Garde 1961 | 15 janvier
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du jour où Jéhovah exécutera ce monde sous la puissance de Satan. Ils savent que le royaume de Dieu règne déjà dans les cieux et qu’eux en sont les agents de publicité. Avec zèle, ils le recommandent en paroles et en actes. Ces adorateurs éveillés de Jéhovah Dieu font tous leurs efforts pour réveiller leur prochain, afin qu’il ne périsse pas avec les méchants à Harmaguédon mais qu’il entre avec eux dans le monde nouveau pour y adorer Jéhovah aux siècles des siècles. — II Pierre 3:11-14.
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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1961 | 15 janvier
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Comment je poursuis le but de ma vie
Raconté par Olaf Olson
UN SOIR de 1932, en regagnant ma chambre dans une pension de famille, je m’arrêtai pour rendre visite à un ami. Tandis que nous conversions, je pris une brochure intitulée “ Enfer ” qui se trouvait sur son buffet. Il me demanda si j’aimerais la lire, et je l’emportais avec moi. Je désirais connaître ce qu’elle avait à dire sur ce lieu. Plus tard, après qu’un homme, entré chez le coiffeur, eut proposé le même genre de brochures contre une coupe de cheveux, j’écrivis à la Société pour obtenir d’autres livres ; c’était précisément ce que je cherchais. Un jour, ma tante, fervente luthérienne, vint pour voir ce qu’il en était, mais je fus en mesure de défendre à l’aide de la Bible les choses que j’avais apprises. Et lorsque je rendis visite au prédicateur de la localité pour lui poser quelques questions, je fus convaincu plus que jamais qu’ils n’enseignaient pas la vérité.
Ne connaissant aucune assemblée de témoins de Jéhovah, je n’eus pas la chance d’obtenir des instructions, mais je me mis à prêcher du mieux que je pouvais. Je ne tardai pas à frapper à une porte où la dame me demanda comment il se faisait que je travaillais dans son territoire. “ Territoire ? ” dis-je. “ Madame, tout ce que j’essaie de faire, c’est de trouver quelqu’un qui désire lire ces livres. ” La sœur me conseilla de prendre des dispositions pour assister aux réunions des témoins de Jéhovah à St-Paul, Minnesota, qui se trouvait à cent cinquante kilomètres de là, pour recevoir des instructions ; je m’y rendis.
À la réunion, je rencontrai deux pionniers qui me conseillèrent de remplir une demande de pionnier et de demander à la Société un territoire près de chez moi. Outre cela, j’arrangeai ma voiture de façon à pouvoir dormir dedans quand je travaillerais le territoire rural. Arrivé chez moi, j’y trouvai déjà l’attribution de territoire que m’envoyait la Société et les publications ; j’étais donc prêt à poursuivre le but de ma vie en qualité de pionnier. C’était en 1933, mais je n’eus pas l’occasion d’être baptisé avant le 9 août 1934. Deux jours après mon baptême, je me joignais à deux jeunes frères de Michigan, et au cours de cet automne-là, nous travaillâmes tout le long de la route nous conduisant vers le sud, vers le golfe du Mexique, rendant témoignage dans le Wisconsin, le Kentucky, le Mississippi puis dans la Louisiane. Nous passâmes de bons moments.
Au printemps, je retournai dans le Michigan supérieur, et cet été-là, je fus arrêté pour la première fois de ma vie, pour avoir prêché la Parole de Dieu. Je perdis la cause et dus faire dix jours dans la prison du comté. Je goûtai le repos, et tirai profit du temps pour lire et prêcher.
L’année suivante, je me mis en route vers le sud, sur l’avis d’une assemblée du New Jersey ; je rassemblais donc quelques amis de Chicago et nous fîmes le voyage ensemble. De là, je me rendis à Alabama, Kentucky, puis à Evansville, Indiana. Il y avait un grand territoire à couvrir et je voulais servir.
En 1937, à l’assemblée de Columbus, Ohio, j’entendis parler de l’“ équipe volante ”. J’étais prêt à partir, mais j’espérais que la Société m’attribuerait comme territoire une ville du Kentucky, puisque je n’avais que des vêtements d’été. Au lieu de cela, je fus envoyé à Milwaukee, Wisconsin. Quand j’arrivai dans mon nouveau territoire, en novembre, la neige tombait, et j’étais en vêtements d’été. Mais Jéhovah a promis que si nous cherchons premièrement les intérêts de son royaume, il veillera à ce que nous ayons les nécessités de la vie, et le jour même de mon arrivée, la bonne sœur chez qui je garai ma roulotte m’emmena dans un magasin et m’acheta tout ce dont j’avais besoin en chauds vêtements d’hiver. En janvier, le froid fut si cruel que je dus prendre la roulotte et la garer dans la rue de mon territoire afin de pouvoir me réchauffer de temps à autre, lorsque les gens ne voulaient pas me laisser entrer. La norme était de 150 heures de service par mois avec le phonographe, aussi ne pouvais-je me permettre de manquer un jour. Je restai deux ans environ à Milwaukee ; puis, en 1939, je fus envoyé à Chicago.
En 1940, année d’ardentes persécutions, j’étais pionnier général à Bloomington, Illinois. La violence de la populace éclatait partout. Les gens devenaient fous ; chacun voyait des membres rouges ou de la cinquième colonne. À cette époque, je participais à la propagation d’une pétition en faveur de la liberté, ainsi que de la brochure (angl.) Judge Rutherford Uncovers Fifth Column (Juge Rutherford dévoile la 5ème colonne). En outre, je luttai pendant trois mois devant les tribunaux pour établir le droit de distribuer les publications bibliques dans les rues. Je fus bientôt envoyé à Lake Forest, Illinois, où le combat pour la liberté d’adoration se poursuivit. Tout le monde n’appréciait pas le message du Royaume, et lorsque quelqu’un se plaignait, la police me ramassait, mais la plupart du temps, on me reconduisait dans le territoire. Je demeurai là jusqu’à ce que ce dernier fût couvert quatre fois, puis m’en allai vers un autre territoire attribué.
Ce fut en 1942 que j’entendis parler de l’école de Galaad, et à l’automne de 1943, je m’y trouvai comme membre de la seconde classe, après l’assemblée de Minneapolis. Le fait d’aller à l’école avec un si grand nombre de frères et sœurs, c’était comme si nous vivions dans un monde nouveau.
Après la remise des diplômes à Galaad, tout en attendant mon visa pour la Colombie, je fus envoyé à Chicago pour rendre témoignage. En juillet 1945, la Société m’appela à Brooklyn pour y travailler jusqu’en décembre où tous mes papiers furent rassemblés pour le voyage. Personne ne semblait très renseigné au sujet de la Colombie, mais les missionnaires qui travaillaient déjà dans ce pays fournirent quelques renseignements utiles.
Le 20 décembre 1945, j’arrivai à Bogota, Colombie ; une chambre m’attendait dans le home de missionnaires. Le lendemain même j’accompagnai l’un des missionnaires afin d’apprendre à prêcher aux Colombiens en espagnol. Le jour suivant je travaillai seul. Tout d’abord, tout ce que je pouvais faire c’était de montrer le livre aux gens, de leur en dire le prix et de les laisser en prendre connaissance ; beaucoup d’entre eux acceptèrent les publications. Je me rendis compte que la meilleure façon d’apprendre la langue consistait à me trouver avec des gens qui ne comprenaient pas l’anglais. Chaque jour en les écoutant je comprenais un peu plus. La première année fut la plus pénible, mais je pouvais alors faire un plus grand nombre de visites complémentaires et conduire des études bibliques à domicile. Après deux ans, je commençai réellement à me sentir chez moi dans mon territoire. Si j’avais continué à penser au pays que j’avais quitté, je n’aurais pas été heureux, mais j’avais préparé mon esprit à vivre physiquement et mentalement en Colombie, à me faire des amis des frères et sœurs dans la vérité qui s’y trouvaient, à ne cesser de remplir ma vie du ministère, et le territoire qui me fut attribué devint bientôt pour moi une patrie.
Après avoir passé seize mois à Bogota, je fus envoyé à Barranquilla sur la côte septentrionale, le 4 mai 1947. Quelques missionnaires s’y trouvaient avant mon arrivée et il y avait déjà quatre proclamateurs. En septembre de l’année suivante, lorsque nous déménageâmes dans une autre maison au centre de la ville, nous avions trente proclamateurs. Nous dûmes bientôt emménager dans une autre maison possédant une salle assez grande pour accueillir deux cents personnes. Mais à son tour elle devint trop petite, une autre unité fut donc formée. L’accroissement continua, et bientôt deux murs durent être déplacés pour agrandir l’espace et une troisième unité fut organisée. Nous avons eu de nombreuses assemblées ici, à Barranquilla, et elles ont contribué beaucoup à l’extension de l’œuvre. C’est pourquoi, en janvier 1959, il y avait ici sept unités, comprenant un total de plus de cinq cents proclamateurs, et des projets étaient en cours pour fonder deux nouvelles unités. Il y a beaucoup de brebis de Jéhovah ici, et nous sommes reconnaissants qu’il nous ait envoyés pour aider à les trouver et à les nourrir.
Oui, cela demande du travail, mais cela en vaut la peine et c’est une incomparable bénédiction de voir les gens qui n’avaient jamais possédé une Bible auparavant apprendre à connaître Dieu et ses desseins, lui faire le don de leur personne, puis se mettre à en enseigner d’autres, allant peut-être jusqu’à rechercher des privilèges de service comme pionniers, pionniers spéciaux, puis envisageant Galaad.
Jéhovah a abondamment pourvu à nos besoins, afin que nous puissions consacrer tout notre temps et tous nos efforts au ministère dans le champ, en faisant des visites complémentaires, en conduisant des études bibliques à domicile, en formant de nouveaux proclamateurs, en organisant des assemblées, en aidant les frères et en veillant à ce que l’œuvre avance. C’est une joie de contempler l’expansion théocratique en Colombie, grâce à dix-sept missionnaires, cent-vingt pionniers régionaux, vingt-neuf assemblées, et un total de plus de mille proclamateurs.
Nous nous réjouissons également quand d’autres viennent en Colombie se joindre à nous dans la prédication, ici, où le besoin est toujours grand. Dix sur les treize millions d’habitants attendent encore qu’on leur parle de la bonne nouvelle du royaume de Jéhovah. Aimeriez-vous être de ceux qui viennent leur en parler ?
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La Bible enseigne-t-elle ce que vous croyez ?La Tour de Garde 1961 | 15 janvier
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La Bible enseigne-t-elle ce que vous croyez ?
Les fausses croyances, de l’aveu même du clergé, abondent dans la chrétienté. Quelles sont les croyances populaires qui s’effondrent quand leur véracité est mise à l’épreuve ?
“ LES GENS iront dans n’importe quelle église ”, admet un prêtre de Honolulu, “ sans soupçonner les fausses doctrines. ” Ainsi, en cette époque de tromperie et de mensonges, des millions de personnes manquent de discernement, même en ce qui concerne le domaine vital des croyances religieuses ; sans approfondir, elles acceptent ce qu’elles entendent, quoique les doctrines enseignées par les différentes églises soient en désaccord les unes avec les autres. Oui, et bien que la Bible ait prédit une quantité de fausses croyances religieuses pour notre époque : “ Un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine du salut ; ayant aux oreilles la démangeaison d’entendre du neuf, ils se choisiront, au gré de leurs passions, une foule de maîtres. Ils détourneront l’oreille de la vérité, et se jetteront sur les fables. ” — II Tim. 4:3, 4, MM.
La Bible enseigne-t-elle ce que vous croyez ? Nombreuses sont les personnes qui ne savent pas si la Bible enseigne ce qu’elles croient, parce qu’on ne leur apprend ni ne les encourage à suivre la règle scripturale : “ Éprouvez toutes choses. ” (I Thess. 5:21, Sy). Récemment, un pédagogue indiqua pourquoi on n’apprend pas aux gens à examiner leurs croyances. Il expliqua aussi pourquoi les gens acceptent souvent des doctrines même peu plausibles. Dans une conférence prononcée au Collège Colby de Waterville, Maine, le professeur Walter Kaufmann de l’université de Princeton parla de l’échec moral et intellectuel de la religion organisée. Dans son compte rendu sur la conférence de ce pédagogue, le Press Herald (Héraut de la Presse) de Portland, Maine, disait dans son édition du 24 février 1959 :
“ Affirmant que l’on décourage encore celui qui fait preuve d’esprit critique, il a signalé que même aux États-Unis, à l’heure actuelle, il est rare d’apprendre quelque chose de ce genre à la radio, à la télévision ou dans les revues à fort tirage. Le professeur Kaufmann émit la pensée que, dans de nombreux cas, le désir de jouir de l’approbation sociale justifie l’acceptation verbale de croyances religieuses. (...) Affirmant que de nombreux conducteurs religieux admettent, en privé, que leurs doctrines manquent de plausibilité, le professeur Kaufmann dénonça l’hypocrisie qui les empêche de le déclarer en public. Si ces conducteurs disaient ce qu’ils croient vraiment, fit-il remarquer, la religion organisée s’écroulerait et chacun finirait par avoir sa religion personnelle. ”
Faut-il appréhender de voir s’écrouler ce qui est faux ? Bien sûr que non, car Jésus-Christ déclara : “ La vérité vous affranchira. ” (Jean 8:32). Ce qui est faux ne peut pas nous rendre libres. Mais à cause du désir de jouir de l’approbation sociale, — du désir de plaire à la masse, — on accepte maintes doctrines sans en éprouver la véracité. Étant donné qu’il est plus facile de suivre la masse que d’expliquer pourquoi l’on ne peut pas faire comme elle, bien des gens croiront tout ce que croit la masse ; pourtant, la popularité ne s’est jamais avérée un moyen sûr de juger de la qualité d’une croyance. Sur ce point, un écrivain a déclaré : “ Le fait qu’une opinion soit partagée par beaucoup de gens ne constitue aucune preuve qu’elle ne soit pas entièrement absurde ; en effet, vu la bêtise de la majorité
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